LES ASPECTS THEORIQUES DE LA GESTION DE STOCK
Nous avons passé quarante cinq jours de stage au sein de la direction interrégionale de la JIRAMA. Ce passage nous permet de noyauter dans le cœur de la vie pratique de la gestion de stock au sein d’une entité. La pratique de la gestion de stock dans une entreprise se base sur la théorie de base de la gestion de stock. Cependant, le présent et dernier chapitre de la première partie de notre travail nous parle de la théorie de base de la gestion de stock. Il comprend deux sections, section 1 l’approvisionnement et section 2 la gestion de stock.
L’APPROVISIONNEMENT
Définition
Bien savoir acheter est aussi important que bien savoir vendre. Les approvisionnements représentent en moyenne 50% du chiffre d’affaires des entreprises. Une bonne gestion des achats est un puissant levier d’économies. L’approvisionnement a pour rôle de procurer à l’entreprise, au moment voulu, en quantité voulue, en qualité voulue, au moindre coût et dans les meilleures conditions, les biens et services nécessaires pour satisfaire ses clients et assurer son fonctionnement. Il ne suffit pas d’acheter, il faut aussi que la production ne soit pas ralentie par l’absence ou l’insuffisance de stocks. La notion de stock est liée à celle de précaution et de prévision. L’approvisionnement couvre deux domaines : la gestion des achats et la gestion des stocks.
La gestion des achats
Définition
L’achat est une opération commerciale par laquelle l’acheteur et le vendeur conviennent des modalités de transfert de propriété d’un bien ou d’un service. 1-2-2 le processus d’achat Figure n°4 : le processus d’achat Source : économie des entreprises page n° 291 1/ L’expression du besoin La définition et la description du ou des produits aptes à satisfaire le besoin, constituent la première phase du processus d’achat. Dans le cas de besoins répétitifs, la gestion de stock détermine les quantités à commander. Dans le cas d’un besoin non répétitif, le service demandeur émet une « demande d’achat » qui comporte une description détaillée du besoin, la qualité du produit demandée, les délais souhaités, le niveau de qualité recherché (la qualité n’est jamais définie dans l’absolu : elle doit correspondre à un usage ou à un degré de service donné). 2/ La recherche et la sélection des fournisseurs La recherche de fournisseurs se fait à l’aide d’annuaires professionnels, de revues spécialisées, de catalogues des fournisseurs, d’appels d’offres, de visites dans les foires, salons ou expositions. L’évaluation des fournisseurs peut être réalisée grâce à une grille de notation où sont pondérés plusieurs critères. Les principaux critères d’évaluation des fournisseurs potentiels sont la qualité, le prix et les conditions de paiement, les conditions de livraison (délai, mode, lieu, etc.). Il faut tenir compte aussi de la fiabilité des approvisionnements assurés par le fournisseur (respect des délais de livraison, régularité de la qualité, etc.), des références du fournisseur et de sa situation financière. 20 Expression d’un besoin Evaluation des performances Recherche et sélection des fournisseurs Négociation et commande Suivi de la commande et réception de la livraison satisfaction Non satisfaction 3/ La négociation et la commande La négociation avec les fournisseurs est une étape importante du processus d’achat. Différents objectifs devront être atteints : – Spécification précise des produits (définition des niveaux de tolérance, de résistance, etc.) et des moyens de contrôle ; – Détermination des prix, et éventuellement des clauses de révision de ces prix dans le cas de livraisons échelonnées dans le temps (révision en fonction de l’évolution des cours des matières premières) ; – Fixation des modalités de paiement (paiement comptant avec escompte, paiement à x jours fin de mois, etc.), des conditions de livraison, des pénalités de retard. La commande est un acte juridique qui engage l’acheteur envers le fournisseur. 4/ Le suivi de la commande et le contrôle de la réception Les délais de livraison sont surveillés et des relances sont effectuées. Le processus d’achat se termine à la réception de la commande par deux types de contrôles (quantitatifs et qualitatifs) des biens, par la vérification de la facture et les opérations de mise en stock.
La politique d’approvisionnement
Les objectifs de la politique d’approvisionnement
Nous avons vu que l’objectif général de la politique d’approvisionnement était de mettre à la disposition de l’entreprise les biens nécessaires pour satisfaire ses clients et assurer son fonctionnement. Cet objectif général peut être décomposé en trois sous objectifs qui sont souvent conflictuels. Objectif de coût : pour minimiser les coûts relatifs à l’achat, à qualité et services égaux (installation, mise en service, formation du personnel, etc.), nous achèterons le produit le moins cher. Objectif de qualité : il ne s’agit pas de rechercher la qualité maximale, mais la qualité optimale, c’est è dire la mieux adaptée au besoin. Une qualité insuffisante peut être préjudiciable à l’image de marque, mais une qualité excessive engendre des coûts inutiles. Cette qualité doit être régulière, c’est-à-dire homogène. Objectif de sécurité : il est nécessaire d’approvisionner l’entreprise en quantité suffisante pour éviter les ruptures de stock ; la régularité des livraisons est donc un critère de choix important. Le délai de livraison le plus court n’est pas obligatoirement privilégié, ce qui importe c’est le respect des délais prévus, c’est-à-dire leur fiabilité. Certains objectifs étant souvent peu compatibles, par exemple qualité et prix, il faut établir une hiérarchie de ces objectifs en liaison avec la politique générale de l’entreprise.
Les composantes de la politique d’approvisionnement
Les achats sont effectués après un certain nombre d’arbitrages : – faut-il acheter ou fabriquer soi même (faire ou faire faire) ? – faut-il avoir un seul fournisseur ou plusieurs ? – faut-il privilégier les fournisseurs qui sont aussi nos clients (réciprocité) ? – faut-il diversifier géographiquement ses sources d’approvisionnement ?
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