Les projets urbains
Selon l’ urbaniste Alain Avitabile, le projet urbain est « une démarche d’ initiative publique qui a pour objet de défmir un cadre et une stratégie d’ action en vue d’ induire des dynamiques urbaines (ou un processus de mutation urbaine) en prenant en compte les logiques des agents et les jeux d’acteurs et en articulant les différents registres d’action aux différentes échelles inférant sur ses conditions de concrétisation ».Avitabile, A. (2005). Cependant l’auteur Patrizia Ingallina définit cette notion en s’appuyant sous ses aspects maJeurs: « .. . Unprojet urbainne se fait pas en un jour, malS il accompagne le processus de transformation urbaine dans la durée ; il ne peut pas répondre àla logique de l’ urgencesouvent invoquée par les maires. Il doit réunir descompétences multiples, car il s’applique àla villequi est uneréalité complexe, pas unique oùformes matérielles et formes socialessont liées dans des relations qui se sontétablies dans le tempset dont il devra rendre compte. Il se réfère à unemultiplicité de techniquesdont lamaitrise ne peut être confiée aux seulsarchitectes ou ingénieurs, mais demande, selon le cas,d’ autres compétences spécifiqueset nécessaires pour sa faisabilité (ycompris financière).
Puisque il a unevisée large, il doit permettre le débat et l’échange avec la popuJationdont J’avis est déterminant.»Ingallina, P. (2001). La notion du projet urbain est incontestablement devenue un concept éminent du répertoire qui concerne les acteurs des territoires et ceux de la ville. Son essor est lié à une culture nouvelle relative aux modes d’action urbaine et au territoire. D’ailleurs, la démarche de projet occupe une place prépondérante dans les politiques territoriales grâce aux lois récentesdans le domaine de l’urbanisme, et ceci s’applique au niveau de différentes échelles. Ceci dit, on constate que la culture du territoire a évolué, tandis que la réflexion relative aux méthodes n’a pas connu de grands changements, ce qui conduit à ce que de nombreux « projets» soient en attente. Grâce à une définitionplus large du projet urbain à l’égardde l’ensemble des mécanismes urbains, le concept de « process » a donc été traité en misant sur les différents acteurs qui s’intéressent au management des projets urbains.
Les projets urbains: Une action urbaine et une culture du lieu
L’évolution concernant l’approche des territoires a été mise en exergue,situant le projet urbain en séparation avec l’ensemble des schémas des générations passées, qui sont caractérisés par un urbanisme purement fonctionnaliste associé à un courant dit planificateur. D’un autre point de vue, dans un cadre encore plus médiatisé et touché par un accroissement de la compétitivité entre les territoires et les villes, les projets urbains se trouvent désignés comme supports à des stratégies liées à l’ image. Elle est aussi considérée comme culture nouvelle de l’ action rattachée au projet urbain, qui s’appuie sur une recherche de partenariats succédant à un interventionnisme public lié à de grandes opérations d’aménagement. Le projet urbain prend en compte la population locale dans ses démarches. Le concept« projet urbain »n’ est pas tout à fait éclairé quand les recherches sont de plus en plus en avance. Toutefois, sa polysémie demeure inéluctable, et donc ce traitde notion majeur a fait d’ elle un sujet de tentatives d’approches diverses et multiples. En effet, il est impératif de saisir prioritairement cet épanouissement des initiatives urbaines, qui redonne à la population le rôle d’acteur urbain, qui est encouragé à participer et appelé à renforcer son adhésion quant aux projets de sa ville.
Le projet urbain représente ce point de «focalisation» et de croisement entredivers acteurs, constituant une dynamique urbaine favorable au développement local. Celui-ci est mesuré relativement aux qualitésqui accompagnentl ‘évolution d’une vie collective. En ce qui concerne la planification, elle est adoptée par le projet urbain comme levier, dans sa formeitérative, réflexive et souple.Sa projection de l’avenirs ‘ applique parle biais d’une orientation des aménagements et des activitéssous un angle planificateur. En effet, le projet urbain est associé étroitementau temps. Ilsuit la construction de la ville. Suivant cette logique, on peut considérer que le projeturbain est «infini». Il combine et convoque de multiples espaces urbains et de diverses temporalités. Lesconsultations, les interventions et les décisions incitent l’engagement de plusieurs acteurs, qui agissent dans de diversestemporalités(techniques, sociales, politiques, quotidiennes … ). En gros, le projet urbaindevrait être habilité à associer le passé au futur: «le projet urbain se situe entre le passé et le futur». Haumont, B (1993). La pluralité et la mixité des fonctionsreprésentent un enjeu majeurpour le projet urbain.Dans ce sens, la revalorisation et la réhabilitation des lieux dits «obsolètes»s’intéressesurtout à rendre des espaces vivables. Ainsi, les actions urbaines devraient favoriser le développement de la vie communautaire en travaillant sur une réhabilitation des lieux collectifs, des espaces intermédiaires et des espaces publics .Haumont, B (I993). La cohérence urbaineconstitue aussi un enjeu majeur pour le projet urbain. S’appuyant surla complication de la réalité urbaine ainsi que les différentes échelles (global et local),le projeturbain tâche à réaliser une continuité urbaine ainsi qu’une cohérence à cet égard. Les équipements, les formes urbaines, l’environnement, l’ architecture et les infrastructures devraient formerune «ressource» qui guide les réalisations urbaines. De ce fait, le projet urbain devraittravailler sur laréalité urbaineet non sur sa représentation mentale. Et elle est représentée par des schémas de cohérence territoriale (SCOT) qui ont un impact positif sur les politiques publiques et qui peuvent impliquer de nouveaux acteurs.(Desjardins, X. & Leroux, B. (2007» .
APPROCHES DE MANAGEMENT DE PROJET
Le management de projet représente le processus par lequel fonctionne un projet depuis la conception à l’exécution pour atteindre les résultats voulus selon deux approches: l’approche participative e l’approche inclusive.
L’approche participative
Selon Tété, E. (2014), l’approche participative est une politique menée par l’Etat, qui permet d’impliquer les citoyens pour mieux gouverner et développer un territoire. Maurice, B.(1999) ne partage pas le même point de vue avec lui et considère dans son article « Participation des habitants et politique de la ville » que l’approche participative est une notion qui rentre dans le domaine de la sociologie. Il est parti de l’écart existant entre le prescrit et le réel en matière de participation en tant que dualité juridique/morale difficilement gérable d’une manière formelle. Ainsi, la participation est imposée sans être définie. On prévoit un plan social élaboré en concertation avec les habitants, mais sans expliciter les modalités ni le contenu, on impose la participation des habitants mais on laisse toute liberté sur les modalités d’application. Cela donne lieu à des compromis informels et vulnérables entre habitants, élus et fonctionnaires étatiques dans le cadre de la politique de la ville. D’un autre point de vue, le processus décisionnel qui relie les acteurs locaux et les citoyens, ne cesse d’évoluer, et devient une nouvelle forme de gouvernance (La bonne gouvernance). La population est un acteur majeur qui remplit des rôles de plus en plus importants dans l’élaboration des projets urbains, elle détient aujourd ‘ hui les moyens nécessaires pour participer efficacement à la gestion de la chose locale. Van, D, H (2001 ) . On peut déduire que, l’adoption d’une politique ascendante et une approche participative est nécessaire, car elle implique la population dans l’élaboration des projets urbains et dans la prise de décisions.
L’approche inclusive Pour mieux répondre aux attentes des citoyens, l’approche inclusive met l’accent sur une variété d’outils d’évaluation et d’enseignement. Favoriser l’approche inclusive, c’est aussi promouvoir l’ égalité d’accès et l’équité dans la réussite. En élaborant un projet urbain selon cette approche, la population, tout en respectant les exigences rattachées aux objectifs, propose des moyens différents afm de contribuer à la réussite du projet. (Beaudoin, 20 13;Philion, 2016; PCUA, 2016).
La réalisation du bien-être social Le bien-être est défini comme étant un ensemble de facteurs dont un individu éprouve un besoin afind’avoir une bonne qualité de vie. En effet, l’ensemble de ces facteurs lui procurent un état de satisfaction et une situation de vie tranquille. De ce fait, le bien-être social englobe un ensemble de paramètres qui influencent positivement la qualité de vie de l’ individu : un travail convenable, ressources économiques suffisantes pour assouvir ses besoins, un logement, l’accès à l’éducation ainsi qu ‘à la santé, loisirs … Dans un contexte actuel mieux équilibré, la notion du bien-être social acquiertplus de sens. Aujourd ‘ hui, les inégalités sont pointées du doigt. Ce concept prend forme sur un niveau économique et aussi sur la base de paramètres humains et sociaux, quisont engagés pour déterminer le bien-être au sein d’un pays. De prime abord, cette notion a été liée au pouvoir de satisfaire les besoins essentiels de tout individu. Suite à une évolution continue des sociétés, la notion du bien-être social est de plus en plus complexe. Une parmi les dernières théories affirme que cette notion est fondée sur l’habilité d’une société de procurer à chaque individu les moyenspour augmenter son niveau de bien-être.
En effet, vu la complexité du concept, on approche généralement le bien-être en se basant sur certains critères : autonomie suffisante afin de s ‘approprier un minimum de bien être en satisfaisant les besoins essentiels, qualité de l’environnement de l’individu … La notion du bien-être social pourrait être traitée sous deux angles différents : un plan individuel et un plan collectif. Chez l’individu, le bien-être est lié à la satisfaction des besoins,commençant pas les besoins de bases, ensuite d’ autres paramètres s’ajoutent comme le niveau de vie par exemple. L’ individu constitue une composante du collectif. De ce fait, les paramètres sociaux collectifs reposent sur les paramètres sociaux individuels. Le bien-être social chez un groupe social s’intéresse aux différences ainsi qu’aux disparités qui règnent entre de multiples groupes d’ individus. Au sein d’une société, le bien-être social est fondé sur des études conçues auprès de groupes répartis selon leur âge, leur sexe, leur secteur d’ activité … Ces indicateurs sont étudiés par des institutions politiques spécialisées les utilisant pour approcher le niveau de vie des citoyens. Ainsi, le degré du bien-être social au sein d’un pays est une variable incontournable pour déterminer son niveau de développement.
1. INTRODUCTION |