L’épreuve orale sur dossier au CAPES externe de lettres modernes, F. Baetens, Lettres Sup
Note : ne sont ici fichées que les considérations générales ou mises au point du livre, ainsi que les plans par dossiers, étant précisé que l’intérêt majeur de l’ouvrage réside dans les exemples (que je n’ai pas fichés, l’intérêt étant de les lire soi-même pour se rendre compte de ce qui est attendu) et dans les exercices à faire soi-même pour s’entraîner (mais qui ne sont pas corrigés, aussi ne les ai-je pas fait figurer non plus). En cas de faute, lacune ou autre, me contacter :didactique : « réflexion sur ce que l’on se propose d’enseigner et sur la démarche intellectuelle qui permettra de transposer un savoir universaitaire en matière d’enseignement » # pédagogie, « art de la relation vivante avec une classe et savoir-faire pour adapter l’enseignement aux élèves » ® faire de la didactique, c’est réfléchir à la manière dont un savoir théorique, consigné dans un ouvrage universitaire, peut être transformé en un savoir d’enseignement, consigné dans un manuel scolaire, une séquence de cours, un cahier de textes… Démarche avant tout théorique (# pédagogie : démarche pratique).le dossier suit généralement un objectif prioritaire qui est rappelé dans le libellé du sujet (« vous analyserez ce chapitre d’un manuel de 5ème consacré au monologue »), mais il faut faire attention avec les dossiers intégrant le décloisonnement : les séquences didactiques, quoiqu’articulées autour d’un objectif prioritaire, en visent d’autres relevant d’autres domaines du français. Ce type de dossiers est de ++ fréquent à cause de la pratique du décloisonnement.
le chapitre insite sur la tonalité tragique de la pièce et focalise son attention sur le perso éponyme, arcétype du héros romantique. Il néglige d’autres perso importants (Don Carlos) et occulte surtout la dimension comique de la pièce. Ce choix est problématique car Hugo a fait du mélange des genres un des éléments fondamentaux du drame romantique. Les concepteurs du manuel ont sans doute préféré s’intéresser plus à la figure du héros romantique qu’à l’esthétique du drame à leurs yeux périmée.]une bonne connaissance des IO s’impose, mais il faut savoir que les compétences évaluées lors de l’ED sont les mêmes que celles qu’évaluent les autres épreuves : un bon « littéraire » ou « linguiste » s’en sortira. Pour analyser un chap de manuel sur la focalisation, il est plus utile et valorisant de connaître Figures III et la narratologie genettienne que les IO… à tout le moins ne connaître que les IO est insuffisant.Les objectifs généraux, au collège et au lycée, sont la maîtrise de la langue, la formation d’une culture, l’acquisition de méthodes de pensée et de travail. Se reporter aux tableaux synoptiques en annexe. Les prog insistent aussi sur le lien entre les disciplines (interdisciplinarité, cf. IDD par ex). Importance de l’enseignt du fç dans la formation civique de l’élève (au collège : « éducation civique repensée et élargie, assurée par l’ensemble de l’équipe pédagogique », note de service du 10 mai 1996).
Depuis la réforme de 1996, ces objectifs sont subordonnés à l’apprentissage des différentes formes de discours. La vie sociale étant tissée de discours, la culture est transmise par eux et la langue se présente toujours dans la réalité de pratiques discursives : c’est pourquoi la notion de discours est au cœur de l’enseignt du fç au collège. Elle désigne « toute mise en pratique du langage dans une activité écrite ou orale », ou encore « une activité de langage, déterminée par des codes, réalisée en situation, comportant une visée ».C’est justement la notion de visée qui permet de démêler ce qu’on confond souvent à tort. Toute production écrite ou orale se caractérise par une organisation formelle et par une visée ; or à toute visée correspond une certaine manière d’organiser le propos ; donc les deux coïncident le plus svt : pour raconter une histoire (visée narrative), je fais se succéder les éléments du schéma narratif de JM Adam (organisation textuelle) – pour décrire (visée descriptive), j’agence le texte selon le système descriptif de Philippe Hamon.Rappel sur la théorie du système descriptif (SD) de Philippe Hamon (Introduction à l’analyse du descriptif, La description littéraire). L’objet décrit est le pantonyme (P). La mention de son existence se gonfle d’une expansion (exp) qui déploie un ensemble de prédicats sous formes de précisions et de qualifications. Cette expansion se dédouble en une nomenclature (N) listant des désignations particulières du thème global, et en une série d’attributs ou prédicats catégoriels (Pr) rattachables par groupes à chacune des désignations spécifiques de la nomenclature. Ce modèle récèle la spécificité du tx descriptif : bâti sur le schéma de la liste/série, du couple thème-prédicat indéfiniment expansible, il est inarrêtable.Mais le problème, c’est qu’à certains types de texte correspond non pas une, mais plusieurs formes de discours. Ainsi la fable (texte narratif) n’a pas seulement une visée narrative mais veut aussi transmettre un message (visée argumentative) ; de même le texte descriptif rencontré chez Zola agence deux formes de discours, car il a deux visées, d’abord une visée descriptive bien sûr, mais aussi une visée polémique (veut dénoncer une injustice sociale).