Différentes vitesses pour différents contenus
Vous n’avez pas besoin de lire chaque mot pour comprendre un texte ; cependant, certains textes nécessitent une lecture plus attentive, vous devez donc savoir quand ajuster votre vitesse de lecture. Survolez le texte, puis décidez si une lecture plus lente est nécessaire.
Entraînement
Afin d’éviter de lire chaque mot, vous devez augmenter la vitesse à laquelle vos yeux parcourent la page. Pour vous entraîner, prenez un texte facile à lire. Balayez la page de vos yeux plus vite que jamais. Ne prononcez pas les mots ; même pas dans votre tête. Commencez par de courtes périodes d’entraînement, par exemple 3 minutes, notez votre vitesse (combien de mots avez-vous lus en 3 minutes ?), puis continuez avec des périodes plus longues ou des textes plus compliqués.
Les premiers pas de la lecture rapide
Lors de la lecture, votre position de départ et votre gestuelle sont importantes : asseyez-vous correctement, tenez le livre dans votre main gauche, la main droite servant à donner le rythme.
Être un lecteur expérimenté est un plus pour la lecture rapide. Dans le cas contraire, cela peut être beaucoup plus difficile et prendre plus de temps. Le programme de lecture rapide ne fonctionnera pas si vous avez des problèmes de compréhension ou que votre vocabulaire est trop limité. Se précipiter sur des choses que vous ne pouvez pas comprendre ne sert à rien. Oui, vous serez peut-être capable de lire vite, mais vous ne comprendrez pas forcément ce que vous êtes en train de lire.
Conseils de lecture rapide
Lisez jusqu’au bout ! Vous ne devez pas vous lasser, vous décourager, ou vous ennuyer ; ne vous arrêtez pas de lire dès que vous en avez envie. Vous savez bien que les idées deviennent plus claires au fur et à mesure que vous lisez. Après avoir terminé votre lecture, rappelez-vous les choses que vous avez apprises, revenez sur les passages qui ne vous paraissent pas clairs, et relisez-les pour saisir leurs idées.
Lorsque vous commencez à lire, vous devriez :
1. Être en mesure de trouver les réponses aux questions que vous vous posez.
2. Répondre aux questions du guide pour chaque chapitre (vous pouvez rencontrer ce genre de questions au début ou à la fin d’un chapitre).
3. Prendre note des mots et phrases importants – soulignés, en italique, ou en gras.
4. Ne lire qu’un seul chapitre à la fois, et pouvoir raconter le résumé de chaque chapitre après coup.
5. Ne pas ignorer les légendes sous les images, tableaux, graphiques, etc.
6. Lire attentivement et retenir les passages difficiles. Pour les parties qui ne sont pas claires, il ne faut pas avoir peur de s’arrêter et de les relire.
Savoir à quel point étudier le texte
Lorsque vous n’avez besoin que du minimum d’informations sur le sujet, vous pouvez écrémer (survoler) le texte. Pour ce faire, il ne faut lire que les titres des chapitres, les introductions et les résumés.
Si vous avez besoin d’un niveau plus élevé d’informations sur le sujet, vous pouvez balayer le texte. Dans ce cas, vous devez lire les introductions et résumés des chapitres en détail, mais lire rapidement le contenu – en choisissant et retenant les mots clés et autres concepts importants. À ce niveau de lecture, il convient de prêter attention aux éventuels diagrammes et graphiques du document.
Ce n’est que si vous avez vraiment besoin d’informations détaillées sur un sujet qu’il vous faudra étudier le texte. C’est-à-dire, écrémer le texte pour en avoir un aperçu, puis le lire en détail en observant comment l’information présentée s’intègre à la structure globale du sujet. Une méthode efficace d’obtenir un niveau de compréhension élevé pour un texte, consiste à utiliser une méthode telle que la SQ3R (abordée dans un autre chapitre p21). Lisez-vous chaque article de tous les magazines, ou chaque chapitre de tous les livres ? Si c’est le cas, vous devez passer beaucoup de temps à lire des choses dont vous n’avez pas besoin. N’oubliez pas : vous n’avez pas besoin de lire absolument TOUT. Soyez sélectif. Choisissez les chapitres et articles qui sont importants. Ignorez le reste.
La façon dont les gens lisent
N11 millions de bits par seconde. Pouvez-vous imaginer la différence ? C’est la raison pour laquelle nous détestons faire des choses consciemment – car cela demande de l’effort et de la discipline. Les structures subconscientes de notre cerveau traitent des tas d’informations provenant de nos organes sensoriels tels que la respiration, le rythme cardiaque, et la circulation sanguine, sans oublier les instincts et les émotions – tout cela sans qu’on s’en rende compte.
Les yeux, notre principal outil pour la lecture, ne prennent des informations que lorsqu’ils s’arrêtent. Si vous le souhaitez, vous pouvez le vérifier en tenant un livre en face de quelqu’un et en lui demandant d’en lire un passage. Suivez leurs yeux pendant qu’ils lisent, mais ne leur dites pas ce que vous observez. Ce qu’on croit être un mouvement continu des yeux ressemble en fait à : déplacer arrêter lire, déplacer arrêter lire et ainsi de suite. Les lecteurs rapides réduisent le nombre d’arrêts en augmentant le nombre de mots relevés à chaque arrêt.
Petit exercice
Voici un exercice pour vous aider à développer le mouvement de vos yeux. Essayez de regarder les phrases de trois manières différentes :
– Tout d’abord, ciblez votre attention : ne regardez que la première lettre du mot : le premier “s” dans succès.
– Deuxièmement, ajustez votre attention : essayez de voir le mot « succès » en entier.
– Troisièmement, ajustez encore votre attention pour voir au moins trois mots en même temps.
Parce que vous ne pouvez pas prononcer trois mots en même temps, vous ne pourrez pas subvocaliser en lisant les mots trois par trois. Il est donc nécessaire d’éliminer la prononciation. Même si beaucoup de gens pensent que la verbalisation est essentielle pour lier les mots et les concepts, la pratique montre que ce n’est pas le cas. Par exemple, si quelqu’un demande à un garagiste comment fonctionne une voiture, celui-ci saura ce qu’il faut répondre, mais aura du mal avec la façon de le faire. L’objet de sa pensée est bien trop compliqué et multidimensionnel pour être exprimé de façon linéaire. Il peut être capable de visualiser et manipuler des concepts – et trouver des réponses à des problèmes mécaniques – dans son esprit, sans jamais mettre ces pensées sous forme de mots.
Il est possible de faire la même chose avec des idées abstraites (qui sont souvent très complexes et multidimensionnelles), mais cela demande beaucoup de pratique, car il n’y a pas d’« images » précises sur lesquelles se rabattre. Dans certains cas, en particulier si la pensée concernée est assez complexe, éliminer l’élément verbal permet non seulement d’accélérer le processus de réflexion, mais peut même conduire à des raccourcis intuitifs que la pensée verbale aurait empêchés.
Pensez à la manière dont vous lisez ce texte. La plupart des gens pensent lire comme les enfants – lettre par lettre, voire mot à mot.
En réalité, nous ne lisons pas lettre par lettre ou mot à mot. Au lieu de cela, nous fixons notre regard sur un bloc de mots. Remarquez la manière dont les muscles de vos yeux bougent lorsque vous lisez un texte imprimé. Essayez de déplacer vos yeux sur le prochain bloc de mots, et continuez ainsi. En effet, vous ne lisez pas des mots, mais des blocs de mots à la fois. Le laps de temps durant lequel l’œil se pose sur un mot est appelé fixation.
Vous remarquerez peut-être aussi que vous ne passez pas toujours d’un bloc de mots au bloc suivant. Parfois, vous pouvez revenir sur un bloc précédent si vous n’êtes pas sûr de quelque chose, ou si vous ne l’avez pas compris. Ces interruptions dans la lecture continue sont appelées retours en arrière.
Seuls les lecteurs rapides sont entrainés pour faire des mini-mouvements oculaires, alors que la plupart des gens lisent avec des micro-mouvements. Le premier produit une lecture rapide, car il sollicite la vision périphérique pour voir plusieurs mots simultanément, au lieu d’un seul à la fois ; tandis que le second est automatique, et ajuste constamment nos yeux pour placer les mots que nous lisons sur notre fovea centralis, le point focal de notre rétine.
Être attentif
La plupart des gens lisent de la même manière qu’ils regardent la télévision – inattentifs, et passifs. Ce qu’ils doivent savoir, c’est que la lecture demande beaucoup d’effort et vous devez faire cet effort. Un bon professeur m’a dit une fois qu’on peut tout apprendre si on fait trois choses. Qui sont : ÊTRE ATTENTIF, ÊTRE ATTENTIF, et ÊTRE ATTENTIF.
Réduire le temps de fixation pour la lecture rapide
La durée minimum requise pour une fixation devrait être d’un quart de seconde. En vous efforçant de minimiser le temps que vous mettez jusqu’à atteindre ce taux, vous deviendrez de plus en plus doué pour relever des informations à partir de fixations brèves et peu nombreuses. C’est une question de pratique et de confiance en soi.
Le rapport entre la vitesse de lecture et la compréhension
Les recherches montrent qu’il y a un grand rapport entre la vitesse de lecture et la compréhension. Certaines personnes lisent vite et comprennent bien ; d’autres lisent plus lentement, mais comprennent mal. De ce fait, il y a des raisons de croire que les facteurs produisant une lecture plus lente sont aussi impliqués dans le manque de compréhension.
La bonne compréhension dépend de votre capacité à extraire et retenir les idées importantes que vous avez pu lire, et non de la vitesse à laquelle vous les lisez. Si vous pouvez le faire rapidement, alors votre vitesse de lecture peut être augmentée. Si vous combinez la lecture rapide et l’inquiétude vis-à-vis de la compréhension, votre vitesse de lecture va baisser, car votre esprit sera préoccupé par vos craintes ; par conséquent, vous ne ferez pas attention aux idées que vous êtes en train de lire.
Toutefois, si vous vous concentrez sur le but de votre lecture (trouver les principales idées et les réponses à vos questions), votre vitesse et votre compréhension devraient augmenter. Vous ne devriez pas vous soucier de la vitesse à laquelle vous pouvez lire un chapitre, mais de la vitesse à laquelle vous pouvez comprendre les faits et idées dont vous avez besoin.
La compréhension est plus facile lors d’une lecture rapide que d’une lecture standard. C’est dû au fait que l’esprit est occupé à comprendre le sens, et non pas à relire les mots et les phrases. Le lecteur moyen passe 1/6e de son temps à relire les mots plutôt qu’à les lire. La relecture interrompt et ralentit le processus de compréhension, c’est pourquoi cette habitude de relire doit être changée.
Comment comprendre facilement ? Commencez par balayer le chapitre. Identifiez les sections auxquelles l’auteur consacre le plus de place. S’il y a beaucoup de schémas pour un sujet en particulier, alors ce doit être un concept important. Si vous avez vraiment des contraintes de temps, vous pouvez sauter les sections qui prennent le moins de place.
Prenez en compte les titres et lisez la première phrase de chaque paragraphe avec plus d’attention que pour le reste de celui-ci. En général, l’idée principale s’y trouve. Lisez les parties importantes et les idées principales. Concentrez-vous sur les sujets et les principales propositions de chaque phrase. Cherchez les combinaisons sujet-verbe, et concentrez-vous dessus. Puis, refermez le livre et demandez-vous ce que vous avez appris de nouveau sur ce thème.