Le vertige positionnel paroxystique benin

Le labyrinthe osseux postérieur 

Le labyrinthe osseux postérieur est la capsule protectrice du système vestibulaire. Il comprend le vestibule et les CSC osseux.
Le vestibule osseux : a la forme d’un parallélépipède aplati de dehors en dedans, est percé de plusieurs orifices: la fenêtre ovale, la fenêtre cochléaire et les orifices des CSC, est long de sept, haut de cinq et large de deux millimètres.
Chaque CSC osseux : est une boucle incomplète de huit millimètres de diamètre qui s’ouvre dans le vestibule, présente une extrémité renflée ou ampullaire qui comporte une tache criblée d’une dizaine de pertuis livrant passage à des fibres nerveuses, a une section ovoïde.
Les CSC osseux s’orientent dans des plans perpendiculaires entr’eux et se distinguent en CSC antérieur, postérieur et latéral .
Le CSC latéral : est long de 15 millimètres, a une ampoule antérieure, a une orientation qui sert de référence au plan ortho-vestibulaire, quand la tête est inclinée en avant de 30 degrés.
Le CSC antérieur : est long de 17 millimètres, se trouve dans un plan vertical,  est proche du plan de son homologue postérieur.
Le CSC postérieur est le plus long de tous, puisqu’il mesure19 millimètres. Il est orienté de 45 degrés vers l’arrière.

Le labyrinthe membraneux postérieur 

Le labyrinthe membraneux postérieur est inclus dans le labyrinthe osseux postérieur et comprend : les CSC membraneux, le saccule, l’utricule.
Les trois CSC membraneux : se disposent orthogonalement dans les trois plans de l’espace, sont remplis de la même endolymphe que la cochlée, sont des capteurs d’accélération angulaire leur permettant de détecter la position angulaire de la tête dans toutes les trois directions de l’espace. Lorsque l’oreille est soumise à un mouvement, l’inertie de l’endolymphe rend le mouvement détectable par des cellules ciliées, proches de celles de la cochlée.
Le saccule et l’utricule : sont des sacs ovoïdes, sont recouverts à l’intérieur par un épithélium sensoriel ou macule,
L’épithélium sensoriel contient des otoconies, formées de carbonate de calcium; les otoconies rendent la macule apte à détecter les mouvements. Le saccule et l’utricule constituent le système otolithique qui est un capteur d’accélération linéaire .

Historique de la physiologie vestibulaire 

Les bases de la physiologie vestibulaire reposent sur des expérimentations animales et des observations chirurgicales.
La loi de Flourens : Flourens publiait en 1830 une loi après avoir fait des expérimentations sur les pigeons. Cette loi de Flourens stipule que : « La section d’un canal semi-circulaire entraîne des oscillations de la tête dans le plan du canal semi-circulaire coupé ».
Les lois d’Ewald : Ewald travaillait aussi sur le pigeon. En 1889, les deux lois d’Ewald ont été établies après avoir fait les expérimentations. Les deux lois d’Ewald disent que : dans le canal horizontal, le mouvement ampullipète est le plus actif, dans les canaux verticaux, le mouvement ampullifuge est le plus actif. Par la suite : En 1919, Lermoyez publiait un article sur le « vertige qui fait entendre » en disant que: «L’équilibration est la résultante d’un ensemble d’actes, grâce auxquels nous conservons ou modifions notre attitude dans l’espace. Le cervelet est le contremaître qui surveille la bonne exécution des ordres du patron-cerveau par les ouvriers-muscles; il s’adresse à quatre agences de renseignements : l’agence musculaire; l’agence cutanée; l’agence oculaire; et l’agence labyrinthique. Ce dernier est le plus important.»
Ces données ouvrirent la voie à l’expérimentation labyrinthique pour comprendre : les mécanismes de capture de l’information du mouvement, l’analyse de l’information, les réponses réflexes que le système vestibulaire déclenche instantanément pour assurer notre équilibre .

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Le système otolithique 

L’utricule et le saccule forment le système otolithique. Ils sont remplis d’endolymphe. La composition de l’endolymphe est semblable à celle du liquide intracellulaire : riche en potassium, et pauvre en sodium. Sur l’épithélium sensoriel se trouve une membrane gélatineuse qui englue les stéréocils des cellules ciliées vestibulaires. Des otoconies se trouvent au-dessus de cette membrane. Ces otoconies se retrouvent chez les poissons et chez les mammifères. Les otoconies sont des petits cristaux, composés de carbonate de calcium, ce qui rend la structure maculaire plus dense que l’endolymphe.
Les structures otolithiques sont sensibles à trois types de stimulus : l’accélération linéaire, selon les trois axes classiques de l’espace le déplacement statique, tel que l’inclination de la tête selon les trois axes de l’espace, la force gravitaire agissant vers le sol.
Ces trois types de stimuli par les mouvements liquidiens qu’ils provoquent à l’intérieur du système vestibulaire, induisent une transduction mécano-électrique.

Physiopathologie du VPPB 

Le VPPB est une affection mécanique de l’oreille interne, conséquence de la dégradation naturelle des otolithes ou des otoconies de l’oreille interne. Des débris d’otoconies, détachés de la macule utriculaire, se déposent par la gravité sur la cupule du CSC. Les otoconies allourdissent la cupule qui devient par la suite sensible à la pesanteur: c’est la théorie de la cupulolithiase .
Dans l’hypothèse d’une canalolithiase, les otolithes se déplaceraient dans l’endolymphe. Ces otolithes bougeraient lors des mouvements de la tête dans l’axe du CSC au gré de la pesanteur, entraînant l’endolymphe et la cupule. L’instabilité serait due au dysfonctionnement utriculaire, suite à la perte des otolithes. La théorie de la canalolithiase semble la plus probable à ce jour. Mais l’hypothèse de cupulolithiase n’est pas totalement exclue .

Table des matières

INTRODUCTION 
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
1. Rappel anatomique du labyrinthe postérieur 
1.1. Anatomie descriptive
1.2. Histologie du labyrinthe postérieur
1.3. Vascularisation du vestibule postérieur
1.4. Innervation du vestibule postérieur
2. Rappel de physiologie vestibulaire 
2.1. Historique de la physiologie vestibulaire
2.2. Le système otolithique
2.3. Le système canalaire
2.4. Examen clinique d’un patient vertigineux
3. Le vertige positionnel paroxystique bénin 
3.1. Historique
3.2. Définition
3.3. Physiopathologie du vertige positionnel paroxystique bénin
3.4. Diagnostic positif
3.5. Formes cliniques
3.6. Diagnostic différentiel
3.7. Traitement
3.8. Pronostic
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
1. Matériel et méthode 
2. Résultats 
TROISIEME PARTIE : DISCUSSIONS
1. Discussions
1.1. Selon la prévalence
1.2. Selon le genre
1.3. Selon l’âge
1.4. Selon le type de consultation des patients
1.5. Selon les antécédents de chaque patient
1.6. Selon le côté atteint
1.7. Selon le canal semi-circulaire atteint
1.8. Selon la représentation clinique du VPPB
1.9. Selon la durée du vertige
1.10. Selon l’intensité du vertige
1.11. Selon les signes d’appel
1.12. Selon les signes d’examen
1.13. Selon la réalisation des examens paracliniques
1.14. Selon le traitement
1.15. Selon la récidive
2. Suggestions 
CONCLUSION 
BIBLIOGRAPHIE

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