Le service de Médecine Interne/Endocrinologie-Diabétologie-Nutrition

Télécharger le fichier original (Mémoire de fin d’études)

Maladies systémiques 

elles sont un regroupement d’affections très hétérogènes, dont les contours restent à préciser. On inclut dans ce cadre les maladies et syndromes auto-immuns et/ou auto-inflammatoires diffus, c’est-à-dire intéressant habituellement plusieurs appareils. Il s’agit donc d’affections aussi diverses que les maladies auto-immunes systémiques ou connectivites, les vascularites systémiques, les maladies auto-inflammatoires systémiques et d’autres [29]. Maladie de Biermer : c’est une gastrite atrophique auto-immune à l’origine d’une anémie par carence en vitamine B12 [30].

Tuberculose

c’est une maladie infectieuse, contagieuse due au complexe Mycobacterium tuberculosis qui comprend trois variétés (hominis, africanum et bovis). La tuberculose pulmonaire est la plus fréquente de la maladie. Cependant, tous les organes peuvent être atteints [31].

Erysipèle

c’est une dermo-hypodermite aigue bactérienne non nécrosante d’origine streptococcique le plus souvent, localisée aux membres inférieurs [32]. En Afrique, l’utilisation fréquente de dermocorticoïdes pour dépigmenter la peau est un facteur de risque supplémentaire.

Paludisme

le paludisme (malaria en anglais) est une parasitose due à des hématozoaires du genre Plasmodium, transmise par des moustiques du genre Anopheles [33]. Insuffisance rénale : elle résulte de l’évolution lente de maladies qui conduisent à la destruction des reins [34].

Cirrhose

la cirrhose est de définition histologique et correspond à une atteinte diffuse du parenchyme hépatique avec présence de fibrose, de nécrose, de nodules de régénération et perte de l’architecture lobulaire des hépatocytes [35]. Néoplasie ou cancer : c’est un terme général appliqué à un grand groupe de maladies qui peuvent toucher n’importe quelle partie de l’organisme. L’une de ses caractéristiques est la prolifération rapide de cellules anormales qui peuvent essaimer dans d’autres organes, formant ce qu’on appelle des métastases [36].

Caractéristiques des pathologies prises en charge

Les pathologies retrouvées dans un service de Médecine Interne sont nombreuses et variées. Elles sont caractérisées par leur polymorphisme clinique. Le diabète est l’une des principales causes d’invalidité et de décès dans le monde. En effet, c’est une affection chronique affectant plus de 382 millions de personnes dans le monde, et qui tue plus de 4 millions de personnes par an. En 2030, le nombre de diabétiques devrait atteindre près de 600 millions de personnes selon la FID [37]. L’Afrique subsaharienne, qui fait partie des zones géographiques les plus pauvres, présente une prévalence de diabète, variant entre 3 et 6 % de la population totale [38], qui est une cause majeure de décès, la première cause de cécité, la première cause de mise sous dialyse, et 60 % des amputations non traumatiques dans cette zone. Les pathologies thyroïdiennes fonctionnelles sont rares dans la population générale. La prévalence de l’hyperthyroïdie est variable selon les pays (0,2 à 1,9 % toutes causes confondues) et l’hypothyroïdie touche environ 3 % des hommes et 7,5 % des femmes selon les pays, d’après une étude faite en France, en 2018 [39]. Les signes de thyrotoxicose révèlent souvent l’hyperthyroïdie. Concernant l’hypothyroïdie ce sont des signes d’hypométabolisme. Les maladies systémiques sont de plus en plus décrites en Afrique, ceci en raison d’une amélioration des outils diagnostiques et d’une meilleure connaissance de ces pathologies [40, 41, 42]. Leur prévalence est en nette progression [43, 44, 45]. Elles sont caractérisées par un polymorphisme clinique et la production d’auto-anticorps dirigés contre l’organisme. Les maladies cardiovasculaires constituent aussi une cause importante de décès. On estime à 17,1 millions le nombre de décès imputables aux maladies cardio-vasculaires, soit 29% de la mortalité mondiale totale. Parmi ces décès, on estime que 7,2 millions sont dûs à une cardiopathie coronarienne [46]. Les manifestations les plus fréquentes sont les coronaropathies cardiaques sous tendues par l’athérosclérose. Les autres formes de maladies cardiovasculaires sont les accidents vasculaires cérébraux et les affections des vaisseaux périphériques (artériopathies, thrombose veineuse). Les problèmes relatifs à la prise en charge des maladies chroniques sont au centre des préoccupations de santé publique [47].
De nombreuses pistes et approches se développent autour de l’accompagnement des malades chroniques et en particulier dans le cadre de la mise en place de programmes d’éducation thérapeutique tant individuelle que collective. Les maladies respiratoires surtout chroniques sont une préoccupation de santé publique dans le monde. La tuberculose est la neuvième cause de décès dans le monde et la principale cause d’un agent infectieux unique, se classant au-dessus du VIH / sida selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Plus de 25% des décès par tuberculose surviennent dans la Région africaine et l’émergence de la tuberculose multirésistante (TB-MR) constitue une menace majeure pour la sécurité sanitaire et pourrait compromettre les progrès réalisés dans la lutte contre la tuberculose [48]. L’épidémiologie des infections respiratoires basses est mal connue en Afrique mais leur incidence augmente avec l’âge. Bien que très peu connue, l’insuffisance rénale est une maladie qui tue beaucoup. Selon une étude réalisée en 2013, la prévalence globale de l’IR était 12,7 % dans la ville de Saint-Louis du Sénégal. La maladie était observée chez 74,5 % des hypertendus et 71,4 % des diabétiques [49]. L’insuffisance rénale chronique terminale concerne plus de 50 000 personnes en France, soit près de 1 ‰, dont 60 % sont en dialyse et 40 % ont un greffon rénal fonctionnel [50]. La pathologie hépato-digestive est caractérisée aussi par sa grande variété de situations pathologiques. La cirrhose est une affection relativement fréquente et grave en Afrique. En 2001, l’OMS estimait que 37 000 cirrhotiques étaient décédés [51]. Elle représentait 6,5 % de l’ensemble des hospitalisations selon une étude faite au CHU de Bobo-Dioulasso, en 2012 [52]. Sa prise en charge reste difficile et des mesures de prévention contre le virus de l’hépatite C sont de plus en plus améliorées. Le cancer est devenu un enjeu majeur de santé publique à l’échelle planétaire tant dans les pays développés que dans ceux en développement et il est une des principales causes de mortalité. Selon l’OMS, les principaux facteurs qui contribuent à l’augmentation de l’incidence du cancer dans la Région africaine sont le tabagisme, la consommation abusive d’alcool, une mauvaise alimentation, l’inactivité physique, la pollution et l’action des agents infectieux. La prévalence du cancer au Sénégal n’est pas connue. On dispose cependant de données parcellaires essentiellement hospitalières. Mais depuis 2010, il a été mis en place le registre national des tumeurs (REGSEN) qui est en phase de généralisation [53].

LIRE AUSSI :  Mémoire Online: Souvenirs d'un nonagenaire francois yves besnard 1752 1842

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
1. LA PRATIQUE HOSPITALIERE
1.1. Définitions de quelques terminologies
1.2. Les différents types d’hospitalisation
1.3. La place de la Médecine Interne
2. CARACTERISTIQUES DES PATHOLOGIES PRISES EN CHARGE DANS UN SERVICE DE MEDECINE INTERNE
2.1 Définitions de quelques pathologies rencontrées en Médecine Interne
2.2 Caractéristiques des pathologies prises en charge
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
1. CADRE DE L’ETUDE
1.1. L’hôpital de Pikine
1.1.1 Présentation de la ville de Pikine
1.1.2 Centre Hospitalier National de Pikine (CHN Pikine)
1.1.3 Présentation des services
1.1.3.1 Les services d’hospitalisation
1.1.3.2 Le service de consultations externes
1.1.3.3 Le centre de Dialyse
1.2 Le service de Médecine Interne/Endocrinologie-Diabétologie-Nutrition
1.2.1 Ouverture
1.2.2 Situation et description des lieux
1.2.3 Matériaux et médicaments disponibles
1.3. Le Personnel
1.4. Organigramme
2. TYPE D’ETUDE
3. PATIENTS ET METHODES
3.1. Patients
3.1.1. Population d’étude
3.1.2. Critères d’inclusion
3.1.3 Critères d’exclusion
3.2. Méthode d’étude
4. RESULTATS
4.1. Résultats descriptifs globaux
4.2. Répartition selon les diagnostics retenus
4.2.1 Diabète
4.2.2 Urgences hypertensives
4.2.3 Pathologies endocriniennes
4.2.4 Pathologies systémiques
4.2.5 Maladie de Biermer
4.2.6 Pathologies hématologiques
4.2.7 Pathologies cardiovasculaires
4.2.8 Pathologies respiratoires
4.2.9 Pathologies dermatologiques
4.2.10 Pathologies infectieuses
4.2.11 Pathologies hépato-digestives
4.2.12 Néoplasies
4.2.13 Pathologies rénales
4.2.14 Pathologies neurologiques/neurochirurgicales
4.2.15 Divers
4.2.16 Sans diagnostic
COMMENTAIRES
CONCLUSION ET RECOMMENDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *