Les analyses de base pour les huiles

ANALYSE D’HUILE

Les analyses de base pour les huiles comprennent des principaux tests, afin d’obtenir un portrait fiable et significatif de la condition du fluide et de l’usure du compartiment. Donc, il est nécessaire de connaître tous les différents types d’analyses pour pouvoir analyser le lubrifiant d’un groupe d’une centrale thermique.

Rappel technologique

D’une manière générale, tous les mécanismes sont lubrifiés, à condition que le graissage ne se fasse pas à fond perdu, et sont susceptibles d’être surveillés dans leur fonctionnement par l’analyse de leur lubrifiant en service. Les résultats permettent de déceler des anomalies caractéristiques telles que : Les analyses permettent de : – déterminer l’espacement optimum des vidanges – planifier les interventions mécaniques réellement nécessaires – déceler un moteur mal réglé – déceler la présence d’éléments témoins d’usure et de pollution (fer, Aluminium,..)

Le graissage du moteur

Pour bien comprendre le rôle du graissage, il faut que tu t’imagines ce qui se passe lorsque deux surfaces métalliques frottent l’une contre l’autre, sans qu’il y ait entre elles une couche d’huile. Les deux surfaces ne sont jamais parfaitement lisses. Le frottement à sec de l’une contre l’autre demande une certaine énergie qui est immédiatement transformée en chaleur. Le métal se dilate alors et le serrage s’accentue davantage. Le tout continue jusqu’à la fusion des aspérités en contact, provoquant le grippage des pièces. Peut-être as-tu déjà entendu l’expression « saisi sur le crank ». Les mécaniciens disent aussi d’un piston qu’il est grippé ou gravé. Ces termes sont reliés à un manque d’huile du moteur à différents endroits. • Les segments des pistons: entre le cylindre et les segments, le frottement se produit à grande vitesse, sur une grande surface et à des températures élevées; plus le frottement est élevé, plus le piston se dilate, jusqu’à bloquer dans le cylindre, non sans graver les parois.

Le rôle du circuit de graissage

Le circuit de graissage remplit plusieurs fonctions importantes qu’on peut résumer ainsi. Le graissage des moteurs plus gros, essence ou diesel, se fait d’une façon beaucoup plus précise. On parle de graissage sous pression. La figure 3.2 représente le cheminement normal de l’huile à partir du réservoir situé à la base du moteur, appelé à tort panne à l’huile. Le terme exact est le carter d’huile. – La viscosité de l’huile neuve est essentielle puisque la comparaison avec celle du lubrifiant usagé permet de vérifier ses propriétés d’écoulement mais aussi son éventuelle dilution, par le carburant par exemple. Selon la norme NF T 60-100, il faut mesurer le temps d’écoulement d’une quantité de lubrifiant à travers un capillaire pourvu de deux repères déterminant une constante à une température donnée. – L’indice de viscosité (VI) caractérise le comportement de la viscosité en fonction de la température. Pour analyser l’huile donnée, on choisi deux huiles de référence, une huile 0 et une huile 100 ayant une même viscosité à 100°C que l’huile à caractériser puis, on compare leur viscosité cinématique à 40°C.

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Description des différents types d’analyse

– La recherche et le dosage d’eau par Aquatest ou par la méthode du réactif Karl Fischer selon la norme ASTM D-1744-64 ou par chromatographie en phase gazeuse (CPG), permettent de déterminer la teneur en eau contenue dans un volume donné d’huile en service. – La mesure du point d’éclair en vase clos selon la norme NF T 60-118 à l’aide de l’appareil Pensky Martens, permet d’estimer le niveau de dilution par le combustible d’un lubrifiant usagé. – L’essai à la tâche : analyse photométrique évaluant le pouvoir dispersant résiduel et la concentration des résidus insolubles de la combustion d’une huile usagée. Le démérite pondéré (DP) ainsi mesuré représente une combinaison du manque de dispersion de l’huile et la pollution par des produits insolubles. – L’indice d’Acide Total (TAN) est utilisé pour des lubrifiants dont le temps de service est élevé et permet de vérifier le niveau d’acidité du lubrifiant, de déterminer l’oxydation de l’huile, de signaler la présence de contaminants et la dépréciation des additifs. Il est mesuré suivant les normes NF T 60-112 et ASTM D664.

Lorsque l’acidité devient trop importante et donc corrosive, l’indice d’acidité total devient un déclencheur de vidange. – Indice de Base Total (TBN) permet de vérifier la réserve d’alcalinité de l’huile selon la Analyse spectrométrique à émission optique : elle permet de déterminer de manière rapide les concentrations exprimées en ppm (particules par million) en masse, des différents éléments présents dans les huiles sous forme d’additifs (calcium, magnésium…), de particules d’usure métalliques (fer, nickel, chrome, étain, cuivre, aluminium…), ou de contaminants solides divers (poussières atmosphériques, silicone…). Analyse spectrométrique à absorption : elle détermine la structure chimique générale d’un corps ou d’un mélange de corps ainsi que la concentration dans le mélange des composés à l’aide d’un rayonnement infrarouge. La spectrométrie d’absorption permet d’identifier la nature des hydrocarbures de l’huile de base, la nature des additifs et de suivre leur état par une analyse différentielle huile neuve / huile en service.

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