Les différents types de mycorhize

Distribution géographique

Le bambou a fait son apparition il y a 200 millions d’années à l’époque des dinosaures (Anonyme 2003a). Le bambou pousse aujourd’hui dans les zones tropicales , subtropicales et tempérées de toutes les régions du monde , à l’exclusion de l’Europe et de l’Asie occidentale.
Il existe environ 40 espèces de bambou en Afrique appartenant aux genres Arundinaria , Oxytenanthera , Oreobambusa et Bambusa qui sont les plus importants du point de vue économique. Arundinaria alpina et O. abyssinica sont les espèces les plus répandues à travers le continent. O. abyssinica qui a une aire de distributin plus vaste que celle de A. alpina ocupe le sou-bois dans des formations dominées par les Combrétacées et les Légumineuses (Séne , 1998).
Au Sénégal , O. abyssinica se rencontre principalement dans les règions du sud du pays , à Tambacounda et à Kolda. Ba et al (1997) ont identifié la présence du bambou dans toutes les végétations du parc de Niokolo-Koba à l’exception des prairies marécageuses. Boudet (1970) a classé beaucoup de zones en Casamance , dont la zone des Kalounayes , comme étant des zones à bambou. De Wolf et Van Damme (1989) ont réalisé une étude phytosociologique dans les formations à bambou au sud du Sénégal. Ils ont distingué deux types de formation. La savane à Oxytenanthera abyssinica qui se caractérise par une abondance plus faible de bambou (entre 15 et 25% de la végétation totale). C’est une savane ayant du bambou dans le sous bois , sans que les touffes ne soient jointives et sans qu’elles ne deviennent dominantes. Ils ont aussi décrit les bambousaies caractérisées par une dominance de Oxytenanthera abyssinica (plus de 26% de la végétation totale ; souvent entre 35 et 60%) dont les touffes sont jointives et forment des peuplements denses.

Biologie

Le développement du bambou commence par un rhizome à partir duquel apparaissent les racines et la tige. Ce rhizome stocke les réserves nécessaires à la croissance des turions ou pousses , qui sont protégées au cours de leur croissance par des écailles imbriquées appellées gaines. La tige principale ou chaume est aussi appellée canne (Anonyme , 2003b). La forme et la taille des feuilles varient selon les espéces. Chez O. abyssinica, elles sont lancéolées mesurant 5 à 25 cm de long et 10 à 30 mm de large. L’apex des feuilles est atténué et dur.
En considérant la forme des rhizomes , les bambous sont classés en deux groupes : les rhizomes pachymorphes et les rhizomes leptomorphes . Les rhizomes pachymorphes sont munis d’yeux qui émettent d’autres rhizomes qui se propagent pas trop loin et forment une touffe épaisse. Les rhizomes pachymorphes sont généralement plus épais que les chaumes tandis que les rhizomes leptomorphes sont plus minces que les chaumes et poussent toujours à l’horizontal. La structure des rhizomes leptomorphes est identique à celle des chaumes. Ce sont des rhizomes minces , cylindriques à subcylindriques longs. On peut aussi classer les bambous en deux groupes , selon que le rhizome est cespieux ou traçant. Les bambous à rhizome cespieux sont typiquement tropicaux et subtropicaux. L’espèce Fargesia spp ou bambou du Panda est une exception des bambous à rhizome cespieux , car pouvant résiter à des températures de –25°F (Diver , 2001). Les bambous à rhizome traçant parmi lesquels on trouve le genre le plus commun des règions tempérées, Phllostachys, peuvent parfois résister à des températures d’hiver comprises entre –10° et +15° F. O. abyssinica est un bambou à rhizome cespieux
De toutes les plantes de la planète , le bambou est certainement celle qui a la croissance la plus rapide. La plante croit entre 75 et 400mm par jour , le record de 1.2m en 24 heures étant détenu par Phyllostachis eludis au Japon (Kumar et Sartry, 1999). Les espèces importantes du point de vue commercial atteignent leur maturité en quatre à cinq mois. Des récoltes sont ensuites possibles tous les deux ans , pendant 120 ans pour certaines espèces , indéfiniment pour d’autres. Le bambou est également au premier plan pour la production de biomasse , puisqu’il fournit jusqu’à 40 tonnes par hectare et par an dans les populations sous aménagement. La tige du bambou qui est la partie la plus importante du point de vue économique peut atteindre et dépasser 40m chez certaines espèces en trois mois environ.
Le bambou est une plante monocarpique. Son cycle de floraison varie selon les espèces. Selon Hassan (1988) , le cycle de floraison de O. abyssinica est de 7 à 21 ans. Gaur (1985) donne un cycle de floraison de 30 ans pour l’espèce. Adams (1968) note une floraison puis une fructification du bambou dans le parc de Niokolo-Koba après une longue période de végétation (7 ans environ) , après quoi la plante meurt. La mort de la plante serait due à un délai court ne permettant pas à la plante de reconstituer ses resrves après la production de graines (Crouzet, 1981). Après la disparition des bambousaies de la règion de Kolda , De Merlier (1998) , constate une nouvelle dynamique de régénération naturelle dans les forêts classées de Dabo et Mahou.
Les inflorescences de O. abyssinica sont en capitules denses sur les rameaux verticillées et en glomérules sur les nœuds des chaumes fertiles généralement distincts des chaumes feuillés. Les épillets sont étroitement lancéolés , longuement acuminés au sommet , long de 15 à 40 mm avec 1 à 4 fleurs fortement imbriquées. La fleur comprend 1 à 3 glumes , la glume inférieure est généralement plus courtes. Les fleurs sont hétéromorphes , les fleurs inférieures sont réduites à une lemme , les fleurs supérieures sont complètes et hermaphroditess (Vaden Berghen , 1991). Le fruit est une caryopse qui assure la reproduction par semis.
Chez le bambou , la floraison grégaire n’affecte la plante que lorsque la totalité des bourgeons se transforment en fleurs et que les feuilles tombent. Chez Phyllostachys elegans , tous les sujets fleurissent chaque année sans que la plante en souffre. Chez cette espèce , les fleurs n’apparaissent que sur crtaines ramifications qui gardent leurs feuilles. Après une floraison grégaire , si on coupe les chaumes au ras du sol et qu’on apporte à la plante tous les soins necessaires (fertilisation , arrosage) , cela peut l’aider à se reconstituer. Outre la reproduction sexuée , le bambou se reproduit aussi par régénération naturelle. . Des expriences de culture in vitro ont permis d’obtenir des plants de O. abyssinica à partir de semis (Ndiaye 2006).

Ecologie

Le bambou tolère une vaste gamme de sols (depuis les sols pauvres en matière organique jusqu’aux sols riches en minéraux) et les conditions d’humidité les plus diverses (de la secheresse aux inondations). Dans la plupart des pays africains , O. abyssinica se développe dans des conditions sub-humides à humides avec une pluviosité comprise entre 800 et 1700mm (Sène , 1998). L’espèce supporte une longue saison sèche et s’accommode de sols secs , superficiels et ferrugineux. Les formations les plus vigoureuses se trouvent dans les vallées à sols profonds avec une humidité élevée.

Les usages du bambou

Le bambou présente trois principaux usages : usage domestique à proximité des champs (McClure, 1957) ; production commerciale (Ohrnberger, 1999) ; le bambou est aussi utilisé comme plante ornementale, de protection des sols et de conservation d’espèces pour les specimen les plus rares ( Blethen et Carol, 1999). Le chaume du bambou est utilisé pour confectionner des crintings pour la clôture des maisons , des nasses pour la pêche artisanale, des meubles. Dans les régions du monde où la terre est sujette à des tremblements fréquents, le chaume du bambou est un matériel de choix pour la construction des maisons. Il est bien adapté à ces régions car en plus de sa légèreté, le chaume du bambou présente des modules d’élasticité (9000 à 10100 N/mm2) et de rupture (84 à 120 N/mm2) élevées. Le bambou a une résistance à la traction plus grande que celle de l’acier.
Le bambou présente des vertus culinaires. Les jeunes pousses sont comestibles et riches en éléments nutritifs. Ils peuvent contenir jusqu’à 17 acides aminés dont les plus importants sont la saccharopine , l’acide spéramique et l’acide glutamique. L’acide glutamique intervient dans les processus de synthèse protéinique et participe au métabolisme énergétique en particulier celui du muscle squeletique et du tissu nerveux (Vidal, 2002). La quantité de proteine contenu dans les pousses de Phyllostachys pubescens est supérieure à celle que celle qu’on peut trouver dans n’importe quelle autre plante (Turtle et Sue, 1995). Le bambou constitue un fourrage pour les animaux (FAO , 1978).

Formation et coursTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *