Le sucre dans le monde

Rapport le sucre dans le monde, tutoriel & guide de travaux pratiques en pdf.

Le sucre dans le monde

Le sucre est essentiellement produit avec la canne à sucre. La canne à sucre est une plante semi pérenne et son approvisionnement en conséquence peu flexible au regard du prix du sucre à court terme, plus flexible à long terme. En raison du fait que la canne à sucre doit être traitée immédiatement pour éviter sa détérioration , les complexes sucriers intégrés verticalement avec des plantations et leur sucrerie s’avèrent plus efficients que les sucreries indépendantes qui reçoivent les cannes d’une multitude de producteurs indépendants. La production de sucre est sujette à l’économie d’échelle, aussi bien dans les champs qu’à l’usine.
La consommation de sucre par personne est sujette à un niveau de saturation de l’ordre de 35 kg par an. Dans les pays développés à haut niveau de revenu, la demande du sucre par habitant stagne souvent ou décroît en raison de la concurrence d’autres édulcorants. Par contre, la consommation de sucre par habitant croit rapidement avec le revenu dans les pays en développement situé entre 250 et 1500 USD par habitant. En conséquence, au niveau mondial la part principale de l’augmentation de la demande générale de sucre provient des pays en développement.
Le Brésil est le producteur de sucre le plus important au monde et comme la canne à sucre peut également être utilisée pour produire de l’alcool et spécialement de l’alcool carburant pour les automobiles, le prix du pétrole brut est devenu un facteur important du marché du sucre. Une augmentation du prix du pétrole brut deviendrait un facteur important du marché du sucre et une augmentation du prix du pétrole entraîne une hausse du carburant automobile, cela rend plus attractif pour les producteurs de canne brésilien de transférer leur activité vers la production d’alcool au lieu de produire du sucre. Il en résulte une augmentation du prix du sucre au niveau mondial.
Comme le sucre est produit presque partout dans le monde (avec la canne ou la betterave), tous les pays producteurs de sucre protègent leur industrie nationale et beaucoup d’entre eux soutiennent les exportations avec des subventions. En conséquence, il y a un grand consensus au niveau mondial pour résister à la libéralisation du marché du sucre. Les protections nationales et les subventions à l’exportation stimulent la production d’excédent de sucre.
Schématiquement, le marché du sucre peut être décrit comme un marché hautement imparfait, caractérisé par la juxtaposition de trois types de structures de marché : (i) des marchés nationaux très régulés, subventionnés et protégés, (ii) des flux commerciaux internationaux administrés institutionnellement, au travers de divers requis commerciaux sucriers et d’accords complexes d’accès à des marché préférentiels et (iii) des contrats à long terme.
Le marché mondial “ résiduel ” relativement petit où les excès d’inventaire sont déversés les forces de l’offre et de la demande y agissent librement. Tous les composants cycliques de l’ensemble des marchés sont transférés sur le marché résiduel qui est donc extrêmement erratique.
Les exportations constituent seulement 28,8% de la production mondiale et les marchés domestiques dans leur globalité représentent 71,2% de l’ensemble de marché. Les marchés domestiques sont invariablement protégés des importations par des taxes d’importation élevées et d’autres mécanismes. Typiquement, les prix domestiques sont deux à trois fois plus élevés que le prix du marché mondial résiduel. Des 28,8% exportés environ 18% de la production mondiale est commercialisée au travers d’accord préférentiel qui garantit les prix fixés significativement au 1 dessus des cours mondiaux. Les 10% restant sont commercialisés sur ce qui est appelé “ marché mondial du sucre ” qui est effectivement un marché résiduel où les excédents se trouvent déversés au prix du marché mondial très bas et erratique.
Parmi les intervenants clefs du marché mondial du sucre, les plus importants sont :
• Le Brésil qui est le producteur, au plus bas prix et le plus gros exportateur de sucre brut et raffiné’ spécialisé en embarquement à grande échelle.
• La Thaïlande, qui est un gros producteur et exportateur plus centralisé sur le marché Asiatique mais dominant également sur le marché du Moyen orient.
• L’Inde producteur et premier consommateur de sucre, mais un relativement petit exportateur.
• L’Union Européenne, gros producteur et consommateur, mais qui ne sera plus exportateur avec la restructuration récente de la PAC (Politique Agricole Commune) ce qui en fera encore le plus gros importateur mondial de sucre.

Données techniques

Données agronomiques

La canne est une plante des régions tropicales chaude qui aime les températures élevées et déteste le froid. Mais la température optimale pour sa croissance est de 26°C et 33°C. Au dessus de 15°C et 18°C, la croissance est mauvaise. La canne à sucre adopte tous les types de sol contenant 70% d’argile et 75% de sable, mais elle préfère plutôt le sol limoneux bien drainé avec un PH 5 à 6. Elle nécessite une quantité d’eau très élevée (100 à 170 mm/mois pendant la période de végétation, 1000 à 2000 mm/an avec une saison sèche marquée de 4 à 5 mois).
La norme admise est de 15 mm d’eau par tonne à une altitude de 700 à 800 mètres sous les tropiques.
La canne à sucre est cultivée dans tout Madagascar. Mais les zones de culture industrielle se trouvent sur les littorales de l’île. Le tableau ci-dessous délimite la zone de production industrielle.
Tableau 1 : zone de production industrielle :
La culture de canne à sucre se fait par bouturage ou par bourgeon. Ce sont des techniques modernes appliquées à Madagascar grâce aux recherches effectuées par l’IRAM, FOFIFA. Cette culture bénéficie également des dernières nouveautés de création variétale dans le monde et “ l’introduction des variétés suit les réglementations en vigueur à Madagascar ”.
Le calendrier cultural est fourni par le tableau ci-dessous :
Tableau 2 : calendrier cultural de la canne à sucre
La plantation se fait entre Mars et Mai, puis la canne à sucre atteint sa maturation entre Mai et Octobre, puis on procède à la coupe entre Mai et Septembre.