Définition du stress
Le stress est défini comme étant une force ou influence hostile qui tend à empêcher un système normal de fonctionner (Jones et al., 1989). Selon Dutuit et al. (1994), le stress est un ensemble de conditions qui provoquent des changements de processus physiologiques résultant éventuellement en dégâts, dommages, blessures, inhibition de croissance ou de développement. Plus tard, pour Hopkins (2003), le stress est toute pression dominante exercée par un paramètre, perturbant le fonctionnement habituel de la plante. Par contre, Marouf et Reynaud (2007) rapportent que le stress est l’ensemble des perturbations physiologiques ou pathologiques provoqués dans un organisme par des agents biotiques ou abiotiques.
Les différents types de stress
Parmi ces contraintes environnementales on peut distinguer suivant leur nature :
➤ Le stress ionique, lié à la composition en éléments du sol (carences ou toxicité en certains ions) : un déficit en (P, MO, Cu, Zn, Fe, B,…) peut avoir des conséquences importantes sur le développement des plantes. Un excès de minéraux (AL, Na, Cl,…) peut avoir des effets toxiques (Monneveux et This., 1997).
➤ Le stress hydrique, le stress hydrique de l’atmosphère est défini comme des réductions de l’humidité relative de l’air, entraînant des modifications du pouvoir évaporant et de la transpiration foliaire. Un stress hydrique, peut limiter ainsi la croissance des végétaux, en modifiant le lien entre la disponibilité et les besoins (Bezzala., 2005).
En situation de déficit hydrique, la plante ferme ses stomates pour réduire ses pertes en eau (Tardieu et Dreyer., 1997) provoquant des modifications physiologiques, morphologiques et phénologiques.
➤ Le stress thermique, dans lequel on distingue les basses températures, gélives ou non gélives, et les hautes températures (Lu et al., 2003).
➤ Le stress salin, La salinité de sol ou de l’eau est causée par la présence d’une quantité excessive de sels, généralement un taux élevé de Na+ et Cl- ; ce qui cause le stress salin (Zhu., 2001) ; cette formation de sol salin ou sodique résulte généralement de l’accumulation des sels dans les horizons de surface (Essington., 2004).
Dans ce cas là, les plantes ont développé des stratégies d’adaptation pour répondre à ces changements en contrôlant et en ajustant leurs systèmes métaboliques (Hopkins., 2003).
La plantes et le stress
La croissance de la plante est, à tout instant, affectée par une multitude de stress environnementaux. Les plantes ont mis en place des mécanismes propres pour percevoir et répondre à toute une série de stress tels que la déshydratation, les basses températures, la chaleur, les stress mécaniques comme le toucher ou le vent, les blessures ou encore les infections provoquées par des espèces qui leur sont pathogènes. Tous ces stress sont donc perçus par la plante comme des stimuli qui, par un phénomène de transduction du signal au sein de la cellule végétale, vont à leur tour induire tout un ensemble de réponses biochimiques, moléculaires (expression ou répression de certains gènes) ou physiologiques (Tafforeau., 2002).
L’étude des plantes, placées dans ces conditions, est un aspect important de l’écophysiologie végétale pour trois raisons. D’abord, les plantes répondent souvent aux stress en modifiant leur physiologie et leurs métabolismes et leur réponse contribue à la compréhension des facteurs qui limitent la répartition des végétaux. Enfin, en agriculture, la capacité des cultures à résister aux stress est un facteur important de la détermination du rendement (Nebors., 2008).
INTRODUCTION |