Les actions de la SENCHIM

Les Programmes Intégrés de Démonstration (PID)

Le PID est une technique d’expérimentation ayant fait ses preuves au Sénégal sur les cultures vivrières. Une forte augmentation de la production et de la productivité céréalière a découlé d’une amélioration des itinéraires techniques et d’une meilleure organisation des circuits de commercialisation.
Dans un souci permanent de rester proche du producteur, la SENCHIM développe conjointement avec les autorités et les associations rurales des PID sur le territoire national et dans les pays de la sous région.
Ces programmes se font en milieu paysan et permettent de présenter les résultats d’expérimentation des produits aux producteurs.
La réalisation de tests de démonstration facilite aussi l’adoption de nouveaux produits plus respectueux de l’environnement grâce aux techniques de vulgarisation.

Objectifs

Il s’agit de démontrer aux producteurs que l’utilisation d’un paquet technologique complet avec des thèmes techniques recommandés par la recherche, la vulgarisation et les firmes permettrait d’accroître les rendements des principales cultures. Ceci permettrait une ébauche de transfert de technologie et de l’emploi des innovations techniques intégrant l’ensemble de l’itinéraire technique des cultures comprenant :
• des travaux culturaux à date optimale et bien exécutés ;
• des semences sélectionnées et traitées aux fongicides ;
• des herbicides efficaces pour contrôler les mauvaises herbes ;
• une fertilisation bien adaptée, à dose et à date optimales ;
• une bonne protection phytosanitaire.
L’interaction de ces facteurs techniques de production contribuera à l’intensification des cultures au niveau du territoire national et des pays de la sous région, ce qui devrait engendrer :
• l’autosuffisance et la sécurité alimentaire des paysans ;
• l’amélioration des revenus et du pouvoir d’achat des agriculteurs ;
• la restauration, la protection et la préservation des ressources naturelles et de l’environnement.

Réalisation

Les PID ont été implantés dans les différents zones écologiques dans le cadre d’une collaboration étroite recherche / développement / firmes. Les cultures ont concerné le coton et le maïs en zone cotonnière, le riz irrigué.
Les surfaces programmées par culture ont été implantées dans des sites accessibles et de préférence sur les grands axes routiers.
Ainsi des tests simples de démonstration ont été réalisés en comparant la pratique vulgarisée sur chacune des cultures avec là ou les gammes de la SENCHIM disponibles portant sur les engrais et les pesticides (fongicides, herbicides et insecticides).
Des panneaux de signalisation et des visites d’échange des producteurs, des acteurs du développement et de la recherche ont été organisés pour une évaluation des paquets technologiques proposés.
De ce fait, la firme ICS-SENCHIM a pu et doit continuer de promouvoir la création d’un large réseau de distribution couvrant tout le territoire afin de permettre au monde rural de s’approvisionner normalement et régulièrement en intrants agricoles homologués de qualité, respectueux de l’environnement, après une large adoption des techniques proposées par les paysans.

Prospective et développement

Des activités de Recherche et de Développement de la SENCHIM sont conduites en partenariat avec des structures de recherche agricole, de toxicologie, d’écotoxicologie environnementale nationales et internationales.
De par les résultats obtenus par expérimentation, formation et appui technique, la SENCHIM modernise sa gamme (plus respectueuse de l’environnement), diffuse des innovations techniques et scientifiques, et des pratiques culturales. De plus, elle intègre aussi la gestion raisonnée de la production, des prédateurs et des écosystèmes en organisant des conférences, des séminaires, des ateliers de formation et d’information techniques et édition de matériel didactique (stewardship).
Les paquets techniques vulgarisés contribuent à l’amélioration de la productivité agricole (riz, tomate, maïs), au respect de l’environnement mais aussi à la mise en conformité des exportations horticoles nationales aux normes internationales de qualité sanitaire et de limite maximale de résidus de pesticides (LMR).
La SENCHIM souscrit entièrement aux codes de conduite de la FAO et de l’OMS et à la réglementation des produits pesticides conformément à la procédure d’homologation en vigueur au CSP organe du CILSS.

L’homologation

L’homologation d’un produit phytosanitaire est l’autorisation d’usage et de vente. Peut être homologuée : toute substance ou association de substances qui est destinée à repousser, contrôler ou maîtriser les ennemis nuisibles y compris les vecteurs de maladies humaines ou animales et les espèces indésirables de plantes ou d’animaux causant des dommages ou se montrant autrement nuisibles durant la production, la transformation, le stockage, le transport ou la commercialisation des denrées alimentaires, des produits agricoles, du bois et de produits ligneux ou des aliments pour animaux ou qui peut être administrée aux animaux pour combattre les insectes, les arachnides ou autres ectoparasites. Sont également concernées les substances destinées à être utilisées comme régulateurs de croissance des plantes, comme défoliants, comme agents de dessiccation, comme agent d’éclaircissage des fruits. Les substances appliquées sur les cultures, soit avant, soit après la récolte, pour empêcher la chute prématurée des fruits, pour protéger les produits contre la détérioration durant l’entreposage et le transport sont concernées au même titre.
Une demande d’homologation est accompagnée d’un dossier d’homologation qui est évalué par un comité d’homologation, chargé de déterminer si un produit phytosanitaire peut bénéficier ou non d’une autorisation de vente et d’usage.
Cependant, en ce qui concerne la SENCHIM, ses activités ne concernent que l’Afrique de l’ouest. A ce niveau, il existe deux structures d’homologation communes à plusieurs états : le CSP du CILSS et le HIP (Homologation Interafricaine Phytosanitaire). Le CSP est une structure commune à tous les états membres du CILSS que sont le Burkina Faso, le Cap-Vert, la Gambie, la Guinée Bissau, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad. Le HIP regroupe quant à lui, le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée et le Togo. Cette dernière structure n’est pas aussi fonctionnelle que le CILSS, et les homologations se font essentiellement au sein des différents pays membres.

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Dossier environnemental

Il est généralement composé de deux parties :
 Des études sur le comportement et le devenir du pesticide dans l’environnement
o devenir et comportement dans le sol : voies et vitesse de dégradation, adsorption/désorption, mobilité, estimation des concentrations prévisibles ;
o devenir et comportement dans l’eau: voies et vitesse de dégradation, estimation des concentrations prévisibles ;
o devenir et comportement dans l’air.
 Des études des effets du pesticide sur les organismes non cibles
o toxicité envers les oiseaux ;
o toxicité envers les reptiles ;
o toxicité et bioaccumulation chez les poissons ;
o toxicité envers les invertébrés aquatiques ;
o toxicité envers les algues aquatiques ;
o toxicité envers les abeilles et insectes utiles ;
o toxicité envers les invertébrés du sol (vers de terre, etc.) ;
o toxicité envers les microorganismes non cibles du sol.

Dossier résidus

Il est généralement constitué trois parties :
 Des études relatives au métabolisme et à la transformation des résidus
o études du métabolisme des résidus dans les végétaux ;
o études du métabolisme des résidus dans les animaux d’élevage ;
o études sur la transformation industrielle agro alimentaire et/ou la préparation.
 Des études relatives aux taux des résidus
o estimation du taux maximum de résidus dans les produits agricoles ;
o études sur les résidus dans les cultures suivantes dans la rotation ;
o répertoire des limites maximales de résidus (LMR).
 Des études relatives à l’exposition du consommateur
o délais d’attente ;
o estimation d’exposition.

Dossier emballage et étiquette

Le modèle dépend de la législation du pays concerné. En règle générale, elle est faite selon les spécifications de la FAO et comprend au moins les éléments suivants :
 La description du contenu : nom commercial, nom et teneur en matières actives, type de pesticide, type de formulation, contenu net exprimé en unités internationales ;
 L’indication très visible du risque : pictogrammes, bande colorée au bas de l’étiquette et un symbole de toxicité et de danger conformément aux normes OMS des pesticides, les phrases de risques et conseils de prudence ;
 Les indications concises pour les précautions à prendre : manipulation et utilisation judicieuse du pesticide ;
 Les indications sur la bonne utilisation du contenu : mode d’emploi, etc. ;
 Nom et adresse du fabricant ;
 Numéro d’homologation ;
 Numéro de lot
 Date de fabrication ou de formulation
 Date de péremption ;
 Inscription de la mention : « lire attentivement la notice avant l’emploi » ;
 Les responsabilités légales du fabricant du produit.
En ce qui concerne l’emballage, le fabricant doit préciser :
 La nature des matériaux constitutifs des emballages ;
 La contenance ;
 Les dimensions des emballages, notamment le diamètre des ouvertures et le dispositif de fermeture ;
 Les recommandations pour l’élimination des produits périmés et emballages.
La procédure d’homologation, aussi simple soit-elle, donnera certainement une idée des effets indésirables certains ou possibles mis en évidence par l’expérimentation animale.
L’homologation d’un pesticide ne doit être accordée qu’après évaluation par des experts de son efficacité et de son innocuité, ainsi qu’après des études rigoureuses de la toxicologie et des résidus. L’avis d’experts de la santé sur la (les) matière(s) active(s) est indispensable avant que les services compétents emploient ou recommandent un pesticide. Il faut insister sur le fait que même si les formalités d’homologation sont rigoureuses, rien ne garantit que toutes les mesures de précaution nécessaires seront effectivement prises. Il est donc habituel de n’accorder l’homologation que pour une période limitée ; elle ne devient définitive que lorsque le produit a fait ses preuves.

Perspectives

L’agriculture, quelque soit son niveau de développement, pour lutter contre les ennemis des cultures, recourt à de nombreux pesticides appartenant à diverses familles chimiques dont le spectre de toxicité est très étendu et qui sont à l’origine de diverses pollutions et de graves problèmes écotoxicologiques et environnementaux. On a donc été conduit à rechercher d’autres méthodes de lutte : c’est la lutte biologique.
Cependant, l’ensemble des méthodes dites biologiques n’a donné, à ce jour que des résultats partiels et localisés.
Ainsi, SENCHIM en adhérant au concept d’agriculture dite raisonnée et à la lutte biologique, participe au développement de produits actifs naturels tels que l’azadirachtine extraite du neem (Azadirachta indica), le Bacillus thuringiensis, etc.
En outre, pour atteindre ses objectifs de qualité et d’environnement, la société a opté pour la double certification ISO 9001 (qualité) et ISO 14001 (environnement). Cette démarche de certification permettra de promouvoir la qualité et le développement durable des ressources de l’environnement en englobant la protection de la santé humaine, de l’environnement naturel et le maintien d’une économie prospère.
Pour cela, un audit environnemental a été réalisé en janvier 2000 pour le compte de la SENCHIM. Dans le cadre de cet audit, différentes activités ont été réalisées. Elles ont permis d’identifier les problèmes de non-conformité et d’entreprendre les actions correctives qui pourraient être nécessaires et enfin d’évaluer des impacts des rejets gazeux sur les populations voisines.
Dans la même optique, cet audit a permis et permettra dans l’avenir d’entreprendre des actions en vue de réduire voire éliminer les nuisances et les impacts sur l’environnement des activités industrielles de la SENCHIM et de limiter les conflits avec les populations environnantes.

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