Le système positionnel
Notre système de numération est positionnel : c’est la place du chiffre dans le nombre qui lui donne sa valeur. C’est compliqué pour les élèves pour qui un « 1 » est un « 1 ». Comprendre que parfois le « 1 » vaut « 10 » (ou 100…) demande une abstraction. Cela doit être construit avec eux. Le jeu du banquier est un temps d’apprentissage fondamental pour comprendre le système de numération. Il va s’étaler sur plusieurs modules. Le choix est volontaire de faire à l’identique les mêmes étapes avec les CE1. Cela leur permet de remettre en perspective leurs apprentissages du CP et les consolider. C’est à ce moment que certains élèves comprennent réellement les enjeux.
Avec les CE2, le jeu du collectionneur permettra de travailler les échanges sur le même principe, la numération de position étant considérée comme bien installée. Accordez-y toute l’importance que cela mérite. Les activités menées dans ce module sont complémentaires à ce travail.
Les frises géométriques
Les frises géométriques sont une activité de délestage. Dans ce module, le principe est présenté sur les deux premiers modèles. Ensuite, vous leur mettez à disposition les autres modèles et ils les feront en activité de fin de séance, en devoirs à la maison, en régulation, etc. Vous pouvez ensuite leur demander de les colorier en choisissant une régularité (algorithme) et pour les plus avancés, de créer leurs propres frises, une fois qu’ils auront compris la façon dont elles sont construites.
Multiplier par 10, 100, 20…
Multiplier un nombre entier par 10 (puis par 100,1000) est une compétence souvent mal enseignée. En effet, on entend souvent « il suffit de rajouter un zéro ». C’est même écrit dans nombre de manuels ou fichiers de mathématiques. Effectivement, pour l’élève « ça marche », mais il ne comprend pas ce qui se passe et arrivé aux décimaux…c’est la catastrophe ! On va donc leur dire : « Si j’en ai 10 fois plus, les unités deviennent des dizaines !» et on va montrer dans le tableau et par la manipulation que le nombre se déplace dans le tableau CDU et qu’il faut un « 0 » pour signaler qu’on n’a plus d’unités. Cette formulation s’appuie sur le sens et sera efficace aussi avec les décimaux ! Soyez donc rigoureux ! Enfin, pour multiplier par 20, il faut qu’ils décomposent : × 20 = × 2 × 10
Le signe ˗
Le signe ˗ et le sens de la soustraction restent complexes pour les élèves.
Pour construire la soustraction, il faut travailler la mémorisation de résultats additifs, le travail des compléments, les dénombrements à rebours. La soustraction présente trois sens :
– le sens “enlever” : la soustraction correspond au calcul du reste d’une quantité d’objets. C’est le mieux compris et celui qu’on utilise pour introduire le signe. Cela peut se représenter en dessinant et barrant des représentations. Ce sens est adapté lorsqu’on enlève une petite quantité.
– le sens “pour aller à” : la soustraction correspond à calculer un complément. Cela correspond aux problèmes dans lesquels on cherche ce qu’on a ajouté ou une partie connaissant le tout et l’autre partie. Ce sens est adapté lorsqu’on enlève une quantité importante. Le recours à la bande numérique ou à la droite graduée est alors une méthodologie pertinente.
– le sens “écart” : la soustraction correspond à calculer un écart. Cela correspond aux problèmes de comparaison (combien de plus… ?).
Les trois sens seront travaillés progressivement sur l’ensemble du cycle 2.
Soyez rigoureux sur le vocabulaire et le langage mathématique : la « différence » c’est le résultat d’une soustraction, je peux retirer 8 à 4, ce n’est pas « impossible » mathématiquement…les mots « enlever/retirer/perdre » ne signifient pas forcément que le problème sera résolu par une soustraction (donc ne l’enseignez pas !).
L’évaluation
Si vous n’avez pas « sauté » de séances, ce module arrive normalement avant les vacances de Noël. Il va donc permettre, pour ceux qui le désirent, de mettre en place une évaluation. Certaines des activités de ce module pourront donc être utilisées pour évaluer directement. Vous trouverez toutes les informations nécessaires sur le site dans la rubrique évaluations.
Le chronomath
Cette activité est proposée sur tous les niveaux. Appréciée des élèves, elle n’est pas pour autant facile. Il faut réaliser les calculs donnés dans un temps limité. Pour la mise en œuvre, je suggère de suivre cette règle et éventuellement de revenir dessus plus tard pour terminer. Il faut préciser aux élèves que la difficulté est globalement croissante ou que les calculs sont groupés par thématiques.