Le secteur informel : un entrave pour le développement et la croissance

LA VULNERABILITE

L’Idée de vulnérabilité sur le marché du travail peut constituer un dénominateur commun pour appréhender ces diverses formes de travail. Pour le BIT, cette vulnérabilité touche les travailleurs comme les chefs d’entreprises du secteur informel. Absence de protection juridique ou sociale, recours aux mécanismes institutionnels informels marqués pourtant par l’exploitation, emplois généralement instables, revenu faible et irrégulier.

UNE POPULATION PRINCIPALEMENT JEUNE, FEMININE, MIGRANTE ET EN CHOMAGE

Conformément à la littérature, les femmes sont plus nombreuses que les hommes dans les activités informelles. Jacqueline Oble LOHOUES nous explique que lorsque le revenu familial est trop faible, les femmes peuvent travailler tout en s’occupant des enfants, ce que l’économie moderne ne leur permet habituellement pas.
Chez la plupart des auteurs étudiés, les jeunes sont aussi plus fortement représentés que les plus âgés dans ce secteur. Jean-Pierre Lachaud indique qu’en Côte d’Ivoire, par exemple, seulement 10% de la main-d’œuvre informelle a plus de trente ans. Ce chiffre passe à 53% pour les chefs d’entreprise. Pour l’auteur, cette situation s’explique entre autres par le fait que l’embauche dans le « secteur » moderne demande un certain niveau d’instruction et de formation, ce qui retarde lemoment de l’insertion. On peut donc voir dans l’informel une forte présence de jeunes déscolarisés ou peu scolarisés. Mais de jeunes diplômés en recherche d’emploi peuvent également se retrouver dans ce « secteur ». Carlos Maldonado résume la structure de l’emploi informel au Bénin par la présence prépondérante de femmes et de jeunes, et une forte majorité d’individus n’ayant reçu aucune formation formelle (ou presque) . Il est important de noter que, d’une façon générale, lapopulation se trouvant dans le secteur informel en Afrique demeure tout de même assezhétérogène.

LES APPROCHES THEORIEQUES DU SECTUER INFORMEL

Depuis que le concept de secteur informel est née, différentes approches théoriques se sont confrontés pour tenter de comprendre « pourquoi » l’informel existe. Aujourd’hui, on peut retenir de ces confrontations quatre approches principales du secteur informel allant de sa perception en tant qu’économie de survie à la conception d’un refus du développement, en passant par une acceptation en termes d’excès d’Etat ou de soumission au capitalisme.

Le secteur informel comme condition de survie

Pour certain analystes, inspirés par les théories de la modernisation, le secteur informel répond avant tout à une logique de survie pour ceux qui ne sont pas (encore) inscrits dans les circuits formels ou moderne de l’économie. Cette optique, défendue notamment par l’OIT et développé dès l’apparition de la notion, constate l’existence d’un secteur dont la logique de production diffère de celle du reste de l’économie. Il est alors analysé sur la base de la pauvreté et de la recherche de la survie. Faute d’Etat providence, le pauvre du tiers monde formule des stratégies de survie, il récupère les déchets et les transforment, profite de la moindre occasion, bref, il se débrouille . Le secteur informel regroupe donc l’ensemble des activités réalisées par les individus dont l’objectif est d’assurer la survie du ménage, et qui se développent sans la mentalité d’accumulation censée caractériser le capitalisme moderne.
Ainsi, « le secteur informel ne peut pas être autre chose que de l’économie de survie, car il n’y a pas d’accumulation » . Cette position entraîne un certain nombre de conséquences : des techniques intensives en travail, de faibles revenus, une productivité limitée… Par ailleurs, le secteur informel est aussi vu, outre comme un fournisseur d’emploi, comme un secteur social ayant pur but de mettre à disposition du plus grand nombre, largement dépourvu de pouvoir d’achat, des biens et services qui, sans cela, leur resteraient inaccessibles.
Finalement, selon cette approche, en l’état, le secteur informel permet de dégager des revenus et des emplois de survie, mais il ne faut rien en attendre de plus. L’idéal est serait donc d’arriver à le formaliser à long terme. Il faut aussi noter que cette approche en terme de survie fut également celle des libéraux jusqu’au milieu des années 1980 , date à partir delaquelle il développe leur propre approche du secteur.

L’approche néolibérale

Selon les tenants de cette approche, le développement de l’informel serait un bon exemple d’économie ultralibérale : des millions de gens se débrouillent en marge de toutes aides de l’Etat. Le secteur informel serait aussi une économie hyper flexible, produisant son propre droit, capable de s’ajuster et d’être un formidable régulateur social face aux crises économiques. Le secteur informel pourrait donc se définir comme, « une revanche des lois éternelles du marché et de la rationalité économique contre le carcan de l’économie officielle étatisée » . En effet, les libéraux, à l’instar de l’économiste péruvien Hernando DE SOTO (1987), estiment qu’il y a une économie informelle en raison d’un excès de lois et d’exigences administratives résultants d’un Etat omniprésent et tout puissant. Dans son ouvrage « L’autre sentier. Une révolution invisible dans le Tiers -Monde » (1987), DE SOTO montre que les règles et contraintes imposées par l’Etat dans le fonctionnement de l’économie découragent l’esprit d’initiative et dissuade les entrepreneurs d’accéder à la légalité en matière de propriété ou de déclaration d’activité. Ce qui pousse ces petits entrepreneurs, pourtant dynamique et porteur de développement, à rentrer dans l’informalité, c’est donc le prix de la légalité (impôts, taxes, droits, réglementations, paperasse…) qui leur est inaccessible compte tenu de leur moyens.
Le secteur informel serait finalement une économie de type concurrentielle, réalisant le programme d’Adam SMITH. « Elle se développe en marge de l’Etat qui, par s es entraves diverses (règlements, taxes excessives), ferait obstacle à l’épanouissement de la « vraie économie » ».

Le secteur informel comme forme de soumission au capitalisme

On se situe d’emblée, ici, dans un cadre d’analyse marxiste ou néo- marxiste. On note dès lors que les défenseurs de ces thèses parlent plus de « petite production marchande «que d’activités informelles. Le secteur informel est analysé par rapport à l’hégémonie du mode de production capitaliste qui domine l’économie.Les arguments utilisés se fondent sur l’idée que les activités informelles seraient à la fois des éléments de reproduction du système capitaliste et subordonnés à sa dynamique. D’un côté, le secteur informel fonctionne comme une « armée de réserve » , pour reprendre la terminologie de MARX, et garantit ainsi la reproduction de la force de travail à moindre coût, ce mécanisme permettant l’extraction d’un surplus et l’accumulation du capital dans le secteur moderne. En effet, ce surplus de travail permet de faire baisser les coûts de productions par la réduction des salaires (moyen de pression et fournitures de biens et services à bas prix pour reproduire la force de travail) et la fourniture de biens bon marché aux entreprises capitalistes. De l’autre, sa dynamique serait subordonnée à celle du secteur moderne, notamment en termes d’approvisionnement (matières premières, outils…) et d’accès au marché (le secteur informel ne subsisterait que dans les domaines qui lui sont délaissés par l’économie capitaliste ).De fait la dynamique du secteur serait essentiellement « involutive», sa capacité infinie d’absorber la main d’œuvre et l’exiguïté des marchés auxquels il accède favorisant une concurrence accrue limitant d’autant les marges de profits et les possibilités d’accumulation du capital nécessaire à l’expansion des activités. Les pronostics des t théories marxistes concernant le secteur informel sont finalement très sombre : «des activités disparaissent, ou, quand elles subsistent, sont subordonnées au secteur formel ».

La vision d’Hernando DE SOTO (1987)

L’approche de DE SOTO met en relief l’influence prépondérante du droit sur le degré d’efficacité des activités économiques qu’il régit. Dans cette approche, l’intervention économique de l’Etat est appréhendée à travers son rôle juridique, et c’est celui – ci qui est considéré comme central ; en termes de normes réglementaires et fiscales, il y a trop d’Etat.
Le secteur informel est alors la conséquence d’un système administratif et légal contraignant et dissuasif : délais d’enregistrement, complexité des procédures administratives et coûts de légalisation de l’entreprise concourent à dissuader les entrepreneurs d’opérer légalement.DE SOTO mène son analyse sur le secteur informel de Lima au Pérou à partir de simulation de création d’entreprise dans un cadre formel et informel. Supposant des entrepreneurs rationnels
et calculateurs, il admet que ceux ci effectue leur choix, en fonction du coût de la légalité (différence entre les coûts de fonctionnement de l’entreprise supportés dans le formel et ceux supportés dans l’informel). Or les coûts de la formalisation sont prohibitifs (coûts et délais de constitution, coût administratif, fiscaux et du travail) par rapport à ceux de l’informalité (dépense pour éviter les sanctions, production en plusieurs locaux, marchés fermés, limitation de la publicité…). Ceci explique alors que de nombreux entrepreneurs fassent le choix de l’informel. DE SOTO, à l’instar des partisans du néolibéralisme, préconise alors « une réforme en profondeur du système législatif et administratif afin de libérer les initiatives et le potentiel économique que recèlent les micro-entreprises ».

La « formalisation par le bas » ou l’ « informatisation du formel »

Pour DE SOTO, lorsque que l’on constate que 50 % des emplois urbains sont out law et qu’on se propose d’éliminé ces 50 %, il y a deux façons de faire. La première, contraindre
ou inciter ces 50 % à observer le droit et la norme est coûteuse et abouti à un échec. Reste l’autre, changer le droit ou même l’éliminer. En effet, l’effort, l’initiative et le potentiel entrepreneurial dont témoigne le secteur informel représente un élément indispensable du décollage économique. Afin de transmettre au pays la vitalité de cette classe entrepreneuriale, il faut formaliser le secteur informel. Pour ce faire, une transformation des institutions et des instruments juridiques s’impose. Il s’agit finalement d’éliminer les restrictions du système légal et d’intégrer tous les travailleurs au sein d’une nouvelle légalité respectant et intégrant les règles et pratiques du secteur informel. DE SOTO parle alors de simplification du fonctionnement des institutions, d’abandon des réglementations inutiles, de limitation du rôle de l’Etat , de décentralisation, de déréglementation…Ces recommandations s’inscrivent donc parfaitement dans le cadre des PAS où l’on retrouve cette ambition commune d e dépolitisation du pouvoir économique. Ainsi, l’approche néolibérale constitue, bien plus qu’une politique de formalisation de l’informel, une politique d’informalisation du formel » (ou « formalisation par le bas») puisque c’est finalement le formel qui s’adapte à l’informel.

La normalisation du secteur informel ou la « formalisation par le haut »

Certains auteurs à l’inverse de ceux vus précédemment estiment indispensable un contrôle plus strict du secteur informel, autrement dit l’introduction au sein de celui – ci de normes, droits et réglementations issues du secteur moderne. Nous retiendrons deux arguments majeurs à la défense de cette approche, à savoir, la protection des travailleurs d e l’informel et la contribution de ce secteur à l’effort collectif national et local. Il est à noter que ces deux arguments s’insèrent dans un argument plus large insistant sur la nécessité de garantir la rentabilité des investissement dans les entreprises modernes étant données la concurrence déloyale qu’exercerait l e secteur informel.

CONCEPT DE DEVELOPPEMENT

NOTION DE DEVEOPPEMENT

DEFINITIONS CLASSIQUES

Au sens strict, le développement économique tel que l’on peut l’entendre consiste en un relèvement durable du niveau de vie. Celui-ci est mesuré non seulement par le niveau de la consommation, mais aussi par le niveau d’instruction et l’état sanitaire de la population ainsi que par le degré de protection de l’environnement. Depuis les années 90, il y a eu un glissement conceptuel vers le développement humain durable. On définit le développement humain comme un processus destiné à étendre la gamme de choix des individus. Accroître le revenu est sans doute l’un des principaux moyens permettant d’y parvenir et d’améliorer le bien-être. Mais la mise en valeur des potentialités humaines est trop souvent confondue avec l’augmentation du revenu. De nombreuses études sur les défavorisés ont montré qu’à leurs yeux, l’augmentation du revenu ne correspond qu’à l’une des aspirations prioritaires parmi tant d’autres : une alimentation adaptée, l’accès à l’eau potable, l’amélioration des services de santé, un accès plus large des enfants à un système éducatif de meilleure qualité, des transports à prix abordables, la possibilité de se loger convenablement, un moyen de subsistance sûr et l’accès à des emplois productifs et gratifiants. Disposer d’un revenu permet de répondre à certains de ces besoins, mais en aucun cas il ne permet de les satisfaire en totalité. Au delà encore, les individus attachent une grande importance à d’autres avantages moins matériels, notamment la liberté de mouvement et d’expression et l’absence d’oppression, de violence ou d’exploitation. Ils manifestent également la volonté de donner un but à leur existence et de contrôler leur destinée. Entant que membre d’une famille ou d’une communauté, ils attachent de l’importance à la cohésion sociale et revendiquent le droit de maintenir leurs traditions et leur propre culture. L’argent à lui seul ne permet pas d’exercerces droits.

UNE APPROCHE ETHNOCENTRIQUE DU DEVELOPPEMENT ET LA NOTION DE SOUS DEVELOPPEMENT

Une notion ethnocentrique

Une question se pose alors : ce que nous entendons par développement n’est-il qu’une certaine conception de ce que doit être le progrès humain, conception héritée des Lumières du XVIIIe siècle et propre au monde occidental ? Derrière la notion de développement se cacherait le modèle économique de production capitaliste. Ainsi, le souhait de voir se développer les pays pauvres participerait d’un projet de normalisation capitaliste et libérale du monde. C’est la thèse défendue par un courant de pensée anti-développement, proche du mouvement de la décroissance, et représenté en France par Serge Latouche ou Gilbert Rist.
Ce dernier assimile même le développement à une religion, une croyance imposée à tous et encadrée par des rites (mode de production capitaliste, rapports marchands, discours mettant en avant la notion de progrès et de modernité sans les définir, etc.).
Cette conception critique du développement s’appuie sur les travaux d’anthropologues comme l’Américain Marshall Sahlins, qui défend dans son ouvrage Âge de pierre, âge d’abondance. Économie des sociétés primitives(1970) la thèse que les sociétés primitives, sous-développées au sens occidental, ne connaissent pas la pénurie mais l’abondance du fait du peu de besoins à satisfaire. On voit alors émerger la critique du capitalisme : c’est le fait que le système capitaliste crée de nouveaux besoins qui crée alors le sous-développement.
Une vie heureuse et accomplie serait donc possible en dehors du développement.
Néanmoins, des variables comme la forte mortalité ou la sous-alimentation dans plusieurs pays pauvres montrent que le développement peut avoir une portée universelle d’amélioration des conditions de vie et que le sous-développement réduit le champ des possibles de l’humanité. De plus, l’accumulation de richesses est un préalable nécessaire à l’amélioration des conditions de vie. Ensuite, le courant précité oublie qu’une grande partie de l’économie du développement et des stratégies de développement s’est construite contre le modèle capitaliste de marché comme nous le verrons par la suite. Enfin, ce mouvement intellectuel a tendance à idéaliser le mode de vie des sociétés primitives en modèle alternatif au capitalisme.
Ces approches critiques du développement sont cependant présentes pour questionner ce que l’on entend par « besoin », « progrès » et « retard de développement ». Elles permettent ainsi de remettre en cause les théories simplistes du retard que les pays pauvres auraient vis-à-vis des pays développés, qui proposent un modèle unique de développement applicable à tous et prenant pour modèle la réussite européenne et américaine des décennies précédentes.

Concept de sous développement

La notion de « sous-développement » a d’abord été définie en creux, comme une situation de non-développement. Un pays « sous-développé » connaîtrait donc des blocages qui empêchent le processus de développement de se mettre en place, en particulier l’industrialisation. Lever ces blocages par des stratégies de développement basées sur l’industrialisation et la sortie de la spécialisation agricole permettrait donc de sortir du sous développement.
Mais le sous-développement ne peut se réduire au seul critère de la sous industrialisation. La théorie des « besoins essentiels » met l’accent sur la notion de « manque » : un pays sous-développé est un pays où les besoins fondamentaux de l’homme ne sont pas couverts (alimentation, sécurité, santé, éducation…). Mais il faut aussi insister sur les fortes inégalités internes dans les PED. De ce fait, selon Sylvie Brunel, le sous -développement semanifeste par quatre critères :

LE SECTEUR INFORMEL : UN ENTRAVE POUR LE DEVELOPPOEMENT ET LA CROISSANCE DANS UN CONTEXTE DE MONDIALISATION

MONDIALISATION ET VULNERABILITE DU MARCHE DE TRAVAIL

Le commerce mondial a connu une vigoureuse expansion au cours de la décennie écoulée. En 2007, il représentait plus de 60 pour cent du PIB mondial, contre moins de 30 pour cent au milieu des années 1980. Il serait diffi cile de nier que cet essor a favorisé la croissance et la création d’emplois à travers le monde. Jusqu’à présent, toutefois, la vigueur de l’économie mondiale ne s’est pas traduite, dans bien des cas, par une amélioration des conditions de travail et des niveaux de vie. La pauvreté absolue a certes diminué grâce au dynamisme économique de ces dernières années, aux efforts des entreprises privées, aux envois de fonds des travailleurs migrants et aux initiatives de la communauté internationale du développement. Mais bien souvent, les conditions du marché du travail et la qualité des emplois ne se sont pas améliorées pour autant. Dans de nombreux pays en développement, la création d’emplois a eu lieu principalement dans l’économie informelle, qui fait vivre près de 60 pour cent de la population active. Or, l’économie informelle est caractériséepar une plus faible sécurité de l’emploi, des revenus plus bas, le non-accès à de nombreux avantages sociaux et une moindre possibilité de participer aux programmes d’éducation et de formation formels – en somme ce sont les principaux ingrédients d’un travail décent qui font défaut.
La vulnérabilité persistante du marché du travail a empêché les pays en développement de tirer pleinement parti de la dynamique de la mondialisation. Bien que l’économie informelle soit généralement caractérisée par un grand dynamisme, une grande rapidité d’entrée et de sortie et une souplesse d’ajustement aux fluctuations de la demande, son caractère informel limite la possibilité pour les pays en développement détirer pleinement profit de leur intégration dans l’économie mondiale. En particulier, les pays où il existe un vaste secteur informel ne sont pas en mesure de se doter d’une base d’exportation large et diversifiée en raison des entraves à la croissance des entreprises. Nonobstant la difficulté bien connue d’obtenir des données fiables sur les activités informelles (pour les raisons expliquées), il ressort de l’étude conjointe de l’OIT et de l’OMC que les pays où l’économie informelle est importante ont des exportations moins diversifiées – une augmentation de 10 points de l’importance de l’économie informelle équivaut à une réduction de 10 pour cent de la diversification des exportations. Les travailleurs du secteur informel ont du mal à acquérir les qualifications formelles de base qu’ils pourraient mettre à profit dans une large gamme d’emplois. De même, les entreprises de ce secteur sont souvent de petite taille et se heurtent à des obstacles qui freinent leur croissance, et les empêchent d’offrir des biens et des services de qualité. Et lorsque l’économie s’ouvre, le secteur informel constitue souvent une variable d’ajustement pour les travailleurs qui perdent leur emploi au détriment des normes de travail décent, ce qui n’aurait pas lieu s’il existait d’autres possibilités d’emploi dans l’économie formelle. En bref, les entreprises du secteur informel ne sont pas en mesure de réaliser des bénéfices suffisants pour récompenser l’innovation et la prise de risque – deux conditions essentielles d’une réussite économique durable. Selon les estimations, les pays analysés dans l’étude ont perdu jusqu’à 2 points de croissance moyenne à cause du marché du t ravail informel.

Table des matières

INTRODUCTION
Partie 1 : Approche théorique du secteur informel et du développement
Chapitre 1 : Concept de secteur informel
Chapitre 2 : Concept de developpement
Chapitre 3 : Le secteur informel : un entrave pour le developpement et la croissance
Partie 2 : Le secteur informel à Madagascar
Chapitre 1 : le secteur informel urbain
Chapitre 2 : Perspectives et Recommandations opérationnelles pour une politique efficace envers le secteur informel
CONCLUSION

projet fin d'etude

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