L’enquête sur la Nuit européenne des musées

 L’enquête sur la Nuit européenne des musées

La Nuit européenne des musées est une initiative du Ministère de la Culture et de la Communication organisant pour une soirée partout en France l’ouverture gratuite des musées et ce depuis 2005. Le ministère de la Culture et de la Communication a annoncé, pour la 8e édition de la Nuit européenne des musées une fréquentation de plus de deux millions de visiteurs pour plus de 3.000 musées à travers l’Europe dont 1.320 en France. Durant cet évènement, la Direction Générale du Patrimoine a coordonné une enquête nationale auprès des publics des musées ouverts pour la Nuit européenne des musées 2012. Cette enquête quantitative a été réalisée à l’aide d’un questionnaire distribué aux établissements participants et rempli sur place par les visiteurs. Il comporte 27 questions divisées en cinq parties s’intéressant à l’expérience large de la Nuit européenne des musées, à l’expérience de visite dans un établissement particulier, au bilan de la Nuit européenne des musées, aux circonstances et contexte de la venue, et, enfin, à des informations sociodémographiques sur les visiteurs. Avec près de 4 000 questionnaires récupérés, il s’agit là d’un réservoir de données sur cet évènement annuel et sa perception par le public. Les informations qu’ils contiennent aident à mieux connaître et surtout à comprendre l’engouement du public pour la Nuit européenne des musées. Outre des apports sur les catégories socioprofessionnelles et sur l’âge des personnes venant au musée la nuit, ce questionnaire possède deux questions qui paraissent tout à fait intéressantes pour L’enquête sur la Nuit européenne des musées 159 la recherche. La première demande au visiteur de choisir parmi plusieurs propositions ses motivations de visite (voir annexe C). La deuxième lui demande de décrire son expérience de la Nuit européenne des musées en trois mots. Cette enquête par questionnaires est traitée avec le logiciel Sphinx qui permet, entre autres, l’analyse par des tris à plat et des tris croisés générant automatiquement des tableaux présentant les indicateurs statistiques de son choix (effectifs, pourcentages, moyennes, médianes, écart-types, spécificités), et des graphiques (barres, secteurs, histogrammes, baromètres, mappings…). De plus, il effectue des tests statistiques pour guider l’interprétation des données : Chi², Corrélation, Student, Fischer, intervalle de confiance… qui permettent notamment de voir le taux de significativité de relations. Enfin, il exploite des analyses statistiques avancées pour approfondir l’exploitation des données comme les analyses factorielles de correspondances : […] elle permet, quand on dispose d’une population d’individus pour lesquelles on possède de nombreux renseignements concernant les opinions, les pratiques et le statut (sexe, âge, etc.), d’en donner une représentation géométrique1, c’est-à-dire en utilisant un graphique qui permet de voir les rapprochements et les oppositions entre les caractéristiques des individus. (Cibois, 2006, p.1) Une fois l’étude sur la Nuit européenne des musées mise en regard avec les publics connus des institutions culturelles, (CRéDOC, 2012), mais aussi avec les données obtenues pour la thèse, il sera possible d’obtenir un profil relativement complet des visiteurs de la nuit.

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Les publics de la Nuit européenne des musées

L’un des intérêts majeurs de cette enquête est la possibilité d’établir le profil des visiteurs attirés par la Nuit européenne des musées. Les presque 4 000 questionnaires apportent ainsi des informations sur le genre, l’âge, le lieu de résidence, la compagnie des visiteurs, le niveau de diplôme, l’activité 160 professionnelle et les groupes sociaux ainsi que la familiarité des visiteurs avec l’évènement et avec le musée visité. Sans surprise, les femmes sont plus nombreuses dans les musées, les autres enquêtes sur les publics mettent en avant des résultats similaires. Âge Les 26-57 ans forment plus de la moitié des visiteurs, les 18-25 ans et 58-65 ans forment un autre quart du public et les moins de 18 ans et 66 ans et plus forment un peu plus de 10%.Une catégorie d’âge en particulier ne ressort pas franchement des questionnaires. Les visiteurs semblent bien répartis même si les personnes plus âgées et plus jeunes semblent peu présentes. Cela est peut-être dû à l’horaire de la visite, plus tardif. Résidence La Nuit européenne des musées semble être un moyen d’attirer un public local au musée, de le faire revenir voire, venir pour la première fois.L’occasion de visiter fournie par la Nuit européenne des musées (NDM) peut donc engager une visite de musée en dehors d’un déplacement de type touristique des visiteurs. L’aspect évènementiel mais surtout pratique de cet horaire de visite permet de passer la barrière des visites du week-end ou des vacances en procurant une occasion de visiter supplémentaire aux personnes actives. Compagnie En terme de compagnie, il s’avère que les visiteurs venus à la Nuit européenne des musées sont plutôt venus entre adultes. Il semble donc s’agir d’une activité réservée au cercle amical, aux couples ou encore aux familles sans enfants.

Les horizons d’attente et la satisfaction

 Ce qu’il est particulièrement intéressant de retenir de cette enquête, en dehors de la composition du public, c’est le rapport entre les horizons d’attentes et les motivations à la visite, le tout relié à la question ouverte de la fin qui demande aux visiteurs d’exprimer un avis. Il apparaît ainsi que la première motivation est la connaissance et la découverte. Il s’agit là d’une valeur intrinsèque de l’institution culturelle et particulièrement muséale, d’être un passeur de savoirs. Les motivations à la visite forment la question d’entrée du questionnaire. L’objectif est de comprendre ce qui amène un visiteur à la Nuit européenne des musées. 

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