Les différents types d’anaphore

Les différents types d’anaphore

L’anaphore pronominale

« L’anaphore pronominale dénote des configurations où un anaphorique ne reprend pas le référent indiqué par son antécédent textuel, mais pointe vers un autre qui pourra lui être associé d’une façon ou d’une autre (relation « partie-tout » de métonymie, d’ « instanceclasse », ou plus généralement « associative ». Il faudrait rappeler aussi qu’un pronom représente « un outil référentiel plus économique que les expressions pleines antérieures, [et] que l’utilité première du pronom réside dans l’économie »2 sans oublier de préciser que « le pronom donne le référent en continuité avec une situation déjà saillante ou manifeste ». Ainsi les pronoms se présentent comme le rappel d’informations et d’interprétations antérieures. On parle d’anaphore pronominale lorsque l’expression anaphorique est un pronom dont « la référence virtuelle n’est établie que par l’interprétation d’un N que le pronom répète »4 . La référence virtuelle étant la valeur lexicale de ce pronom, c’est-à-dire sa définition, son sens. Le pronom anaphorique est donc une entité dépourvue d’une valeur lexicale, laquelle valeur lui serait accordée par l’antécédent. L’anaphore pronominale sert donc à établir une relation de symétrie, ou de « coréférence » entre une expression anaphorique et son antécédent. Tesnière L.5 considère comme pronoms typiquement anaphoriques, divers pronoms qui peuvent maintenir un nom propre ou un syntagme nominal intérieurs : les pronoms personnels de la troisième personne (il(s), (elle(s) et en), les pronoms démonstratifs : (celle-ci, celui-là, etc.), les pronoms possessifs : (le mien, le tien, le sien, le notre) et les pronoms relatifs (qui, que, dont, etc.)

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L’anaphore verbale

C’est le cas des anaphores opérant sur les prédicats indépendamment de leurs arguments. Elle se réalise par l’emploi de verbes comme le verbe faire appelé pro-verbe ou verbe vicaire. Ce dernier fonctionne comme substitut d’un prédicat verbal, à condition qu’il s’agisse d’un verbe d’action comme le montre l’exemple suivant : Jean court plus vite que je ne le fais.

L’anaphore adjectivale

Elle est assurée au moyen de l’adjectif tel qui renvoie à une proposition précédente comme dans l’exemple suivant : Bernard a eu tort de démissionner. Tel n’est pas mon avis. Où placé en tête de proposition, tel résume le contenu de ce qui précède. Il dénote ici une propriété déduite du contexte antérieur et attribuée au sujet de la phrase. 4. L’anaphore adverbiale Cette anaphore est véhiculée par un certain nombre d’adverbes comme ainsi, là, dessus, pareillement qui sont susceptibles de reprendre des mots ou des groupes de mots cités antérieurement.

L’anaphore nominale

C’est lorsque l’expression anaphorique est sous la forme d’un SN qui reprend un autre SN mentionné dans un contexte antérieur, appelé l’antécédent. Les groupes nominaux anaphoriques peuvent référer à deux types d’anaphores sémantiquement distinctes : 

L’anaphore fidèle Il s’agit de syntagmes nominaux dont la tête est identique à celle de l’antécédent. Un pianiste s’est présenté sur scène ; le malheureux pianiste devait savoir qu’il aurait du mal à convaincre  

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