LES ARTICLES SUR LE SIDA DANS LA PRESSE ECRITE QUOTIDIENNE
HISTORIQUE DE LA MALADIE
Avant de procéder à l’historique de cette maladie dans le monde et à Madagascar, et pour lever toute ambiguïté ou tout empiétement sur la médecine à travers ce mémoire, il est primordial d’en donner la définition.
Le SIDA
Le SIDA ou Syndrome d’Immuno-Déficitaire Acquis est une maladie infectieuse dûe à un virus appelé Virus d’Immunodéficience Humaine ou VIH, en anglais HIV (Human Immunodeficiency Virus ) . Ce virus s’attaque au système de défense de l’organisme. Il provoque l’affaiblissement ou la destruction des défenses naturelles de ce dernier qui devient alors vulnérable aux moindres microbes1 . C’est une infection dûe à un rétrovirus dont l’évolution se fait vers le Syndrome d’Immuno- Dépression Acquise2 , et qui correspond à un déficit immunitaire chronique induit par le virus VIH .3 Il convient de préciser, par ailleurs, que cette maladie a un symbole dans le monde, et à Madagascar.
Les symboles connus
Dans le monde 1 [en ligne] http://www.madainfo-SIDA-mg (page consultée le 04 juin 2005) 2 [en ligne] http://www santemaghreb.com, page consultée le 05 janvier 2005) Le sigle SIDA signifie : – S = Syndrome ( ensemble de symptômes et des signes ), – I = Immuno ( symptômes dûs à une atteinte du système immunitaire de défense de l’organisme). – D = Déficience ( l’organisme est livré, à cause de cette déficience, à de multiples infections). – A = Acquise ( le SIDA n’est pas lié à des causes d’hérédité ou autres origines. Tout le monde peut avoir cette maladie). Le ruban rouge, symbole international du SIDA , marque la solidarité dans la lutte contre cette maladie. Il est porté par beaucoup de personnes dans le monde entier, et montre le désir d’aider et de comprendre les personnes affectées par le VIH, aussi bien celles qui sont malades, que celles qui en décèdent, ainsi que toutes celles qui sont directement touchées par ce fléau. Il n’existe pas de ruban officiel, et chaque personne peut en confectionner, l’important étant la solidarité4 . C’est le peintre américain, Franck Moore, de New York, qui a eu l’idée de créer un symbole. En 1991, Il a vu, durant la Guerre du Golfe, des gens portant un ruban jaune, et pensé à un ruban rouge en souvenir des 130.000 personnes déjà décédées de la maladie, et à titre de symbole d’entraide et de solidarité dans la lutte contre le fléau5 .
A Madagascar
Le symbole de la lutte contre cette infection à Madagascar est un papillon butinant dans l’air. Ses ailes expriment deux cœurs amoureux, unis à un corps, coloré en rouge, symbole de la lutte contre cette pandémie dans le monde. Il comporte en outre un cercle blanc symbolisant la pureté. Ceci est l’image d’un couple utilisant le Fimailo (préservatif) qui protège contre les différents problèmes causés par le rapport sexuel. Il a été choisi par le biais d’un concours organisé par le Comité National de la Lutte contre le SIDA, dont le premier prix a été attribué à Randriambololona Aina Solofonirina, l’un des 284 concurrents .
Historique
Comme mentionné plus haut, l’historique du SIDA sera relaté succinctement, ciaprès, des origines à nos jours, dans le monde et à Madagascar.
Dans le monde
Force nous est de citer ici les dates-clés de l’évolution de l’histoire du SIDA, compte tenu de la transformation progressive des recherches en la matière. En 1980, le professeur Robert Gallo et son équipe du National Cancer Institute, découvrent le premier rétrovirus humain HTLV (HTLV-I). A la fin de cette année, Les premières études américaines montrent que cette affection jusque là inconnue, se transmet par voie sexuelle et sanguine et qu’elle ne frappe que les homosexuels. Les américains décident alors d’appeler cette affection AIDS (Acquired Immuno Deficiency Syndrome), que les Français vont traduire par SIDA (Syndrome d’Immuno-Déficience Acquise)7 . En 1983, début des recherches à l’Institut Pasteur. Le Bulletin Epidémiologique hebdomadaire utilise expressément la dénomination « SIDA » dans son contenu. Des médecins français parviennent à isoler pour la première fois, en mai 1983, l’agent responsable de la pandémie, auquel ils donnent le nom de LAV (Lymphadenopathy Associated Virus)8 . Au mois de septembre, le Pr. Montagnier dépose une demande de brevet pour un test de dépistage du SIDA. En mai 1984, le Professeur Gallo isole le virus HTLV 3 qui s’avérera être identique au LAV. Echec des essais thérapeutiques. Mise en évidence de l’activité antirétrovirale de l’azidothyridine ou AZT. La source abondante de virus permet de lancer les premiers tests diagnostiques. Ces tests, dont la spécificité a été améliorée par l’emploi de la technologie de l’Acide Desoxyribo Nucléique (ADN) recombinant, sont positifs si le sérum sanguin d’un individu comporte des anticorps contre le HIV9 . En 1985, le virus de l’immunodéficience d’un macaque est isolé, provoquant des symptômes identiques au SIDA 10 . En 1986, la communauté scientifique adopte le nom de HIV (Human Immunedeficiency Virus) ou VIH (Virus de l’immunodéficience humaine) qui remplace le LAV et le HTLV 3. Première lueur d’espoir pour les malades, un nouvel antiviral venu des USA., l’azidothyridine ou AZT. Mais cette molécule se révèle coûteuse et extrêmement toxique11 . En juin 1989, Ve conférence internationale sur le SIDA à Montréal (Canada) : pour la première fois, participation de malades à un congrès médical . La VIe conférence internationale sur le SIDA s’est passée en 1990 à San Francisco, officiellement boycottée par la France, en raison de la nécessité pour les séropositifs de demander un visa spécial. En Juin 1991,VIIe conférence internationale sur le SIDA à Florence. C’est en 1993 que les premiers essais de vaccins potentiels sont testés chez l’homme, selon le rapport du Pr Jean Dormont jugeant » plausible » que les futurs traitements reposent sur différentes combinaisons thérapeutiques . Enfin en 1994, l’identification du virus est attribuée officiellement à l’Institut Pasteur. Un essai thérapeutique franco-américain démontre que l’AZT permet chez les séropositifs de réduire le risque de transmission du virus de la mère au fœtus. En 1997, le vaccin expérimental du groupe Pasteur entre en phase d’étude clinique. Les antirétroviraux 8 [en ligne]http: //.www.doctissimo.fr (page consultée le 19 janvier 2005) 9 [en ligne]http: //www.doctissimo.fr (page consultée le 19 janvier 2005) 10[en ligne]http: //.www.doctissimo.fr (page consultée le 19 janvier 2005) 11 [en ligne]http: //www.doctissimo.fr (page consultée le 19 janvier 2005) 12[en ligne]http: // .www.doctissimo.fr (page consultée le 19 janvier 2005) 13[en ligne]http: // www.doctissimo.fr (page consulté le 19 janvier 2005) 7 sortent en pharmacie . Et la XIIème conférence sur le SIDA a eu lieu pendant cette même année. Un an après, la revue électronique du département d’Etat des Etats-Unis a offert un prix substantiel pour le premier scientifique qui démontrerait l’ «isolement du VIH » selon les critères définis en 1973 par l’Institut Pasteur9 . Prix qui n’a toujours pas été réclamé même si le montant aujourd’hui s’élève à 100,000$. Pendant la première moitié de l’an 2000, Un Congrès mondial sur le SIDA est organisé à Durban (Afrique du Sud). En Juillet 2004, à Bangkok. Les tableaux suivants nous rapportent les chiffres sur la pandémie dans le monde en 200415, (statistique 2003-2004) : Tableau 1 : Nombre de personnes vivant avec le VIH/SIDA en 2004 : Adultes 37,2 millions Femmes 17,6 millions Enfants moins de 15 ans 2,2 millions Total 39,4 millions Tableau 2 : Décès dus au SIDA en 2004 : Adultes 2,6 millions Enfants moins de 15 ans 510000 Total 3,1 millions L’épidémie s’aggrave et touche essentiellement les pays pauvres. En effet, environ 95% des personnes infectées par le VIH vivent dans les Pays en Voie de Développement. L’Afrique est particulièrement touchée en comptabilisant 70% des personnes infectées sur notre planète. 13,7 millions d’Africains ont déjà été tués par la maladie, et la plupart des malades actuels mourront dans les dix ans à venir. Dans le monde, 25 millions de personnes sont mortes des conséquences du virus depuis son apparition. Près de 42 millions de personnes vivent aujourd’hui avec le virus du SIDA 16 .
Du préservatif
[en ligne]http: // www.doctissimo.fr (page consultée le19 janvier 2005) 15 [en ligne]http: // www.doctissimo.fr (page consultée le19 janvier2005) 16 [en ligne]http: // www.ipm-microbide.fr (page consultée le 04 juin 2005) 8 La matière première pour la fabrication du préservatif change suivant le temps, ainsi que le but de son utilisation. 3000 ans avant Jésus Christ, les soldats égyptiens se protégeaient déjà des maladies vénériennes en utilisant des boyaux de mouton ; 1500 ans avant Jésus Christ, le Roi de Crète a un sachet en vessie de chèvre pour rejoindre l’une de ses conquêtes. Au 10ème siècle, l’ancêtre du préservatif apparaît en Asie : C’est un papier de soie huilé chez les Chinois et accessoires en écailles de tortue chez les Japonais. Au 16ème siècle, il apparaît en Europe pour protéger les soldats napolitains du «mal français » et les Français pour lutter contre «le mal napolitain » ou «syphilis ». Au 17ème siècle, Louis XIV utilise des préservatifs en soie ou en velours, ornés d’un petit ruban de couleur pour le maintenir en position lors des ébats. L’invention du préservatif refait surface d’ailleurs pendant ce siècle et serait attribué à un certain Docteur Condom, médecin personnel de Charles II d’Angleterre, qui aurait en effet proposé au roi ce moyen de protection pour lui éviter de nombreux enfants illégitimes17 . Au 18ème siècle, le préservatif fabriqué à partir de Boyau d’animaux, gagne en notoriété et devient l’accessoire à la mode pour les libertins. Le célèbre séducteur Casanova, qui en est un utilisateur régulier, lui attribue alors le nom de «redingote anglaise » . Au 19ème siècle, le processus révolutionnaire de vulgarisation du caoutchouc permet de produire en masse ce «vêtement à usage intime ». Le premier préservatif fabriqué en latex liquide fait son apparition vers 1880. Au début du 20ème siècle, le préservatif adopte une forme de réservoir et s’existant en plusieurs couleurs et parfums. Il est garanti cinq ans et se lave après usage. Dans les années 30, le latex liquide remplace définitivement le caoutchouc en crêpe. Encore aujourd’hui, il est la base de fabrication des préservatifs. En 1990, les nouvelles technologies permettent une amélioration considérable du préservatif et en production de modèles beaucoup plus sophistiqués que ceux que 17 V.A. Le préservatif sur toutes ses couleurs : du boyau de mouton aux capote en polyurethane in Midi Madagasikara, 29 septembre 2004 , p7, réf.4764. 18 V.A. Le préservatif sur toutes ses couleurs : du boyau de mouton au capotes en polyurethane in Midi Madagasikara, 29 septembre 2004 , p7, réf 4764. 9 10 connaissaient nos ancêtres. La dernière nouveauté est fabriquée à partir d’un type de polyuréthanne unique : il s’agit du duron, qui est deux fois plus résistant que le latex, et permet d’obtenir un film plus en vue d’augmenter les sensations. Aujourd’hui, le préservatif est le seul et unique moyen de protection efficace pour lutter contre les IST et plus particulièrement contre le SIDA.
Du 01 décembre : journée mondiale contre la pandémie
La Journée mondiale du SIDA a été conçue et adoptée à l’unanimité par les 140 pays qui ont participé au Sommet mondial des ministres de la Santé sur le SIDA, à Londres, en janvier 1988. On l’a désignée comme étant une occasion pour les gouvernements, les programmes nationaux de lutte contre le VIH/SIDA, les organismes locaux et non gouvernementaux, toutes institutions et organismes internationaux, et tout individu dans le monde, de démontrer l’importance qu’ils accordent à la lutte contre l’épidémie et leur solidarité dans ce combat. Ainsi le 27 octobre 1988, lors de sa 38e réunion plénière, l’Assemblée Générale des Nations Unies a déclaré dans une résolution que l’Organisation Mondiale de la Santé a proclamé le 1er décembre 1988 Journée mondiale du SIDA ; elle a souligné l’importance de célébrer dûment cette occasion. En 1997, reconnaissant le besoin et la nécessité d’une campagne d’activités s’étendant sur toute l’année, en matière de VIH/SIDA, l’ONUSIDA a lancé sa première campagne mondiale contre le SIDA. Depuis, l’ONUSIDA coordonne cette Campagne mondiale dans le cadre d’un partenariat souple entre les agences de l’ONU, les gouvernements et les organismes de la société civile, autour de thèmes spécifiques. Elle cherche actuellement à modifier cette approche, en mettant davantage l’accent sur le rôle de la société civile, notamment par l’accroissement du leadership et de l’implication d’organismes nationaux de lutte contre le VIH/SIDA. Voici les thèmes abordés à l’occasion de la Journée mondiale du SIDA depuis 1988:20
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