LES CONCEPTS DE TOURISME

LES CONCEPTS DE TOURISME

Comme dans tout domaine, le secteur tourisme a ses propres vocabulaires qui lui permettent de faire la différence. Ces différents concepts varient d’un pays à l’autre ou d’un chercheur à l’autre des fois. Pour mieux connaitre ce secteur afin que les études ne soient pas biaisées, il serait nécessaire de s’approprier à ces termes. Section I : Quelques définitions Quand on dit tourisme, on se demande en quoi consiste ce domaine ? Est-ce seulement l’étude des arrivées ou départs de non résidents ou l’analyse des mouvements financiers générés par ces derniers? On essayera d’apporter quelques éclaircissements à ces questions dans cette section.

Le tourisme

Un domaine peu connu et qui intéresse moins les académiques a dit Peiper en 1979. En gestion, le tourisme comme marché est un secteur mal déchiffré et peu exploité1 . Pourtant, depuis le début du 21ème Siècle, ce secteur à connu une très forte croissance, grands nombres de pays ont considéré que le tourisme est « le passeport pour le développement »2 . Plusieurs définitions peuvent être données de ce secteur mais on peut le classer en trois approches : économiques, techniques et holistiques. a- Définitions économiques : Cette définition consiste à créer un compte permettant de répertorier les différentes rubriques des entrées apportées par les touristes appelé : « comptes satellites de la balance touristique ». Chaque pays est libre de définir les éléments qui y figurent. Par exemple, en  suisse, depuis 1998, le « compte satellite tourisme » détermine les effets économiques directs du tourisme3 . Pour ce même pays, les dépenses des personnes habitantes en zone frontalière sont intégrées dans la balance touristique ainsi que les séjours à l’hôpital des touristes étrangers en Suisse. La fédération Suisse du tourisme a pris aussi en compte en 2004, les revenus directs du tourisme mais les nuitées de la parahôtellerie générées par les propriétaires ne sont pas prises en comptes. Pour le cas de la France, les comptes satellites sont homogènes depuis 1990 mais il y avait une refonte en 2004 pour les rendre conformes aux normes internationales conseillées. Le ministère du tourisme français dans son rapport sur les comptes en janvier 2002 admet avoir modifié la méthode d’estimation des volumes d’arrivées et des nuitées des touristes non résidents en France. En ce qui concerne le Canada, les dépenses touristiques ont été corrigées pour tenir compte de la variation saisonnière. Bref, cet angle de vision du tourisme s’intéresse davantages au mode de calcul des apports et entrées de revenu apportées par ce secteur. Dans la même ligne, on peut considérer la définition de Boyer (2003) affirmant : « le tourisme est aperçu comme objet d’estimation statistique : c’est l’ensemble de consommation de biens et de services liés aux déplacements des personnes qualifiées des touristes ». b- Définitions techniques : Ce sont les statisticiens qui s’intéressent d’avantage à cette définition car à la recherche de la définition technique du tourisme, chaque pays se penchait surtout sur la façon de compter les touristes en introduisant la notion de déplacement. C’est d’ailleurs la remarque de Boyer4 : les définitions actuelles tombent dans le piège de l’énumération et de la définition de « ce qu’est et n’est pas un touriste ». Le but de tous les gouvernements est de savoir bien mesurer le tourisme en tant que phénomène afin d’avoir des statistiques uniformes et de faire la différence entre touristes et voyageurs. Mais jusqu’à maintenant, il n’y a toujours pas d’homogénéité. Dans cet objectif d’uniformisation, la conférence des nations unies et l’IUOTO en 19635 ont été d’accord sur une catégorisation en faisant la différence entre les touristes et les excursionnistes. Cette 3 Fédération Suisse du Tourisme, 2004 4 Boyer 2003, 1999 EHL-Forum, No 05, Février 2005, Ecole Hôtelière de Lausanne 5 International Union Of Tourism Organisations 5 classification a été reprise par l’OMT et la commission statistique des nations Unies (2000) pour faire sortir une définition de référence pour ses pays membres : « Ce sont les activités déployées par les personnes au cours de leurs voyages et de leurs séjours dans les lieux situés en dehors de leur environnement habituel pour une période consécutive qui ne dépasse pas une année, à des fins de loisirs, pour affaires et autres motifs ». Par contre, c’est juste une recommandation et les concepts se différent d’un pays à l’autre selon ses spécificités d’où certaines nuances. Citons par exemple les cas de la France et le Canada. Pour la France, elle fait la distinction entres les vacances et les autres séjours et la distinction entre l’été et l’hiver mais pas selon la durée du séjour. Pour le cas du Canada, il fait un rayon de 80 kilomètres pour qu’un canadien soit considéré comme un touriste à la condition qu’il n’a pas traversé une frontière internationale. Il s’agit d’une définition très précise. c- Définitions Holistiques : Cette définition varie d’un chercheur à l’autre, pour Dean Mac Cannell(1976), basé sur l’idée de Veblen(1899), le tourisme est un mécanisme purement culturel, d’imitation, puisse qu’il est diffusé par le bas à travers la mode. D’abord à la classe moyenne, puis à la masse dans les années 1960. Les premières définitions du Larousse en 1874 et du Littré en 1872 éclairent sur la typologie du tourisme : « désœuvré et ayant des habitudes de voyages dictées par les saisons, saisons des eaux, de la montagne, de la mer,… » Boyer (2003) et Lorcin(1999) rallient tourisme et histoire en évoquant que le tourisme est une création de l’histoire liée à des faits qui ont marqué une région ou un pays dans son passé mais aussi liée à son avenir, aux événements qui vont se passer. L’évolution du tourisme a donc une dimension culturelle. En 1942, Huntziger et Krapf, deux académiques Suisse ont donné leur définition : « le tourisme est l’ensemble des relations et des phénomènes qui résultent du voyage et du séjour des personnes, le lieu de séjour n’étant pas ni le lieu de travail ni le domicile principal permanent ». C’est la définition retenue et acceptée par la commission consultative fédérale pour le tourisme à Berne en 1979.  

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