LES D’IDENTIFICATION MACROSCOPIQUE DE NEUF FAMILLES LIGNEUSES

 LES D’IDENTIFICATION MACROSCOPIQUE DE
NEUF FAMILLES LIGNEUSES

Examen macroscopique des échantillons 

Les outils d’identification

 L’identification macroscopique des bois fait appel à des techniques d’observation simple, à l’œil nu et à l’aide d’une loupe à main (Jourez, 2010). En effet, certains critères, notamment la couleur, la visibilité des vaisseaux et des rayons ont été appréciés à l’œil nu. Une loupe à main munie d’un système d’éclairage à grossissement x10 a été utilisée pour améliorer le pouvoir de distinction de l’œil afin de bien différencier les éléments anatomiques visibles à ce grossissement. Un appareil photo numérique a servi à la prise de photos de la surface transversale des bois examinés à un grossissement x40. En effet, une bonne image de la structure d’un bois prise à une résolution appropriée est presque comme un échantillon identifié (Hoadley, 1980). Cet appareil a aussi permis de se familiariser avec la description de certains critères quantitatifs tels que le diamètre des vaisseaux, la fréquence des vaisseaux ou des rayons. Méthodologie 

 Choix des critères de description 

Les critères utilisés dans cette étude ont été principalement tirés de la liste des éléments microscopiques pour l’identification des feuillus de l’IAWA (1989). Étant donné que l’étude se consacrait à l’identification macroscopique, seuls les critères susceptibles d’être perçus à l’œil nu et à la loupe ont été choisis. Des caractéristiques qui ne relèvent pas de l’anatomie du bois ont aussi été considérées. Ces choix de critères ont été comparés avec ceux de la liste d’éléments macroscopiques pour l’identification des feuillus et des résineux proposée par Ruffinato et al. (2015). Certains critères ont été ajoutés ou adaptés suite aux observations effectuées. Chaque critère a été codifié pour faciliter les traitements statistiques des données (cf. Tableau 1). La plupart des codes ont été basées sur les numérotations des critères de l’IAWA (1989). Alors que les codes des autres critères ont été obtenus par l’abréviation des noms des modalités que peuvent prendre ces critères. 

Les critères retenus pour les analyses statistiques 

Le formulaire édité pour l’examen du bois a été constitué par 40 critères (variables) dont 34 exclusivement anatomiques, 5 critères sensoriels et 1 physique (densité) (cf. Annexe 3). Toutefois, 32 critères seulement ont été utilisés pour les analyses statistiques (cf. Tableau 1). Les critères « bandes tangentielles sans vaisseaux » et « parenchyme juxtavasculaire » n’ont pas été utilisés, car aucun échantillon ne présentait ces caractères. Quant au critère « parenchyme aliforme », il a été ignoré lors des analyses multidimensionnelles pour éviter la redondance d’informations vue que les critères « parenchyme aliforme en losange » et « parenchyme aliforme en aile » pouvaient déjà confirmer la présence de ce type de parenchyme. Les critères sensoriels ont été décrits pour servir d’informations supplémentaires pour confirmer les identifications. Ces critères supplémentaires sont : la couleur (dont aubier distinct, couleur du duramen, texture du bois), l’odeur et la surface huileuse. 

Cernes 

Cerne ou anneau de croissance : c’est l’ensemble de bois formé pendant une période de croissance (CRFP, 2011). Un cerne est caractérisé par des changements de structure très marqués (Wheeler, Baas, & Gasson, 1989). Le bois initial (ou la portion du cerne formé en début de saison de croissance) peut apparaître plus clair que le bois final (ou la portion du cerne formé en fin de saison de croissance) qui est plus sombre du fait de la différence de l’épaisseur des parois des fibres dans les deux types de bois (McGraw-Hill, 2002). Le diamètre des vaisseaux peut considérablement varier au niveau d’un même cerne comme chez les bois à zone poreuse et semi-poreuse (Bond & Hamner, 2002). Un cerne peut être aussi délimité par des bandes de parenchymes marginaux (Hoadley, 1980). La fréquence et la taille des bandes de parenchyme diminuent vers le bois final (Ruffinatto, Crivellaro, & Wiedenhoeft, 2015). Une dilatation des rayons peut servir à distinguer les cernes. Un bois à cerne distinct présente donc un ou plusieurs de ces caractéristiques. Méthodologie 

Porosités 

Trois types de bois peuvent être distingués selon la disposition et la taille des vaisseaux au niveau d’un cerne : bois à zone poreuse, bois à zone semi-poreuse, bois à pores diffus (Jones, 2010). (cf. Figure 1) Bois à zone poreuse : les vaisseaux du bois initial sont clairement plus larges (3 à 10 fois plus larges) que ceux du bois final, et sont plus serrés les uns aux autres, ce qui produit une transition abrupte entre les deux types de bois (Wiedenhoeft, 2011). Les vaisseaux du bois initial sont visibles à l’œil nu tandis que l’observation de ceux du bois final nécessite une loupe (Bond & Rappold, 2013). Bois à zone semi-poreuse : les vaisseaux du bois initial sont plus larges que les vaisseaux du bois final, mais contrairement aux bois poreux, la transition se fait de manière progressive du bois initial vers le bois final (Wiedenhoeft, 2011). La distinction entre le bois final et le bois initial de deux cernes consécutifs est plus évidente que la transition entre le bois initial et le bois final d’un même cerne. Bois à pores diffus : le diamètre des vaisseaux est homogène à travers tout le cerne. Cependant il se peut qu’il y ait une légère diminution des vaisseaux au niveau des bois finaux (Wiedenhoeft, 2011). Cette petite différence de taille ne doit pas être confondue avec les bois semi-poreux sur lesquels la différence est très claire. Les bois à pores diffus sont fréquents chez les espèces tropicales. Par contre, les autres types sont rares. Mais quand un bois tropical présente une zone poreuse ou semi-poreuse alors cette caractéristique constitue un critère important pour l’identification de ce bois.

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Arrangement ou disposition des vaisseaux

 La plupart des bois n’ont pas d’arrangement particulier des vaisseaux, ils sont disposés aléatoirement sur le plan transversal des bois (Wiedenhoeft, 2011). Cet état n’est pas considéré comme un critère d’identification, mais il occupe une valeur par défaut pour les analyses statistiques. Il existe quatre types d’arrangement des vaisseaux : Méthodologie 9 Les vaisseaux arrangés en bandes tangentielles : les vaisseaux sont arrangés perpendiculairement aux rayons et forment une bande tangentielle courte ou longue (Wheeler et al., 1989). Les bandes peuvent être fines ou épaisses (Ruffinatto et al., 2015). Aucun des individus étudiés dans le cadre de cette étude ne présentait ce type d’arrangement. Les vaisseaux en file radiale : les vaisseaux sont arrangés parallèlement aux rayons indépendamment de leur groupement (Wheeler et al., 1989). Les vaisseaux en diagonale : les vaisseaux dessinent un motif diagonal qui coupe souvent les rayons (Wiedenhoeft, 2011). C’est un type d’arrangement intermédiaire entre l’arrangement en plage tangentiel et en file radiale (Wheeler et al., 1989). Il est associé à l’arrangement radial lors de la description des bois. L’arrangement en flamme (ou en dent-de-scie) : les vaisseaux dessinent une forme de sorte que les vaisseaux soient arrangés comme une arborescence ou une flamme (Ruffinatto et al., 2015).

Groupement des vaisseaux 

Le type de groupement des vaisseaux est en fonction du nombre de vaisseaux en contact les uns aux autres. Quatre types de groupement sont à distinguer : Les vaisseaux isolés ou solitaires : 90% des vaisseaux vont seuls et ne sont pas en contact avec d’autres (Wheeler et al., 1989). Les vaisseaux accolés radialement par 2 ou par 3 : les vaisseaux sont solitaires (moins de 90%) ou multiples et accolés radialement par 2 ou par 3 (Ruffinatto et al., 2015). Les vaisseaux accolés radialement par 4 ou plus : les vaisseaux sont accolés en file radiale plus longue. Les vaisseaux en amas : la plupart des vaisseaux sont en contact radialement et tangentiellement. 

Table des matières

GLOSSAIRE
LISTE DES ACRONYMES ET DES ABREVIATIONS
LISTES DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
LISTES DES ANNEXES
I. INTRODUCTION
II. METHODOLOGIE
II.1. Problématique
II.2. La xylothèque du DRFP/FOFIFA
II.2.1. Généralité sur la xylothèque
II.2.2. Remise en norme de la xylothèque du DRFP/FOFIFA
II.3. Choix des essences à étudier
II.4. Préparation des échantillons
II.5. Examen macroscopique des échantillons
II.5.1. Les outils d’identification
II.5.2. Choix des critères de description
II.5.3. Traitement des données
III. RÉSULTATS
III.1. Caractérisation des familles
III.1.1. A partir des dimensions de l’ACM
III.1.2. A partir des caractéristiques des classes de la CAH
III.2. Caractérisation des genres de chaque famille
III.2.1. Caractéristiques des genres de la famille des EUPHORBIACEAE
III.2.2. Caractéristiques des genres de la famille des FABACEAE
III.2.3. Caractéristiques des genres de la famille des LAURACEAE
III.2.4. Caractéristiques des genres de la famille des MYRTACEAE
III.2.5. Caractéristiques des genres de la famille des PHYLLANTHACEAE
III.2.6. Caractéristiques des genres de la famille des PROTEACEAE
III.2.7. Caractéristiques des genres de la famille des RHIZOPHORACEAE
III.2.8. Caractéristiques des genres de la famille des RUBIACEAE
III.2.9. Caractéristiques des genres de la famille des SAPOTACEAE
IV. DISCUSSIONS
IV.1. Discussion sur la méthode
IV.1.1. Sur la méthode d’identification
IV.1.2. Sur les échantillons
IV.1.3. Sur les critères de description
IV.1.4. Sur les clés d’identification
IV.1.5. Sur l’analyse statistique
IV.2. Discussion sur les résultats
IV.2.1. Sur la description des échantillons
IV.2.2. Sur les caractéristiques d’identification
IV.3. Discussion sur l’hypothèse
V. RECOMMANDATIONS
V.1. Objectif 1 : Améliorer la connaissance et l’identification macroscopique des bois de
Madagascar
V.2. Objectif 2 : Vulgariser les compétences en identification du bois aux usagers des bois
malgaches
V.3. Objectif 3 : Améliorer la précision de l’identification des bois malgaches
V.4. Objectif 4 : Réaliser des études approfondies sur l’application de l’anatomie du bois
VI. CONCLUSION
VII. BIBLIOGRAPHIE
VIII. ANNEXES

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