L’emploi stable comme mode privilégié d’entrée dans les carrières paternelles

Un nouveau rapport à l’emploi ?

Fragilités sur le marché du travail

L’accroissement de l’emploi stable chez les femmes sans enfant , correspond à des pertes d’emploi contenues, dans les années 1990, à environ une femme sur vingt tandis que plus d’un cinquième des femmes occupant un emploi précaire ou en transition trouve un emploi stable, une proportion légèrement supérieure étant au chômage, mais plus de sept sur dix ayant encore un emploi au total. Si cette dynamique est relativement moins favorable aux femmes initialement au chômage, dont la majorité reste au chômage, presque un cinquième d’entre elles (près d’un quart si elles sont en couple) a trouvé un emploi stable et un quart un emploi précaire. Ces mouvements favorables à l’emploi et à l’emploi stable se font nettement plus rares chez les femmes venant d’avoir un premier enfant ; moins d’une sur dix passe d’un emploi précaire à un emploi stable et environ une sur vingt parmi celles qui sont initialement au chômage ou inactives, environ 15% des chômeuses (soit trois sur vingt) ont trouvé un emploi, une formation ou un stage, plus des deux tiers demeurant au chômage. Outre cette fragilisation apparente d’une partie des femmes sur le marché du travail, qui passe aussi par des transitions plus nombreuses vers le chômage, le plus important phénomène est la transition vers l’inactivité d’un peu moins d’un vingtième des femmes occupant un emploi stable avant la naissance de leur enfant, un peu moins d’un quart si elles occupaient un emploi précaire, 16 à 17% si elles étaient au chômage. Cette inactivité semble néanmoins déjà très supérieure avant la naissance – de l’ordre de 15% contre environ 5% chez les femmes sans enfant comparables ex ante – ce qui pourrait, soit confirmer l’importance des changements antérieurs qui anticipent ou sont anticipés par la naissance, soit relever d’une réévaluation par ces femmes de leur situation antérieure, réévaluation qui n’est pas sans intérêt en soi. Mais quelle que soit l’hypothèse à privilégier en ce qui concerne la situation déclarée avant la naissance – anticipation ou réévaluation –, l’inactivité (c’est à dire, essentiellement, le statut de « mère au foyer ») concerne une jeune mère sur cinq juste après la naissance.

Modes de recherche d’emploi

De même, alors que 52% des jeunes mères ont effectué des démarches concrètes pour trouver un emploi ou en attendent le résultat (12% ont passé un concours, subi des tests ou un entretien, 28% ont proposé leur candidature à des entreprises, 13% recherché des offres d’emploi), 18% observent une pause dans leur recherche d’emploi et 16,5% n’ont pas commencé ou ont interrompu leurs recherches parce qu’elles ne sont pas disponibles actuellement , une situation qui est intermédiaire entre celle des femmes sans enfant (qui cherchent plus activement un emploi) et celle des jeunes mères d’un enfant puîné.
Autre aspect de ces situations, l’indemnisation du chômage peut être une source de revenus vitale après le congé maternité – où les indemnités de sécurité sociale se sont en principe substituées à l’assurance chômage – dans des situations où il peut être aussi difficile d’obtenir une place en crèche (ce qui nécessite en général d’avoir travaillé récemment, en particulier pour la femme au moment de la demande) que de financer une assistante maternelle. Ainsi, une majorité des mères au chômage a droit à une indemnisation après la naissance d’un premier enfant, alors que la proportion contre factuelle n’est que de 43% sans enfant et tombe à 40% après un enfant puîné. Ceci peut expliquer en partie la pérennité du classement comme chômeuses de jeunes femmes qui sinon se déclareraient peut-être plus fréquemment comme inactives (notamment lorsqu’elles ne sont pas disponibles). Cependant, le revenu de remplacement est aussi, avec les contrôles qui vont avec, un facteur ou un indice du maintien deces femmes sur le marché du travail : le fait que les jeunes mères d’un premier enfant aux chômage soient plus souvent indemnisées que les femmes sans enfant et les mères d’un enfant puîné témoigne justement de leur insertion, relativement bonne initialement, sur le marché du travail puisqu’elles sont sorties de l’emploi suffisamment récemment pour être indemnisées. Ainsi, les chômeuses indemnisées tendent plutôt moins que les non indemnisées à se déclarer indisponibles pour travailler sous quinze jours (32% contre 39% du total des chômeuses après un premier enfant), et déclarent plutôt plus souvent avoir effectué des démarches pour trouver un emploi que celles qui ne sont pas indemnisées (63% contre 52,5% du total). Chaque « situation d’activité » constitue ainsi à la fois une situation temporaire, un statut institutionnalisé qui est associé à certains droits et à certaines obligations, et un certain affichage par les enquêté(e)s de leur position et de leurs dispositions par rapport à l’emploi. De ce point de vue, le terme générique d’« inactif » pose beaucoup de problèmes.

Usages du temps partiel

Une dernière illustration de ce point peut être donnée par la prise en compte du temps partiel, qui peut permettre à certaines femmes de prendre en charge leurs enfants sans devenir pour autant « femmes au foyer », mais s’associe également à des formesprécaires d’emploi : c’est ainsi qu’il touche 14% des femmes sans enfant ayant un emploi dans la fonction publique, 15% des non salariées, 19% des salariées du privé en CDI contre 23% des celles ayant un emploi à durée limitée, et plus des  deux tiers des femmes bénéficiant d’un dispositif aidé ou ayant eu une activité marginale pendant la semaine d’enquête. Cet effet du statut s’atténue quelque peu chez les femmes qui viennent d’avoir un premier enfant, où le temps partiel est à peine plus élevé que chez les femmes sans enfant (un point de plus, contre un demi-point de plus pour les femmes sans enfant en couple), mais reste important après un enfant puîné, où le temps partiel touche un tiers de ces mères qui travaillent mais plus de la moitié de celles qui ont un emploi précaire et plus des deux tiers de celle qui bénéficient de contrat d’insertion ou ont eu une activité marginale.

Travail, affiliations et éducation parentale

Or, ce sont bien les conditions d’activité professionnelle et le type de disponibilité domestique d’Odile qui informent en premier lieu ces conditions de vie, qui procèdent des conditions matérielles d’entrée dans les carrières parentales. C’est bien par l’examen attentif de la mise en place de ces conditions matérielles, depuis le moment de la mise en couple d’Odile et Romain jusqu’à celui de la scolarisation de Pierre à Fontcretz que l’on peut rendre compte de la forme qu’a prise la maisonnée de prise en charge sous la forme d’une valorisation symbolique du travail masculin, si instable soit-il ici, et d’une relativisation du travail professionnel d’Odile malgré son importance économique objective, au profit du travail « maternel ». Enfin, il est essentiel de rappeler que cet entretien a lieu précisément à un moment où Odile, en réalité, cherche à retrouver du travail à la faveur de la scolarisation de ses trois enfants, mais aussi parce que l’importance de sa présence ne concerne plus dès lors que le temps périscolaire, ce qui crée une certaine ambivalence. Au demeurant, l’aspect le plus positif qu’elle met en avant à propos de son dernier travail (interrompu par la faillite de son employeur) tient à la commodité de ses horaires à temps partiel, mais aussi à l’efficacité qu’elle avait acquise dans le travail domestique en sachant disposer d’un temps plus limité. Nous rejoignons par là les remarques faites plus haut en ce qui concerne l’articulation entre temps professionnel et temps dévolu aux enfants. Il reste à préciser les éléments dont nous disposons ici sur la mise en place de cette articulation et de la manière dont Odiledonne des éléments pour contextualiser ce primat du temps dévolu aux enfants dans son cas.

Petites et grandes catastrophes

« Dérèglement » et assignation maternelle

Toutes les fragilisations ne relèvent pourtant pas d’un rapport à l’emploi problématique dès le départ, ni d’un lien explicite établi entre l’adhésion à des valeurs familiales et une problématique du travail incommode. Il n’en est que plus intéressant de confronter le cas d’Odile à celui d’une voisine de son hameau, qu’elle ne cite pas bien que Clément et Zoé aillent voir leur petite voisine (nous reviendrons sur ce point). Nadine, fille unique d’ouvrier qualifiée, ancienne épicière du village de Fontcretz, a eu sa fille unique Deborah vers quarante ans avec Grégory Roche, qui a travaillé notamment pour mes parents, sur le toit la maison de ma grand-mère paternelle. L’arrivée de Deborah (qui a un an et trois mois au moment de l’entretien) survient au sein d’un concours de circonstances assez fâcheuses voire franchement dramatiques, qui rendent assez impensable le maintien de l’épicerie, et en rendent ardue même la liquidation : maladie puis décès du père de Nadine, qui assurait une partie des horaires d’ouverture, pendant la grossesse, abandon par le père de Deborah, qui a pourtant reconnu sa fille au départ, difficultés à réguler les repas de Deborah après sa naissance, exigeant une alimentation presque continue pendant la journée, et qui sont rapportées, par ailleurs, au propre dérèglement alimentaire de Nadine pendant la grossesse qui aurait ainsi « calé » Deborah sur une alimentation continue voire franchement anarchique. De ce fait, la situation avant la naissance de Deborah a d’emblée pesé assez lourd, par la charge que pouvait alors constituer la boutique, en termes de présence au quotidien, qu’elle en poursuive seule l’activité ou qu’elle doive trouver des repreneurs, redoublant ainsi de problèmes économiques l’angoisse qu’a pu amener la maladie de son père. Ces difficultés à la fois économiques et familiales se prolongent ainsi d’une autre manière, et rendent impossible une reprise de l’activité, sachant le coût et le risque que représentent son interruption.

Un conjoint disponible

Qu’en est-il, à présent, chez des jeunes femmes pour qui l’ancrage professionnel est plus continu, et marqué par un maintien dans un emploi mieux protégé ? Nous élargirons ici la comparaison avec Suzanne et Odile en les comparant à Sandrine, autre jeune mère ayant fait partie de l’APE, mais semble-t-il moins directement impliquée , et qui est infirmière à l’hôpital de Rivigne. Nous renvoyons en annexes la présentation d’un jeune couple d’enseignant venant d’avoir leur premier enfant au moment de l’enquête, mais sur Préhaut, pour éviter d’allonger inutilement cette démonstration. On peut partir en premier lieu de cet usage de l’allocation parentale d’éducation qui, chez Sandrine, lui permet de se mettre à 80%, de même que son mari Guillaume, qui, cuisinier à la cantine des cheminots (notons ici la proximité de sa qualification avec celle de Laurent Rodier au départ, lui aussi cuisinier quand il rencontre Suzanne), bénéficie en outre du passage aux trente-cinq heures au moment de l’entretien.
Certes, la disponibilité en temps est très différente de celle des deux autres membres de l’APE rencontrées, mais deux points s’en dégagent : au premier enfant, Sandrine, aussi bien que Suzanne et Odile (la première ayant fini de préparer son diplôme en confiant Lana à une nourrice, sans doute à temps partiel, la seconde ayant trouvé un travail à mitemps et mis Pierre à la crèche à Lacharité les matins), a pu garder son aînée Doris les après-midi, en la confiant le matin à une assistante maternelle agréée proche de son domicile de l’époque, à Croix. Dans un second temps, elle a limité son engagement professionnel tout en tentant d’obtenir de meilleures conditions de travail après l’arrivée du deuxième enfant, puisqu’elle abandonne le travail de nuit à ce moment-là, et passe à 80% avec un congé parental. Il faut savoir, par ailleurs, que, comme chez Odile, la deuxième grossesse se passe moins bien, puisqu’elle est arrêtée dès le quatrième mois, en octobre 1998. Comme chez Odile, encore, cette seconde grossesse coïncide avec l’achat d’une maison à Fontcretz, l’accession à la propriété, le déménagement. Cependant, le motif est quelque peu différent puisqu’on peut penser que le licenciement d’Odile par le laboratoire de cosmétique a pu précipiter leur projet d’accession à la propriété, ce qui donne la mesure des vraies raisons de l’importance première accordée à D’ailleurs, elle me vouvoie, là où Suzanne et Odile m’ont assez facilement tutoyé, du moins une fois que j’étais entré dans leur groupe d’inter connaissance. l’emploi de Romain, outre les raisons liées à l’agrandissement de la famille, tandis que, chez Sandrine, le déménagement correspond à la vente imminente de la maison dont ils sont locataires.

Cadre de pensée, biais empiriques

Couple, logement et cadre de vie

Enjeux conjoints, enjeux écologiques

Nous avons vu dans la première partie de cette thèse que, touchant aux enfants et tout particulièrement à leur survie, certaines injonctions s’étaient plus particulièrementadressées aux femmes, certes du côté de la prise en charge quotidienne ex post, maisaussi de l’accès des mères à certaines garanties et affiliations ex ante. Ce primat logique correspond à un primat des enjeux de prise en charge une fois l’enfant présent, du fait de l’assignation première des mères à la prise en charge quotidienne de leurs enfants, mais il correspond aussi au fait que les maternités se jouent à la fois, dans la France des années 1990, avant etaprès la naissance du premier enfant. Cette double caractéristique fait dans une certaine mesure des maternités à la fois un modèle d’articulation temporelle entre carrière personnelle et professionnelle avant la naissance du premier enfant et carrière « parentale », et une matrice concrète du partage du travail de prise en charge, notamment dans son efficace, qui prédétermine largement la forme que peut prendre la participation des pères à la prise en charge quotidienne de leurs enfants, du fait de ce primat des mères. Or, compte tenu de la force de cette institution des maternités telle que nous avons tenté d’en rendre compte, d’autres questions se posent au sujet de la participation des pères à l’accueil du premier enfant, questions que nous allons poser dans notre troisième partie, mais aussi du cadre matériel plus général au sein duquel cet accueil est assuré.
C’est sur cette question, très vaste, que nous allons nous pencher à présent. Nous allons également restreindre ce questionnement en nous limitant aux aspects de ce cadre matériel et de l’accueil du premier enfant qui engagent ces carrières, notamment au sensoù ils mettent en jeu une responsabilité parentale. Une telle restriction est cohérente avec l’objet général de ce travail, et s’est avérée nécessaire pour qu’il soit réalisable avec nos matériaux empiriques. Dans cette optique, nous traitons des articulations entre ces carrières parentales et les carrières antérieures des hommes et des femmes, en tant que leur donnant accès à certaines ressources et statuts porteurs de protections mais aussi d’appartenances, en particulier grâce aux insertions professionnelles antérieures. L’objet de cette partie est dès lors d’étudier ce qui fait l’objet d’une définition conjointe des responsabilités parentales ou affecte conjointement ces entrées dans les carrières parentales. Parmi ces responsabilités, l’existence d’un couple permettant de penser l’engendrement des enfants comme un projet conjoint est un aspect particulièrement essentiel , qui n’est pas rabattable sur la simple question du « couple » comme relation conjugale entre deux personnes : nous verrons pourquoi en détail dans notre chapitre suivant. Dans la période et les séquences que nous allons étudier ici, il va moins que jamais de soi que le couple, comme relation affective ou sentimentale, puisse se transformer en une unité pérenne de prise en charge des enfants : plus précisément, on peut douter que sa pérennité en elle-même ou sa plénitude comme forme de relation exclusive, puisse en elle-même constituer une ressource autosuffisante. En même temps, il semble pouvoir être présenté comme un bien par certains enquêtés, peut-être parce qu’il englobe alors dans leurs propos d’autres dimensions, dont la moindre n’est pas de marquer une vie commune préexistante, qui englobe vie matérielle, travail domestique et articulation entre une « vie de couple » au sens large et les carrières personnelles, quin’est pas indépendante des sentiments qui l’accompagnent.

Prédominance et pérennité des couples

Les enquêtes Emploi ne constituent pas, loin s’en faut, la meilleure source pour suivre en détail le devenir des couples et encore moins l’organisation des collectifs de prise en charge, mais elles permettent néanmoins de montrer que les couples stables sont effectivement le cadre dominant d’accueil du premier enfant au sens résidentiel dans les années 1990, en France métropolitaine. Toutefois, la proportion de mères seules y est de l’ordre de 10% et tend à augmenter de la première à la troisième année. Des maisonnées plus larges que le couple sont également visibles à travers des séquences de cohabitation dans un cas sur vingt, mais tendent à ne pas durer sur les trois années d’observation que permet l’enquête. Les mères avec enfant sont dès lors l’unité d’observation pertinente pour étudier l’existence et le devenir des couples. On constate aussi que le suivi de ces personnes sur trois années accroît la marginalité des situations s’écartant de ce cadre dominant, du fait des procédures d’enquête en vigueur. En s’appuyant sur des « ménages », la plupart des enquêtes classiques de l’INSEE sont en effet dans l’incapacité de suivre l’essentiel des ruptures conjugales : seuls les couples stables peuvent être suivis en majorité sur trois années après la naissance du premier enfant. De même, les groupes plus larges que la famille nucléaire définie autour d’un couple pivot (constitué d’une personne de référence et de son conjoint) sont difficiles voire impossible à décrire et à suivre, non seulement du fait que les liens entre les personnes s’y écartent du modèle de la famille nucléaire , mais aussi du fait de leur perpétuation par delà des recompositions apparentes, que ce soit par des logiques de proximité résidentielle ou de retours temporaires . Inversement, on n’y suit quasiment jamais la mère et son enfant sur trois années (ni même sur deux) après la naissance.

Couple parental et stabilité des ménages

Je me suis appuyé dans la définition d’un projet d’exploitation statistique sur mon travail de terrain et sur ses difficultés, mais aussi sur la réflexion autour de « maisonnée et parentèle » , dont je n’avais pas disposé sous une forme aussi aboutie lorsque je travaillais sur mon propre terrain. Il s’agissait alors non seulement de comparer mon travail ethnographique et les monographies de famille mises en place dans le cadre des séminaires de F. Weber au Laboratoire de sciences sociales, mais aussi de définir ce qu’il était possible d’observer dans une enquête statistique comme l’enquête Emploi, notamment à travers la définition de certains des termes qui posaient problème en première enquête, sans déménagement ultérieur, ni séparation, ni remise en couple. longitudinal. Il devenait ainsi de plus en plus utile voire nécessaire de prendre position sur la signification à donner aux termes de foyer, de ménage, de maisonnée, de couple, et nous avons alors défini « nos » ménages comme des séquences de cohabitation observées, contingentes non seulement aux problèmes habituels de collecte des données, mais aussi aux logiques de mobilité des personnes et des groupes domestiques, ainsi qu’à l’articulation dans le temps des problèmes de collecte, de mobilité, mais aussi de définition de la position des personnes au sein d’un ménage, dès lors que ce ménage est défini comme une séquence de cohabitation. Il nous a paru nécessaire en particulier de distinguer analytiquement des séquences de prise en charge (des maisonnées) et des séquences de cohabitation « quotidienne » ou « officielle » (des ménages) pour mieux penser l’intrication pratique des deux dans des cas « normaux », mais aussi la persistance de situations plus atypiques à cet égard. Par ailleurs, nous décelions des séquences de cohabitation en général assez brèves avec des ascendants, d’autres parents ou d’autres proches, c’est à dire notamment une forte mobilité de mères avec jeune enfant accueillies au sein de ménages complexes (en général incluant les grands-parents maternels de l’enfant considéré).

Table des matières
Remerciements
Introduction générale
La naissance du foyer ? Genèse d’un projet
Cadre général de la thèse
Outils et méthodes
Première Partie : Maternité et carrières professionnelles des femmes
Chapitre 1
Travail professionnel et assignation au « maternage »
Le congé maternité : cadre historique, cadres temporels
De l’articulation entre insertion professionnelle et accueil du premier enfant
Chapitre 2
Maternité et fragilisation de l’insertion professionnelle
Approche macrosociale
Une jeune mère disponible
Petites et grandes catastrophes
Chapitre 3
Maternité et carrières féminines de passage à l’âge adulte
Des jeunes mères plus ou moins professionnalisées
Primat de l’insertion professionnelle
Deuxième partie : Foyer parental et cadre matériel d’accueil du premier enfant
Chapitre 4
Cadre de pensée, biais empiriques
Couple, logement et cadre de vie
Prédominance et pérennité des couples
Résidence et territoire
Chapitre 5
Foyer parental, foyer conjugal
Couple désuni, couple en devenir
Gageures et failles
Chapitre 6
Dans quel cadre élever ses enfants ?
Cadre matériel et devenir des enfants
Contextualisations
Populations, territoires et emploi : gestion des risques et gouvernement des familles
Troisième partie : L’emploi stable comme mode privilégié d’entrée dans les carrières paternelles
Chapitre 7
Affiliations et paternités quotidiennes : une question de légitimité sociale
Cadre général
Vers une définition des « pères quotidiens »
Les conditions matérielles des entrées dans les carrières paternelles
Chapitre 8
Stabilité de l’emploi ex ante, stabilité des couples ex post
Les pères : des hommes déjà stabilisés
Stabilisation en couple et sélection sociale ex ante des pères « légitimes »
Chapitre 9
Ethnographie des entrées « problématiques » dans les carrières paternelles
Participation des hommes et limites de l’enquête
« réparation », « rattrapage » et double bind
Une logique de promotion : le cas de Nadir
Assurer sa présence
Conclusion générale
Parentalité
Maternité et carrières d’emploi des femmes
Retour sur les paternités quotidiennes 
Foyer parental et cadre de vie
Tables
Table des matières
Tables des illustrations
Tableaux
Graphiques
Encadrés
Extraits des entretiens
Bibliographie

projet fin d'etude

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