Sur Intelligence et Conscience
Le mot et le concept d’intelligence sont souvent insuffisants pour une approche plus large de la créativité, de la compétence, de la haute performance, de l’émotion, de la culture et des réseaux de travail. Ils ont une archéologie sémantique et étymologique limité. Par contre le mot conscience porte un problème : dans l’histoire de la philosophie, elle est traitée par presque toutes les écoles de pensée et également par lésotérisme. Cela lui rend un mot utilisé strictement comme un concept techniquement rigoureux, mais à la fois très vague aussi, confondu par certains avec l’idée d’âme et d’esprit (le sens d’âme est originé dans l’oeuvre d’Aristote). Mais il possède une force qui ne peut être négligée. Dans un texte sur l’Intelligence Compétitive, il faut quil y aît une partie dans laquelle la conscience et l’intelligence soient abordées. Pour Luc Quoniam, Français avec P.h.d. en Intelligence Economique, l’intelligence est un état d’esprit. Le mot intelligence gagne statut opérationnel lorsque la psychologie la transforme en une catégorie servant à mesurer , avec des tests de QI (quotient intellectuel). Avant cela, dans la philosophie, ce concept désignait la capacité à transférer à lintellect ce quapercevaient les sens. Cette ligne de pensée se vérifie dès Aristote, jusquà St. Thomas DAquin. Dans le monde moderne, le mot perd de son importance et se fragmente en des sens spécifiques dans chacune des spécialités que devient la connaissance. Il devient technique, indique le contrôle et le travail dans les normes moyen-fin. » Séloignant de ce que disent la psychologie et ses congénères, on arrive aujourd hui à un mot qui se rapporte à tout et finit par ne plus rien dire. L’intelligence, actuellement, est physique, esthétique, politique, même émotionnelle. On arrive même à détecter de lintelligence dans les frappes dun boxeur, dans les formes dune top model, dans les actions dun politicien, dans la musique dun compositeur. LIntelligence est aujourdhui capacité de communication, dapprentissage, dadaptation, dinterprétation, étant même le statut dhabileté basique. Donc, ce que Descartes appelle « bon sens », don socialisé par Dieu chez les hommes, peut alors être pris par intelligence.
Toutefois, le fait quun mot aît perdu son sens, quil soit devenu si élastique au point même de tout embrasser, ne peut pas nous satisfaire. Lintelligence désormais ne signifie plus quelque chose de spécifique, clair, déterminable. Mais son amplitude nous renvoie à un terrain extrêmement important, celui qui établit un abîme entre culture et nature, humain et animal. Le mot intelligence, usé, rendu ridicule par des tests, mal mené par des tentatives infertiles de le mesurer, garde encore, bien ancrée dans son étymologie, la référence à une caractéristique ineffaçable et irréductible chez les humains: la conscience. » Selon ce raisonnement, en tant que « capacité de réflexion », le mot intelligence gagne dautres contours, rend possible lavènement de concepts et catégories extrêmement fertiles et significatifs, car il ne sagit plus de choses banales, telles que la comptabilité des tests de QI, mais de la réalité complexe, tendue, bruyante et organisée de la conscience humaine. Elle commence à être aperçue à travers lidée qui organise les concepts dappréhender, comprendre, apercevoir, changer et nterpréter. Mais elle nest pas tout à fait cela. Castoriadis, lorsqu il parle de lessence de la conscience, il le fait avec le mot magma: la capacité créative absolue. Capacité de création Ex nihilo, tirée de rien. Il parle aussi de lincapacité de la science contemporaine à aborder ce « puits profond » qui crée des symphonies, des pyramides et des champs de concentration. » Limplication milieu/culture est si complexe que nous pouvons affirmer que lhumain crée la réalité, le monde. De cette façon, ce que lon appelle nature est déjà une création. Il y a un « arbitraire » dans le processus servant à circonscrire le monde. Une certaine chose ny est pas inclue; certaines choses nous échappent toujours. Impossible à tout nommer. Pas de perception absolue.
Alors, le milieu que lon crée est partie de notre culture. Il ny a donc aucune réflexion sérieuse à propos du milieu à ne pas indiquer lhumain même – créateur de milieux. » La machine, loutil, cest le prolongement de nous même – prothèse -, la projection de notre corps à travers la chose. Cest lexpression de notre conscience. Montrez quelque chose dune culture et on peut parler de la conscience établie en cette chose. Un « chopper » paléolithique est lexpression de la conscience dun être humain précis depuis deux millions dannées. Tel quun superordinateur, lexpression de notre conscience aujourdhui. Essentiellement, des choses, res non nata (ce qui ne naît pas de soi-même), sont conçues, sculptées et créées par lhumain. Si lune de ces choses peut rendre opérationnel un sys- tème spécialiste, une intelligence artifitielle, « apprendre » et prendre des « décisions », cela signifie quil y a quelque chose de la conscience qui peut déjà être spécifiée et réproduite par la machine. Le superordinateur Silicon parle sur nous-même autant que loutil de tailler sur lHomo Habilis.
L »analyse conclusive de l »étude
Par lanalyse présentée, il est possible davoir un profil combiné pour un professionnel du domaine des Sciences de linformation qui travaille afin de faciliter des décisions stratégiques, pourvu que ce soient définies des priorités. Lors dun processus de sélection, des soins doivent être assurés pour ne pas négliger des talents qui ne sont pas exactement du même profil dessiné, ainsi que des professionnels avec des faiblesses qui définiraient fortement les résultats qui doivent être atteints. Un excellent descriptif de la fonction serait dénorme aide pour le travail, mais il serait important aussi de considérer les définitions stratégiques de lentreprise et les objectifs à y obtenir dans le temps. Gaps et quelques faiblesses peuvent être surmontées avec une équipe possédant des caractéristiques complémentaires. Une fois la complémentarité impossible et le développement du professionnel pour les besoins du temps improbable, une analyse plus consciencieuse concernant les quelques résultats ne pouvant pas être rattrapés doit être sérieusement considérée avant le choix ou le refus. Autre point maximisateur de résultats est celui davoir un milieu de travail dyna – mique, avec gestion participative vouée à linnovation et à lapprentissage. Si lentreprise ne possède pas cette ambiance, mais en est consciente du besoin, il serait important de faire appel à des professionnels ayant ce potentiel, de systématiser des processus pour que fonction leur soit déléguée, dans leur champ daction. Connaissances et habiletés techniques nont particulièrement pas été ciblées dans cette étude, ce qui évidemment ne veut pas dire quelles ne sont pas importantes au moment dun choix. Voici lautre partie du processus de sélection, qui existe parallèlement au profil comportemental. Ces deux aspects se rencontrent au moment de décision. Nous traitons ici dun dessin modèle. Cela signifie quil nest quun repère afin de garantir lessence de ce que nous cherchons et qu il faut, selon le contexte de chaque organisation, quil y ait un nouveau dessin incluant des facteurs critiques de succès pour chaque cas et local de travail, ainsi que caractéristique et valeurs de lorganisation, culture et milieu de travail, gestion, stratégie, marché dactivité, maturité et expectatives du professionnel analysé.
Résumé |