Le réaménagement du Quartier République
Etat des lieux de la trame verte et bleue à Echirolles
a) Une disparité de la part des espaces verts en ville La trame verte est une notion issue du Grenelle de l’Environnement dans lequel des objectifs de conservation et protection de la biodiversité ont été établi. C’est un outil d’aménagement visant « préserver et restaurer les continuités écologiques au sein d’un 6 réseau fonctionnel » terrestre dans le cas de la trame verte. Dans le cas de la ville d’Echirolles, il s’agit de restaurer les espaces de nature en ville7 . Or, Il s’agit d’une ville qui s’est urbanisée très rapidement et qui a dû faire face à un contexte de demandes de logements colossales. Pour pouvoir répondre à ces besoins, elle a fait construire de nombreuses habitations et ce, au détriment de la nature environnante. Aujourd’hui, des aires vertes comme des parcs publics à vocation récréative sont dispersés à travers la ville de manière totalement inégale et insuffisante. Des quartiers entiers sont dépourvus de zone naturelle malgré le fait que la commune ait réservé au total 33 ha pour ces îlots de nature.
En conséquence, la ville apparait comme relativement dense. Seuls deux types d’espaces se distinguent à savoir le parc Géo Charles et le parc Robert Buisson qui donne accès au domaine forestier de la Frange Verte (environ 400 ha). Ces deux zones sont situées respectivement à l’Ouest et au Sud-Est d’Echirolles. Elles sont considérées comme les deux poumons de l’agglomération grenobloise et donc y tiennent une place relativement importante (cf figure 5). Grâce à ces deux aires naturelles, la surface d’espaces verts par habitant en ville est largement supérieure à la valeur seuil recommandée dans la circulaire du 8 février 1973 relative à la politique d’espaces verts en milieu urbain. En effet, elle stipule au minimum 10 m²/habitant d’espace vert, or à Echirolles, cette valeur s’élève à 44 m²/habitant. Ces espaces représentent un véritable atout attractif et répondent aux besoins d’espaces verts des habitants vivant à proximité. Figure 5 : Carte de la végétation à Echirolles (source personnelle)
L’absence de milieux aquatiques à Echirolles
Après l’état des lieux des zones naturelles végétalisées, intéressons-nous aux milieux aquatiques d’Echirolles. Tout d’abord, il faut savoir que le territoire est coupé par le Drac à l’Ouest de la ville. Il s’agit d’un affluent de l’Isère. Le Drac est un élément qui a été totalement écarté de l’aménagement du territoire. En effet, non seulement il est excentré mais il se situe aussi à la limite de la commune. En plus de cette situation peu avantageuse, une Parc Géo-Charles Parc Robert Buisson Frange Verte 7 zone commerciale (Espace Comboire) vient renforcer cet isolement en constituant une barrière à son aménagement. Les habitants ne peuvent donc pas profiter du fleuve alors qu’il représente l’un des seuls atouts aquatiques de la ville. De manière beaucoup moins évidente, il existe d’autres cours d’eau à Echirolles tel que le ruisseau de la Frange verte situé au Sud-Est de la commune. Il recueille les eaux de ruissellement du domaine forestier. L’étang du parc Géo-Charles considéré comme zone humide d’importance faunistique pour les oiseaux, est aussi un atout pour la ville. En définitive, il y a très peu d’espaces aquatiques ou humides à Echirolles. Ceux qui existent actuellement sont à peine valorisés et se comptent sur les doigts de la main. 5) Un contexte réglementaire en transition à l’échelle de l’agglomération
La modernisation du PLU en PLUI
Echirolles est une commune qui bénéficie d’un PLU (Plan Local d’Urbanisme) suite à la loi SRU du 13 décembre 2000. En effet, cette dernière stipulait la mise à jour de l’ancien POS (Plan d’Occupation des Sols) en PLU pour des raisons d’obsolescence de l’approche de l’urbanisme de l’époque. Le PLU, actuellement en vigueur à Echirolles, représente un outil de l’aménagement du territoire communal. Après un diagnostic de la ville dans différents domaines (logement, culture, paysage et environnement…), il propose des orientations d’aménagement pour les 10 à 15 années à venir. Cependant, la tendance est au changement puisque la loi ALUR de 2015 impose d’ici le 27 mars 2017, le remembrement complet du PLU en PLUI (Plan Local d’Urbanisme Intercommunal). Pour ce faire, il y a eu un transfert de compétence PLU initialement aux communes à destination des EPCI (Etablissements Publics de Coopération Intercommunale). Autrement dit, il s’agit de fusionner les PLU de chaque commune de l’intercommunalité en un seul document. Le but étant de faciliter les démarches d’urbanisme et d’instaurer une cohérence dans l’aménagement du territoire à l’échelle intercommunale .
Les conséquences de ce transfert de compétence
Ce projet individuel tombe précisément dans la période de transition entre PLU et PLUI pour Echirolles. Ainsi, il est relativement important de prendre en compte les modifications qui seront effectuées. Tout d’abord, le diagnostic du PLU sera mis à jour (puisque le dernier en date a été réalisé en 1999). Ainsi, toutes les orientations et objectifs d’aménagement seront rafraichis. C’est donc l’occasion de proposer un projet d’aménagement qui sera innovant dans le domaine de l’urbanisme. Il sera aussi important d’anticiper la venue du PLUI en proposant un projet en cohérence à l’échelle intercommunale. Sa venue signifie également que toutes les OAP (Orientations d’Aménagement et de Programmation) du PLU concernant le quartier République que je souhaite réaménager, seront réexaminées. Ce qui me laisse l’opportunité de proposer un projet qui puisse donner un autre point de vue du quartier à la mairie dans un premier temps et ensuite aux EPCI qui ont en auront la charge
Introduction |