Suivant le terme économique, l’investissement se réfère toujours par la création du stock de capital. La relance de l’investissement et l’amélioration de l’environnement économique dans les pays africains d’une manière générale constituent les principaux sujets de préoccupation des Etats du fait que l’investissement s’est avéré dans plusieurs études et recherches comme le véritable moteur de la croissance économique. Dans les pays africains en général, l’investissement public a longtemps occupé une place de choix dans la stratégie de développement. L’investissement constitue une variable-clé pour apprécier la vitalité d’une économie et, au-delà, d’une société toute entière. Il est nécessaire aussi de promouvoir l’investissement privé, national comme étranger pour que les États puissent en tirer profits.
En Afrique, le compact PSAEP ou Programme détaillé de développement de l’agriculture africaine, a pour objectif premier d’aider les pays africains à stimuler la croissance économique par le développement de l’agriculture pour éradiquer la faim et réduire la pauvreté. Ce programme incite les pays membres d’investir dans l’agriculture. Les gouvernements africains sont pleinement conscients de la nécessité de renforcer les investissements agricoles sur le continent, en termes quantitatif et qualitatif, en vue d’améliorer la sécurité alimentaire. Le Programme détaillé de développement de l’agriculture africaine (PSAEP) du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) consiste, entre autres, en un engagement visant à augmenter la productivité agricole d’au moins 6% par an. Atteindre ce but nécessite une augmentation très importante de l’investissement national et étranger actuel. Pour parvenir à attirer l’investissement privé tout en poursuivant les enjeux du développement national, les gouvernements africains doivent augmenter les budgets alloués aux investissements sur l’agriculture.
Généralités sur l’investissement et le développement : concepts et définitions
L’investissement est un facteur de la croissance économique. Que ce soit investissement public ou privé, il y a toujours une interdépendance. C’est une arme pour lutter contre les différentes crises sociales, économiques ou même politique. Son rôle sur l’économie est aussi très important comme étant une composante de l’absorption surtout dans les pays en développement où le niveau de la consommation reste relativement faible.
Définitions et concepts
Définitions de l’investissement
Selon la loi n° 2007- 036 du 14 Janvier 2008 sur l’investissement à Madagascar : L’investissement est l’ensemble des ressources financières, y compris entre autres les apports en capital, les avances en compte courant et les emprunts affectés à la réalisation d’un projet économique, qu’il soit infrastructurel, commercial, artisanal, de services, agricole, touristique ou industriel, ainsi que les produits réalisés par l’investissement de ces ressources et affectés à la réalisation d’un projet économique .
L’investissement est l’opération qui permet de renouveler et d’accroître le capital d’une économie. C’est un flux qui alimente le stock de capital. C’est aussi une décision par laquelle un individu, une entreprise ou une collectivité affecte ses ressources propres ou des fonds empruntés à l’accroissement de son stock de biens productifs.
Dans le langage courant, la notion d’investissement décrit une multitude d’opération : on investit en bourse, dans l’achat d’une nouvelle voiture, dans l’éducation de ses enfants, dans l’acquisition d’un logement ou dans une nouvelle machine. La définition économique est plus précise : c’est l’acquisition de biens de production.
Au niveau microéconomique, la comptabilité privée identifie trois grands types d’investissement : les investissements matériels (terrains, constructions, machines, outillage…), les investissements financiers (prises de participation, achats de titres…) et certains investissements immatériels (brevets, licences, marques, fonds de commerce). La comptabilité nationale privilégie la notion d’accroissement du capital fixe. Elle est la composante du PIB qui relie le présent et le futur. C’est la valeur des biens durables acquis par les unités de production pour être utilisés pendant au moins un an dans le processus de production. C’est aussi un agrégat dont les fluctuations sont très marquées. Il est très volatil et varie dans des proportions très importantes.
Pour l’entreprise et l’Etat, investir veut dire augmenter les stocks de capital et la capacité productive. Désinvestissement, c’est un investissement dans le cas où on suspend les décaissements jugés énormes par rapport aux encaissements espérés. On entend alors par-là, un choix sur les activités en repoussant les aléas de production aux partenaires tels le cas de la sous-traitance, cession d’une certaine région de distribution. Pour distinguer l’investissement à la production marchande, on utilise le terme : investissement productif. L’investissement est le principal moteur de la croissance économique.
Définitions du développement
Selon Patrick Guillaumont, le développement « est un processus qui fait s’éloigner d’un point de départ qui est l’état de sous-développement. Il s’agit d’un concept structurel, stable et permanent. Le développement est la transformation de la population qui arrive à comprendre le mécanisme cumulatif et durable de la production de richesse. Le développement est une prise de conscience, et un changement de mentalité. Il suppose en même temps la réduction de l’inégalité qui est un caractère fondamental du sous-développement. » .
Pour François Perroux (1961), le développement est «la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire croître cumulativement et durablement son produit réel et global ».
Pour le dictionnaire français Larousse, c’est une amélioration qualitative et durable d’une économie et de son fonctionnement.
Selon le programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le développement c’est le fait d’«élargir l’éventail des possibilités offertes aux hommes » .
Les fondateurs de l’économie du développement, comme Rosenstein-Rodan (1943) et Hirschman (1958), considéraient le ‘développement’ comme l’équivalent de la croissance de la production par l’industrialisation, négligeant ainsi les autres facteurs du développement.
Le développement est l’ensemble des changements structurels, sociales, économiques, permettant une croissance durable, autonome et équitablement répartie entre les groupes sociaux et les individus et engendrés par la volonté de la population de satisfaire leurs besoins.
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