L’IMPLANTATION MISSIONNAIRE AU CONGO-RDC
LES CHARGES FINANCIERES ET LES CHARGES EXCEPTIONNELLES D’UNE ORGANISATION
Les charges financières
Les charges financières représentent essentiellement la rémunération de l’argent nécessaire à la bonne marche de l’entreprise. Elles sont de deux ordres : 1) Les intérêts et charges assimilées : il s’agit de : intérêts des emprunts ; intérêts des opérations de refinancement (escompte d’effets de commerce) ; intérêts des découvertes bancaires. 2) Les pertes de change : lorsqu’une entreprise travaille avec l’étranger, les transactions s’effectuent souvent en devise. Or, les cours évoluant de façon erratique, il arrive que l’entreprise enregistre sur certaines opérations des pertes de change. Ex. : * Le 1 / 3 / N, la Procure de St Jean Bosco de l’archidiocèse de Bukavu achète de vin de messe à X(France) : 10. 000 €. Cours de change au 1/3/2013 : 1 € = 930 F Congolais; * le 1 / 5 / 2013, règlement de la facture. Cours de change au 1/5/2013 : 1 € = 980 F Congolais L’Euro a augmenté de 50 F, d’où une perte de change de (980 –930) x 10.000 € = 500 000 F. Cela signifie concrètement que le jour où la Procure règle la facture à son fournisseur, comme il paye en F Congolais, il décaissera 10 000 € x 980 = 9 800 000 F Congolais, et non 9 300 000 F Congolais. Il existe une différence entre les pertes de change du compte de résultat et les écarts de conversion du bilan. En effet, les pertes de change sont les différences de change négatives entre la date du contrat et la date de règlement. Il s’agit d’une perte réelle pour l’entreprise. Tandis que les écarts de conversion représentent les différences de change entre la date du contrat et la date d’établissement du bilan. Ce sont des risques de variations de change à venir. 56 b. Les charges exceptionnelles Le compte de résultat distingue les charges exceptionnelles sur opérations de gestion, les charges exceptionnelles sur opérations de capital et les dotations aux amortissements et provisions exceptionnelles.
Les charges exceptionnelles sur opérations de gestion
ce sont des charges qui, en quelque sorte, viennent désorganiser et « parasiter » le bon déroulement des opérations courantes, comme par exemple :les dons aux pauvres, les subventions accordées; les amendes fiscales et pénales ; les pénalités de retard, les pénalités sur marché ; les créances devenues irrécouvrables (dépassant la proportion jugée normale pour pouvoir être classées en exploitation ; les rappels d’impôts (autres que l’IS) et autres charges exceptionnelles sur opération de gestion concernant les exercices antérieurs.
Les charges exceptionnelles sur opérations en capital
ces charges exceptionnelles concernent le facteur capital de l’entreprise, c’est-à-dire les immobilisations. Il convient de noter que : ¤ Capital, au sens comptable, désigne les apports effectués par les actionnaires ou associés. ¤ « Facteur capital », au sens économique, correspond aux immobilisations de l’entreprise. Le facteur capital est opposé au « facteur travail », qui représente le personnel de la société. * Les cessions d’immobilisations constituent des opérations exceptionnelles car inhabituelles dans la mesure où l’activité de l’entreprise n’est pas la vente de ses biens. La sortie de l’immobilisation incorporelle et corporelle et financière est comptabilisée en charge exceptionnelle pour sa valeur résiduelle (valeur de revente après amortissement entier). Elle engendre une réduction de l’actif du bilan, soit une source d’appauvrissement pour l’entreprise, comptabilisée en charge. * Les pertes sur dépôts et cautionnements ou prêts à plus d’un an. Les pertes sur stocks et valeurs immobilières de placement sont exclues.
Les dotations aux amortissements et provisions exceptionnelles *
Les dotations aux amortissements : une mobilisation peut « s’user » plus rapidement que ne le prévoyait le plan initial d’amortissement. Ex. : une machine industrielle qui devait s’amortir sur 5 ans. Après 2 ans d’utilisation seulement, l’évolution des technologies permet de mettre au point une machine similaire beaucoup plus performante, rendant obsolète la 1ère. Dépréciation irréversible, d’où sa comptabilisation en amortissements plutôt qu’en provisions. * Les dotations aux provisions : elles concernent l’enregistrement des risques de dépréciation réversible. Ex. : dotations aux provisions réglementées.
CALCULS DE L’AUTOFINANCEMENT
L’EBE, comme je l’ai plus haut, est une mesure très utile, mais un peu partielle du flux de ressource interne généré par l’entreprise dans la mesure où il se limite aux flux d’exploitation. La capacité d’autofinancement cherche à évaluer le surplus monétaire potentiel dégagé par l’entreprise au cours d’un exercice en prenant en compte l’ensemble de ses produits encaissables et l’ensemble de ses charges décaissables. Cela signifie, par exemple, qu’en plus des charges d’exploitation, il faudra intégrer les charges financières et les charges exceptionnelles (Cf. Annexe 29) Cependant, très vite il apparaît nécessaire d’éviter d’inclure les éléments « très » exceptionnels que sont les plus-values de cession. Le PCG retient pour définition de la CAF une mesure de l’autofinancement potentiel dégagé par l’activité « ordinaire » de l’entreprise. On éliminera donc les cessions d’actifs des produits encaissables de l’entreprise : CAF = produits encaissables (sauf produits de cession) – charges décaissables. Il existe deux méthodes pour calculer la capacité d’autofinancement, l’une part des flux externes (méthode soustractive) et l’autre part des flux internes (méthode additive).
La méthode soustractive (méthode descendante ou directe)
Pour déterminer la CAF par la méthode soustractive, la démarche consiste, à partir de l’EBE – qui peut être présenté comme un excédent potentiel de trésorerie d’exploitation, puisque calculé par la différence entre des produits d’exploitation encaissés ou encaissables et des charges d’exploitation décaissées ou décaissables – à ajouter les produits réellement encaissables et à soustraire les charges réellement décaissables que ceux et celles d’exploitation. Pour déterminer la CAF par la méthode soustractive, il suffit de reprendre tous les postes du compte de résultat et de ne garder que les produits réellement encaissables et les charges réellement décaissables. Cette méthode est dite descendante ou directe. Elle est parfaitement conforme à l’objectif qui est de faire ressortir un flux global qui exprime le surplus monétaire net potentiel de l’entreprise. Il importe d’être minutieux et de s’interroger dans chaque cas pour savoir si tel flux du compte de résultat a ou n’a pas de conséquences monétaires (De la Bruslerie, 2002 :154). De cette définition, il convient de faire abstraction de tous les postes relatifs aux cessions d’immobilisations, de façon à être homogène à la méthode additive.
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