Le réaménagement d’un espace urbanisé
en aire d’échange multimodale
L’accessibilité du territoire et ses infrastructures de transport
Sur le territoire présenté précédemment, plus de quatre actifs sur cinq (Source : SCoT Nord 54) utilisent une voiture pour se rendre sur leur lieu de travail qui ne se situe pas dans leur commune. Une grande partie travaille au Luxembourg, en Moselle ou sur le secteur Meurthe-et- 11 Eve CAUQUIS – PIND – 2016/2017 – 3A DAE Mosellan de Longwy qui sont très attractifs en matière de travail. Il y a donc une forte utilisation de la voiture pour réaliser le déplacement domicile-travail. 85% contre 5% qui utilisent les transports en communs (source : SCOT Nord Meurthe-et-Mosellan). Les 10% restant se rendant à leur travail à pied ou à vélo. En moyenne la distance qui sépare le domicile du travail est de 29km et peut aller jusqu’à 49km pour les frontaliers. Il y a donc une forte concentration des flux aux heures de pointes. Les enjeux de réduire cette sur-utilisation des voitures sont économique, climatique et environnemental. Donc les pratiques actuelles ne vont pas dans le sens des lois Grenelle. La loi Grenelle 1 a un objectif de réduction des gaz à effet de serre de 20% pour 2020 et la loi Grenelle2 propose des mesures pour le développement des transports collectifs urbains. C’est pourquoi c’est un défi important à relever. La construction d’un système de covoiturage et de mobilité douce serait un premier pas vers cet objectif. Néanmoins, sans les infrastructures adaptées, il est compliqué de mettre en place un système et de permettre son essor. A Bouligny, entre 45 et 60% des actifs travaillent hors du SCoT dont plus de 26% en Moselle et plus de 26% au Luxembourg. Parking de covoiturage D’après le Centre d’Etudes sur les Réseaux, les Transports, l’Urbanisme et les constructions publics (CERTU), le covoiturage permet « de réduire le nombre de véhicules circulant sur les voies publiques, il augmente le taux d’occupation et contribue ainsi à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il permet également de réduire les frais de transports et réinvente une convivialité». Le covoiturage peut être considéré comme une extension du réseau de transport en commun même s’il dépend de l’initiative des particuliers. Les communes elles, peuvent mettre en place les structures adaptées afin d’encourager ces pratiques.
L’identité et le positionnement territorial
Le territoire a longtemps été dans les activités sidérurgiques et minières. Même si maintenant ce n’est plus le cas il conserve cette image. Il est difficile aujourd’hui de lui trouver une nouvelle identité surtout avec le positionnement géographique proche du Luxembourg qui crée 5000 emplois par an. Néanmoins le sillon Lorrain, central dans la région Lorraine est très attractif car il est constitué des quatre plus grandes villes de Lorraine. Il a pour objectif de fédérer l’activité de ces territoires ce qui est déjà en partie le cas avec la gare TGV, l’aéroport Metz-Nancy, le Centre Pompidou ou encore l’A31 qui les relie entre eux. Ces grandes villes proposent d’autres avantages que le travail tel que la santé, l’éducation, la culture ou le divertissement. Ce qui facilite le lien entre ces villes est le transport en commun, l’autoroute ainsi que le train. Il ne faut pas non plus négliger l’influence de la Belgique et de la Meuse même si elles sont moindres. En effet, même si elle est moins attractive que le Luxembourg, la Belgique est proche et propose beaucoup d’emplois. Par ailleurs, en Meuse on peut trouver des zones d’activités attractives : commerciales, touristiques ou médicales La commune de Bouligny se trouve sur ce territoire. Elle est située dans le département de la Meuse (55, région Lorraine) à la frontière de la Meurthe-et-Moselle. Elle fait partie de l’établissement public de coopération intercommunale (EPCI) du bassin de Landres. Bouligny se situe dans une vallée traversée par plusieurs petits cours d’eau tel que la Noue, l’Othain et est située sur l’ancienne voie ferrée qui reliait Dommary-Baroncourt à Audun-le-Roman. Elle est divisée en 5 quartiers, Bouligny Saint-Pierre, Bouligny village, Bouligny Amermont, Bouligny la Mourière et Bouligny quartier de Joudreville.
L’attractivité du territoire
La disparition des mines et la fermeture de nombreuses usines sidérurgiques, non seulement a poussé les gens à partir du territoire mais aussi les empêche de revenir. Pourtant étant loin des grandes villes, le prix des logements est moins cher pour une superficie plus grande ce qui rend les espaces ruraux attractifs en termes de prix, de surface et d’environnement. En effet, l’air y est moins pollué et on y trouve plus d’espaces verts. Néanmoins, l’activité résidentielle du territoire est liée à l’attractivité des grandes agglomérations ce qui fait que les espaces ruraux de la Lorraine ont du mal à retrouver leur place face à ces grandes agglomérations. De plus, habiter à la campagne pose certaines contraintes. Les services tels que les hôpitaux, les médecins, les pharmacies ou les maisons de retraites mais aussi, les commerces, les écoles ou encore les divertissements sont moins accessibles qu’en ville. Dans les grandes villes, les banlieues sont reliées pas des transports en communs et l’utilisation du vélo est envisageable. Du coup, habiter en banlieue ne pose pas trop de problème. Mais dans les villes situées en campagne comme Bouligny, peut de chose sont à la porter des gens sans voiture car aucune infrastructure de transport n’est mise en place et l’utilisation du vélo est envisageable uniquement pour les courtes distances. La mise en place de lignes de bus même moins récurrentes qu’en ville serait donc indispensable pour éviter l’utilisation de la voiture. En effet, à Bouligny sans voiture peu de choses sont à la porter des gens car aucune infrastructure de transport n’est mise en place.
Les dynamiques économiques
Le territoire sur lequel se trouve Bouligny compte environ 38000 emplois qui se repartissent principalement (82%) sur 10 communes : Longwy, Briey, Mont-Saint-Martin, Batilly, Jarny, Villers-laMontage, Longuyon, Verdun, Etain et Joeuf. De plus, les territoires limitrophes tels que la région de Metz (Moselle) ou le Luxembourg sont très attrayants en termes d’emplois qualifiés et de rémunération ce qui est défavorable pour les activités locales. Majoritairement, sur le Nord Meurthe-et-Mosellan, les entreprises qui ne comptent qu’un seul salarié représentent 62% des établissements alors que celles de plus de 10 employés n’en représentent que 6,2%. Les établissements de plus de 50 salariés (0.8%) sont principalement dans l’industrie.on seulement, ces 0,8% des établissements embauchent la majorité des personnes qui travaillent sur le SCOT Nord Meurthe-et-Mosellan mais aussi ils se situent dans les mêmes villes. C’est-à-dire que des lignes de bus peuvent être misent en place mais aussi du covoiturage peut être organisé. Comme dit, la forte concurrence du Luxembourg à un fort impact sur le Nord Lorrain. Le salaire moyen au Luxembourg est environ 40% plus élevé que celui en France pour un même travail ce qui explique qu’un fort taux de frontaliers va travailler dans ce pays.
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