Le traitement multimédiatique d’un risque pour la santé

Le traitement multimédiatique d’un risque pour la
santé

 Interprétations

Les analyses précédentes confirment que les stratégies d’énonciations sont différentes selon les médias. Prenons par exemple le traitement des résultats de l’étude concernant la pollution de l’air dans le métro et des mesures prises pour réduire la circulation en région parisienne, de Mathieu JAHNICH – Thèse de doctorat – ENS de Cachan 203 nombreuses différences apparaissent : – Sur le fond : avec TF1 qui s’inquiète des effets des particules sur la santé des usagers du métro sans toutefois préciser, comme le font les journalistes de France 2, que la nature des particules est différente de celles émises par les véhicules Diesel (qui sont nocives) ; avec Le Figaro qui met en doute les affirmations du service de la médecine du travail de la RATP alors que Le Parisien utilise les mêmes éléments pour rassurer ses lecteurs… – Sur la forme : dans le journal de France 2, les spécialistes et les responsables sont interrogés à propos de la qualité de l’air dans le métro et leurs interviews retransmises alors que, dans celui de TF1, seuls les journalistes donnent l’information ; dans le journal de France Inter consacré au plan de lutte contre la circulation, de nombreux automobilistes sont invités à s’exprimer directement, alors que sur Europe 1, c’est le Préfet d’Île-de-France lui-même qui explique son plan… À travers ces différentes stratégies d’énonciation se dessinent les facettes des contrats de lecture construits par chaque média, les traces des relations établies entre chaque chaîne de télévision, station de radio ou quotidien et les attentes de son propre public : Chaque chaîne construit un médiateur, qui sert donc d’« agent de liaison » entre le téléspectateur et le monde. […] C’est par la construction du médiateur et par celle de son destinataire, lui aussi dessiné dans le texte, que passe le contrat de lecture proposé au téléspectateur. Ce n’est que si celui-ci se reconnaît dans le destinataire construit, que s’il apprécie la relation qui lui est proposée dans le texte – et ce de façon cohérente et durable dans le temps – qu’il restera fidèle à ce journal télévisé.0 L’étude des stratégies d’énonciation permet de dessiner le médiateur construit par chaque média et la vision de la société et du monde qui y est attachée : Le 20 heures de TF1 est donc populaire en termes sociologiques comme en termes de contenu. Une préférence pour des horizons proches, des nouvelles de proximité, une description d’un univers sur lequel l’emprise de la fatalité est grande et où l’individu est isolé et impuissant, et enfin une dénonciation par le médiateur des pouvoirs publics dont l’action est décrite comme insuffisante – justement parce que l’on attend tout d’une puissance supérieure, et rien d’une action collective. […] À cette approche populaire, voire populiste, France 2 et France 3 opposent donc une vision d’un monde moins dangereux, où l’action collective des citoyens est un recours efficace, où les institutions répondent aux besoins. Or ce sont deux chaînes du service public, s’adressant à un collectif de citoyens censés être capables, en démocratie, d’évaluer et de juger le monde. L’interprétation par un médiateur fort sera superflue, voire gênante, pour un téléspectateur qui se reconnaît dans ce collectif.1 Nous retrouvons cette opposition entre les médiateurs construits par les deux premières chaînes de télévision dans l’analyse du traitement des deux nouvelles « pollution dans le métro » et « plan national de lutte contre l’effet de serre » : – Sur TF1, dans les deux reportages, seuls les journalistes parlent, la parole n’est pas donnée aux spécialistes que l’on retrouve sur d’autres chaînes : le médiateur construit par la chaîne s’interpose entre le téléspectateur et le monde… À propos de la pollution dans le métro, le ton est plutôt fataliste puisqu’aucune solution n’est envisagée. À propos du plan de lutte contre l’effet de serre, la possibilité d’action individuelle (comme le choix d’appareils électroménagers économes) est présentée sous l’angle individualiste des économies d’argent et non dans le cadre d’une action collective à portée globale : la lutte contre le réchauffement climatique. – Sur France 2, les experts sont interviewés, le citoyen est considéré comme capable de juger par lui-même : le médiateur construit par la deuxième chaîne est plus effacé que celui de TF1. La dimension collective dans la lutte contre le réchauffement climatique est clairement exprimée alors que les autres chaînes sont restées sur une campagne anti-gaspi comme celle lancée dans les années 1970 après le premier choc pétrolier. La « responsabilité écologique » est ici mise en avant. Avec les analyses précédentes, il semble que M6 soit assez proche de TF1 avec un médiateur fort. L’incapacité d’action individuelle est accentuée par un dénigrement des perceptions ordinaires : « Je pensais que la rue était plus polluée que le métro » « Et non, l’air du métro et quatre fois plus pollué par les particules que l’air extérieur ». 

CONCLUSIONS : DE NOMBREUX THÈMES MÉDIATISÉS ET DES STRATÉGIES D’ÉNONCIATION DIFFÉRENTES

Le premier enseignement qu’il convient de tirer de l’analyse de contenu des médias c’est que de nombreux thèmes relatifs au problème de la pollution atmosphérique y sont abordés, notamment certaines questions controversées (responsabilité de nos comportements, discussions sur les liens entre pollution et santé…). Nous avons aussi montré que le traitement était inégalitaire dans l’espace : un tiers des documents en moyenne traitent la question des effets de la pollution sur l’homme et l’environnement alors que les deux-tiers au moins abordent les causes et les moyens de lutte contre la pollution ! Nous avons montré que les stratégies d’énonciation étaient différentes selon les médias considérés. Ces différences caractérisent les médiateurs construits par chaque média ainsi que les visions du monde associées : lorsque le destinataire se reconnaît dans la relation proposée la chaîne de télévision, la station de radio ou le quotidien, il lui restera fidèle. En particulier pour les chaînes TF1 et France 2 : la nature du médiateur construit est opposée, fort pour la première chaîne et effacé pour la seconde. Les téléspectateurs de TF1 sont considérés comme moins indépendants, moins aptes à juger telle ou telle information par eux-mêmes alors que les téléspectateurs de la deuxième chaîne sont jugés capables d’écouter les propos d’un scientifique et de se construire leur propre opinion. En outre, France 2 laisse la place à une mobilisation individuelle pour le bien être de la communauté, contrairement à TF1 pour laquelle la fatalité est souvent de mise. Cependant, ces deux méthodes ne permettent pas de mettre en évidence les jeux des différents acteurs dans les médias et de situer les points de vues adoptés par les éditeurs (qu’ils soient institutionnels, industriels ou associatifs) des dépliants et autres brochures. Ces aspects seront étudiés dans le chapitre suivant : G-RÔLE DES ACTEURS. Mathieu JAHNICH – Thèse de doctorat – ENS de Cachan 206 Rien ne va plus dans l’agriculture britannique ! Suite à la disparition du smog londonien et à l’application du Clean Air Act qui conduit l’industrie et les producteurs d’électricité à utiliser du charbon à faible teneur en soufre, les sols manquent de composés soufrés et les cultures deviennent plus fragiles et moins rentables. Il faut donc augmenter l’apport en engrais chimiques pour compenser ce qui ne tombe plus gratuitement du ciel. Que signifie cette campagne de presse de faible intensité mais de grande constance en Grande-Bretagne ? S’agitil d’opposer les asthmatiques et les écologistes aux agriculteurs ? David RICHARDSON « The down-side of cleaner air », The Financial Times, 9 février 1995 [cité par Serge HERCKBERG et William VAROQUAUX, « Le syndrome du petit chaperon rouge… », Annales des Mines, n°3, 1996, p.5] Mathieu JAHNICH – Thèse de doctorat – ENS de Cachan 207 G. RÔLE DES ACTEURS L’analyse de contenu menée dans le chapitre précédent a permis de mettre en évidence les multiples thèmes développés dans les émissions de télévision, de radio et les articles de presse. Tous les documents font référence aux causes de la pollution, à ses effets sur l’Homme et l’environnement ou aux différents moyens de lutte. Cependant, cette analyse thématique n’a pas pris en considération le nom de l’auteur de chaque énoncé, ce nom qui caractérise « un certain mode d’être du discours »2. L’objet de ce chapitre est justement de décrire les différents acteurs (personnes physiques, groupes sociaux ou institutions) du problème de la pollution de l’air, tels qu’ils apparaissent dans notre corpus multimédiatique. La première étape sera donc d’identifier les acteurs du problème et de les catégoriser (question de l’« étiquetage »). Le rôle joué par chacun d’eux tel qu’il apparaît dans les médias ou à travers les documents édités (dépliants, brochures, affiches…) pourra ensuite être analyser. Enfin, la troisième étape permettra d’observer les tensions qui s’opèrent entre ces grandes familles d’acteurs concernant deux aspects du problème de pollution atmosphérique : l’automobile et l’incertitude scientifique.

ÉTIQUETAGE

C’est une règle dans les médias de présenter la personne qui est invitée à s’exprimer. Voici quelques exemples piochés dans notre corpus : – « J’ai au téléphone Éric Gravier, maire adjoint de Rouen, chargé de l’eau, de la propreté et des déchets » (R4-36) ; – « [Christian Gérondeau], vous êtes […] président de l’Union Routière de France qui regroupe tous les métiers de la voiture » (T5-132) ; – « Professeur Francisque Leynadier vous vous êtes allergologue » (T4-42) ; – « Jean-Claude Duflo, le président de Gare aux Pollutions » (P1-361) ; – « Denise Marcellesi, 55 ans, fonctionnaire, Paris XIe » (P1-212) – « Une émission dirigée par Alain Bédouet » (R2-181)… 2 FOUCAULT Michel, « Qu’est-ce qu’un auteur ? », Bulletin de la Société Française de Philosophie, séance du 22 février 1969, p.83 Mathieu JAHNICH – Thèse de doctorat – ENS de Cachan 208 Cette présentation indique, selon Michel Foucault, « qu’il s’agit d’une parole qui doit être reçue sur un certain mode et qui doit, dans une culture donnée, recevoir un certain statut »3. Comme dans les exemples précédents, chaque nom de personne est accompagné d’une étiquette sensée la caractériser et, accessoirement, au nom de quel groupe elle s’exprime. Cela permet de distinguer aisément « le nom d’auteur comme étiquette unificatrice, définie par un champ de souveraineté en extension, du nom propre en général qui renvoie à l’identité d’une personne, définie notamment par son apparence visible »4. L’étiquette participe ainsi à l’amplification ou à l’atténuation du message : Communication studies have demonstrated that the symbols present in messages are key factors in triggering the attention of potential receivers and in shaping their decoding processes […]. If, for example, the communication source is described as an independent scientist, or a group of Nobel laureates, the content of the message may well command public attention. Messages from such sources may successfully pass through the selection filters of the transmitters or receivers and be viewed as credible. A press release by the nuclear industry, by contrast, may command much less credibility unless other aspects of the message compensate for doubts about the impartiality of the source.5 Tous les intervenants médiatiques n’ont donc pas le même statut : peut-on catégoriser ces types d’intervenants ?

LIRE AUSSI :  Mémoire Online: Illettrisme et santé étude qualitative sur les expériences et les pratiques de médecins généralistes

Quelles catégories d’acteurs ?

Pour construire les catégories d’acteurs du problème de la pollution de l’air, nous nous sommes mis à la place de l’individu qui regarde la télévision, écoute la radio ou lit un article… Nous avons relevé et catégorisé les informations affichées à l’écran ou énoncées par le journaliste pour présenter la personne qui s’exprime. Nous nous sommes également appuyés sur les travaux de Suzanne de Cheveigné et de Yolanda Ziaka, qui portent respectivement sur l’environnement dans les journaux télévisés et sur la pollution de l’eau dans la presse. L’étiquette, la renommée du support diffusant l’information et du journaliste sont autant de « symboles » pouvant amplifier ou atténuer le message original (p.237). Mathieu JAHNICH – Thèse de doctorat – ENS de Cachan 209 Suzanne De Cheveigné définit quatre « catégories d’intervenants » dans les journaux télévisés, et sa classification se fait à partir de ce qui est marqué à l’écran : – « les personnalités politiques […] – les experts, au sens large, c’est-à-dire des personnes tenant un discours de savoir dans le domaine traité. Ils sont présentés soit comme des autorités techniques en haut d’une hiérarchie […] soit comme de simples techniciens […] – les représentants d’associations sont peu présents […] – les gens ordinaires peuvent être nommés seulement, nommés et affublés d’un titre (habitant de tel village, boulanger, etc.) mais peuvent rester anonymes, sort qui n’est jamais réservé aux autres catégories d’interviewés […] – en voix in on entend quelque fois des paroles en son naturel, par exemple un employé d’aéroport appelant les passagers. »6 Les journalistes ne sont pas cités dans cette énumération mais leur rôle était précisé précédemment : « en studio, il y a le présentateur, bien sûr, méta-énonciateur qui distribue la parole à tous les autres »7. Yolanda Ziaka quant-à elle aborde la question du rôle des acteurs en terme de jeux de « pouvoirs » tels qu’ils apparaissent dans les journaux. Elle a identifié cinq catégories : – « le pouvoir public correspond aux instances officielles et à leurs représentants mandatés chargés de gérer la vie publique sur un territoire donné […] – le pouvoir économique est représenté par le monde des entreprises de production dont la finalité est le profit […] – le pouvoir scientifique qui intervient dans les problèmes d’environnement complexes par une expertise de plus en plus spécialisée […] – le pouvoir associatif correspond à celui de la société civile exercé par des associations de citoyens défendant leurs intérêts par des moyens de pression démocratique […] – le pouvoir médiatique est celui de la presse qui informe, commente l’information et porte des jugements sur les acteurs impliqués […] ». Nous choisissons de reprendre la catégorisation définie par Yolanda Ziaka, la distinction pouvoir économique/pouvoir scientifique (industriels/scientifiques) est importante dans la mesure où les scientifiques sont supposés indépendants9. Néanmoins, nous ajoutons la catégorie « gens ordinaires » définie par Suzanne de Cheveigné : nous montrerons en effet que la parole des profanes doit être prise en considération dans l’étude des liens entre l’information et le passage à l’action (cf. §2.5.2). Les acteurs du problème de la pollution de l’air se répartissent donc dans les cinq catégories suivantes, illustrée par des exemples : – les institutions : entités liées aux pouvoirs publics (les Verts, le Maire de Paris, l’Union Européenne…) ; – les industriels : acteurs pour lesquels la notion de profit intervient (Peugeot, Elf, la RATP…) ; – les scientifiques : ils sont chargés de la production de connaissances objectives (OMS, Institut Pasteur, tel chercheur…) ; – les associations : défense des droits des citoyens, des générations futures, de l’environnement… (Greenpeace, Gare aux Pollutions !, les Automobiles Clubs…) ; – les gens ordinaires : les « sans-étiquette » (tel automobiliste parisien, telle commerçante, les riverains de la Gare de l’Est…) ; La sixième catégorie, est celle des journalistes : ils tiennent le micro, la plume ou la caméra… (Patrick Poivre d’Arvor de TF1, Mac Lesggy de M6, Hervé Kempf du Monde…). Le terme de « pouvoir médiatique » est particulièrement bien adapté à ces acteurs qui sont au centre du dispositif médiatique. Ils ont le pouvoir de donner mais aussi de retirer la parole (directement ou non : sur un plateau ou lors du montage), de compléter, nuancer ou contredire certains propos, etc. Dans les paragraphes suivants, nous allons détailler chacune de ces catégories et analyser leur rôle dans le débat public autour du problème de pollution atmosphérique. Avant cela, la question de l’étiquetage doit être posée plus précisément, notamment en ce qui concerne les éventuels glissements d’une catégorie à l’autre. 9 Le « portrait robot du scientifique » est un sujet qui « s’arrache du monde pour se déprendre des intérêts qui pourraient contaminer les connaissances »

 Le glissement d’étiquette

La catégorisation des acteurs est importante puisqu’elle permettra (§2) de mettre à jour différents points de vue à propos de la pollution atmosphérique et donc les différentes solutions privilégiées pour améliorer la qualité de l’air (privilégier la technique ou changer les comportements des automobilistes par exemple). Cependant certaines personnes ou institutions sont multi-étiquettes, si l’on peut dire. Prenons l’exemple d’une étiquette citée précédemment : « Jean-Félix Bernard, conseiller régional (Verts) d’Île-de-France, président du Conseil national de l’air » (P3-300). Faut-il classer cette personne dans la catégorie « Institutions » de part son statut d’élu ? Fautil plutôt le placer dans la catégorie « Scientifiques » pour son appartenance au Conseil national de l’air ? En clair, doit-on faire passer le politique avant le scientifique ? Pour trancher, dans ce cas, il faut examiner le contexte dans lequel cette personne est invitée à s’exprimer : les mesures de lutte anti-pollution de Dominique Voynet en juin 2000. Il s’agit pour Jean-Félix Bernard d’évaluer l’efficacité de ces mesures et de rappeler les grandes caractéristiques et évolutions du problème. Finalement, cette personne, dans ce cas précis, sera orienté dans la case « Scientifiques ». Le même problème se pose par exemple pour les associations de surveillance de la qualité de l’air en France comme Airparif. Leur nom nous intime de les classer comme « Associations ». Cependant, leurs conseils d’administration sont constitués de quatre collèges : représentants de l’État, collectivités, industriels et personnes qualifiées, associations de protection de l’environnement. Ces associations sont chargées de mesurer, de surveiller la qualité de l’air et d’informer la population. Elles seront donc rangées sous l’étiquette « Scientifiques » d’autant plus que les quatre pôles du conseil sont le gage de leur indépendance260. La catégorie « Gens ordinaires » semble a priori exclue de ces discussions et pourtant ce n’est pas le cas. Prenons par exemple cette étiquette : « Pierre Clauzon – Ingénieur retraité » (T2-28). Dans cette émission de télé, Pierre n’est pas invité en tant que retraité mais plutôt en tant qu’ancien ingénieur d’EDF et de pro-nucléaire. Il sera donc rangé dans la 260 Dans leurs plaquettes de présentation, les associations du réseau Atmo : « Composition des associations agréées : services de l’État, collectivités locales et territoriales, émetteurs (transporteurs, industriels…), associations et personnalités qualifiées. Ces quatre collèges sont équitablement représentés au sein des Conseils d’Administration » (A2-15). Même chose pour l’APPA : « l’Association pour la Prévention de la Pollution Atmosphérique se veut un carrefour multidisciplinaire associant acteurs économiques, pouvoirs publics, professionnels de la santé, scientifiques, industriels et élus » (A1-1).  catégorie « Scientifiques ». C’est l’inverse avec les scientifiques quand ils sont interrogés hors de leur domaine de compétence : « The public is influenced by worldviews, ideologies and values. So are scientists, particularly when they are working at the limits of their expertise »261. À travers les exemples précédents, c’est notamment le statut de scientifique qui est questionné. Suzanne de Cheveigné parle d’« experts » au sens large alors que Yolanda Ziaka et nous-mêmes, parlons de « scientifiques ». Il existe pourtant des scientifiques chez les industriels et dans les associations… et certains laboratoires publics sont financés en partie par des industriels… Il nous semble que derrière la catégorie « scientifiques » se cache la notion de neutralité (toute relative) des chercheurs262, ce qui n’empêche pas qu’il y ait des points de vues opposés au sein de la communauté scientifique ! Ainsi, « Bruno Coste, délégué environnement à la Direction Stratégie de PSA Peugeot Citroën » (R4-26) sera étiqueté « Industriel » et le « Pr. Denis Charpin – Coordinateur Enquête épidémiologique – Hôpital Nord Marseille » (T1-52) sera lui considéré comme « Scientifique ». 

Table des matières

Avantpropos
Introduction
TERRITOIRES
A. Cadre théorique
B. Problématique
PAYSAGES
C. Rencontres entre le public et l’information
D. Corpus multimédiatique
E. Corpus d’entretiens
FIGURES DE L’ÉMISSION
F. Thèmes du débat public
G. Rôle des acteurs
H. Pollution et médiatisation
FIGURES DE LA RÉCEPTION
I. Structure des perceptions
J. Regards sur l’action
K. Facteurs dispositionnels
MOUVEMENTS
L. Interactions
M. Synthèse et discussion des résultats
N. Ouvertures et perspectives
Bibliographie
Bibliographie thématique
Table des figures
Table des tableaux
ANNEXES
Annexe I – Liste des sites web
Annexe II – Codification des documents « multimédiatiques »
Annexe III – Liste des documents « multimédiatiques »
Annexe IV – Liste des entretiens
Annexe V – Transcription intégrale des entretiens
Annexe VI – Tableau synthétique des réponses
Annexe VII – Guide d’entretien et fiche de renseignements
Annexe VIII – Analyse thématique des médias
Annexe IX – Analyse du film « Toutes les femmes sont des déesses »

projet fin d'etudeTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *