L’enseignant montre des signes de rejets de ce qui est lié aux sciences de l’éducation

Sous-catégorie « 1.1. MAD1 »

« L’enseignant montre des signes de rejets de ce qui est lié aux sciences de l’éducation »
Nous indiquons ici, trois extraits de façon à montrer que la méfiance vis-à-vis des sciences de l’éducation peut avoir des origines différentes. Il ne s’agit pas ici d’en effectuer l’étude, mais nos transcriptions d’entretien regardées avec un autre filtre, permettraient de faire ressortir certaines de ces distinctions quant à l’origine de cette mise à distance des sciences de l’éducation.

Sous-catégorie « 1.1. MAD2 »

« L’enseignant n’accepte pas la D.I. »
Nous avons dissocié cette sous-catégorie de la précédente car cette dernière fait référence à une posture de parent de la part de l’ES interviewé et non à une posture liée à sa profession.

Sous-catégorie « 1.1. MAD3 »

« L’enseignant montre des signes de résignation par rapport aux aides éventuelles destinées à l’étudiant » Nous avons dans cette sous-catégorie, des signes d’enseignants expérimentés qui se sont beaucoup investis à certains moments de leur carrière, pour la « réussite » des étudiants. Ces signes traduisent une sorte de découragement des ES interviewés, qui fait généralement suite à une répétition d’actions menées par le passé, dans le but d’améliorer les apprentissages de leurs étudiants, qui sont d’après eux, restées sans succès.

Sous-catégorie « 1.1. MAD4 »

« L’enseignant émet des réserves sur l’évolution des programmes et/ou s’interroge sur un contenu pas adapté »
Les extraits de verbatim ci-dessous illustrent d’une part la « force » avec laquelle l’enseignant émet des réserves quant au contenu des enseignements et d’autre part la « variété » des réserves émises au sein de cette sous-catégorie. Afin de montrer cette variété, nous avons multiplié les extraits pour cette sous-catégorie.
Ces signes concernent aussi bien les programmes de l’enseignement secondaire que les contenus enseignés dans le supérieur. Les principaux signes de cette souscatégorie sont liés à une perception de l’évolution des programmes de Lycée vers une culture scientifique générale sans difficulté conceptuelle, ni calculatoire.

Sous-catégorie « 1.2 AD »

« L’enseignant montre des signes d’adhésion aux questions didactique et/ou pédagogique » Cette sixième sous-catégorie relève les signes d’adhésion dans le discours général des ES interviewés. Nous retrouvons certains de ces signes d’adhésion dans d’autres sous-catégories que nous avons créées pour une analyse plus fine. Ces sous-catégories sont présentées dans les paragraphes suivants. Pour cette sous-catégorie, nous avons également multiplié les extraits afin de mettre en évidence la variété des signes d’adhésion. Celle-ci donne une première indication sur les signes d’adhésion émis par les ES sans en distinguer finement les objets responsables de l’émission de ces signes.

Sous-catégorie « 2.1. MAD »

« L’enseignant montre des signes de rejets des données numériques » Cette sous-catégorie réunit les signes de mise à distance par rapport aux données numériques présentées dans le document. Cette sous-catégorie était représentée dans une étude précédente (Lebrun & de Hosson, 2014). Voici deux exemples de verbatim pour lesquels nous avons estimé qu’il s’agissait d’un signe de rejet.

Sous-catégorie « 3.1. MAD2 »

« L’enseignant dit que certaines questions sont ambigües et/ou mal formulées et/ou qu’il y a un problème de vocabulaire » Les trois extraits suivants montrent la diversité des signes de mise à distance concernant cette sous-catégorie (de la lecture trop longue à l’existence de significations implicites quant au vocabulaire utilisé).

Sous-catégorie « 3.1. MAD4 »

« L’enseignant dit que c’est trop répétitif »

Cette sous-catégorie, assez proche de la précédente, réunit les signes de mise à distance, par rapport à la présence de situations semblables, faisant appel aux mêmes concepts scientifiques, dans des registres sémiotiques différents afin d’éviter les « faux positifs » dans l’attribution de conceptions aux étudiants sondés.
Les enseignants émettant des signes appartenant à cette sous-catégorie n’envisagent pas la nécessité d’avoir des classes de situations, afin d’augmenter la fiabilité d’une conception attribuée à un étudiant.

Sous-catégorie « 4.1.2.5. »

« Fait appel à la distance entre expérience quotidienne et modélisation et/ou règle du jeu » Cette sous-catégorie très voisine de la sous-catégorie « 4.1.2.2. », met l’accent sur l’hypothèse forte de l’absence de forces de frottements déjà discutée dans la première partie (paragraphes 2.4.1 et 2.4.2), qui serait difficilement intégrée par les étudiants, qui rejoint la notion d’expérience première. Cependant, ce qui ressort ici, est plus lié à une sorte de rôles donnés à la théorie et à l’expérience : 159 Lefebvre Olivier – Thèse de Doctorat – 2018
 l’expérience est-elle réalisée pour valider une théorie avec des hypothèses fortes auquel cas il est nécessaire et parfois difficile de réunir ces hypothèses,
 ou l’expérience est-elle « prioritaire » et la théorie comportant les hypothèses fortes doit alors être revue avec des hypothèses moins fortes (plus réalistes) afin de correspondre aux phénomènes expérimentaux.
Dans cette sous-catégorie, il nous semble qu’il s’agisse plus de discuter les places respectives de la théorie et de l’expérience.

Sous-catégorie « 4.1.2.6. »

« Evoque un effet de contexte et/ou les étudiants ont les connaissances mais ne les mobilisent pas » Cette sous-catégorie est en opposition avec la sous-catégorie « 4.1.2.1. (Ils ne travaillent pas et/ou ne réfléchissent pas) » puisque dans celle-ci, les ES évoquent que les connaissances font partie du patrimoine culturel de l’étudiant mais qu’elles ne sont pas mobilisées, ce qui est plus proche de l’analyse d’un didacticien.

Sous-catégorie « 4.1.2.7. »

« Evoque sa responsabilité dans l’ER et/ou la responsabilité du système »
Certains ES déclarent avoir une part de responsabilité en « découvrant » l’ampleur des erreurs de raisonnement mis en évidence dans le document distribué. Les extraits suivant illustrent des déclarations de responsabilité individuelle plus ou moins fortes ainsi qu’une déclaration de responsabilité collective.

Sous-catégorie « 4.2.2.4. »

« Evoque un raisonnement basé sur les maths pour les Chinois et/ou un travail plus intense »
Dans cette sous-catégorie, nous réunissons des signes qui relatent une justification de la récurrence des erreurs de raisonnement, en fonction de la présence de Chinois dans notre échantillon d’étudiants sondés. Ces étudiants ayant des résultats bien meilleurs que les étudiants de nationalité Française, des ES évoquent des justifications d’origine culturelle (raisonnement basé sur les mathématiques, travail plus intensif pour les Chinois).

Sous-catégorie « 5.2. DIST3 »

« S’y attendait mais surpris par l’ampleur » Cette sous-catégorie englobe les ES qui s’attendaient à ce que les résultats au test conceptuel ne soient pas très bons mais qui ont manifesté leur étonnement par rapport aux proportions importantes de mauvaises réponses à certaines questions. Cet étonnement peut être la succession de petits signes tout au long de l’entretien qui pris isolément peuvent ne pas être significatif.

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