L’électrophorèse en gel d’amidon
Propriétés électro phorétiques
L’électrophorèse en gel d’amidon ou de polyacrylamide à pH 8,6 permet de distinguer les trois phénotypes majeurs de l’Hp avec une seule bande pour Hp1-1 et plusieurs bandes pour Hp 2-1 et Hp 2-2 (en fonction du degré de polymérisation de chaque phénotype). La mobilité électrophorétique de l’Hp est de 4,5 unités Tiselius dans un tampon pH 8,6. Son point isoélectrique (pI) varie de 3,9 à 4,2 en fonction des phénotypes [118]. L’électrophorèse en gel d’amidon dans un tampon formiate à pH 4,0 en présence d’un mélange de 2-mercaptoéthanol (5 %) et d’urée (8 mol/L) qui rompt les ponts disulfures et sépare ainsi les polypeptides α et β, permet d’individualiser les différents sous-types de l’Hp [91]. Figure 1 : Modèle électrophorétique typique des phénotypes d’haptoglobine 1- 1, 2-1 et 2-2 sur gel de polyacrylamide de sérum supplémenté en hémoglobine [57]. 25 III.2. Solubilité L’étude de la solubilité de l’Hp montre une précipitation dans une solution de sulfate d’ammonium 2,0 mol/L. Les formes hautement polymérisées de type Hp 2-2 nécessitent une solution de concentration de 2,0 à 2,4 mol/L pour précipiter [91]. III. 3. Composition en acide aminés La composition en acides aminés établie par séquençage est donnée dans le Tableau I [10]. Fait rare dans la composition d’un polypeptide, on note l’absence de méthionine et de phénylalanine dans les chaînes α. La proportion en masse de glucides (hexoses, glucosamine, acide sialique) par molécule d’haptoglobine est en moyenne de 19,8 ± 2,5 % [10], la structure de base étant la mannobiosyl Nacétylglucosamine .
Masses moléculaires
Les résultats des différentes études menées concernant l’établissement des masses moléculaires varient quelque peu en fonction des méthodes de mesure utilisées [22,60]. Les masses moléculaires apparentes suivantes ont été proposées Bowman et Kurosky en 1982 ; Langlois et Delanghe en 1996) : chaîne α1 : 8.9 kDa chaînes α2 : 16 kDa chaîne β : 40 kDa. Différentes propriétés des phénotypes majeurs de l’haptoglobine, ainsi que leurs valeurs usuelles dans le sérum, sont répertoriées dans le Tableau II.
SYNTHESE DE L’HAPTOGLOBINE
Le foie est l’organe principal responsable de la synthèse de l’haptoglobine. En plus du foie le gène de l’haptoglobine est exprimé dans d’autres tissus tels que les poumons, la peau la rate, les reins et les tissus adipeux chez la souris. La synthèse de l’haptoglobine est augmentée par l’hormone de croissance, l’insuline, l’endotoxine bactérienne, les prostaglandines et les cytokines telles qu’IL6. Les taux plasmatiques d’haptoglobine changent pendant la vie. Les taux d’haptoglobine chez les nourrissons sont inférieurs à ceux des adultes. Chez les adultes la concentration se situe entre 38 et 208 mg /dl (0 ,38 et 2,08g /l). Les personnes avec l’haptoglobine 1-1 ont les plus fortes concentrations plasmatiques, ceux avec haptoglobine 2-2 ont les concentrations plasmatiques les plus faibles et ceux avec haptoglobine 2-1 ont les concentrations intermédiaires .