Les différentes techniques analgésiques

 Thérapie par agents physiques

En plus de la pharmacologie et des médecines parallèles, la douleur peut être traitée par ce qu’on appelle des agents physiques. Cette méthode comprend notamment l’utilisation du froid, du chaud, des courants électriques et d’autres méthodes encore comme les ultrasons. L’analgésie à lieu lorsque ces agents physiques activent le processus de contrôle de la douleur. À l’heure actuelle, l’efficacité de ces techniques reste à discuter. Quelques-unes de ces méthodes sont développées ci-dessous : La thermothérapie pallie la douleur par la chaleur (Dictionnaire Médical, 2009). Le chaud réduit les contractures musculaires, améliore la circulation sanguine et agit sur les mécanismes qui contrôle la douleur au niveau du système nerveux (Clinique IDN, 2008). Il y a deux types de thermothérapies : la thermothérapie de contact qui consiste à appliquer la chaleur directement sur la région de la douleur, ainsi que la thermothérapie par diathermie qui consiste à transformer un agent physique en source de chaleur (par exemple le laser, les rayonnements infra-rouge, etc.) (Santé Doc, 2014) La cryothérapie permet de diminuer la douleur par le froid (Dictionnaire Médical, 2009).

Le froid réduit l’inflammation, les oedèmes et favorise la vasoconstriction. Il a aussi des propriétés anesthésiques (Clinique IDN). Les ultrasons (ultrasonothérapie) permettent une gestion de la douleur par des vibrations mécaniques. Les micro-massages que procurent les ultrasons permettent un échauffement local et une vasodilatation (Cours de kinésithérapie, 2013) L’électrothérapie tente de pallier la douleur par un courant électrique Cette technique est surtout efficace sur les douleurs de type neurogènes. (Dictionnaire Médicale 2009) La balnéothérapie : permet de pallier la douleur par la rééducation dans l’eau (Dictionnaire Médicale, 2009). L’eau allège le poids du corps sur un membre et possède un effet stimulant sensoriel, ainsi que des effets bénéfiques sur l’état psychologique. Le massage : il permet de réduire la douleur en envoyant une quantité importante d’influx au système nerveux, ainsi que par la stimulation de la circulation veineuse et lymphatique. Il y a différents types de massages : effleurage, pressions glissées superficielles/profondes, palper-rouler, drainage lymphatique, etc. (Lardry J. M., 2005).

Argumentation de notre choix de recherche

Suite à ces recherches, nous avons décidé de nous concentrer sur l’hypnose comme technique pour palier la douleur. Ce choix se base sur l’expérience de l’une d’entre nous qui a eu l’occasion d’assister à une séance, et est alimenté par la curiosité et l’intérêt porter à ce sujet par nous trois. En effet, nous avons souvent entendu parler d’hypnose, que ce soit dans les journaux, les magazines, sur les réseaux sociaux ou dans les médias. Au sein de notre groupe nous avions des avis partagés quant à l’efficacité de cette méthode dans le milieu des soins, car certaines d’entre nous voyaient l’hypnose comme une activité servant à l’animation de spectacles, ou même encore utilisée par certains personnages dans les films pour inciter d’autres individus à faire des actes à l’encontre de leur volonté. Voilà l’image que l’hypnose renvoyait à certaines d’entre nous. Mais un membre de notre groupe connaissait une infirmière formée à l’hypnose, qui pratique cette méthode dans un cabinet et qui en a elle-même fait l’expérience lors d’une intervention chirurgicale qu’elle a dû subir. Nous avons rencontré cette infirmière pour en savoir plus et pour poser nos questions et discuter sur les aprioris et les idées reçues que nous pouvions avoir. Concernant la catégorie de douleur, nous allons développer la douleur nociceptive car c’est le type de douleur le plus présent suite à une intervention chirurgicale. Le choix de la population s’est porté sur l’adulte car nous avons constaté qu’il s’agissait de la plus concernée par ce type de douleur. Ce choix s’oriente toujours d’après notre vécu personnel. Nous avons constaté lors de nos recherches que la douleur nociceptive est bien souvent traitée grâce à des moyens pharmaceutiques qui, bien que très efficaces, peuvent entrainer des effets secondaires indésirables.

Prise en charge infirmière

Comme expliqué dans le sous-chapitre précédent, une séance d’hypnose se prépare au préalable. L’infirmière va devoir, au cours de sa prise en charge, recueillir un maximum de données concernant le patient afin de les transmettre au thérapeute qui pratiquera l’hypnose ou de les utiliser elle-même si c’est elle qui a les compétences pour pratiquer. La prise en charge infirmière comprend principalement : tous les soins administrés de manière autonome ou en collaboration avec les différents professionnels, la promotion de la santé, la prévention, l’enseignement et l’éducation thérapeutique, l’amélioration ou le maintien de l’autonomie, l’amélioration ou le maintien d’une qualité de vie, la surveillance et le suivi de la santé du patient ainsi que la transmission des informations, l’élaboration des diagnostics infirmiers, et bien d’autres choses encore. (Association Suisse des infirmières et des infirmiers – ASI, 2011). Beaucoup des textes littéraires parlent particulièrement des prises en charges infirmières, notamment dans La Revue de l’infirmière des mois de mars 2011, février 2012 ou aussi du mois décembre 2012, qui eux abordent des prises en charge du cancer du pancréas, post-traumatique ou encore la prise en charge des blessés de guerre. C’est notamment pour cela que nous avons choisi d’aborder la prise en charge infirmière dans notre thématique de départ. D’autant plus, la gestion de la douleur en post-opératoire est aussi une thématique que l’on retrouve de façon très fréquente. D’ailleurs, plusieurs techniques peuvent être mises en place pour faire face à la douleur, notamment par l’administration de substances pharmacologiques, par le biais d’agents physiques, par l’infiltration et par la prise en compte des aspects psychologiques. Après discussion et après avoir fait le tour de ce que nous pouvions aborder comme techniques de soins, nous avons décidé de parler d’une méthode moins commune et moins utilisée dans la gestion de la douleur post-opératoire : l’hypnose.

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Hypnose

Selon François Roustang (1994), l’hypnose est Un état de veille intense, à l’instar du sommeil profond à partir duquel nous rêvons. De même que ce sommeil profond conditionne l’éclosion du pouvoir de rêver, de même cette veille intense nous fait accéder au pouvoir de configurer le monde. (Célestin-Lhopiteau, I & Thibault-Wanquet, 2006) L’hypnose est un mode de communication privilégié qui permet la réorganisation de l’attention du sujet. C’est une capacité naturelle que possède l’être humain et qui lui permet de découvrir des possibilités de changement en faisant appel à ses propres ressources. Cette technique consiste à mettre la personne en contact avec son imagination. Pour cela l’hypnothérapeute utilise la relaxation, l’imagerie mentale et les stratégies de coping. L’hypnothérapeute met en place un vocabulaire adapté à chacun afin de favoriser l’apparition d’un état hypnotique. Dans son ouvrage « Le cri de l’âme », F. Roustang explique que chaque sujet possède un canal sensoriel préférentiel. Par exemple, un sujet sera plus sensible à la musique alors qu’un autre sera plus réceptif aux images ou encore à la parole.

Ceci va déterminer la manière dont l’hypnothérapeute va tenter de faire entrer une personne dans cet état d’hypnose. Par exemple, une personne dont le canal visuel prédomine, l’hypnothérapeute va se servie d’images de paysages afin de stimuler au mieux l’imagination du sujet. En ce qui concerne l’histoire de l’hypnose, cette technique était déjà utilisée par les peuples d’Egypte et de la Grèce antique. Elle fera son apparition dans le domaine de la médecine au XIXe siècle. A cette époque elle a été utilisée en France par le Dr J. Cloquet (1829) pour l’ablation d’un sein ou encore par le Dr J. Elliotson (1843) en Angleterre pour l’amputation d’une jambe. Ces deux patients ont été décrits comme totalement analgésiques. Le Dr J. Esdaile (1852) renforce les preuves de l’efficacité de l’hypnose en rapportant des résultats similaires sur plus de 1000 interventions mineures et 261 interventions majeures (Benhaiem, J.-M., 2006). En 1847, l’anesthésie chimique voit le jour au détriment de l’hypnose qui ne réapparaitra qu’un siècle plus tard en tant que complément de traitements médicaux. Ce type d’anesthésie regroupe les principes actifs utilisés encore aujourd’hui dans les traitements médicamenteux visant à réduire / annuler la douleur. Parmi ces traitements analgésiques, on distingue plusieurs classes d’antalgiques : Les anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS) sont des médicaments qui ont un effet analgésique, mais également antipyrétique et anti-inflammatoire. Le terme « non-stéroïdien » est utilisé afin de marquer la différence avec la cortisone et ses dérivés. Par exemple, l’aspirine et l’ibuprofène sont des AINS. Les opiacés sont toutes les substances produites à partir de l’opium. Par exemple la morphine est un opiacé. Leur action analgésique agit directement sur le système nerveux central. Il existe 2 sous-catégories d’opiacés ; Ceux ayant un effet analgésique mineur (par ex. la codéine). Ils sont utilisés lorsque les AINS cités ci-dessus ou autre antalgiques de base ne sont pas efficaces contre la douleur. (Compendium, 2012)

Table des matières

1. Introduction
2. Problématique
2.1 Méthode de recherche utilisée
2.2 Les différentes techniques analgésiques
2.2.1 Pharmacologie
2.2.2 Médecine parallèle
2.2.3 Thérapie par agents physiques
2.2.4 Psychothérapie
2.3 Les différentes populations
2.3.1 Enfant
2.3.2 Adolescent
2.3.3 Adulte
2.3.4 Personne âgée
2.4 Argumentation de notre choix de recherche
2.5 Présentation de la question de départ
2.6 Définition des concepts
2.6.1 L’hypnose
2.6.2 Prise en charge infirmière
2.6.3 La douleur
2.6.4 Opération chirurgicale
2.7 Liens de la question de départ avec les métaparadigmes infirmiers et les savoirs infirmiers
2.7.1 Savoir empirique
2.7.2 Savoir esthétique
2.7.3 Savoir éthique
2.7.4 Savoir personnel
2.7.5 Métaparadigmes infirmiers
2.7.5.1 L’environnement
2.7.5.2 Le soin infirmier
2.7.5.3 La santé
2.7.5.4 La personne
3. Concepts et champs disciplinaires infirmiers
3.1 Définitions des concepts retenus
3.1.1 Hypnose
3.1.2 Adulte
3.1.3 Douleur nociceptive
3.2 Cadre théorique
3.2.1 Argumentation du choix de la théorie, liens avec notre thématique
3.2.2 La théorie du caring
4. Méthode
4.1 Méthode PICOT
4.2 Question de recherche
4.3 Recherche des articles sur les bases de données
4.4 Les critères d’exclusion /inclusion des articles
5. Synthèse des résultats/discussion
5.1 Synthèse des résultats des articles
5.2 Développement des résultats en lien avec la question PICOT
5.2.1 Liens de la synthèse des résultats avec le cadre théorique
5.3 Perspectives/propositions pour la pratique
6. Conclusion 
6.1 Apport du travail
6.2 Limites
6.3 Perspectives pour la recherche
7. Références
8. Appendices

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