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Situation du champ d’étude.
Le monde des associations, du fait du nombre et de la variété, est un monde vaste et complexe. Ceci rend difficile toute étude les ayant comme objet.
Les associations que nous visons dans cette étude sont celles dites régionales mais aussi et particulièrement celles nationales. Ces dernières, nous les qualifions délibérément d’associations ouvertes par ce qu’elles ont des visées qui dépassent le simple cadre régional. Elles sont aussi celles que nous appelons associations de développement puisque leurs actions vont de plus en plus dans le sens du développement. Elles sont engagées dans la lutte contre la pauvreté et pour l’amélioration des conditions de vie des populations.
Dans cette étude, nous nous intéressons particulièrement à l’ANPF. Toutefois, nous prenons AJUD une autre association nationale de développement comme une association témoin dans le but de diversifier et de vérifier nos propos.
L’Association des Jeunes pour l’Unité et le Développement (AJUD).
L’Association des Jeunes pour l’Unité et le Développement est une structure créée par des jeunes de niveaux universitaires ayant son siège social dans les locaux de l’ANEJ (Agence Nationale pour l’Emploi des Jeunes) des parcelles assainies. Elle se veut un cadre de réflexions fertiles et diversifiés, orienté vers de grandes actions de développement. Etant une personne collective de droit privé à caractère humanitaire et non lucratif, elle regroupe essentiellement de jeunes étudiants, professionnels, élèves, chômeurs, ouvriers, paysans et éleveurs.
L’AJUD s’inscrit dans une approche multisectorielle pour un développement participatif et durable. Elle ambitionne d’être un instrument d’impulsion, d’harmonisation et de promotion des efforts tant individuels que collectifs pour la mise en œuvre d’actions concrètes de développement intégrant à la fois, les dimensions sociales, économiques et culturelles. Elle entend user de la stratégie recherche appui pour relever les grands défis qui interpellent l’humanité.
L’Association Nationale pour la Promotion de la Femme (ANPF)
L’Association Nationale pour la Promotion de la Femme est une structure nationale qui appartient à l’Eglise du Sénégal. Elle œuvre sans distinction de religion aux côtés des femmes et des jeunes filles. Elle a son siége social dans l’enceinte de la Caritas Diocésaine de Dakar.
En effet, le travail pour la promotion de la femme existait depuis longtemps dans l’Eglise. Nombreuses sont les grand-mères et nos mamans qui se glorifient d’avoir été formées par telle ou telle congrégation ou par l’une ou l’autre religieuse.
Le moment est donc venu pour l’Eglise, face aux changements et aux besoins croissants des populations qui interpellent aussi l’Etat, d’unir les forces pour une action concertée et organisée visant à préserver la femme et la jeune fille des menaces mais surtout une action qui met ces acteurs au cœur du développement. C’est ainsi qu’une réflexion a été menée au sein de celle-ci pour mieux répondre aux besoins du monde actuel et à la politique de l’Etat concernant la place des femmes et leur rôle dans les différentes structures du pays, en particulier dans le domaine de la lutte contre la pauvreté.
Pour réaliser cette mission, à la demande de l’épiscopat du Sénégal, une réunion a été organisée par le bureau de la Pastorale Sociale de l’Eglise et le Bureau des Supérieures Majeures des congrégations religieuses des sœurs. A la suite de cette réflexion, une autre réunion a eu lieu les 11 et 12 Octobre 1994 à Poponguine au centre Kisito. A cette réunion, le bureau national a été élu et le siége social fixé à Thiès. Celui-ci y restera trois ans. Il a été ensuite transféré à Dakar en octobre 1997. Depuis lors, l’association déploie un travail remarquable et gagne de pus en plus de terrain au fur et à mesure que ses ambitions et ses moyens le lui permettent.
Méthodologie
Pour étudier un fait aussi complexe que la participation des associations au développement, nous sommes, obligé, pour faire œuvre de science commune, de recourir à un ensemble de procédures rationnelles logiques, techniques et opératoires pour répondre à nos objectifs
Méthodes et techniques de collecte II.1.1 La documentation
Elle a permis de faire un survol du problème. Et de mesurer les différentes approches possibles de la question. Conscient de l’importance et de la pertinence du thème, et tenant compte du temps et des moyens disponibles pour une telle étude, cette revue de la littérature nous a permis de circonscrire notre étude sur le seul aspect de la participation des associations au développement. Nous avons d’abord consulté des ouvrages généraux portant sur les organisations, sur le développement ensuite des ouvrages spécifiques tels que les mémoires et thèses au niveau des bibliothèques de l’université, du département de sociologie, du Codesria. Nous avons consulté des archives relatives aux associations à la DPS et au ministère de l’intérieur.
Cette documentation a occupé une place importante dans la deuxième partie de ce travail. Les donnés tirés des rapports de fin de mandat ont servi comme source d’information à l’absence de données d’enquête.
Les entretiens
Ayant opté pour une démarche plus qualitative que quantitative, nous avons effectué des entretiens exploratoires dans un premiers temps, avec les chargés des associations au niveau du ministère de l’intérieur et au ministre du développement et de l’action sociale. Ces entretiens portent essentiellement sur la vie des associations et des organisations au Sénégal sur leurs rapports avec l’Etat. Dans un second temps, les entretiens visent les responsables directs des associations mais aussi sur les membres des associations. Ces entretiens individuels ou collectif complétant les questionnaires ont permis de mieux comprendre les dites associations. Ainsi nous nous sommes entretenu avec des GIE comme celui de Malika qui a pu apprécier ses relations avec ANPF. Du reste, nous avons pu nous adresser à un groupe de 26 jeunes garçons et filles ayant subis une formation en micro projet au niveau de AJUD. Les propos des uns et des autres ont été très édifiants sur cet apport.
En somme,ces entretiens ont permis de recueillir des informations complémentaires auprès des responsables et agents des associations, auprès des bénéficiaires de formation et notamment auprès des GIE qui travaillent en permanence avec ces associations. Ils portent sur les programmes et sur leur impact.
L’enquête proprement dite
Notre questionnaire est composé de questions d’opinion et de fait. Deux questionnaires ont été constitués à cet effet : un pour les responsables des associations concernées et un autre soumis aux bénéficières directs des programmes de ces associations. Nous avons profité d’une rencontre avec le GIE Malika et d’une rencontre avec l’amicale des porteurs de projets au Sénégal ayant été formés par AJUD pour administrer le second questionnaire.
Déroulement de l’enquête :
L’enquête s’est déroulée en deux phases : premièrement avec ANPF et deuxièmement avec l’AJUD sans poser trop de problèmes dans un premier temps au moi de juillet et dans un second au moi de septembre. Les responsables des associations ont été trouvés sur place.
Des entretiens exploratoires au ministère de l’intérieur et du ministère de la famille de l’action sociale et du développement ont servi à recueillir des informations relatives à la vie des associations.
L’observation participante :
nous avons effectué un stage à l’ANPF à partir du mois de Mai 2005. Cette collaboration avec l’association s’est allongée presque toute la saison des pluies. Cependant, le renouvellement du bureau exécutif advenu au moi de juillet et les vacances ont certainement perturbé et fragilisé ce stage. Néanmoins, elle nous a permis d’assister à des réunions à des négociations de protocoles d’accords à des journées de travail etc. Elle nous a permis surtout de nous familiariser avec les membres du bureau exécutif et d’apprendre plus de la vie associative tant sur le plan des réalisations que sur le plan des difficultés qu’elles rencontrent.
Par ailleurs, j’ai bénéficié d’une formation de quarante et cinq jours de porteur de projet au même titre qu’une vingtaine de jeunes. Cette formation a été organisée par l’AJUD au moi de Mars 2005 au Centre de Formation et Perfectionnement du Personnel Municipal de Grand Dakar. Une telle formation m’a donné l’occasion d’apprécier personnellement l’importance de l’action des associations au point de vue de la formation.
En outre, elle m’a permis de me familiariser avec les récipiendaires de cette formation qui ont pu répondre aux questionnaires qui leur avaient été soumis lors d’une rencontre au Centre de Perfectionnement du Personnel Municipal de grand Dakar
Difficultés rencontrées.
Les difficultés sont inhérentes à toutes recherches scientifiques et, vu leur diversité et leur pertinence, ne manquent pas de déteindre dans le produit de la recherche. Ce faisant, nous avons mené notre travail avec la collaboration des associations en question. Toutefois des problèmes conjoncturels ont pesé sur le déroulement de notre travail et sur son élaboration.
Le travail de terrain se faisant a été plus ou moins perturbé par la saison des pluies d’une part et de l’autre, par les vacances et les le renouvellement du bureau national de l’ANPF ; ce qui explique en grande partie la lenteur du travail de terrain.
Par ailleurs compte tenu de l’instabilité de notre population cible, nous ne pouvions que profiter des rares occasions de rencontre des porteurs de projets au niveau de l’AJUD et des centres et groupement de l’ANPF pour s’entretenir avec elle.
En conséquence, notre travail gagnerait beaucoup et serait plus pertinent si nous avions les moyens de faire remonter et évaluer les travaux qui se font directement par les centres et groupements au niveau des sept Diocèses.
PRESENTATION ET ANALYSES DES DONNEES
L’Association des Jeunes pour l’Unité et le Développement
Objectif, mission et domaine d’intervention.
L’association nationale des jeunes pour l’unité et le développement est née depuis 1997. Elle est créée par des jeunes étudiants éprouvés par le besoin de socialisation et d’insertion socioprofessionnelle. Ils ont senti la nécessité de combiner leurs forces pour constituer un cadre de solidarité ; un cadre de réflexion et d’actions favorable à tous.
Objectif
Elle a pour principal objectif de contribuer à relever les grands défis qui interpellent l’humanité. Mais elle a aussi pour but la protection, la défense et la sauvegarde de l’environnement. Sa stratégie repose essentiellement sur : l’Information, l’Education et la Communication (I.E.C). Elle a plusieurs centres d’intérêts.
Mission
1. La stimulation de la Recherche-action dans le domaine de l’éducation environnementale ;
2. La promotion de l’esprit d’initiative et d’entreprise ;
-créer des projets et de micro projets pour lutter contre le chômage des jeunes et le sous emploi.
-Recherche de financements pour l’exécution des projets -L’insertion socioprofessionnelle des jeunes
3. La promotion de l’action culturelle par le développement de l’action artistique
4. La promotion des nouvelles technologies de l’information et de la communication
5. Le développement des Recherches Actions sur les enjeux prioritaires des politiques de développement à la base, de la décentralisation des actions gouvernementales.
6. La réflexion approfondies sur des axes stratégiques de prises en charge des jeunes particulièrement démunis, dans les domaines : de l’éducation, de l’environnement , de la santé, de l’alphabétisation , de l’artisanat ; du tourisme intègre pour lutter efficacement contre la délinquance juvénile ; la violence dans les centres urbains.
Domaines d’intervention
L’AJUD conçoit le développement dans une perspective pluridimensionnelle et durable qui vise l’amélioration des conditions de vie des populations. Aussi l’Association met-elle en évidence et en exergue certains domaines qui lui paraissent fondamentaux :
Elle s’intéresse à la recherche-action dans le domaine de l’éducation environnementale à travers des campagnes de sensibilisations d’information ; des séminaires de formation des formateurs et formatrices ; à travers des actions de protection, de sauvegarde de l’environnement et de défense de la nature : plantation d’arbres- camp de reboisement- actions de nettoiement et de ramassage d’ordures ménagères.
Elle promeut l’éducation et la formation (création de centres d’alphabétisation et de récupération des enfants déshérites) ; l’activité artistique en organisant des expositions d’artistes, la création d’ateliers et d’instituts de recherches…
Elle favorise la promotion de l’action culturelle par des manifestations culturelles et sportives, des représentations théâtrales, la création de bibliothèques mais également celle des nouvelles technologies de l’information et de la communication par le biais de séminaires de formation d’ateliers multi media. La lutte contre la délinquance juvénile ; les violences urbaines, les maladies infectieuses comme les MST et le SIDA et contre la pauvreté sont aussi au cœur de ses préoccupations.
Activités de L’AJUD.
Les activités au sein de l’AJUD sont nombreuses et diverses. Elles sont axées sur la recherche de partenaires et de financements, mais aussi sur la formation des acteurs. Cependant, d’après l’entretien que nous avons eu avec le responsable de l’association, l’activité est principalement accès sur la formation au cours de ces dernières années. C’est pourquoi nous nous arrêterons sur deux formations organisées au cours de l’année 2005 : celle des encadreurs ou accompagnateurs et celle des porteurs de projets Remarquant que la plupart des projets financés par le FNPJ (Fonds National pour la Promotion de la Jeunesse) ont échoué, l’association s’est interrogé sur les causes et se veut innovant. C’est sans doute ce qui explique que l’acteur soit pour elle une priorité de sa démarche.
D’après monsieur Niang président et fondateurs de l’AJUD, l’association veut innover dans sa démarche. Cette innovation s’explique par le fait que beaucoup de projets et programmes échouent faute d’approche. Il suggère donc une nouvelle approche. AJUD opte donc pour la formation à la base en mettant l’acteur au centre de sa démarche. Elle a organisé plusieurs formations dans des domaines variés. Toutefois, nous nous arrêtons volontairement sur la formation des porteurs de projets qui s’est déroulée du 15 Février au 23 mars 2005 dans les locaux du centre municipal de grand Dakar pour juger de l’activité de l’association.
Collecte et interprétation des données
Les réponses aux questions de faits.
Ce sont ici des questions qui visent les grandes variables qui sont mesurables et quantifiables. Ce sont des questions auxquelles on répond facilement et qui permettent d’identifier nos enquêtés et de caractériser les variables de notre questionnaire.
II.1.1 L’Age des bénéficiaires
AGE EFFECTIF POURCENTAGE
(20-25( 5 19, 23
(25-30 ( 11 42, 31
(30+ 10 38,46
Total 26 100
L’age des enquêtés est compris entre 23 et 37 ans. On constate que la tranche des 25 à 30 ans possède un effectif plus élevé ; soit 42, 31 %. Mais la tranche des trente ans et plus n’est pas négligeable ; 38,46 %. En réalité, comme on peut le constater les bénéficiaires sont des adultes et des jeunes même si c’est une association de jeunes.
Table des matières
Introduction
I- Cadre général et méthodologique
CHAPITRE 1er : CADRE GENERAL
1. Problématique
2. Objectifs de l’étude
3. Hypothèses
4. Modèles d’analyses
5. Revue critique de la littérature
6. Définition des concepts
CHAPITRE 2 : CADRE METHODOLOGIQUE
1. Univers de l’étude
2. Méthodes et techniques d’échantillonnage
3. Méthodes et techniques de recueil de données
4. L’enquête proprement dite
II- Situation des TIC à l’UCAD
Chapitre 1er : Quelques efforts d’appropriation des TIC
1. Les TIC dans quelques structures universitaires
2. Les TIC et les différentes facultés
3. Les cybers du campus universitaire et autres services
4. Une appropriation des TIC par les étudiants encore timide
5. Le campus ou un nouveau marché de matériels informatiques
6. Vers une maîtrise des TIC
III- Les usages des TIC par les étudiants
Chapitre 1er : De l’usage des TIC à des fins ludiques
1. Un penchant des étudiants pour les programmes ludiques
2. Un outil de loisir pas comme les autres
Chapitre 2 : Usages pédagogiques des TIC
1. Un nouvel outil pédagogique
2. Les dessous d’un « faux paradoxe »
3. Un usage des TIC de plus en plus rationnel
4. Vers une « société de réseaux »
Conclusion
Bibliographie
ANNEXES