Depuis l’origine des temps, la composition, la température et les capacités d’épuration de l’atmosphère terrestre ont beaucoup évolué. Cette évolution s’est considérablement accélérée au cours des deux derniers siècles et l’atmosphère se modifie bien plus rapidement que pendant n’importe quelle autre période de l’histoire humaine, notamment avec une augmentation importante de la pollution atmosphérique urbaine .
De même que l’atmosphère, les sols et les sous sols particulièrement les nappes phréatiques n’ont pas échappé à une pollution de plus en plus importante, qui parfois provient de l’activités humaine, tels que les engrais et pesticides qui proviennent de l’agriculture ou tous les autres polluants minéraux et organiques qui proviennent des activités industrielles. Cette même pollution est souvent entrainée vers les mers et océans pour qu’eux aussi se retrouvent contaminés à leur tour.
Beaucoup d’études ont été entreprises pour montrer l’ampleur de la pollution aussi bien dans l’atmosphère, les sols ou la mer et pour démontrer la relation entre cette pollution et l’augmentation ou l’apparition de certaines pathologies. Ainsi la pollution atmosphérique « particulaire » serait responsable de l’augmentation de la mortalité cardiovasculaire, de la mort par le cancer et de pathologies cérébrovasculaires. Parfois même, on attribue à cette pollution la mort subite du nourrisson . D’autres études ont démontré la relation entre la pollution de l’air particulièrement ce qui est appelé TAP (trafic-related air pollution) et le développement de l’eczéma et des allergies .
D’une façon générale les nappes phréatiques et les sols peuvent subir une contamination qui peut être naturelle ou due à l’activité humaine et qui souvent etre repartie comme suit :
Les métaux lourds
Parmi les métaux lourds il y a les oligo-éléments qui ont un rôle important dans les processus biologiques des végétaux et sont nécessaires dans l’alimentation de l’homme mais en quantité très réduite. Lorsqu’ils dépassent les quantités nécessaires ou tolérées, ils deviennent dangereux et toxiques au même titre que beaucoup d’autres métaux lourds dont nous n’avons pas besoin dans notre alimentation et qui n’ont aucun rôle biologiques dans les organismes vivants.
La présence des métaux lourds dans l’eau ou le sol peut être naturelle, Mais ils proviennent également, comme c’est le cas des oligo-éléments, des effets de correction des sols pauvres pour augmenter la fertilité des végétaux ou par une pollution sous diverses formes s’il s agit d’un excès ou de métaux autres que les oligo-éléments.
Certaines études ont démontré une pollution par les métaux lourds plus importante dans les zones urbaines ou industrielles que dans les zones agricoles et attribuent cela aux retombées atmosphériques des gaz provenant du trafic automobile et de l’industrie, comme on retrouve dans d’autres études l’attribution de la pollution par les métaux lourds, notamment par le cadmium le cuivre ou le zinc, attribuée à l’activité agricole par épandage des fertilisants ou aux boues d´épuration. Il ne faut pas omettre bien sûr parmi toutes ces formes de pollution par les métaux lourds, celle provenant des sous sols géochimiques.
La dangerosité des métaux lourds est surtout le fait de leur non degradabilité et le large spectre de risques qu’ils présentent pour le système nerveux et digestif et des effets cancérigènes surtout chez les enfants. Les métaux lourds peuvent atteindre l’organisme par plusieurs voies dont le contact et la consommation des végétaux et des viandes et s’accumuler avec le temps même si les prises régulières ne sont pas très importantes .
La pollution par les composés organiques:
La production de composés organiques de synthèse a augmenté d’une manière drastique depuis le début du XXème siècle, ils ont certes changé notre manière de vivre (pesticides, lubrifiants, solvants, carburants …etc.) mais ont aussi été a l’origine de beaucoup d’incidents dans lesquels ces substances se sont retrouvées dans l’atmosphère, l’hydrosphère, les sols et les sédiments provocant des contaminations épisodiques. Des études européennes ont montré la présence de plus de 175 composés organiques dans les eaux souterraines parmi lesquels 67 pesticides différents .
La pollution organique provient essentiellement de deux sources : industrielle et urbaine. Ce qui implique une très grande variété de polluants. Nous trouvons notamment les hydrocarbures qui sont les plus prépondérants mais nous retrouvons également les polychlorobiphenyls (PCB), les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), les polychorodibenzo-dioxines et polychorodibenzo-furanes ainsi que les composés organiques volatiles (COV). Ces composés peuvent donner lieu à une pollution ponctuelle ou diffuse selon leurs modes d’arrivée au sol .
Il est difficile de séparer la pollution par les produits organiques d’une façon générale et les pesticides puisque la majeure partie de ces derniers fait partie des composés organiques. La
spécificité des pesticides vient de leur utilisation et se différencient du reste des composés
organiques par leur répartition dans la nature.
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