Les différentes méthodes d’inventaire de la flore
Inventorier un peuplement forestier permet de le quantifier, de définir un état initial du capital sur pied (TOMASINI, 2002). Cet inventaire peut être utile dans plusieurs domaines : comme l’aménagement des forêts, des réserves…, permettant de donner des directives de gestion et planification ; comme la sylviculture afin de savoir comment intervenir dans un peuplement en fonction des coupes réalisées, optimiser les intensités de prélèvement ; ou encore dans la connaissance de la diversité biologique d’un milieu donné. Les inventaires botaniques ont pour objectif de décrire la composition floristique de chaque formation végétale (DIOP, 2011) Il existe plusieurs méthodes d’inventaires selon les moyens financières et humaines et le temps dont on dispose, mais surtout l’objectif de l’étude.
Inventaire pied à pied ou Itinérant
Cette méthode de prospection consiste à inventorier toutes les espèces en parcourant une surface d’observation, définie en fonction de l’hétérogénéité des milieux, dans différentes directions (Noba, 2002). Cet inventaire est plus classique car utilisée depuis longtemps. Il n’a pas besoin d’une grande ingéniosité pour le faire. L’inventaire itinérant est adapté pour des surfaces de tailles moyennes. La fiabilité des résultats dépend du type de peuplement, de la facilité du cheminement, du relief, de la visibilité et de la pénétration du peuplement (TOMASINI, 2002). 2. Inventaire statistique L’inventaire statistique est la méthode de collecte de données la plus utilisée dans l’évaluation des ressources végétales ligneuses (SAMBOU, 2004). On a recours aux inventaires statistiques lorsque le massif forestier à inventorier devient trop vaste pour se permettre de passer sur toute la surface en inventaire pied à pied, pour des raisons de coûts. Les mesures sont effectuées sur des placettes et les résultats obtenus sur la totalité des placettes sont extrapolés à l’ensemble de la forêt (ou réserve, parc…). 4 Pour la réalisation de l’inventaire statistique, il est nécessaire de mettre en place un plan d’échantillonnage. En effet, trois types d’échantillonnage sont le plus souvent utilisés : L’échantillonnage aléatoire simple : les n placettes du dispositif sont disposées de manière aléatoire. Toutes les unités de la population ont la même probabilité d’être sélectionnées (SAMBOU, 2004) L’échantillonnage systématique : les unités d’échantillonnage sont distribuées de manière uniforme sur la population (selon un maillage régulier) suivant un schéma régulier prédéterminé. L’échantillonnage stratifié : ce plan d’échantillonnage consiste à subdiviser une population hétérogène en sous-populations plus homogènes (strates) et à sonder les strates indépendamment les unes des autres (SAMBOU, 2004). Les unités d’échantillonnage peuvent être choisies selon les unités géomorphologiques (plateau, versant, bas-fond), la végétation (tanne, foret, savane…) etc. Pour plus de fiabilité, il faut définir le taux d’échantillonnage qui est égale aux nombres de placettes que l’on doit installer par hectare. Ce taux est généralement choisi de telle sorte qu’il soit toujours inférieur ou égal à 10 % (TOMASINI, 2002)
Inventaire typologique
Il s’agit d’un inventaire statistique, sans placette réellement matérialisée, mais avec des points d’arrêts disposés selon un maillage régulier. A chaque point d’arrêt, l’opérateur identifie un type de peuplement à partir de variables faciles à estimer. Cette méthode d’inventaire nécessite une étude géographique préalable à mener sur la zone donnée, afin de disposer de la typologie du peuplement adaptée au contexte de la forêt. Cet inventaire est réalisable pour des surfaces variantes entre 100 et 150 hectares. La fiabilité des résultats dépend de : la qualité de la typologie utilisée, la densité des relevés et la maîtrise de l’outil par les utilisateurs. (TOMASINI, 2002)