Les activites de vaccination

De nos jours, il est inadmissible qu’un enfant meure encore de maladies évitables par la vaccination. La politique sanitaire nationale a mis pour objectif de concentrer nos activités de vaccination sur la population cible de 0 à 11 mois et les femmes enceintes, et en âge de procréer (1). L’OMS estime qu’en 1984, quatre millions d’enfants étaient morts avant leur premier anniversaire et quatre autres millions ont été atteints d’un handicap physique ou mental dû à l’une des six maladies infectieuses suivantes: la poliomyélite, la tuberculose, la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la rougeole. Et quant au virus de l’hépatite B, il est responsable de 60 a 80 % du cancer du foie qui est l’une des 3 principales causes de décès par cancer chez l’homme. En d’autres termes, à chaque fois que l’on respire, un enfant meurt d’une maladie qu’on aurait pu facilement éviter par la vaccination (2)(3). L’OMS a lancé un Programme Elargi de Vaccination (PEV) dans le monde car en effet, il vaut mieux prévenir que guérir. De plus, la vaccination a permis de faire reculer de façon notable ces différentes maladies cibles du PEV (leur incidence, leur prévalence, et la mortalité dont elles sont responsables). Ce PEV se fixe comme objectif de vacciner tous les enfants du monde, en particulier, ceux de moins d’un an.

GENERALITES

QUELQUES DEFINITIONS

Antigène 
C’est une substance (micro-organisme, cellules d’une espèce différente substance chimique ou organique, etc.) qui, une fois, introduit dans l’organisme, provoque la formation d’un anticorps.

Anticorps 
Le mot anticorps vient du mot grec anti : contre et du latin corpus : corps. Ce sont des substances élaborées par les organismes soumises à l’action de certains produits (protides, glucides, lipides) dits antigéniques ou antigènes. On distingue plusieurs types d’anticorps : les antitoxines (bacille de la diphtérie, du tétanos) ; les opsonines, qui ont le pouvoir de faciliter la digestion des microbes par les phagocytes ; les agglutinines qui rassemblent les microbes ; les lysines qui les dissolvent et voire aussi les gammaglobulines, au supplément.

Vaccin 
Du mot latin vacca qui signifie vache. C’est une préparation antigénique permettant de réaliser la prévention de certaines infections microbiennes, virales ou, parasitaires par vaccination. C’est une préparation apportée à un sujet réceptif à une maladie infectieuse. Cette préparation agit en obligeant l’organisme à fabriquer les éléments de défense, c’est à dire des anticorps qui détruiront le microbe responsable, s’il vient à pénétrer dans l’organisme. De ce fait, la maladie ne pourra pas se développer.

• Les différents types de vaccin
Schématiquement, on distingue deux types tels que :
– les vaccins viraux
– les vaccins bactériens .

Ces vaccins peuvent être préparés soit à partir des agents pathogènes atténués d’où le qualificatif vivant, soit à partir des germes tués et inactivés. Par ailleurs, on peut inoculer des vaccins chimiques ou anatoxines auxquels on fait perdre leur pouvoir pathogène en conservant leur pouvoir antigénique. Il existe donc plusieurs variétés principales de vaccins et citons :
– les vaccins vivants comme le Vaccin Anti-Rougeoleux (VAR), la Bacille de Calmette et Guérin (BCG), le Vaccin Polio Oral (VPO) ;
– les vaccins tués (TAB)
– les vaccins atténués (Vaccin polio injectable) ;
– les vaccins chimiques (anatoxines diphtériques et tétaniques) .

Sérum

Du mot latin qui signifie petit lait. C’est le liquide séparant du caillot après la coagulation du sang d’un animal, habituellement le cheval, vacciné contre une maladie microbienne, ou contre une substance toxique.
• Sérum thérapeutique : sérum provenant de la coagulation du sang de divers animaux, du cheval en particulier, tantôt normaux, tantôt immunisés contre les microbes et toxines de diverses maladies, tantôt soumis à des traitements variés, signés répétéspour provoquer une régénération sanguine, ablation d’organe.
• Sérum spécifique : les uns proviennent d’animaux préparés avec un antigène microbien. Ce sont les sérums antimicrobiens. D’autres résultent d’animaux préparés avec antigène toxique et ce sont les sérums antitoxiques. Enfin, en présence de certainesmaladies dont on ignore l’agent causal, on peut pratiquer la sérothérapie avec du sérumde convalescent de ces maladies. Exemple : sérum antidiphtérique : sérum antitoxique provenant d’animaux immunisés avec la toxine diphtérique élaborée par corynebacterium diphterae ou avec les produits de transformation de cette toxine (anatoxine, action préventive et curative).
• Sérum antitétanique : sérum antitoxique provenant d’animaux immunisés avec la toxine élaborée par le bacille du tétanos ou avec l’anatoxine, il existe sous forme de sérum liquide (au moins 300 unités par cm3), de sérum purifié et desséché.
• Sérum non spécifique : le sérum normal de cheval et le liquide qui se prépare du caillot après la coagulation spontanée du sang d’un animal sain ; le sang est prélevé aseptiquement par saignée à la veine jugulaire.

Vaccination

La vaccination est un acte de prévention qui symbolise la progression de la médecine. C’est une méthode qui consiste à immuniser l’organisme par inoculation ou ingestion de vaccins. Elle consiste, donc, à administrer dans l’organisme un germe microbien ou une toxine à virulence atténuée. L’organisme réagit, alors, à ce corps étranger en fabriquant des anticorps. Ainsi, lors d’une infection ultérieure, l’organisme possède déjà des anticorps prêts à agir contre ce germe infectieux. L’immunité ainsi créée est comparable à celle acquise spontanément. Elle est d’installation progressive et la durée en est plus ou moins longue mais n’est pas indéfinie, contrairement au sérum qui procure une immunité passive, immédiate mais de courte durée.

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Immunité

C’est la capacité que possède l’organisme à se défendre, en particulier lors d’une agression par un agent infectieux. Ce terme désigne, également, l’ensemble des facteurs humoraux et cellulaires qui protègent l’organisme de toute agression.

a. Immunité active
C’est le processus conférant l’immunité par introduction d’antigènes dans le corps.
b. Immunité passive
C’est le processus conférant l’immunité par introduction d’anticorps spécifiques.

Population cible

C’est le nombre des enfants de 0 à 11 mois de 4% de la population totale, des femmes en âge de procréer de 23% et les femmes enceintes de 4.5%, de la communauté qui sont dans le groupe d’âge cible à vacciner en un mois ou en un an.

Le vaccin reçu varie selon l’âge et se fait comme suit :
– les enfants de 0 à 11 mois, pour tous les antigènes de PEV (anti : diphtérie, tétanos, coqueluche, poliomyélite, tuberculose, rougeole, hépatite B) ;
– les femmes enceintes, pour l’antigène antitétanique ;
– les femmes en âge de procréer, pour l’antigène antitétanique.

A noter que les enfants de moins de 5 ans dans le cadre de la Prise en Charge Intégrée de Maladies de l’Enfant (PCIME), reçoivent tous les antigènes sauf le BCG qui est limité aux enfants de moins de 12 mois.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
1. GENERALITES
1.1 QUELQUES DEFINITIONS
1.1.1. Antigène
1.1.2. Anticorps
1.1.3. Vaccin
1.1.4. Sérum
1.1.5. Vaccination
1.1.6. Immunité
1.1.7. Population cible
1.1.8. Couverture vaccinale
2. HISTORIQUE
3. ORIGINE DES VACCINS, VACCINATION ET DU PEV
4. LE VACCIN
4.1. LA CLASSIFICATION DU VACCIN
4.2. LES CARACTERISTIQUES DU VACCIN
4.2.1. Sensibilité à la chaleur
4.2.2. Sensibilité à la lumière
4.3. LA CONSERVATION DU VACCIN
4.4. MODE D’ADMINISTRATION DES VACCINS
4.4.1 Injection en intradermique pour le BCG
4.4.2 Injection en sous-cutané pour le VAR
4.4.3 Injection en intramusculaire pour le DTCHVB et VAT
4.4.4 Administration par voie orale pour le VPO
4.5. LA DATE LIMITE D’UTILISATION
4.6. LES REACTIONS VACCINALES
4.7. GESTION DES VACCINS
5. LA VACCINATION
5.1. LE CALENDRIER DE VACCINATION
5.2. RYTHMES DES SEANCES DE VACCINATION
5.3. SUIVI ET EVALUATION DES ACTIVITES DE VACCINATION DE ROUTINE
5.4. LES CONTRE-INDICATIONS DES VACCINATIONS
6. CODE DE LA SANTE PUBLIQUE (Nouvelle partie Réglementaire)
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE PROPREMENT DITE
1. OBJECTIFS DE L’ETUDE
2. CADRE D’ETUDE
2.1. LE SECTEUR SANITAIRE DU CSB II D’ANTANIMENA
2.1.1. Situation géographique
2.1.2. Situation démographique
2.1.3. Les autres formations sanitaires
2.1.4. Les catégories socio-professionnelles des femmes
2.1.5. Aspects culturels
2.2 LES RESSOURCES
2.2.1 Le personnel
2.2.2 Les infrastructures
2.3 LA LOGISTIQUE OU EQUIPEMENTS DE VACCINATION
2.3.1 Les vaccins disponibles
2.3.2 La chaîne de froid
2.3.3 Les petits matériels de vaccination ou les intrants
2.3.4 Les outils de gestion
2.4 LES ACTIVITES DU CSB
2.4.1 Activités du CSB en général
2.4.2 Activités de vaccination
3. METHODOLOGIE
3.1. TYPE D’ETUDE
3.2. CRITERES DE SELECTION
3.2.1. Critères d’inclusion
3.2.2. Critères d’exclusion
3.3. LES PARAMETRES A EVALUER
3.4. METHODE DE CALCUL
3.4.1. Méthode de calcul du taux de couverture vaccinale
3.4.2. Méthode de calcul pour l’évaluation des activités de routine (score et taux de réalisation)
4. RESULTATS
4.1 LES DONNEES DE BASE
4.1.1. Répartition mensuelle de vaccinés par DTCHVBPO3, par VAR et par BCG
4.1.2. Répartition mensuelle des femmes enceintes vaccinées par VAT2 ou plus
4.2 RESULTATS ANALYTIQUES ET SYNTHETIQUES
4.2.1. Evolution des taux de couverture vaccinale
4.3 RESULTATS DE L’ENQUETE MENEE AU NIVEAU DU SERVICE DE VACCINATION DU CSB
4.3.1 La vaccination
4.3.2 Gestion de la chaîne de froid
4.3.3 Gestion des vaccins
4.3.4 Sécurité des injections
4.3.5 La planification
4.3.6 L’organisation des lieux de vaccination
4.3.7 Supervision
4.3.8 Suivi des activités et gestion des données de vaccination
4.3.9 Renforcement des liens avec la communauté
4.3.10 Elimination des déchets
4.3.11 Récapitulation sur l’évaluation de la vaccination de routine
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES – DISCUSSIONS – SUGGESTIONS
1. COMMENTAIRES – DISCUSSIONS
1.1 RESULTATS ANALYTIQUES ET SYNTHETIQUES SUR LE TAUX DE COUVERTURE VACCINALE
1.1.1 Evolution mensuelle des taux de couverture
1.1.2 Taux de couverture vaccinale annuel
1.2 RESULTATS DE L’EVALUATION DE VACCINATION DE ROUTINE
2 SUGGESTIONS
2.1 AMELIORATION DU TAUX DE COUVERTURE ET DE LA REALISATION DE LA VACCINATION
2.1.1 Recensement annuel
2.1.2 Renforcement des activités de Communication pour le Changement de Comportement (CCC)
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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