Le Système Financier Algérien
Durant l’ère coloniale, le système financier en Algérie était totalement dépendant de l’hiérarchie Française (Conseil National du Crédit et Banque de France). Les Banques Françaises présentes avaient ouvert leurs succursales dans le but de financer principalement les activités agricoles bénéfiques pour l’économie de la France Métropolitaine, leurs agences se concentraient au Nord du pays, plus particulièrement à proximité des grands ports, en plus le financement se focalisait sur les crédits à court terme (86% du total des crédits).
Quelques mois seulement après l’indépendance du pays et dans un contexte historique difficile marqué, entre autres facteurs, par le départ massif du personnel bancaire européen et des fuites importantes de capitaux réduisant, selon certaines estimations, de plus de moitié les dépôts bancaires, l’Etat algérien s’engage dans la construction d’un système bancaire et financier national, comme un des fondements de la souverainté du pays.
Le système bancaire algérien s’est constitué en trois étapes :1 une étape de nationalisation et de monopole qui se réfère à un système de gestion étatique centralisé de l’économie qui durera jusque dans les milieux des années 80, une étape de libéralisation qui s’étalera de 1986 à 2009 et une étape actuelle qui limite la liberté d’installation et instruit le partenariat pour toute installation de banque algérien.
Le Système Financier Algérien De 1962 à 1969
A la veille de l’indépendance, le système bancaire en Algérie était composé du Crédit Agricole, de trois établissements publics de droit français (Caisse Algérienne de Crédit Mutuel, Caisse Centrale des Sociétés Agricoles de Prévoyance, Caisse des Prêts Agricoles), du Crédit Populaire, de la Caisse d’Equipement et de Développement de l’Algérie, de deux banques d’affaires et d’une douzaine de banque de dépôts.
Après l’indépendance 1962, l’Algérie a engagé à la nationalisation du secteur bancaire. Cela se traduit par d’une monnaie nationale, le dinar Algérien, et par la création des sociétés nationales2, comme la banque centrale a été créé le 13 décembre 1962.3 (Loi n° 62-144 du 13.12.1962 et Décret du 28.12.1962) sa mission principale est de “créer et de maintenir, dans le domaine de la monnaie, du crédit et des changes, les conditions les plus favorables à un développement plus ordonné de l’économie nationale”.
La loi de la création de la banque centrale a été suivie, en mai 1963, par la création de la Caisse Algérienne de Développement (CAD), de l’adhésion de l’Algérie aux institutions financières internationales (FMI et Banque mondiale).2 La Caisse Algérienne de Développement a été créé par une loi du 7 Mai 1963. Sa mission fondamentale se traduit par la mise en œuvre des plans et programmes d’investissement et de financer les investissements productifs, afin de réaliser les objectifs planifiés de développement économique du pays.
Cette dernière loi a été poursuit par la loi du juin 1963 (Loi n° 63-197 du 08.06.1963) concerne la création de la Caisse Algérienne d’Assurance et de Réassurance, dans le but de pour couvrir les charges d’assurances industrielles.4 Après la création de la Société Algérienne d’Assurance (SAA) par l’arrêté de 12 décembre 1963 dont 39% du capital détenu par les Égyptiens. En plus la création de la Caisse nationale d’épargne et de prévoyance (CNEP) en Aout 1964 (Loi n° 64-227 du 10.08.1964), pour financer le secteur immobilier.
La création de la Banque Nationale d’Algérie (BNA), La première Banque commerciale nationale, en 13 juin 1966. Ses activités caractérisent d’une banque universelle et de financement de l’agriculture.6 En décembre 1966, la création de l’établissement bancaire CPA Crédit Populaire d’Algérie. De plus, la banque du développement local, en octobre 1967.