Définition de la croissance économique :
La croissance économique constitue un vaste champ d’analyse économique, le renouveau de cette discipline durant les années 1980a engendré un développement extraordinaire des recherches théoriques et empiriques.
Samuelson et Naurdhaus (2001)46 considèrent que la croissance économique est le facteur le plus important, qui détermine le succès économique des nations à long terme.
La théorie économique distingue entre croissance économique et développement.
Selon la définition de François Perroux, la croissance économique correspond à l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d’un indicateur de dimension, pour une nation, le produit global net en termes réels « 47 .la définition de Simon Kuznets va au-delà et affirme qu’il ya croissance lorsque la croissance du PIB est supérieure à la croissance de la population .au sens strict ,la croissance décrit un processus d’accroissement de la seule production économique .elle ne renvoie donc pas directement à l’ensemble des mutations économique set sociales à une économie en développement .ces transformations au sens large sont conventionnellement désignés par le terme développement économique .Selon François Perroux , « le développement est la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui la rend apte à faire croître ,cumulativement et durablement ,son produit intérieur par tête ,ou du revenu global n termes réels ,tandis que le développement économique implique un changement structurel dans l’ensemble des composantes économiques et sociales d’une population .bien que les deux concepts soient liés ils n’ont pas la même signification.
Partant de cette idée, plusieurs définitions de la croissance économique existent mais qui divergent principalement par le degré d’importance accordé aux aspects du processus de croissance. Toutefois, l’idée centrale de l’ensemble de ces approches porte sur la variation du taux annuel du produit intérieur brut PIB49en termes réels d’une année à l’autre, ou durant plusieurs économistes considèrent que le produit intérieur brut comme le meilleur indice de mesure de l’activité économique 50.car il détermine la valeur des biens et des services produits par l’économie durant une année.
L’objectif de cet indice est de déterminer la capacité d’une économie à satisfaire les besoins de la population, en mesurant le taux dont devrait croître le volume des biens et services sur une longue période.
Toutefois, il faut préciser que l’utilisation du PIB comme mesure de la croissance n’est pas admise comme indice de consensus .l’analyse de la composante du PIB montre qu’il comporte certaines limites, à savoir qu’il ne prend pas en considération les importations, les activités non marchandes, le changement démographique, les coûts de la croissance économique, les activités liées à l’économie informelle.
Aussi, l’analyse de la composante du PIB ne prend en considération les facteurs non monétaires, tels que l’environnement, l’ouverture politique, les changements culturels, le rôle des institutions mise à part les limites de cette composante, nous remarquons qu’elle est largement influencée par plusieurs phénomènes économiques, comme le taux d’inflation et le taux de croissance de la population, c’est pourquoi l’approche actuelle pour mesurer la croissance de la production globale consiste à utiliser le taux de croissance par habitant, appelé aussi PIB par tête .en plus, d’autres indicateurs économiques peuvent être utilisés pour mesurer l’activité économique, tels que : le PNB par habitant, le taux de croissance de la productivité du travail…
La diversité des indicateurs de mesure de l’activité économique nous amène à choisir le taux de croissance du PIB comme variable, car malgré les insuffisances énumérées, le PIB reste le seul indicateur à mieux calculer la capacité de production d’une économie.
Dans ce contexte, Kuznets 51 déclare que la capacité de production est significative pour la croissance économique.
Il définit la croissance économique d’un pays comme l’augmentation à long terme de sa capacité à fournir des biens économiques de plus en plus diversifiés à sa population. Cette capacité croissante de production est basée sur le progrès technique et les ajustements institutionnels et idéologiques qu’elle requiert.
Les théories de la croissance économique :
Les premières réflexions sur la croissance ont été formulées par le courant classique représenté par Smith dans « thewealth of nations 1776 « et J.S.MILL dans « principales of political economy 1848 ».ces interrogations seront ensuite reprises par Young durant les années 1920, qui affirme ce que nous pouvons appeler une transition vers l’analyse moderne de la croissance.
Durant les années trente et quarante, nous retrouvons l’analyse du modèle de la théorie keynésienne et néo-keynésienne représentée par Harrod (1939) et Domar(1946).
A partir des années 1950, c’est le modèle de Solow (1956) qui fait son apparition et qui modifie complètement l’approche de la dynamique économique « les années cinquante et soixante constituent l’âge d’or des théories de la croissance tant du coté de l’étude empirique des facteurs de la croissance économique que du coté des prolongements théoriques du modèle néo-classique «52 .
Aprés un bref déclin de la théorie de la croissance durant les années 1970, due essentiellement aux déséquilibres engendrés par les chocs pétroliers, la théorie va connaitre un renouveau spectaculaire durant la fin des années 1980 avec l’émergence des théories de la croissance endogène, qu’on va les expliqué par la suite :
Les théories traditionnelles de la croissance économique :
*L’ecole classique :
La pensée classique en matière de croissance économique se caractéerise par unre grande diversité de points de vue qui vpeuvent s’expliquer par les caractéristiques et kles objectifs de c hacun des auteurs.
Malgré que les économistes classiques etaient conscients des transformations se déroulant devant leurs yeux : ils n’apprehendent pas natiurellement la croissance comme un processus de longue periode, susceptible d’améliorer durablement le niveau de vie de la population.
Ainsi, la croissance, c’est–à-dire l aqugmentation soutenue de la production d’un pays, est un phénomène relativement récent qpuisqu’il devient durable à partir de la révolution industrielle.
1- la division intternationale d’Adam Smith (1776) » c’est la division du travail, dans le cadre des industries, qui est à l’origine de la croissance, grâce à la hausse de la productivité ;de plus la célèbre main invisible –marché –quide l’ investissement vers les investissements les plus rentables, entrainant ainsi l’ accroissement des emplois et des richesses »53.
En effet, dans sa theorie, c’est le travail et lui seul qui produit. La terre et le capital ne sont que des moyens du travail non prroductifs par eux-mêmes.
Smith est ainsi, le premier à faire une théorie de la division du travail et surtout le premier à en faire un facteur essentiel de la croissance.
2-ensuite la théorie des rendements décroissants de David Ricardo (1817) souligne que la croissance est limitée par la loi des rendements décroissants.
*la valeur ajoutée se répartit entre trois agents : les propriétaires fonciers ; salariés et le capitaliste
*l’économie atteint la situation d’état statinnaire.afin de redtarder cette situation ; Ricardio préconise d’augmenter les grains de productivité dans l’agriculture grace au progrés technique et de s’ouvrir au commerce international (théorie des avantages comparatifs).
*Ricardio parle de croissance mais il n’a pas vraiment expliqué comment cette croissance est stimulée, car il insiste seulement sur deux points :
-L’accroissement peut se faire graceà l’augmentation du nombre de travailleurs
-l’accroissement peut se faire grace à l’amélioration des connaissances pratiques et des machines. Pour Ricardo, la croissance conduit à un état stationnaire54 : l’augmentation de la population nécessite une augmentation de la production agricole.
Dans cette perspective d’état stationnaire, Malthus note que la croissance économique semble limitée par l’accroissement plus rapide de la population de la production.
3-Joseph Schumpeter (1911) : dans son ouvrage « capitalisme, socialisme et democratie fait du progrès industriel la clé du changement «. Schumpeter distingue cinq types d’innovations55 : produits, marchés, procédés, matières premières et organisation des entreprises ; et fait des grappes (vagues) d’innovations, il explique le mécanisme de la croissance par le remplacement des anciennes activités donminantes, par de nouvelles industries émergentes.
*Harrod et Domar (modèle keynesien):
Historiquement, c’est après la seconde guerre mondiale, que des travaux sur la croissance exogène voient le jour : le modele Harrod-Domar (1939-1946), comme premier modèle formalisé de croissance, le modele noéoclassiqque de Solow (solow1956).les auteurs de cette théorie ont conclu que la croissance économique povient des progrés techniques56.
Le modele Harrod-Domar est le premier modèle économique formalisé de la croissance.
Ce modèle a ouvert la voie aux modèles modernes de la croissance, en particulier au modèle de Solow.
Le modele Harrod-Domar vise à étendre sur la longue période la théorie générale de keynes, qui ne portait que sur le court terme .tout comme la théorie générale, ce modèle vise à faire ressortir le caractère instable de la croissance économique, et la nécessitéde l’intervention étatique.
Le cadre conceptuel légué par Harrod et Domar ; met au contraire l’accent sur la non coincidence entre le taux de croissance résultant de l’épargne et de la technologie et le taux naturel qui maintient le plein –emploi.
Si la croissance économique égalise de fait ces deux taux, c’est que l’économie est plus flexible que le décrit le « modèle Harrod-Domar ».
Renouant avec la théorie de la productivité marginale, la theorie néoclassique de la croissance initiée par Solow,Swan et Tobin introduira la flexibilité du coté des techniques de produvction , c’est-à-dire du coefficient de capital v. A travers cette flexibilité, ce sont en fait les « réactions entre les prix, les salaires et l’intéret qui jouent un role important dans ce processus d’ajustement néoclassique57 «.
Ce modèle ; même s’il est peu « rudimentaire » et sounmis à de nombreuses critiques, constitue un élément de base essentiel à la comprehension des modèles de croissance plus sophistiqués.
*Le modèle néoclassique : modèle de Solow
A travers les approches citées ci-dessus est aussi posé le problème de la détermination de la répartition des revenus qui constituera l’axe des controverrses entre l’ecole néoclassique et l’ecole post-keynesienne dans les années cinquante et soixante.statbilité de la répartition des revenus et stabilité de la croissance sont les deux faits stylisés que tenteront d’expliquer les deux théories.
Pour le modèle de Solow explique que lorsque les facteurs de production sont substituables ; le coefficient de capital devient fonction de l’intensité capitalistique.
Le modele de Solow n’expliquait pas la croissance, il signalait simplement que grace au progres technique ;la croissance peut perdurer .pour les tenants de la théorie endogène, le progres technique ne tombe pas du ciel.la croissance est ainsi assimilée à un phénomène auto-entretenu par l’accumulation de quatre facteurs principaux (Figure 11 : ci-dessous) :la technologie, le capital physique ;le capital humain et capital public.le rythme d’accumulation de ces variables dépend de choix économiques et de stratégies économiques ; c’est pourquoi on parle de théories de la croissance endogène.
En effet, le modèle néo-classique est caractérisé par un certain nombre de limites : Premièrement, dans le modèle proposé par Solow, la dynamique de croissance se présente Comme un processus de convergence vers un état d’équilibre stationnaire, démontrant par ce constat la difficulté d’expliquer la croissance à long terme. Le modèle de base sans progrès Technique peut être appréhendé comme mécanisme d’ajustement des variables macroéconomiques, plutôt que comme une véritable théorie de la croissance. L’étude de Maddison (2003) sur les PIB réels par tête va dans le sens des observations de Solow.
Deuxièmement, en introduisant le progrès technique qualifie « d’exogène», Solow aborde un Facteur déterminant de la croissance à long terme, sans pour autant en expliquer les origines. Troisièmement, le modèle néo-classique précise que toutes les économies emprunteront à terme un sentier de convergence les conduisant vers un état d’équilibre. Les PED ont tendance à croître plus vite que les pays développés, et donc à rattraper le retard qu’ils ont au niveau économique. Cette hypothèse a été très controversée par des travaux empiriques (Barro, 1991 ; Barro et Sala-I-Martin, 1992 ; Khan et Kumar 1993). Les auteurs ont démontré que les pays initialement riches ou développés ont une croissance plus rapide que les autres en termes de variables par tête. Ces mêmes études ont par ailleurs, confirme l’hypothèse de convergence conditionnelle entre un groupe de pays. Soulignons par ailleurs que, les économies ne convergent pas vers un même taux de croissance que si elles disposent au départ des caractéristiques communes du point de vue de la structure de leurs économies respectives.
Les modèles de la croissance endogène :
Les modeles de la croissance sont apparus en réponse aux modèles de croissance exogène, en particulier celui de Solow.les économistes de cette école ; en essayant d’endogéneiser le progré technique, ont expliqué la croissance à partir de differents capitaux : capital humain (Robert lucas ; 1988), capital physique(Paul Romer ; 1990) et capital public (Robert Barro.1990).
Les trois initiateurs de la croissance endogène affirment que la croissance est un processus cumulatif et auto-entretenu pour trois raisons :
*le progrès technique est endogène : il est produit de la croissqance et en retour augmente cette dernière.
*le progrès technique produit« des externalités positives » ssqui renforxcent la croissance et annule au niveau macro economique la décroissance de la productivité marginale des facteurs.
