LE VITALISME DANS LA PENSEE MALGACHE

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Présentation et justification de la méthode etenuer

Au cours de la réalisation de notre future thèse, nous envisageons de mener les recherches en adoptant une méthode de type hypothético-analytico-déductive.
D’abord, notre recherche part de l’hypothèse suivante : la compréhension de ce que c’est que l’ aina, principe vital tenant une place primordiale dans la pensée malgache, est la condition indispensable de toute tentative d’explication de tous les grands événements qui ponctuent l’existence du Malgache. Et c’est en essa yant de la confirmer ou de l’infirmer que nous devons analyser les traits culturels et les coutumes ancestrales malgaches.
De plus, nous pensons qu’il convient, dans ce projet d’étude, de varier les méthodes d’approches. Ainsi, nous avons décidé d’utiliser également la méthode comparative pour mieux asseoir les résultats de la recherche. La méthode comparative consiste à examiner la conception malgache traditionnelle du vitalisme et la représentation actuelle de ce vitalisme face à la modernité.

Définitions des principaux concepts-clés

Pour mieux traiter notre thème sous un angle philosophique, il est important de définir et de délimiter précisément, dès le départ, les concepts dont nous allons servir dans la thèse, afin de bien fixer le cadre méthodologique de la recherche. Il convient pourtant aussi de rappeler que l’explication des symbolismes malgaches particuliers à l’aide de concepts d’origine étrangère doit se faire avec beaucoup de précautions : comme il s’agit de conceptions du monde (Weltanschauung) assez différentes l’une de l’autre, les références correspondent rarement terme à terme.
Dans cette optique, les termes et concepts ci-après sont définis à partir de la lecture des dictionnaires philosophiques que nous avons consultés, et nous tenons à préciser que nous tenterons, à chaque instant, de les adapter au cont exte auquel la thèse renvoie.
– ACTUALISATION : – Fait d’actualiser ou de rendre actuel. Dans le cadre de la recherche, c’est la pensée vitaliste malgache que l’on veut actualiser au sens de l’adapter à l’époque présente (Petit Larousse).
– ANCESTRALISATION (ou culte des ancêtres) : – C’est l’aboutissement d’un rituel effectué par les vivants, permettant au défunt d’acéder au monde des ancêtres. Dans ce culte ancestral, on vénère les parents morts, qui onts alors considérés comme des êtres devenus des esprits dotés de pouvoirs exceptionnelsou, plus rarement, comme des humains ayant accédé au statut de dieux. Il est fondé sura lcroyance selon laquelle les ancêtres restent des membres actifs de la société, et veillent sur le sort de leurs descendants. La protection de la famille est un de leurs principaux soucis. Considérés comme des intermédiaires entre le ou les dieux suprêmes et lepeuple, ils peuvent communiquer avec les vivants par le truchement des rêves ou par celui des phénomènes de possession. L’attitude courante à leur égard est un mélange de crainte etde respect. S’ils sont négligés, les ancêtres peuvent provoquer des maladies et d’autres malheurs. Propitiation, supplication, prière et sacrifice sont aussi les moyens par lesquels les vivants sont censés pouvoir communiquer avec leurs ancêtres. Le culte des ancêtres révèlea valeur accordée à la famille et aux liens établis entre le passé et le présent. Les croyanceset les pratiques attachées à ce culte permettent de renforcer les liens qui existent au sein de la famille élargie, de valider la structure politique traditionnelle et d’encourager le respect des anciens encore vivants. (Encarta)
– ALIENATION, ALIENE (E) : – Du latin alienatio et alienus qui signifie étranger à soi ou qui appartient à une autre. C’est l’état de toute personne devenue étrangère à elle-même et à la société, en ce sens que ses actes, parfaitementraisonnables et ordinaires, ne lui sont pas consubstantiels mais accidentels et ne reflètent plus son être véritable et profond. Notre hypothèse de départ est que la rencontre de la culture traditionnelle et de la modernité, en particulier du fait de l’absence de discernement face aux dangers de la mondialisation, peut conduire à l’aliénation du Malgache par rapport à l a perception des valeurs de sa culture propre. Dans ce sens, on peut aussi parler d’acculturation.
– ANIMISME : – Le terme vient du latin anima, « souffle » ou « âme ». C’est une croyance en un principe supérieur, souffle vital ou âme, qui réside dans les lieux ou les objets. Pour Georg Ernst Stahl,36 c’est un principe vital responsable du développement organique. Quant à Edward Burnett Tylor, 37 il pense que l’animisme, en tant que croyance en des êtres spirituels est le principe originel des religions.
– ANJARA : – c’est la part qui revient de droit à une personne (Rakibolana Rakipahalalana)
– CAUSE : – Du latin causa, suivant son sens métaphysique, c’est un terme associé sur l’origine et l’ordre des choses. C’est ce qui fait que la chose est. Dans le cas de notre recherche, l’ aina ici se présente comme étant la cause d’explicationde tous les grands événements qui ponctuent l’existence du Malgache.
– COUTUME : – Du latin consuetudinem, le terme désigne une habitude collective à tendance normative, liée à la tradition. La coutume a un caractère éminemment social, issu d’un reflet de la conception religieuse ou philosophique d’une société. Dans la plupart des pays du Tiers monde, la coutume est sentie, voire définie (indépendamment de toute influence européenne), comme une règle ancienne ratifiée parla constance de son application ; ainsi, c’est une conduite sociale et, davantage, une règle de conduite (justifiée par l’idée d’une règle traditionnelle, ancestrale). Les coutumes y sont alors, à la fois, usages sociaux, règles morales, impératifs religieux et normes juridiques . Il est cependant évident que, pour les intéressés, elles constituent un ensemble homogènet indissociable. Ce qui fait la coutume, ce ne serait donc pas la simple circonstance qu’une conduite est effectivement tenue, c’est le fait qu’on doive la tenir : la conduite est perçue comme étant obligatoire par les membres du groupe.38
– CROYANCE : – Du latin credere qui signifie tenir pour vrai. Attitude de l’esprit qui affirme quelque chose sans pouvoir en donner de preuve. Dans un sens plus faible, c’est l’adhésion de l’esprit à des vérités qui ne sont pas connues par la raison.
– CULTURE : – Du latin colere qui signifie cultiver, et lorsque l’expression devient le synonyme de civilisation, elle renvoie à l’expérience humaine telle qu’elle s’est accumulée et transmise socialement à travers les générations successives. La notion de diversité des cultures marque aussi l’ensemble des différences significatives entre des groupes humains. L’expression culture – qui est une importation anglaise – désigne l’ensemble des pratiques propres à une société, lesquelles touchent plusieur domaines tels que la croyance, les rites et les divers systèmes de signes permettant de communiquer ou de se faire comprendre.
On a eu coutume de distinguer une définition restreinte où le terme de culture désigne « l’organisation symbolique d’un groupe, la transmi ssion de cette organisation et de l’ensemble des valeurs étayant la représentation que le groupe se fait de lui-même, de ses rapports avec les autres groupes et de ses rapports avec l’univers naturel. Une définition plus large – mais qui n’est pas contradictoire avec la première – utilise le terme de culture aussi bien pour décrire les coutumes, les croyances, la langue, les idées, les goûts esthétiques et la connaissance technique que l’organisation de l’environnement total de l’homme, c’est-à-dire la culture matérielle, les outils, l’habitat et plus généralement tout l’ensemble technologique transmissible régulant les rapports et les comportements d’un groupe social avec l’environnement. »39
– DEGENERESCENCE : – Etat de ce qui dégénère, qui se dégrade. Ici,le thème évoque le risque de dégénérescence de la culture du aina« » du fait de sa rencontre avec la modernité, la pensée vitaliste malgache risquant de perdre savaleur de « principe vital »..
– ESSENCE : – En philosophie, terme qui désigne le caractèrepropre ou la nature même d’un objet, d’un être ou d’une idée, par opposition à s epropriétés contingentes. C’est ce qui constitue l’identité d’un objet, autrement dit ce qui fait que l’objet est ce qu’il est. Ainsi, dans le cadre de notre travail, nous admettons que l’ aina constitue l’essence du vitalisme de la pensée malgache, dire qu’il est un principe vital, source expliquant tous les phénomènes de la vie humaine.
– EVOLUTION : – Du latin evolutio, action de dérouler ou de parcourir. C’est une série de transformations graduelles et continues, comportant en outre une direction relativement déterminée.
– EVOLUTIONNISME : – L’évolutionnisme est la science se rapportant à l’évolution; en biologie, c’est la théorie scientifique (parfois pris comme synonyme de transformisme) qui explique la diversité et les particularités des espèces vivantes par leur transformation lente à partir de souches primitives communes. En philosophie c’est la doctrine philosophique fondée sur l’application du principe de l’enchaînement causal des phénomènes à l’ensemble de l’univers et du réel, y compris à l’humanité età ses productions. 40
– FAMADIHANA : ou retournement des morts. Il existe plusieurs circonstances à la pratique du « Famadihana ». La première est réalisée dans leasc où le défunt n’a pu être enterré dans le tombeau de la famille au moment du décès pour des aisonsr sanitaires. Ses proches vivants doivent alors, quelques années plus tard, le ramene au caveau familial. Cette opération est toujours l’occasion de manifester sa joie et de fêter l’évènement. La deuxième circonstance est que le « Famadihana » fait partie des obligations envers chaque défunt dans la conception religieuse traditionnelle malgache. Car les vivants doivent honorer leurs ancêtres. On pense que l’ancêtre a froid et a donc besoin d’un nouveaulinceul. La cérémonie du « Famadihana » est fixée, en principe, pour n’être pratiquée que lusieursp années après le décès. Le « Mpanandro » (astrologue) en détermine le jour et l’heure. Le corps est donc exhumé puis enveloppé dans une natte pour son transport durant toute la cérémonie et pendant les festivités. Les restes mortels sont portés par deuxhommes et/ou un groupe de proches, hommes, femmes et enfants processionnent, en marchant et en dansant tout ensemble. Les uns chantent, les autres jouent d’un instrument de musique. Une fois arrivé du caveau familial, le défunt est enveloppé d’un nouveau Lambamena » » (pièce d’étoffe, généralement de soie écrue oui de soie sauvage faisant fonctionde linceul). Puis avant qu’il ne réintègre sa demeure, la coutume veut qu’on lui fasse faire sept fois le tour du tombeau. L’ensemble de la cérémonie est exécuté dans une ambiance de fête deet réjouissances. Le rituel du famadihana est un exemple caractéristique de l’intrication des notions de « vie » (aina) et de « mort » dans la culture malgache.
– FANAHY : – Terme philosophique malgache selon lequel le spirituel fait l’homme : ny fanahy no olona. Selon l’étymologie la plus probable, le mot fanahy viendrait du verbe manahy (radical –ahy ) qui signifie être soucieux, s’inquiéter de quelqu chose, réfléchir, penser sur ce qui se passe dans la vie. Dans le vocabulaire des religions à Madagascar, il a été assimilé notamment par le christianisme – qui raduit aussi l’Esprit Saint par Fanahy Masina – à l’âme individuelle, distincte du corps. Dans d ’autres expressions plus profanes comme « very fanahy mbola velona » ou« lany fagnahy », le sens le plus approchant est celui du mot français conscience. Ainsi, le fanahy est un moyen au service de l’ aina pour l’aider à se conserver contre tous les dangers qui le menacent.
– FIHAVANANA : – Concept spécifique de la culture et de la civilisation malgache ; il possède une valeur cardinale, en ce sens que c’est sur lui que les Malgaches fondent leur conception de la cohésion sociale. Le mot est forméà partir du radical havana (parent, au sens large de membre d’une parentèle), il est généralement traduit par expression de la relation de parenté. C’est par extension qu’il désignera la notion de solidarité, car il se réfère, en réalité, dans le cadre de la famille élargie, à une manière spécifique de pensée et de vivre les relations interpersonnelles. Ainsi, il est un concept qui explique les relations toutes particulières qui s’établissent entre les habitants d’un quartier ou d’un village, les faisant s’assister mutuellement, tels de vrais parents, dans les circonstances heureuses, mais surtout malheureuses de la vie.
– FOMBA MALAGASY : – Ensemble des représentations et des pratiques léguées par les anciens malgaches qui actuellement ne sont plus trop vivantes, tant dans les milieux urbains que ruraux, à cause de l’influence de la modernité sur la pensée malgache.
– FOKONOLONA : – C’est la communauté formée par l’ensemble des habitants d’un village ou d’un quartier d’une ville, qui se connaissent, s e solidarisent, s’entraident.
– IDEALISME : -Tendance philosophique qui considère l’idée comme al seule réalité irréductible, par opposition au matérialisme, qui ejetter l’existence de toute substance spirituelle et réduit la pensée à des faits d’ordrematériel. L’idéalisme a revêtu des formes diverses au cours de l’histoire de la philosophie. Sa version la plus radicale est le solipsisme, théorie d’après laquelle la réalité estune construction de l’esprit, rien n’existant en dehors du moi, de la conscience subjective. Une autre acception, plus représentative, de l’idéalisme admet cependant l’existence du monde matériel, qu’il ne réduit pas à de pures représentations de l’esprit. Mais, qu’il se réfèreà l’entendement humain ou à un esprit absolu, l’idéaliste introduit une rupture radicale entre le monde des objets et la pensée, affirmant que nos connaissances sont fournies par la raison.
– IMITATION : – Du latin imitatio qui signifie copie. C’est la reproduction inconsciente des gestes et des comportements d’autrui. Soit elle s’e xerce par l’exemple, et elle est inspirée par des sentiments de sympathie et d’admiration. Soit elle est l’effet de la suggestion ou de l’influence, et joue un rôle essentiel dans la soci alisation de tout individu.
– INTUITION : – Connaissance immédiate d’une vérité ou d’un fait; l’intuition s’oppose à la connaissance discursive, donc à celle qui parvient à la vérité par une série d’opérations intermédiaires. C’est une forme de connaissance ou de cognition indépendante de l’expérience et de la raison, et par laquelle l’objet de la connaissance est immédiatement et entièrement présent à l’esprit. Cette notion n’a pas tout à fait le même sens chez Kant, pour qui elle est, en tant qu’intuition sensible, point de départ de la connaissance. Kant refuse également qu’il puisse exister une intuition intellectuelle.
– LAHATRA : – ordre naturel harmonisant la vie terrestre et dans l’au-delà. C’est un ordre indépendant de la volonté humaine par Dieu. ( Rakibolana Rakipahalalana)
– MECANISME : – Doctrine qui tend à expliquer l’univers par la comb inaison du mouvement et de l’étendue sans faire intervenir l’idée de force extérieure. Il consiste à décrire l’organisme et à réduire la vie à une sorte de machine. Il désigne toute conception selon laquelle l’Univers est entièrement explicable en termes de processus mécaniques.
– MŒURS : – Du latin mores qui signifie usage, coutumes et mœurs. C’est l’ens emble observable des pratiques, usages et coutumes caractéristiques des membres d’une société déterminée ou d’un milieu. Manières de se comporter, envisagées du point de vue des normes morales en vigueur dans une société donnéeCf.. Fomba malagsy
– ORGANICISME : – Doctrine scientifique qui envisage la vie comme de la matière animée d’un principe où force vitale, qui s’ajouterait pou r les êtres vivants aux lois de la matière.
– PENSEE : – Du latin pensare qui veut dire peser, correspond aussi au latin cogitare : se dit de toute activité de l’esprit, y compris le vouloir. Se dit aussi de l’activité proprement intellectuelle ou rationnelle de l’homme.
– PERMEABILITE : – Ici désigne la capacité d’une personne à se laisser traverser par la modernité tout en ayant un esprit de discernement.
– PHILOSOPHIE DE LA VIE : – Mouvement philosophique qui voit dans la question du sens et de la signification de la vie le sujet central de la philosophie.
– PROGRES : – Du latin progressus signifiant « action d’avancer », marche en avant ou accroissement. C’est un passage graduel du moins bien vers le mieux, évolution dans le sens d’une amélioration. Marche en avant de la civilisation grâce au développement des sciences et des techniques.
– PRINCIPE VITAL : – Réalité énergétique, distincte de la matière, quees lvitalistes jugent nécessaire à l’explication des phénomènes de la vie.
– RAZANA / ANCETRE: – Désigne à Madagascar les grands parents vivants, mais aussi ceux qui sont morts plus ou moins récemment. Ce sont ceux qui donnent la bénédiction (tsodrano) et les conseils dans les cérémonies et les activités familiales. Dans le cadre de notre étude, il représente surtout l’expression queles Malgaches utilisent pour désigner les défunts ou les ancêtres en voie de divinisation. Mais pour être digne de ce nom, il y a des rites appropriés que les Malgaches doivent faire. Ce qui explique que tous les défunts ne deviennent pas automatiquement des Razana.
– RECEPTIVITE : – Capacité d’une personne de savoir discerner et de recevoir ce qui vient de l’étranger.
– SAMPY : – Objet considéré comme sacré par lesNtaolo malagasy, qui représente la manifestation concrète de dieu(x). On traduit aussi le mot en français par idoles.
– SOATOAVINA : – Expression malgache, traduite en français par le te rme « valeur », désignant un bien suprême qu’il est nécessaire deespecter ; le fihavanana par exemple constitue pour les Malgaches un soatoavina.
– SUPERSTITION : – Expression exprime un état d’esprit de celui qui croit, à tort, que certains actes, certaines paroles, certaines nombres, certaines perceptions, portent bonheur et portent malheur. En fait, c’est une croyance ou pratique généralement considérée comme irrationnelle et résultant de la crainte ou de l’ignorance. Déviation du sentiment religieux, elle implique une croyance dans des forces invisibles et inconnues qui peuvent être influencées par des objets et des rites. La magie, la sorcellerie et les sciences occultes en général sont souvent considérées comme des superstitions. Croire que la malchance poursuivra la personne devant laquelle passe un chat noir ou qu’un quelconque malheur atteindra celle qui passe sous une échelle sont desexemples de superstitions courantes. En général, les pratiques et les croyances superstitieuses sont plus fréquentes dans les situations impliquant un degré élevé de risque, de hasard et’incertitude, et en période de stress ou de crise personnelle ou sociale, lorsque les événements semblent dépasser le contrôle humain. Cependant, définir ce qui relève ou non de la superstition est un problème relatif. Toutes les croyances et pratiques religieuses pourraient êtreconsidérées comme de la superstition par des non-croyants, alors que les dirigeants religieux condamnent souvent les pratiques populaires non orthodoxes comme des parodies superstitieuses de la vraie foi.
– TENDRY : – Parole sous forme d’un ordre ordonnant une personne à exécuter une tâche ou une tâche à réaliser. Un fait désigné par dieu sur une personne dont on ignore son l’explication et qu’on ne peut pas s’en emparer (Do x). Cf. Rakibolana Rakipahalalana.
– TODY : – Nous pouvons le traduire par « fatal retour des choses ». C’est le choc en retour inévitable de tout acte qu’un homme aurait fait à l’endroit d’un autre homme, un acte violent ou un acte bon.
– TROMBA / SAZOKA : – Un rituel de possession qui consiste à se mettre en contact aux rois défunts lors d’une cérémonie festive au coursdesquelles les vivants les font venir afin d’en obtenir une amélioration de leurs conditions de vie. Le mot sazoka ou sazoke désigne aussi parfois celui ou celle qui est possédé(e) parle tromba.
– TSINY : – C’est la manifestation et l’expression d’une culpab ilité sociale, purement matérielle. Nous pouvons le traduire littéralementpar blâme, reproche.
– VALEUR : – Du latin valor qui signifie qualité. C’est la propriété de ce quiest jugé désirable ou utile.
– VIE : – Propriété essentielle des êtres organisés, définiepar l’ensemble des phénomènes que sont la nutrition, l’assimilation, la croissance et la reproduction, communs à tous les organismes, des procaryotes à l’Homme, et qui s’expriment de la naissance à la mort. Désigne aussi à la fois l’ensemble des propriétés hysicop-chimiques qui constituent les organismes vivants et la totalité des vivants eux-mêmes. Elle est donc une sorte de courant commun traversant les formes les plus simples, comme les bactéries, jusqu’aux formes les plus complexes, comme les mammifères supérieurs. – Ensemble des fonctions qui résistent à la mort (Bichat). Ce par quoi le corps animé diffère de l’inanimé (Aristote)
– VITAL : – Du latin vitalis signifie essentiel, indispensable à la vie.
– VITALISME : – Doctrine biologique selon laquelle les êtres vivants, aussi simples soient-ils, sont distincts des entités non vivantes par la possession d’une « force vitale » (ou « principe vital ») non réductible à des lois physiques et chimiques. Les vitalistes voient une discontinuité brutale et insurmontable entre le monde vivant et celui des objets matériels. Sans aller jusqu’à dénier toute valeur aux recherches scientifiques sur les cellules ou les organismes, ils pensent que de telles études n’amèneront jamais à la compréhension de la nature ultime de la vie. Les vitalistes n’attribuent pas nécessairement la force vitale à l’action d’un créateur divin, bien que le vitalisme soit compatible avec de telles vues.41
– VINTANA : – C’est la force qui dicte/ordonne l’ « anjara » d’ une personne ( Rakibolana Rakipahalalana).
– ZANAHARY : – Vient de l’expression malgache « izay nahary » qui signifie celui qui a créé. On donne aussi parfois comme étymologie la combinaison de « yang » et « hari ». Le terme « hari » en indonésien signifie « soleil, lumière ». Ainsi d’après cette explication étymologique de ce terme, zanahary est le dieu créateur, le soleil de la providence, mais il est également détenteur du principe moral de la pensée malgache.

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Table des matières

INTRODUCTION
1- PRESENTATION DU SUJET
a-) PROBLEMATIQUE DE LA RECHERCHE
b-) MOTIVATIONS A L’ENDROIT DU SUJET DE RECHERCHE
c-) SPECIFICATIONS EN PROFONDEUR
d-) SPECIFICATIONS VERTICALES
e-) QUESTION SPECIFIQUE DE RECHERCHE
e-1-) En quoi les aspects de la culture et des coutumes ancestrales nous conduisent-ils à conclure à la notion de vitalisme dans la pensée malgache ?
e-2-) Vitalisme malgache et modernité
e-3-) Actualisation de la pensée vitaliste malgache
2- CADRE CONCEPTUEL
2-a-) Présentation et justification de la méthode retenue
2-b-) Définitions des principaux concepts-clés
3- PLAN DETAILLE PROVISOIRE DE LA FUTURE THESE
4- BIBLIOGRAPHIE EN PARTIE COMMENTEE
CONCLUSION

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