/ L’ENFANT DEVIENT ADOLESCENT

L’HOMME ET SA PSYCHOLOGIE

L’Homme est dans le décor, dans notre univers…
Comment fait-il pour y évoluer ?
Grâce à son corps en premier lieu…

LE CORPS

Le corps est le ‘navire’ qui permet à l’esprit de l’Homme d’évoluer dans le monde.
Pour commander ce navire, l’esprit donne ses ordres par l’intermédiaire du cerveau qui envoie aux muscles et organes les impulsions électriques via les nerfs.
De son côté, le cerveau reçoit toutes les informations extérieures par les 5 sens :
– La vue, le sens principal ou encore dominant,
– L’ouïe, qui apporte beaucoup d’informations complémentaires
– Le toucher
– L’odorat, qui fut très important mais l’est moins aujourd’hui,
– Le goût, et transmet instantanément ces informations à l’esprit.
Petit aparté : l’esprit n’est pas le cerveau… Il ne se situe pas dans la tête mais dans l’ensemble du corps. C’est parce que la plupart des cellules nerveuses se trouvent dans la tête que vous avez cette impression, mais concentrez-vous sur vos pieds, soyez ‘dans vos pieds’, et votre esprit s’y trouvera…
L’esprit se situe là où la pensée est…
Essayons maintenant d’analyser un peu plus l’esprit de l’Homme…

L’ESPRIT

L’Esprit pourrait être vu comme relativement complexe, mais comme mon but est de rester simple, je vais le séparer en 2 parties :
– Le Mental, autrement dit ‘la pensée’
– La Conscience, autrement dit, l’âme, l’essence même de la Vie…
Pour schématiser, je dirais ceci :
– Le mental est actif, agité, en mouvement,
– Chez la majorité des hommes, le mental est la pensée qui ressasse les expériences passées et rêve d’un futur meilleur – de ce fait, il est la principale source de souffrance de l’Homme et se situe dans le temps chronologique,
– Même si cela semble plus facile à dire qu’à faire, l’Homme peut apprivoiser le mental et arrêter les pensées compulsives…
Alors que :
– La conscience est calme, sereine, et hors du contexte du temps…
– La conscience et l’âme sont une seule et même chose,
– La conscience est joie, amour et paix… infinis…
– Elle est présente en permanence et ne s’arrête jamais,
– Ma conscience et la vôtre sont ‘une seule et même entité’ puisque la conscience EST Buzz et nous unit tous…
La particularité de l’Homme moderne dans sa très grande majorité est de s’identifier totalement à son mental et d’oublier qu’il a une conscience, d’oublier d’être conscient…
Attention, quand j’évoque la ‘conscience’, je ne parle pas de ‘bonne ou mauvaise conscience’, qui est une expression pour qualifier la présence ou non de ‘regret’ par rapport à une action accomplie ou à accomplir… Je parle uniquement de ‘l’état d’être’ de la conscience, de sa position par rapport au mental… Nous aurons l’occasion de revenir dessus…
Un troisième élément vient s’ajouter au corps et à l’esprit : la mémoire…

LA MEMOIRE

Nous l’avons vu dans le premier chapitre, il existe une première mémoire de base qui permet de donner forme aux mouvements de Buzz…
Cette mémoire existe aussi chez l’Homme, c’est la mémoire génétique, la chaîne de l’ADN qui a donné la forme de l’Homme telle que nous la connaissons, tout en assurant la multiplicité en étant différente pour chacun d’entre nous… Car rappelez-vous : la Vie ne répète jamais deux fois la même chose…
Il existe 2 autres types de mémoire chez l’Homme ; elles n’ont pas été accumulées par les cellules du corps, mais par l’esprit :
– La mémoire collective, sorte de mémoire transmise de génération en génération, qui incorpore les coutumes, cultures, les grandes lignes des religions, etc.
– La mémoire individuelle, mémoire accumulée au fur et à mesure par chaque individu depuis ses premiers ressentis à l’intérieur même du ventre de sa mère.
A noter que cette mémoire individuelle a une particularité bien spécifique… La capacité de ranger certaines données dans des tiroirs qui peuvent bien sûr être ouverts à tout moment… Sauf quand parfois l’Homme ne sait plus que sa mémoire a rangé tel ou tel élément ni à plus forte raison à quel endroit…
On parle alors de 2 états :
– Le Conscient ; ce à quoi l’individu a accès directement
– L’Inconscient ; les éléments ‘oubliés momentanément’ dans un tiroir de la mémoire…
Mais attention ; ce n’est pas parce qu’un élément de mémoire est oublié dans un tiroir qu’il ne continue pas d’agir… C’est ce qui fait que certains traumatismes ont été ‘oubliés’ par l’individu mais n’en continuent pas moins d’influer – souvent négativement – son comportement.
Voyons maintenant comment interagissent ces éléments, comment ils prennent place petit à petit dans la vie d’un homme…

BEBE ARRIVE DANS L’UTERUS

La fusion, l’amour, le mélange de deux êtres, le père et la mère, va permettre à la Vie de se manifester sous une nouvelle forme, de se multiplier à l’échelle physique.
Le spermatozoïde est rentré dans l’ovule, les cellules commencent à se diviser pour former l’embryon.
A ce niveau, la polémique existe depuis bien longtemps pour savoir à partir de quand l’être ainsi créé est réellement un être humain… Pour ma part, je considère que Bébé arrive dans le ventre, que l’Âme, la Conscience de ce nouvel être humain se sera individualisée à partir de ses premiers ressentis… Je ne serai pas plus précis et ne cherche pas à imposer mon point de vue…
Dans le ventre, Bébé perçoit ce monde aquatique comme un vaste terrain de jeu. Il est tout petit, l’utérus est immense, il peut comme une crevette se balader de droite à gauche, de haut en bas, il est directement nourri par le cordon ombilical, la température est idéale ; tout est pour le mieux…
Il perçoit aussi les sensations de sa mère, les aliments qu’elle avale, ses stress, ses rires… Il entend son cœur, sa voix, puis les sons externes un peu feutrés, dont cette voix grave, celle de son père…
Il ressent l’amour et l’attention que lui apportent ses parents qui peuvent réellement rentrer en contact avec Bébé, le faire bouger, le caresser, le bercer… Bébé développe déjà à l’intérieur de l’utérus une relation affective profonde avec ses parents. Cette relation est d’autant plus forte que ses parents seront sensibilisés à cette vie intra-utérine …
Mais petit à petit, les parois se resserrent… Bébé grandit, il doit maintenant rester plié en permanence, sa tête est dirigée vers le bas et il ressent une pression de plus en plus forte ; la naissance approche…

BÉBÉ SORT DE L’UTERUS

Faut-il sortir ??? La pression devient intenable… Les contractions le pressent… Que va-t-il arriver ???
Le processus de l’accouchement est enclenché… Petit à petit, Bébé se glisse dans le col de l’utérus jusqu’au moment où sa tête apparaît, puis son corps… Instant crucial qui fait savoir à Bébé s’il arrive dans un monde hostile ou accueillant…
Mais comment voulez-vous qu’un nouveau-né puisse savoir tout ceci puisqu’il ne ressent rien ? FAUX ! Un nouveau- né ressent TOUT ! Le bruit, la lumière, les chocs, la gravité de la Terre, le mouvement… Penser autrement est totalement archaïque, et je vous invite à prendre connaissance des livres du Docteur Frédéric Leboyer, premier médecin accoucheur occidental à avoir mis en évidence les bienfaits d’un accouchement sans violence pour l’enfant…
Aujourd’hui, la situation varie selon les pays… En Europe, on a légèrement tendance à favoriser l’accouchement par voie naturelle… Aux USA ou au Brésil par exemple, du fait de nouvelles méthodes moins traumatisantes physiquement, la proportion de naissance par césarienne grimpe de manière inquiétante (80% au Brésil !!!)
Le Docteur Michel Odent, collaborateur du Docteur Leboyer, a souligné dans les cas de péridurales systématiques ou de césariennes programmées l’absence d’émission de l’hormone ‘de l’amour mère/enfant’ : l’ocytosine … Pour des chèvres que l’on a fait mettre bas avec péridurale ou césarienne, on constate que la mère ne s’occupe absolument pas de son petit… Chez l’homme, la tradition et le mental compensent, mais tout ceci pourrait nous alerter sur cette systématisation de césariennes simplement pour un côté ‘pratique’ au détriment de la voie naturelle… bref…
Quand tout se passe bien, Bébé est posé immédiatement sur le ventre de sa mère dont il reconnaît tout de suite la respiration et le battement du cœur, ce qui le rassure.
L’ambiance autour de lui est tamisée, la parole rare, le calme bien présent. C’est le moment le plus favorable à la plus forte montée d’ocytosine qui amplifie l’amour mère / enfant.
Le cordon ombilical n’est pas coupé ; il continue de battre et d’apporter à Bébé tout ce dont il a besoin pour vivre…
Les mains de son père et de sa mère s’appuient délicatement sur lui, pour lui rappeler les parois de l’utérus, lui dire que dans ce nouveau monde aussi, il est protégé… Petit à petit, Bébé peut commencer à respirer, à intégrer cette brûlure étrange de l’air qui pénètre plus profondément ses poumons.
Une fois que le cordon a finit de battre, alors le père peut le couper (c’est très symbolique dans notre société actuelle ! Gardons toute leur importance aux symboles !)
Bébé a les yeux ouverts ; il perçoit des formes… Son odorat fonctionne à plein ! C’est pour le nouveau-né le sens le plus important !!! Il perçoit l’odeur du lait et par petits mouvements est déjà capable de se hisser vers les seins maternels!
Après un laps de temps variable, Papa va donner un bain à Bébé… Non pas pour le laver, mais pour lui rappeler la sensation chaude et protectrice de l’utérus et le flottement dans le liquide amniotique… Un bain à 37° dans lequel Bébé va progressivement se détendre, c’est d’ailleurs tout à fait impressionnant !!!
Avant la sortie du bain, Papa joue deux ou trois fois à sortir Bébé, puis à le replonger… Bébé se rend alors compte de ces deux états, de la gravité terrestre et du flottement…
Puis Bébé est posé sur la balance et découvre un autre état : l’immobilisme… Pour la première fois depuis sa conception, il est en contact avec un élément qui ne bouge pas… Puis il est habillé, soigné, et va bientôt aller dormir pour se remettre de toutes ces émotions, de toute cette fatigue aussi.
Je me suis attardé sur cette naissance idéale pour bien vous faire prendre conscience de l’extraordinaire importance de ces tout premiers instants !
Bébé est-il arrivé dans un monde accueillant ou hostile ???
Ceci va conditionner de façon majeure toute la suite de sa vie :
Aura-t-il peur ou sera-t-il en confiance ???

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LES SIX PREMIERS MOIS DE BÉBÉ

Durant ses six premiers mois, Bébé ne va pas prendre d’habitude ou faire de caprice… Il vit l’instant, le présent. Tout ce qu’il voit, entend, ressent, est mémorisé, son apprentissage est en route dès le moment de sa naissance (et même avant !)
Il apprend tout d’abord à attraper le sein en bouche, puis à fixer le regard, à attraper avec ses mains pour porter à la bouche, qui reste l’organe de préhension le plus important bien au-delà de la première année. La bouche lui permet de connaître le goût, la texture du doudou, de sucer le doigt quand le sein maternel n’est pas là…
Il est important de préserver une cellule calme et harmonieuse autour de Bébé, de lui éviter trop de stimuli agressifs, de lui faire entendre des musiques douces, de le caresser, de le masser… Bébé ne fait pas de caprice quand il pleure ; il peut tout simplement avoir des crampes d’estomac, des gaz, être constipé… Inutile et tout à fait néfaste de s’énerver, voire de réprimer…
Quel que soit son comportement, ses horaires de tétée ou de sommeil, Bébé vit le présent et rien d’autre, et c’est l’intensité de ce moment présent qui rend si merveilleux le sourire d’un bébé !!! C’est un sourire franc, généreux, sincère, sans calcul, d’une profondeur et d’une chaleur qui se perdent quand il devient adulte…
Personnellement, quand un bébé me sourit, j’ai les larmes qui me montent aux yeux… Impression de voir Bouddha ou un bonze au crâne rasé doté d’un sourire divin, qui affirme ‘Je suis heureux d’être ici, maintenant’…
Comment se fait-il que nous perdions cette joie intense en grandissant ???

DE SIX MOIS A TROIS ANS

Les trois premières années sont cruciales pour façonner la personnalité du futur adulte… Nous avons parlé des 6 premiers mois, parlons maintenant de la suite…
A partir de 6 mois, le Petit Homme prend des habitudes… Si par exemple sa maman le prend dans ses bras et passe une heure avec lui pour l’endormir, elle peut alors se résigner à devoir le faire pendant plusieurs années…
A partir de 9 mois, le Petit Homme fait ses premiers caprices. Il a compris que ses parents viendront le chercher dans le lit s’il pleure une vingtaine de minutes ? Comptez sur lui pour faire travailler ses poumons et cordes vocales tout le temps qu’il faudra…
Mais je parle ici de petits détails par rapport à sa véritable évolution…
Depuis le début, le Petit Homme observe tout, et il va continuer de plus belle maintenant qu’il arrive à maîtriser son corps, se bouger, attraper, regarder, lever la tête, etc…
Et c’est un peu ce que j’appellerais ‘l’apprentissage actif’ ; l’observation de ses parents…
C’est ainsi que le Petit Homme apprend le langage et s’approprie toutes les attitudes de ses parents qui sont validées d’office comme ‘bonnes’, y compris les attitudes négatives.
Si papa est nerveux ou irascible, si maman est peureuse, si les deux se disputent devant lui, s’ils ont peur des chiens ou au contraire s’ils sont calmes, amoureux, souriants… Tous les comportements s’emmagasinent dans la mémoire individuelle du Petit Homme qui reproduira ces mêmes comportements plus tard dans sa vie d’adulte…
Le Petit Homme apprend aussi à dire ‘non’, à répéter des actions malgré l’avis de ses parents (comme faire tomber sans arrêt sa cuillère)… Ce n’est pas pour vous énerver, c’est pour jouer ! (n’oubliez pas que Buzz s’amuse au travers de l’Homme)
Plus complexe est ‘l’apprentissage passif’, celui reçu des parents…

L’APPRENTISSAGE PASSIF

C’est un domaine qu’il convient de bien clarifier : un domaine délicat puisque l’éducation d’un enfant est une affaire parent/enfant. Cependant, une bonne réflexion et un recul approfondi permettent aux parents d’éviter de reproduire les mêmes erreurs de génération en génération…
En effet, beaucoup de parents ne se rendent pas compte du nombre de messages contraignants, négatifs et répétitifs, qu’ils adressent à leur progéniture durant ces trois premières années cruciales… et par la suite aussi…
C’est insidieux puisque constitué de petites phrases répétées fréquemment que le Petit Homme va prendre pour argent comptant pour en faire des règles dans sa future vie d’adulte. Par exemple :
– ‘Tais toi ! Tu vois bien qu’on parle !’ et le futur adulte n’osera pas interrompre une conversation d’autres adultes
– ‘Tu fais toujours tout pour m’énerver !’ et le Petit Homme n’osera plus s’exprimer par peur d’énerver son interlocuteur
– ‘Ce n’est pas possible ce que tu es maladroit !’ et ne comptez pas sur le Petit Homme pour faire un travail minutieux plus tard puisqu’il aura intégré qu’il fait toujours tout de travers
– ‘Allez, fais ce que je te demande si tu m’aimes !’… le chantage à l’amour… Le Petit Homme n’osera plus jamais aller contre le désir de quelqu’un, à son propre détriment, par peur de ne plus être aimé…
Encore un, quasiment assassin :
– ‘Tu es sans arrêt malade !’ et de répéter sans arrêt à qui veut l’entendre : ‘Il a vraiment une petite santé’ et voilà l’adulte en devenir parti pour s’abonner aux salles d’attentes des médecins et fabriquer inconsciemment nombre de maux et maladies parfois même graves… Impressionnant non ?
D’autres messages contraignants tels que ‘Sois fort’, ‘Fais un effort’, ‘Sois parfait’ ou encore ‘Dépêches toi’ peuvent vous paraître anodins… Mais même si toutes ces phrases ne sont pas prononcées par méchanceté, ce sont leurs répétitions qui conditionnent la future existence du Petit Homme !
En fait, l’éducation d’un enfant devrait être la psychanalyse des parents !
– Pourquoi lui dis-je cela ?
– Pourquoi lui fais-je ceci ?
– D’où cela vient-il ?
– Était-ce ce que mes propres parents faisaient et que je reproduis machinalement ?
Un exemple vécu :
J’ai de mon premier mariage 3 enfants : fille / garçon / fille. Au moment où la dernière naît, l’aînée commence à apprendre à lire. Leur maman passe alors beaucoup plus de temps avec les deux filles qu’avec le garçon.
Un jour, l’institutrice nous appelle : « Je ne comprends pas ; votre fils, si sage d’habitude, grimpe sur les tables, n’écoute plus du tout, et recommence à faire pipi dans sa culotte »
La première réaction aurait été logiquement de punir le garçon pour le faire rentrer dans le droit chemin… Heureusement, nous prenons du recul, nous nous apercevons de ce déséquilibre d’attention et décidons d’y remédier… Immédiatement, du jour au lendemain, notre fils retrouve une attitude conforme à ce qu’il avait toujours été, sans que nous lui ayons rien dit, et sans l’avoir puni…

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