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Le remodelage du Pavillon Vondelpark et l’avant-première de LYRICAL NITRATE (1990-1991)
La Direction entreprend une réfection du bâtiment au Pavillon Vondelpark afin d’assurer la programmation des nom breuses projections quotidiennes. Blotkam p trouve encore des f onds publics et priv és nécessaires à cette entreprise. Quant à LYRICAL NITRATE, il commence à être distribué par le NFM dans plusieurs circuits. LYRICAL NITRATE est montré en avant-première au Giornate del cinema muto en octobre 1990.435 Il est tout de suite programm é à la Film oteca de la Generalitat de Catalunya à partir de novembre 1990 (et pendant un sem estre), puis aussi en octobre 1991 au Filmmuseum NFM/IAF dans le circuit des sa lles d’art et essai aux Pays-Bas et à l’étranger. De Kuyper caractérise le profil de ce réseau de distribution: «Quand au cinéma contemporain, autre extrême de nous soucis permanents, le NFM se trouve dans une situation assez exceptionnelle en ce sens que, adjoint à la conservation et à la programmation, un département distribue des films de valeur artistique dans un circuit non commercial et occasionnellement aussi commercial (en 35mm et en 16mm). Entre 15 à 20 titres par an de la Festival (février), à l’Edinburgh Film Festival et au Telluride Film Festival (août-septembre). 439 LYRICAL NITRATE est égalem ent à l’af fiche en février 1991 au Pavillon Vondelpark, un site muséographique en pleine transformation. Blotkamp décrit en entretien la tran sformation des services du s ite Pavillon Vondelpark du NFM : «Peu de temps après mon arrivée, la Cinémathèque est passée de 30 à 100 employés et l’engorgement s’est vite fait sentir. Nous avons donc acquis un nouvel édifice adjacent au pavillon principal, un magnifique immeuble centenaire sis dans le plus grand parc d’Amsterdam, pour y déménager plusieurs services. Depuis cette réorganisation, les activités du Pavillon gravitent autour des projections publiques, et c’est ce lieu qui a fait l’objet d’une réfection en profondeur. Il fallait rehausser la symétrie de l’ensemble, lui donner plus de lumière, plus d’ouvertures. La récupération des greniers, d’une considérable superficie, nous a permis d’installer plusieurs bureaux et de consacrer un étage entier aux salles de projection et aux activités publiques connexes. Il n’y avait auparavant qu’une salle de projection de 94 places. Nous en avons créé une seconde de même dimension dans ce qui était une salle de réunion. En dépouillant celle-ci de ses revêtements, nous avons découvert de superbes plafonds et moulages qui avaient été masqués. La salle retrouva ainsi son cachet d’origine (…) Pour embellir notre première salle, nous avons recouru à des panneaux qui ornaient dans les années 20 un ancien cinéma de la ville, panneaux qui nous furent données et qui s’ajustaient presque parfaitement à ses dimensions. La qualité et les conditions de projections ont aussi été améliorées grâce à l’installation du son dolby dans une salle et d’un excellent piano dans l’autre, surtout réservée aux films muets et aux anciennes copies. Nos deux salles sont désormais équipées d’un piano, ce qui est indispensable car nous ne projetons jamais un film muet sans accompagnement. Nous nous contentons cependant d’une seule cabine de projection. Elle nous suffit car nous ne programmons que très rarement deux films aux même heures. Le projectionniste en service ne doit donc pas, comme à Bruxelles, à voir à deux films à la fois, mais nous n’excluons pas cette possibilité. »
Des programmes de compilation avec et sans signature
Le Pavillon Vondelpark abrite de nombreuses projections de copies préservées, parm i d’autres, de la collec tion Desmet. L’équipe teste plusie urs alternatives de programmation, avec ou sans signatures des compilateurs derrière ces choix. De belles restaurations de productions de 1913 de la collection Desmet, sont présentées au Pavillon en juin 1991 au programme ‘Recent geoconserveerde komische films’. Plus spécialement la copie noir et blanc américaine OVER THE BACK FENCE. 442 Le Musée montre auss i LEONCE A LA CAMPAGNE qui est à l’affiche du NFM programma en mars puis en juin 1991. Cette com édie de Perret est combinée avec des film s de Jean Renoir et des films en plein air. De Kuyper rem arque une dizaine des années plus tard les raisons de Les images ‘coloriées’ des Léonce sont proches des procédés photographiques de l’autochrome. L’utilisation du pochoir, combinée au talent plastique de la construction de l’image (…), fait de certains films de la série de petites merveilles. Il en accentue, pour nous, leur fragilité, l’aspect ‘temps qui passe…’, l’ineffable beauté du moment. Ici, ce n’est pas le feuillage qui tremble mais la touche de couleur verte appliquée sur le feuillage qui frémit.
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