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Depuis son indépendance jusqu’à l’heure actuelle, Madagascar cherche toujours les moyens pour lutter contre la pauvreté et pour réduire les inégalités entre sa population. Pourtant les inégalités elles ne cessent de s’accroitre et prendre de plus en plus de force qu’elle en a déjà. La pauvreté se caractérise de la manière suivante comme l’insuffisance des besoins essentiels (taux de kilocalories par jour par personne) manque d’autonomie, d’éducation, la santé et les autres besoin comme le loisir, l’habitation, le logement. Associé à la pauvreté, l’écart entre les ménages augmente de jour en jour. Il se manifeste par l’inégalité de revenu pour chacun qui à son tour est déterminé en fonction de la productivité, de son compétence et de sa qualité d’une part et de son hiérarchie et l’ancienneté d’autre part. Différents organismes ont pris des initiatives pour réduire et lutter contre la pauvreté et les inégalités dont ils ont tous équipé de différents politiques (publique et privé).
D’un côté, l’Etat adopte des mesures par l’adoption des programmesd’ajustements structurels qui se présentent sous forme de document dont le contenu est basé sur des conditions et des principes fixés par le bailleur de fond : Banque Mondiale et Fonds Monétaire Internationale (BM, FMI) par exemple, le Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvretéle(DSRP), leMadagascar Action Plan (MAP). Et de l’autre côté s’ajoutent les actions des autres intervenants tels que les Nations Unies dont l’Objectif de Millénaire pour le Développements visent à réduire la pauvreté de 15% entre 1990-2015, et la (BM), leProgramme des Nations Unies pour le Développement( PNUD) ,Fonds des Nations Unies pour l’enfance( l’UNICEF).
CONCEPT DE PAUVRETE
La pauvreté est un phénomène qui a existé depuis toujours. L’accroissement énorme de la population entrainé par l’introduction d’amélioration étrangère et la stagnation primitive et continue de l’agriculture traditionnelle qui est moins productive et n’arrive pas à combler les besoins de la communauté. Ce qui explique l’importance du taux de pauvreté à Madagascar. A travers le monde, les préoccupations des responsables étaient différentes de ce qu’elles sont actuellement vis-à-vis de ce phénomène. Elles se focalisaient beaucoup plus sur les autres aspects du développement et sur la croissance des agrégats macroéconomiques et beaucoup moins sur la lutte contre la pauvreté.
Critères de classification de la pauvreté
Approches utilitaristes et non utilitaristes
Habituellement le concept de pauvreté est abordé selon deux approches complémentaires: La première fait référence aux déterminants du bien-être individuel et aux cinq besoins essentiels de l’homme à savoir la nourriture, le vêtement, le logement l’éducation et la santé. La non satisfaction de ces besoins entraine « pauvreté objective »La seconde appelée « pauvreté subjective » dont elle peut ne pas être ressentie par la population, elle est liée aux besoins fondamentaux , alors elle limite l’élargissement des capacités des individus. On prend l’exemple des handicapés, des veufs et veuves, des orphelins, des paysans sans terre, des travailleurs sans contrat formel, des enfants qui ne peuvent pas aller à l’école, faute de moyen des parents, de la limitation de la liberté d’expression.
Approche utilitariste
L’inspirationnéo-classique est basée sur le concept du bien-être économique et le bien être individuel. Celui-ci renvoie au fait que les agents économiques, incluant les ménages et les individus, sont rationnels. En fonction de leur dotation en capital physique, humain, terre, etc., ils effectuent des choix de production et de consommation qui maximisent leur utilité. Le terme bien-être doit être compris comme étant l’utilité qui est elle-même conçue comme un état mental : le bonheur, le plaisir ou la satisfaction procurés à une personne par la consommation (ou la possession) de biens ou de services. Cette approche se base donc sur le principe selon lequel chaque individu satisfait son bien-être selon ses préférences. Il est par conséquent le seul à savoir ce qui est dans son intérêt. Elle suppose donc que l’on soit capable d’ordonner des paniers de biens alternatifs par rapport à l’utilité telle que chaque individu la perçoit. Ainsi, on dira que la pauvreté existe dans une société lorsqu’une ou plusieurs personnes de cette société ne parviennent pas à atteindre un niveau de bien-être économique considéré comme un minimum raisonnable selon les standards de cette société.
Les approches non utilitaristes
Elles sont plutôt normatives, c’est-à-dire que le niveau de bien-être adéquat est défini de manière indépendante des perceptions de chaque individu ou ménage. Il est défini selon les normes et les valeurs de chaque société. Contrairement à l’approche utilitariste, les approches non utilitaristes ont tendance à ne pas privilégier un indicateur agrégé (de type revenu ou utilité monétaire métrique) pour analyser le niveau de service consommé. On distingue deux principaux types d’approches non utilitaristes : l’approche basée sur les capacités et celle basée sur les besoins essentiels .
Approche non utilitariste basée sur les capacités
Selon cette approche, les capacités sont définies comme étant une combinaison fonctionnelle du savoir-être et du savoir-faire que chaque personne peut atteindre. La valeur de la vie d’une personne dépend d’un ensemble de combinaisons des façons d’être et de faire, définies comme des « fonctionnements ». Ceux-ci peuvent varier des éléments les plus simples comme le fait d’être adéquatement nourri, d’être en bonne santé, d’être adéquatement habillé ou logé, de prévenir la morbidité, etc., aux éléments les plus complexes comme le fait d’être heureux, avoir confiance en soi, prendre part à la vie communautaire, apparaître en public sans honte, etc. Ces capacités représentent les différentes combinaisons de « fonctionnements » qu’un individu ou un ménage peut réaliser.
Elles confèrent à chaque personne l’habilité et la liberté de mener un type de vie plutôt qu’un autre. Ce qui manque à un individu ou un ménage pour qu’il ne soit pas considéré comme pauvre n’est pas l’utilité, comme dans le cas de l’approche utilitariste, mais bien des habiletés ou des capacités humaines. Par exemple, une personne éduquée à qui son environnement permettrait d’accéder à un emploi rémunérateur, mais qui choisirait de consommer du loisir plutôt que de travailler, ne serait pas considérée comme étant pauvre sur la seule base de son faible revenu. Selon cette approche, elle serait considérée comme non pauvre.
Approche non utilitariste basée sur les besoins essentiels
Cette approche, qui est la deuxième en importance après l’approche utilitariste, analyse le bien être en terme d’accomplissements ou de résultats. Contrairement à l’approche utilitariste où le seul accomplissement est l’utilité, l’espace des accomplissements est multidimensionnel dans l’approche des besoins essentiels. Le bien-être est considéré comme un ensemble d’éléments jugés essentiels pour mener une vie décente. Ces éléments sont définis en fonction des caractéristiques de chaque société. Ils comprennent notamment : une alimentation adéquate, une bonne santé, une éducation de base, un logement adéquat, des aménagements sanitaires, un bon habillement, etc.
Ces éléments peuvent s’étendre à la sécurité, à la vie communautaire, au respect de la personne humaine, etc. Ils sont dits « essentiels » car leur satisfaction est considérée comme un préalable à l’atteinte d’une certaine qualité de vie. Selon cette approche, ce qui manque à un individu ou un ménage pour qu’il ne soit pas considéré.
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