Dans le cadre du développement économique, l’Algérie a connu une augmentation considérable du nombre de véhicules, cette augmentation a engendré une insuffisance du réseau routier à satisfaire pour la circulation automobile. Pour y remédier, on est amené à élargir le réseau routier en construisant des routes, des autoroutes, trémies et des ponts. Un pont est un ouvrage d’art, réalisation du génie civil, destiné à permettre le franchissement d’un obstacle (cours d’eau, voie de communication…) en passant par-dessus. Un pont peut supporter une route, une voie ferrée, un canal ou une canalisation (oléoduc, aqueduc, …). Il peut être mobile (pont levant). La construction de ponts est devenue indispensable pour franchir de nouvelles voies de communication infranchissables de manière simple ou dangereuses pour les usagers. L’essor économique d’un pays, aussi puissant soit-il, passe inéluctablement par la mise en place et l’amélioration continue des infrastructures d’une manière générale, et celles de transport plus particulièrement. Ainsi, les pays dits développés sont ceux-là qui ont pu initier, entre autres, des politiques cohérentes visant à promouvoir le secteur sensible des transports.
La conception d’un pont à de nombreux paramètres particulièrement liés au site, au pays à l’urbanisme. Et d’autre donnés qui sont classées en :
• données fonctionnelles et dimensionnelles (la vois portée, profil en travers, profil en long,…).
• Données naturelles (la nature du sol) .
l’évolution des ponts
Pendant de longs siècles, les gens les franchirent grâce à des gués ou à des bacs, même si cela rallongeait souvent leur chemin. Les ponts étaient rares car leur construction était tout un art et d’une grande difficulté. Les premiers ponts consistaient en de simples troncs d’arbres abattus et jetés entre les deux rives de la rivière, puis arrivèrent les pontons et les ponts en corde essentiellement en Amérique et Asie (ce qui éveilla d’ailleurs la curiosité des Européens). Ces ponts de corde se rencontraient encore assez fréquemment au siècle dernier. Mais les maîtres incontestables en la matière furent les Romains (env. 600 ans avant J-C), qui construisirent des ponts de bois soutenus par des piliers, puis utilisèrent la maçonnerie (taille de pierre). Après la chute de l’Empire Romain, il resta en Europe de nombreux ponts en arcs, en pierres massives, témoignant de l’habileté des Romains. Mais pendant des siècles, personne ne poursuivit leur ouvrage et cet art se perdit. Ce n’est que beaucoup plus tard que l’Eglise s’y intéressa. L’histoire des ponts modernes commença avec le remplacement des arcs en demi-cercles par des formes elliptiques (pont de la Concorde à Paris). Cette nouvelle forme autorisait une portée beaucoup plus grande des arcs de ponts. Avec l’invention de l’acier au XVIII siècle, le bois et la pierre ne constituaient plus les seuls matériaux, et les premiers ponts métalliques apparurent. Les ponts d’acier devinrent le symbole de la modernité et certains devinrent même de réels chefs-d’œuvre de leur époque.
Définitions et différentes parties d’un pont
Définition d’un pont
Le terme « Pont» désigne en général tout ouvrage permettant le franchissement en élévation d’un obstacle naturel (cours d’eau, vallée, etc. ) ou artificiel (routes, chemin de fer, etc.). Lorsque l’obstacle à franchir est une dépression profonde de terrain qui sert ou non à l’écoulement des eaux, on parle de viaduc.
les parties d’un pont
Composition de l’infrastructure
Les fondations :
Les efforts de toute nature agissant sur l’ouvrage se trouvent reportés sur les poutres qui les transmettent aux appuis constitués par les piles et les culées qui, elles, à leur tour ont pour mission de les reporter au sol par l’intermédiaire des fondations.
On a trois types des fondations :
• des fondations superficielles (semelles et radiers)
• des fondations semi-profondes (puits)
Les appuis
Il existe deux types d’appuis: les appuis de rive ou culées (culées noyées ou culées massives) et les appuis intermédiaires ou piles (piles constituées de colonnes ou piles constituées de voiles).
Les piles et les culées dépendent de deux éléments qu’elles unissent: le sol et le tablier. Elles doivent : donc être conçues au mieux, en tenant compte de ces facteurs. En plus de leur rôle de support des extrémités des ouvrages d’art, les culées doivent souvent soutenir les terres des ouvrages d’accès. Selon la nature des sols, le niveau d’appui sera proche de la surface (fondations superficielles) ou à grande profondeur (fondations profondes).
Composition de la superstructure :
Le Tablier
Le tablier est la partie de l’ouvrage supportant la chaussée (ou la voie ferrée) au dessus de la brèche à franchir. Une dalle, des entretoises et parfois des longerons sont associés aux poutres pour former le tablier.
◆ Dalle : La dalle ou hourdis sert d’élément de couverture; c’est elle qui reçoit la couche de roulement de la chaussée et les surcharges des véhicules. Outre celui de couverture, le rôle de la dalle est de reporter les charges permanentes et les surcharges sur les poutres, les longerons et les entretoises.
◆ Entretoises : Les entretoises sont perpendiculaires aux poutres qu’elles relient entre elles (sauf dans les ponts biais où elles sont parallèles aux appuis). Elles ont un double rôle: celui de contreventement transversal s’opposant au déversement des poutres et celui de solidarisation, en répartissant les surcharges et le poids propre sur les poutres.
◆ Longerons : Les longerons, essentiellement utilisés dans les ponts métalliques, sont disposés parallèlement à l’axe longitudinal de l’ouvrage et relient entre elles les différentes entretoises.
◆ Poutres principales : Les efforts dus au poids propre (de la dalle, des longerons et des entretoises) et aux surcharges sont transmis aux poutres qui les reportent sur les appuis. On distingue les poutres latérales ou poutre de rive ou, encore, poutres principales et les poutres sous chaussée, poutres sensiblement identiques, réparties de façon uniforme sous le tablier.
◆ Contreventement : Le contreventement est constitué par une poutraison croisée horizontale entre poutres latérales, le tout destiné à assurer la stabilité du tablier sous les efforts du vent. [2]
◆ Les accessoires de la superstructure : Ils sont constitués par tous les éléments du tablier qui n’interviennent pas dans la résistance mécanique de l’ouvrage. C’est du poids mort qu’il faut supporter en permanence. Ce sont :
• La chaussée
• Les gargouilles
• Les trottoirs
• Les dispositifs de sécurité (garde-corps, glissières et barrières de sécurité)
• Les corniches
• Les joints de chaussée
• Les lampadaires…
NB : Sous l’effet des différences de température, ou sous l’application des surcharges, les tabliers se déplacent par rapport aux piles et aux culées. Il est donc nécessaire d’interposer entre eux des dispositifs permettant ces mouvements: ce sont les appareils d’appui. Ils sont fixes ou mobiles et sont fabriqués en élastomère, en béton, en métal ou en matériaux spéciaux et très souvent en néoprène.
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