« La classe défavorisée » est définie par l’association de deux types de critères : des critères « culturologiques » et des critères « sociologiques ». Elle désigne à la fois des spécificités culturelles et des positions sociales.
Nous verrons d’abord les caractéristiques de la famille défavorisée de point de vue sociale :
Du point de vue sociologique
Une famille « défavorisée » est caractérisée par la précarité et la pauvreté plus ou moins contraignante ». Le terme est utilisé pour désigner la petitesse du statut professionnel ou social, étroitesse des ressources économiques d’une famille, de la médiocrité des revenus, du logement et de l’insécurité. La notion soulève également de la « difficultés d’emploi », « du chômage de l’insécurité économique, du manque de subsistances et de « la faim » . On note que certains élèves appartiennent à ce type de famille.
Les conditions de vie
Les conditions de vie d’un individu ou d’une famille révèlent sa couche sociale d’appartenance,
Un statut professionnel révélateur
Les réponses des élèves lors des enquêtes nous ont permis de connaitre les professions de leurs parents. Ils sont regroupés en six catégories dont les fonctionnaires ou les cadres supérieurs, les salariés, les vendeurs, les artisans, les agriculteurs enfin les petits employés dans le secteur non formel.
Un fort pourcentage des parents d’élèves issus des collèges confessionnels exercent des petits emplois mal rémunérés. Soit 34% pour le CMRI et 42% pour le CJXXIII contre 4% du LJJR et 6% du LMA. De plus, une minorité des parents d’élèves des deux lycées publics est constitué par des cadres ou fonctionnaires, (8% LJJR et 4% LMA) et ce taux est nul pour les collèges confessionnels.
En résumé, nous pouvons en déduire que la majorité de ces activités de survie des parents n’arrivent pas à subvenir aux besoins fondamentaux de la famille. Ces parents se trouvent dans un état de précarité importante. Seuls les cadres supérieurs et les salariés échappent à cette situation difficile.
La fragilité socioéconomique caractérise les parents d’élèves enquêtés. La situation va de paire avec la faiblesse de revenu ou même le chômage.
Le chômage ou la faiblesse du revenu des parents
Le chômage et le faible revenu caractérisent les familles défavorisées. Certains ménages vivent dans une situation de difficulté extrême à cause de l’instabilité d’emploi. On peut évoquer le cas de problèmes financiers, les difficultés liées au logement (l’hébergement, surpeuplement, l’expulsion, l’insalubrité), un manque important de repères éducatifs pour certains parents, etc. Appartenant à une catégorie socioprofessionnelle mal rémunérée et souvent victime du chômage, les parents ne peuvent plus assurer une vie décente à leurs enfants, les dépenses scolaires deviennent une lourde charge pour les ménages. Ainsi, l’absence d’une activité professionnelle rémunérée chez les parents met en place des valeurs, attitudes et comportements caractéristiques qui vont peser lourdement sur l’avenir affectif, scolaire et professionnel de l’enfant.
L’insuffisance alimentaire est également l’un des critères qui caractérise la condition de vie des familles défavorisée.
L’insuffisance alimentaire
Le déficit budgétaire de ces familles ne peut offrir qu’une alimentation insuffisante à leurs enfants. Leurs activités de survie ne peuvent pas offrir des conditions adéquates au développement intellectuel et au bien-être de l’enfant. Le faible revenu des parents entraine donc l’insuffisance alimentaire de l’élève alors que la malnutrition constitue un obstacle à l’apprentissage. C’est difficile d’avoir une tête bien faite et bien pleine avec un ventre affamé. . Ce qui rend leur apprentissage difficile.
Une habitation médiocre et non confortable
Notons aussi que ce faible revenu des parents ne permet pas à une famille défavorisée d’habiter dans une demeure confortable. Devant le maigre budget familial, les parents ne peuvent offrir qu’une maison exigüe, exiguë et non confortable aux membres de la famille. Le manque de confort de la demeure familiale est un aspect direct qui caractérise une famille défavorisée. Elle se présente parfois sous forme de médiocrité de l’éclairage utilisé ainsi que de surcharge des pièces de la demeure familiale.
Table des matières
INTRODUCTION GÉNÉRALE
PREMIÈRE PARTIE : LA ZONE D’ÉTUDE ET LES TRAITS CARACTÉRISTIQUES DES FAMILLES DÉFAVORISÉES
CHAPITRE I : PRESENTATION DU CADRE D’ETUDES
I. LOCALISATION GEOGRAPHIQUE ET HISTORIQUE DES ETABLISSEMENTS
A. Localisation géographique des Établissements scolaires
B. Brève historique de ces Établissements scolaires.
II. DES INFRASTRUCTURES D’ACCUEILS VETUSTES MAIS RENOUVELES
III. LES PERSONNELS DE L’ÉTABLISSEMENT
A- Le personnel administratif de l’Établissement scolaire
B- Le personnel enseignant : des enseignants diplômés, expérimentés et bien formés
C- L’effectif pléthorique des apprenants
CHAPITRE II : LES CARACTERISTIQUES DES FAMILLES DEFAVORISEES
I. DU POINT DE VUE SOCIOLOGIQUE
A. Les conditions de vie
1. Un statut professionnel révélateur
a. Le chômage ou la faiblesse du revenu des parents
b. L’insuffisance alimentaire
c. Une habitation médiocre et non confortable
d. Le manque de fourniture scolaire pour les élèves des familles défavorisées
B. La préoccupation des parents à la lutte pour la survie
II. DU POINT DE VUE « CULTUROLOGIQUE »
A. Un faible niveau intellectuel des parents
B. Le désintérêt pour l’école chez les familles défavorisées selon les enseignants
C. Les intérêts accordés par les parents défavorisés à l’éducation scolaire
D. Des activités en famille peu pédagogiques : « l’hédonisme »
CONCLUSION DE LA PREMIÈRE PARTIE
DEUXIÈME PARTIE : LA SITUATION SOCIOCULTURELLE DE L’ÉLÈVE ET SES IMPACTS SUR SON APPRENTISSAGE ET SUR L’ENSEIGNEMENT DU PROFESSEUR.
CHAPITRE I : LES MAUVAISES NOTES ET LE REDOUBLEMENT DE CLASSE
I. LES MAUVAISES NOTES EN CLASSE
A. Les mauvaises notes liées aux parents
1. La participation parentale aux activités d’apprentissage et les mauvaises notes des élèves.
2. Le rapport catégorie socioprofessionnelle et notes des élèves en classe.
3. La relation du niveau intellectuel des parents et notes des élèves en classe
4. La culture écrite familiale insuffisante et les mauvaises notes
5. L’insuffisance alimentaires et les mauvaises notes en classe
6. Les problèmes familiaux et les mauvaises notes
7. Les aides aux parents pour les tâches ménagères et la lutte pour la survie
8. La précarité matérielle familiale et la mauvaise note en classe
B. Les mauvaises notes liées aux enseignants
1. La méthode pédagogique utilisée par l’enseignant : Prédominance de la méthode impositive
2. L’insuffisance des documents et des matériels didactiques
3. La différence sociale entre les enseignants et les élèves
C. Les facteurs des mauvaises notes liés aux élèves eux-mêmes
1. La paresse
2. Le mauvais état de santé de l’élève
1. Le problème de langue d’enseignement et la faible base de l’élève
II . LE REDOUBLEMENT EN CLASSE
CHAPITRE II : DES PRATIQUES ET DES COMPORTEMENTS NON ADEQUATS AUX NORMES PEDAGOGIQUES DES ELEVES
I. UNE ABSENCE DE CENSURE SUR LES PRATIQUES HORS-CLASSE DURANT LES SEANCES DE COURS
A. Le dérèglement dans la tenue vestimentaire
B. Le va et vient de l’élève durant le du cours (Cf photo 11)
II. LES COMPORTEMENTS NON-ADEQUATS A LA NORME PEDAGOGIQUE
A. Des comportements violents
B. La prise de parole intempestive par les élèves
C. Le caractère isolé et réservé des élèves venant des familles défavorisées
III. LES AUTRES COMPORTEMENTS
A. De l’évitement des contraintes scolaires
B. Des jeux et des résistances
C. Les contraintes contradictoires sentir par élèves
D. Un manque de respect
1. Dans la façon de parler
2. Dans la manière d’agir en classe
CHAPITRE III : LES IMPACTS DU CARACTÈRE DE CERTAINS ÉLÈVES SUR L’ENSEIGNEMENT DU PROFESSEUR SUR LE PROFESSEUR
I. RESTRICTION DES CERTAINES PRATIQUES PEDAGOGIQUES ET RENONCEMENT AU TRAVAIL
A EFFECTUER
II. UNE REMISE EN CAUSE DES ENSEIGNANTS
III. DES JUGEMENTS ET DES APPRECIATIONS DISSEMBLABLES EN TERMES DE REUSSITE
SCOLAIRE
CONCLUSION DE LA DEUXIÈME PARTIE
TROISIÈME PARTIE : LES PROPOSITIONS DE SOLUTIONS POUR UNE EFFICACITÉ DE L’ENSEIGNEMENT ET DE L’APPRENTISSAGE DES ÉLÈVES ISSUS DES FAMILLES DÉFAVORISÉES
CHAPITRE I : DES RECOMMANDATIONS POUR LES RESPONSABLES ETATIQUES.
I. Allègement des dépenses scolaires pour les parents d’élèves
II. Des emplois stables pour les parents en situation difficile
III. Application de la politique anti – nataliste
IV. Bourses d’études pour les élèves en situation défavorisée
V. FINANCEMENT DES ETABLISSEMENTS SCOLAIRES POUR L’ACHAT DES MATERIELS
DIDACTIQUES
CHAPITRE II : DES SUGGESTIONS A L’ATTENTION DES ENSEIGNANTS, DES AGENTS DE L’ADMINISTRATION SCOLAIRE ET DES PARENTS D’ELEVES
I. POUR LES ENSEIGNANTS ET LES AGENTS DE L’ADMINISTRATION SCOLAIRE
A. Formation des enseignants
1. Une formation axée sur le renforcement des méthodes actives et participatives
a .Le Brainstorming
b. Les évaluations orales
c. Une étude dirigée en classe au lieu des devoirs à la maison
2. Formation sur l’application de « la pédagogie différenciée » en classe
3. Formations des enseignants orientées vers la sociologie
B. L’utilisation des supports didactiques pour les enseignants
C. Supervision des inspecteurs pédagogiques
D. Être un « prof à tout faire »
E. Renforcer la communication entre l’école et les parents défavorisés
F. Des solutions pour faire face au « désordre » scolaire
1. Assurer une bonne maitrise et une domination de la classe
a. Limiter l’effectif scolaire afin d’assurer la gestion et la maitrise de la classe
b. Imposer l’autorité en classe en agissant conformément aux règles et aux disciplines scolaires – Appliquer la punition écrite
I. DES SOLUTIONS POUR LES PARENTS
A. Garantir les besoins fondamentaux des enfants
c. Garder la maitrise de soi
2. Survivre et protéger l’activité pédagogique au risque de la renonciation
B. Développer les sentiments de compétences parentales
C. Favoriser l’investissement parental dans la scolarité
D. Renforcer l’ordre moral domestique et le mode d’autorité familiale
CONCLUSION DE LA TROISIÈME PARTIE
CONCLUSION GÉNÉRALE
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