CE QUE LE FILM LE FONDATEUR M’A APPRIS SUR LA VIE.
Réalisé par John Lee Hancock, Le Fondateur raconte la vie de Ray Kroc, l’homme qui, un jour, eut la brillante idée de franchiser les restaurants McDonald’s, faisant de ce nom un véritable empire. Alors forcément, en regardant sa vie résumée en 115 minutes, j’ai beaucoup appris :
Pensez grand, vous deviendrez grand.
Voilà qui résume un peu mieux la carrière de Ray Kroc, commerçant qui, dans les années 50, s’apprête à faire la rencontre qui va changer sa vie : celle des frères McDonald, propriétaires d’un restaurant de burgers en Californie. Bluffé par leur concept, Ray leur propose de franchiser la marque et va s’en emparer pour bâtir l’empire que l’on connaît aujourd’hui.
Qu’il faut savoir rêver.
A 52 ans, Ray Kroc est un représentant de commerce qui s’efforce de gagner sa vie en réalisant quotidiennement des ventes au cours de ses déplacements à travers le Middle-West. Son produit phare : le Multi-mixeur à cinq mélangeurs. Mais force est de constater que Ray n’est pas amplement épanoui par sa carrière professionnelle. Et au grand dam de sa femme, Ethel, Ray ne peut s’empêcher de rêver et tente chaque jour de se réinventer. Et bien sûr, l’avenir prouvera qu’il n’eut pas tort de croire en ses rêves…
Qu’il faut persévérer.
Bon, évidemment, avoir des rêves ne suffit pas à devenir milliardaire. Ce que Ray Kroc m’a appris (même si je m’en doutais déjà un peu) c’est qu’il faut aussi y croire, mais surtout, avoir le courage d’y croire. En un mot : persévérer. Et ce même à 52 ans ! Car comme Ray Kroc le dit si bien « l’important, c’est de gagner ». Chacun avec sa vision des choses. Mais admettons que les victoires sont tout de même plus agréables que les échecs.
Qu’il faut avoir faim.
Ray Kroc ne veut pas vendre un Multi-Mixeur, il veut en vendre mille. Ray Kroc ne veut pas franchiser un McDonald’s, il veut en franchiser des millions. En d’autres termes, Ray Kroc n’a pas seulement faim, il n’est jamais rassasié. Est-il « trop » ambitieux ? Sa femme ne vous dira pas le contraire. Ceci-dit, ses 700 millions de dollars de recettes annuelles non plus.
Qu’il faut être en accord avec soi-même.
Mais voilà. Au bout de 115 minutes passées à analyser la vie de Ray Kroc et ma propre vie, c’est la que je m’interroge. Être sans pitié, vraiment ? Gagner, coûte que coûte ? « Business is war » martèle Ray Kroc. Du coup, je ne suis plus très sûre d’avoir si faim et de vouloir tant gagner. Parce qu’effectivement, pour bâtir un tel empire, Ray a forcément fait des choix. Des bons, puis des moins bons… Enfin, du point de vue de quelqu’un de loyal.
Business is war.
Alors finalement, « réussir sa vie » doit-il vraiment aller de paire avec le fait de s’enrichir ? Personnellement et financièrement ? Et ce, quoi qu’il en coûte ? Je crois que l’important est de pouvoir se regarder dans son joli miroir tous les matins.
Ray Kroc est la personne qui a propulsé la chaîne de restaurants McDonald’s vers les étoiles. Il n’est pas né riche. Il a connu plusieurs échecs. Il n’a pas rencontré le succès à ses 20 ans, ni à ses 30, ni même à ses 40 ans… Il ne s’est pas mis dans un secteur “à forte valeur ajoutée” (finance, télécom, etc.). Mais il est devenu milliardaire après ses 60 ans en vendant des hamburgers, beaucoup d’hamburgers. Ray Kroc est un personnage inspirant et revigorant pour tout entrepreneur en quête d’un modèle de persévérance. C’est un vrai self-made milliardaire, à la force du poignet. Découvrez ou redécouvrez son histoire et inspirez-vous!
Ray Kroc, un vendeur avant tout, un très bon vendeur.
Depuis tout jeune, Ray considère le travail comme un plaisir. Il enchaîne les petits boulots : vente de limonade, vendeur dans une épicerie, vendeur dans une pharmacie, vendeur en porte à porte, il a même lancé une petite boutique de musique avec deux de ses amis.
Une vie ponctuée de difficultés.
Ray Kroc a dû surmonter de nombreuses épreuves. Sa première femme ne le soutenait pas. Lorsqu’il lui a dit qu’il quittait son confortable poste de chef de secteur chez Lily Tulip Cup pour lancer sa propre entreprise Prince Castle Sales, elle a catégoriquement refusé de l’aider. Mais Ray Kroc est de ceux qui ne se démontent jamais, il voit le verre à moitié plein là où la plupart voit le verre à moitié vide. Avant son apogée, Ray Kroc a enchaîné et a même cumulé plusieurs jobs. Vendeur le jour, pianiste de club le soir. Il voulait mener une vie confortable et a toujours eu le souci de garder sa famille à l’abri du besoin.
Beaucoup demandèrent à Ray Kroc pourquoi il n’a tout simplement pas copié le concept inventé par les frères McDonald au lieu de leur verser 2,7 millions de dollars pour leur racheter leurs parts. Ray Kroc voyait le nom “McDonald’s” et ses arches dorées. Il ne voyait pas le nom “Kroc”. Il avait des visions fortes sur ce qui allait marcher ou pas. Il savait ce qu’il voulait. D’ailleurs si on y regarde de plus près, il a appliqué le concept du low cost bien avant qu’on invente ce nom pour qualifier les entreprises d’aujourd’hui comme Easyjet, Formule 1, Free, etc. Ray Kroc a sublimé le concept du low cost dans la restauration : une carte avec une offre restreinte au minimum, des méthodes de préparation privilégiant la productivité, l’embauche de jeunes moins chers à rémunérer, pour arriver à un hamburger vendu à 15 cents.
«J’AI COMPRIS QUE MES CLIENTS APPRÉCIAIENT UNE APPROCHE DIRECTE. ILS ACHÈTERAIENT SI JE FAISAIS MA PRÉSENTATION ET DEMANDAIS QU’ILS COMMANDENT SANS TROP TOURNER AUTOUR DU POT.»
Ray Kroc
Il a maîtrisé très tôt les techniques de vente qui allaient contribuer à son fulgurant succès plusieurs dizaines d’années plus tard. Ray Kroc avait compris que pour vendre il fallait mettre en adéquation le besoin (exprimé ou sous-jacent) du client avec les avantages de son produit, et qu’il ne fallait surtout pas trop parler.
J’ÉTAIS TOUJOURS À LA RECHERCHE DE NOUVEAUX MARCHÉS ET J’EN AI TROUVÉ DANS DES ENDROITS TRÈS INSOLITES. LES PÂTISSERIES ITALIENNES, PAR EXEMPLE, POUVAIENT AUSSI VENDRE LEURS PRODUITS DANS NOS GOBELETS EN PAPIER.
Il avait également l’art de découvrir de nouveaux marchés. Son expérience la plus consistante dans le domaine de la vente a été son poste de chef de secteur pour la société Lily Tulip Cup. Pendant 17 ans, Ray Kroc a vendu des gobelets en papier, gravissant un à un les échelons jusqu’à devenir responsable commercial avec une équipe de vendeurs qu’il recrutait lui-même, formait et encadrait. Il savait comment faire développer les affaires de ses clients, y compris lorsque ces derniers restaient bornés sans voir les opportunités que Ray Kroc leur pointait du doigt. Ray Kroc était un vendeur qui ne manquait pas d’imagination, et cela lui permettra d’ailleurs de faire preuve à deux reprises de sérendipité : lorsqu’il lança la commercialisation du “multimixer” et lors de sa rencontre avec les frères McDonald…