Les causes du cancer du côlon et du rectum 

Les causes du cancer du côlon et du rectum 

Le cancer du côlon et du rectum n’est pas attribuable à une cause unique mais certains facteurs pourraient accroître le risque qu’une personne en soit atteinte. Ces facteurs sont : – l’âge (risque plus élevé après 50 ans) ; – la présence de polypes (petites tumeurs bénignes sur la paroi interne du côlon et du rectum) ; – des antécédents familiaux de cancers du côlon et du rectum ; – une alimentation pauvre en fruits et légumes ; – l’obésité ; – l’inactivité physique ; – la consommation abusive d’alcool – la présence d’une maladie inflammatoire touchant le tube digestif (colite ulcérohémorragique, Maladie de Crohn) – le tabagisme 

 Lésions prédisposantes 

 Lésions précancéreuses Adénome

 Le cancer colo-rectal a pour caractéristique d’être souvent précédé pendant de nombreuses années par une tumeur bénigne : l’adénome. On estime que 60 à 80% des cancers colo-rectaux naissent sur un adénome. Il est maintenant bien établi que l’incidence et la mortalité par cancer colo-rectal sont fortement diminuées après exérèse des adénomes. Les connaissances concernant l’épidémiologie de ces lésions se sont affinées. Ce sont des lésions fréquentes (1 sujet sur 3 de plus de 65 ans en sont atteints), mais seulement 10% augmenteraient suffisamment de taille pour atteindre 1 cm de diamètre. Ce gros adénome constitue la vraie lésion précancéreuse puisque un quart deviennent des cancers. Le risque de transformation maligne est, à l’inverse, très rare dans les adénomes de moins de 1 cm de diamètre. Très peu de données permettent d’estimer la durée de la séquence adénome-cancer. On peut estimer qu’elle est en moyenne de plus de 10 ans. Tumeurs villeuses Ces tumeurs ont un aspect chevelu très spécial, lié aux franges villeuses qui constituent les néoformations. Leur siège est en général implanté près du canal anal et du sphincter. Pourtant, des formes hautes, à 12 ou à 15 cm de l’anus ( recto-sigmoïdiennes ), peuvent aussi être observées. Macroscopiquement, elles peuvent avoir deux variétés : le type sessile et le type pédiculé. Quelle que soit la variété, il importe de souligner qu’une tumeur villeuse est toujours susceptible de dégénérer d’un jour à l’autre et doit être considérée comme une lésion précancéreuse. Cliniquement, le signe dénonciateur est représenté par des écoulements muco-glaireux, une sécrétion claire transparente, un peu visqueuse, rappelant le blanc d’œuf non cuit, souvent mêlée à des amas gélatiniformes. Les polypes ou polypes adénomateux Le polype adénomateux est à l’origine de la plupart des cancers colorectaux. Il s’agit d’une tumeur épithéliale et glandulaire représentant une hyperplasie de la muqueuse. Le polype peut être unique et solitaire, mais on peut rencontrer dans l’ampoule rectale plusieurs polypes que l’on appelle « polypose ». Toute polypose, quel que soit son type est considérée comme une forme précoce de cancer. Il est souvent pédiculé, rarement sessile. Le polype à long pédicule a une malignité potentielle. Un gros adénome présente le danger d’une transformation maligne quand leur diamètre dépasse 10 mm. Cliniquement, le polype se signale par une hémorragie isolée de sang rouge, sans glaire et sans faux besoin. Les angiomes du rectum Il y a deux variétés d’angiomes du rectum : – les angiomes simples – les angiomes caverneux Nous nous intéressons aux angiomes caverneux. Il s’agit de véritables tumeurs vasculaires, plus ou moins malignes (locale et d’évolution), faits de néoformations vasculaires aboutissant à la constitution de lacs sanguins. Leur aspect est aréolaire, formé d’un véritable tissu caverneux. Les angiomes du rectum sont cliniquement révélés par des accidents hémorragiques. Il s’agit tantôt de brèves hémorragies survenant par intervalle, tantôt d’émissions sanglantes prolongées, intarissables, anémiantes et peuvent être mortelles. Ces pertes de sang s’accompagnent de phénomènes d’épreinte et de ténesme plus ou moins vifs. Autres Ce sont toutes les maladies irritatives ou inflammatoires du rectum à l’origine de lésion de la muqueuse. Ce sont les hémorroïdes, la recto-colite ulcéro-hémorragique.

 Les sujets à risque 

Le cancer colo-rectal est caractérisé par une légère prédominance masculine avec un sex-ratio voisin de 1,5. Seulement 6% des cas sont diagnostiqués avant 50 ans. A partir de cet âge, l’incidence augmente rapidement. Les sujets des deux sexes de plus de 50 ans constituent la population à risque moyen. Parmi les sujets à risque élevé, le groupe le plus important numériquement est celui des apparentés au premier degré de sujets atteints d’un cancer colo-rectal. Un tel antécédent est retrouvé chez 15 à 20% des sujets atteints d’un cancer de l’intestin. Le risque est d’autant plus élevé que le parent (sujet index) atteint était plus jeune. Le risque de cancer colo-rectal se situe entre 25% chez l’homme et 15% chez la femme, si le sujet index avait moins de 45 ans où s’il y avait au moins deux parents atteints. Il est respectivement de 15 et 8% si le cas index avait entre 45 et 65 ans. On sait maintenant que le risque de cancer est seulement légèrement augmenté si le sujet index avait plus de 65 ans (risque relatif de 1,5), ce qui est la situation la plus fréquente. Des données récentes suggèrent que les apparentés du premier degré des sujets atteints de gros adénome (supérieur à 1 cm) ont également un risque élevé. Les autres groupes à risque élevé (antécédent personnel d’adénome ou de cancer, maladies inflammatoires de l’intestin), en raison de leur rareté dans une population, ne sont à l’origine que de 2% des cancers colo-rectaux.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
I- Epidémiologie
II- Rappels anatomiques
III-Donnees anatomo-pathologiques
IV- Mécanismes de la cancérogenèse colo-Rectale
V- Etude clinique
VI- Moyens de diagnostics traditionnels
VII- Nouveaux outils diagnostics dans les cancers colo-rectaux
VIII-Les grands principes thérapeutiques
DEUXIEME PARTIE
I- Méthodologie et population d’étude
II- Sélection des dossiers
III- Paramètre à analyser
IV- Résultats
V- Commentaire et discussion
VI- Etude cliniques et diagnostics
VII- Bilan d’extension
VIII- Bilan d’opérabilité
IX- Aspect thérapeutiques et évolutifs
X- Pronostique
CONCLUSION
Bibliographie

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