LES ACTEURS OPERANT SUR LE MARCHE DE LA MICROFINANCE

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ECART DE TAUX

L’écart de taux est la différence entre le taux créditeur c’est-à-dire les rémunérations des dépôts des clients et les taux d’intérêts débiteurs qui sont les taux perçus par les Institutions financières pour les avances et crédits qu’elles accordent. En principe, l’institution fixe le taux débiteur a un niveau supérieur aux taux d’intérêts créditeurs. En d’autres termes, elles paient normalement un taux d’intérêt sur les dépôts et font payer aux emprunteurs un taux d’intérêt, plus élevé, sur les crédits octroyés. On parle parfois de marge bancaire ou produit net bancaire. Pour les IMFs qui ne collectent pas l’épargne des publics l’écart de taux désigne la différence entre le rendement produit par l’encours de crédits et le coût moyen des ressources. L’écart de taux est une sorte de profit constitué lors de l’opération de prêt de l’IMF. Ce sont également des fonds disponibles pour couvrir les trois types de charge: les charges d’exploitation, les dotations aux provisions pour créances douteuses et le coût du capital. Le portefeuille peut être financé, soit par endettement, soit par fonds propres. Dans le premier, cas l’écart de taux doit être déduit du coût de l’endettement, du rendement moyen du portefeuille. Écart de taux = (produits des intérêts et commissions – charges de financement) / (encours de crédits moyens).

NIVEAU D’AUTOSUFFISANCE

Une IMF est dite autosuffisante si les produits d’exploitation générés par les activités couvrent les charges d’exploitation y comprises les dotations aux provisions pour créances douteuses. Actuellement l’industrie de la Microfinance se réfère à deux niveaux d’autosuffisance. Cependant ils varient selon les institutions et les bailleurs de fonds.

Autosuffisance opérationnelle

Une IMF est autosuffisante sur le plan opérationnel si les produits d’exploitation couvrent les charges d’exploitation, les charges de financement et les dotations aux provisions pour créances douteuses. Autosuffisance opérationnelle = (produits d’exploitation) / (charges d’exploitation + charges de financement + dotations aux provisions pour créances douteuses) Est-ce que l’IMF a donc suffisamment de produit pour couvrir ses charges ? Voilà la question qu’on doit a priori se poser. L’idée d’autosuffisance opérationnelle n’est donc pas univoque car certaines IMFs ne font pas face aux mêmes types de charges financières ; ce qui rend la comparaison des ratios d’autosuffisance entre institutions moins pertinentes (outre quelques IMF financent leurs crédits) avec des subventions ou des emprunts concessionnels et n’ont pas besoin d’emprunter des fonds (les IMFs des PED obtiennent des subventions venant du FMI).
Autosuffisance opérationnelle = (produits d’exploitation) / (charges d’exploitation+ dotations aux provisions pour créances douteuses). Ainsi pour améliorer son autosuffisance, l’institution doit, soit augmenter son rendement (rendement des actifs), soit diminuer ses charges (charges de financement, dotations aux provisions pour créances douteuses ou charges d’exploitation).

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Autosuffisance financière

On dit qu’une IMF est autosuffisante financièrement si les produits qu’elle génère couvrent à la fois les charges directes, y comprises les charges de financement, les dotations aux provisions pour créances douteuses et les charges d’exploitation ainsi que les charges indirectes dont le coût du capital. Pour les IMFs qui sont subventionnés, elles devront générer suffisamment des produits pour augmenter leurs fonds propres de façon à maintenir la valeur de ces derniers par rapport à l’inflation. Parallèlement, il y a des IMFs qui ont accès à des emprunts concessionnels (quasi fonds propres) à taux d’intérêt inferieurs à ceux du marché. Autosuffisance financière = (produits d’exploitation) / (charges d’exploitation + Charges de financement + dotations aux provisions pour créances douteuses + cout du capital). Coût du capital = (taux d’inflation*(fonds propres moyens – immobilisations moyennes)) + ((emprunts moyens*taux de l’emprunt sur le marché) – charges de financement réelles).
– Les fonds propres subissent l’effet de l’inflation.
– Les immobilisations sont soustraites car on suppose que les terrains et constructions conservent leur valeur par rapport à l’inflation. Cette formule du coût du capital est directement liée aux retraitements des fonds propres effet de l’inflation inclus et des subventions effectuées. A priori, les IMFs passent d’abord par le stade d’autosuffisance opérationnelle puis vers l’autosuffisance financière. Une IMF en bonne santé augmente ses charges de financement du fait de l’accès à des sources de financement au taux du marché, leurs dotations aux provisions pour créances douteuses diminuent car elles ont une bonne gestion de leurs impayés.

Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : GENERALITES SUR LA MICORFINANCE
CHAPITRE I: LES NOTIONS DE BASE A CONNAITRE SUR LA MICROFINANCE
I-1 LES CONCEPTS CLES DE LA MICROFINANCE
I-2 LES OBJECTIFS DE LA MICROFINANCE
I-3 L’APPARITION DES IMFS
CHAPITRE II: LES ACTEURS OPERANT SUR LE MARCHE DE LA MICROFINANCE
II-1 LES INSTITUTIONS FINANCIERES FORMELLES
II-2 LES INSTITUTIONS FINANCIERES SEMI-FORMELLES
II-3 LES INSTITUTIONSFINANCIERES INFORMELLES
PARTIE II : ANALYSE SUR L’INTEGRATION DE MADAGASCAR EN MICROFINANCE
CHAPITRE I: LES INDICATEURS DE PERFORMANCE DE LA MICROFINANCE
I-1 QUALITE DU PORTEFEUILLE
I-2 RATIOS DE PRODUCTIVITE ET D’EFFICACITE
I-3 VIABILITE FINANCIERE
I-4 RATIOS DE RENTABILITE
I-5 LEVIER FINANCIER ET ADEQUATION DES FONS PROPRES
CHAPITRE II: LA MICROFINANCE A MADAGASCAR
II-1 LES OBSTACLES
II-2 LES PERFORMANCES ENREGISTREES
II-3 TAUX DE PENETRATION DE LA MICROFINANCE
II-4 L’AVENIR DE LA MICROFINANCE A MADAGASCAR
CONCLUSION

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