L’enseignement universitaire en Algérie
les secteurs de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur jouent un rôle capital dans la vie économique du pays. Ils sont considérés comme les piliers de l’économie. Ils occupent presque le tiers de la population du pays. Au lendemain de l’indépendance on ne comptait pas plus de 25.000 étudiants. Après 35ans, l’Algérie enregistre un nombre de 400.000 étudiants (1998). L’Algérie a pu former des diplômés dans une large proportion (médecins, ingénieurs, architectes et bien d’autres spécialités). L’Algérie s’est beaucoup investie dans le domaine de l’éducation. Le secteur de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur jouent un rôle moteur dans la société en matière de savoir et de transmission de connaissances. L’université algérienne n’est pas restée isolée du monde. Elle a développé de nombreux accords et coopérations avec un très grand nombre d’universités et de centre de recherches du monde. Ces accords permettent de garder un contact permanent avec les chercheurs du monde entier.
Historique de la naissance de l’université de Tlemcen
Créer par le décret n : 89/138 du 1er Aout 1989 modifié et complété par le décret exécutif n° : 95/205 du 5 Août 1995, puis modifié par le décret exécutif n° : 98/391 du 2 Décembre 1998, l’université ABOU BAKR BELKAID de Tlemcen est le fruit d’une longue évolution. L’enseignement supérieur a d’abord été assuré au sein d’un centre universitaire créé en 1974 et qui regroupait les troncs communs des sciences exactes et biologie. De 1970 à 1980, cet enseignement s’est graduellement étendu à de nouvelles filières couvrant ainsi d’année en année un ensemble de cycles de formation et donnant à l’étudiant la possibilité de poursuivre l’intégralité de son cursus de graduation à Tlemcen. Passant de deux villes universitaires La capitale Alger et la capitale de l’Ouest d’Algérie Oran en 1971 à 46 villes universitaires. Presque toutes les wilayates d’Algérie sont dotées d’une université ou d’un institut universitaire. Composé de plus de 90 établissements réparti à l’échelle nationale comme suit:36universités, 16 centres universitaires, 16 écoles et instituts nationaux supérieurs, 6 écoles normales supérieures, 10 écoles préparatoire, 2classes préparatoires intégrées, 2 annexes universitaires. Un corps enseignant croissant , diversifié et totalement algérianisé en rapport avec les multiples cursus de formation regroupant plus de 50000 enseignants, un effectif d’étudiants dépassant très largement le million (entre graduation, post-graduation et formation continue) et plus d’un million de diplômés formés depuis l’indépendance. À ce rythme, le nombre d’étudiants pourrait atteindre les 2 000 000 à l’horizon 2015 (estimation 2009 du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique – MESRS). Soulignons que l’université de Tlemcen accueille plus de 36.000 étudiants, plus de1000 enseignants, des pôles sont situés à Chétouane, Imama, le nouveau de la rocade, du pôle de Médecine au centre-ville celui du Bel Horizon est utilisé par les étudiants de l’école nationale préparatoire aux sciences et techniques, des infrastructures qui répondent aux normes…(un centre de téléenseignement, des laboratoires de recherches, sites d’accueil et d’hébergement, moyens de transports pour les étudiants…).
L’enseignement supérieur
« L’Université algérienne est une institution publique créée, financée et contrôlée par les pouvoirs publics. Située au sommet de la pyramide des établissements d’enseignement, l’université est destinée à jouer une double fonction : dispenser le savoir et le produire et développer la recherche » 36 . L’Algérie doit relever le défi des tics dans l’enseignement supérieur. « L’université algérienne moderne doit donc s’inscrire dans un monde nouveau qui a choisi de faire des nouvelles technologies un moteur important de son activité afin d’accroître son efficacité et sa productivité. Le système pédagogique actuel est en train de se reconfigurer » . Les TIC sont au cœur d’une volonté de réforme des enseignements, de rationalisation de la diffusion des savoirs et d’une amélioration de la qualité de l’enseignement supérieur algérien. Prenons l’exemple de L’AUF qui participe par son programme de soutien des TIC au développement de l’enseignement supérieur et de la recherche et à inclure l’Algérie dans la société de l’information. L’enseignement supérieur offre aux étudiants un apprentissage de qualité sur le campus et en ligne38 . « Les universités algériennes sont encore faiblement présentes sur internet et dans les réseaux de partage et d’échange. Cette absence est porteuse d’un risque de marginalisation certain au niveau international. A cet effet, l’université a pour nécessité de relever ce défi dans les réseaux numériques et la connaissance. Cette révolution numérique oblige les institutions d’enseignement supérieur à mieux répondre aux attentes de la génération actuelle, native du digital, en lui offrant un apprentissage adapté à cette nouvelle donne »
Politique d’intégration des TIC à l’enseignement supérieur
Depuis quelques années, les nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC) prennent une place de plus en importante dans l’enseignement, notamment celui du supérieur. Cette utilisation des moyens modernes de communication à des fins d’enseignement s’inscrit dans une histoire riche et variée qui a traversé toutes les époques depuis la fin du XIXème siècle (ALBERO, 2004; RUSSELL, 2001). Avant de lancer le projet sur la formation des enseignants par les TIC, l’Algérie s’est investie dans un grand projet, celui de conquérir le monde universitaire par le réseau internet, ce qu’on appelle le projet ARN (Academic research network), sa mission et de faire pénétrer internet à tout le secteur universitaire pour que les enseignants puissent partager les informations, pour que les étudiants puissent échanger des documents entre eux. Le projet de téléenseignement a figuré dans le projet ARN, de même le projet de la bibliothèque numérique. Le secteur éducatif est sans doute le secteur le plus gourmand dans le domaine des TIC. La société de l’information c’est avant tout l’accès à l’information quelle qu’elle soit et où qu’elle soit. Quel que soit l’ordre d’enseignement, le système éducatif récent porte sur l’intégration des TIC, d’où l’utilisation des TIC dans l’enseignement change les pratiques, les méthodes et les contenus d’enseignement ainsi que les processus d’évaluation. De ce fait, les TIC doivent devenir des outils efficaces et faire partie intégrante du processus éducatif, doivent encourager le développement créatif des étudiants et leurs compétences numériques. « En effet, depuis quelques années déjà, et à une vitesse de plus en plus fulgurante, l’enseignement universitaire évolue dans un contexte de mutation du rapport au savoir et entre de plain-pied dans l’univers de l’information numérique, d’Internet et du « e-learning » (KARSENTI et LAROSE, 2001) « Selon plusieurs, l’enseignement avec ou par les technologies est le secteur le plus dynamique et le plus populaire sur le marché de l’éducation et de l’enseignement universitaire (SCHUTTE, 1999). BROWN (1996) indiquent d’ailleurs que le plus important changement en éducation est la croissance phénoménale d’Internet et, en particulier, la version graphique d’Internet communément appelée le Web qui ont modifié de façon durable nos modes de communication mais surtout le contexte de l’enseignement. En l’espace de quelques années seulement, Internet et le Web sont devenus, pour plusieurs raisons, des éléments du quotidien quasi-incontournables (KARSENTI et LAROSE, 2001).