LE PROJET DE REHABILITATION ET D’EXTENSION DU PERIMETRE IRRIGUE DE BAS MANGOKY

LE PROJET DE REHABILITATION ET D’EXTENSION DU PERIMETRE IRRIGUE DE BAS MANGOKY

Historique de l’extension 

En 1982, le groupement SOMEAH – SOGREAH – MAMOKATRA élabora un schéma d’aménagement basé sur le schéma d’aménagement initial, élaboré en 1959. Ce schéma directeur présente la possibilité d’extension sur une superficie brute totale de plus de 30.000 Ha, répartie sur trois blocs : – Le bloc 1 situé en rive gauche du Kitombo et qui présente une superficie brute de 9700Ha ; – Le bloc 2 situé entre le Mangoky et le Kitombo (principalement entre la digue de protection du périmètre actuel et le fleuve Mangoky) estimé à l’époque à 13.700 Ha – Le bloc 3 situé au nord-ouest du périmètre actuel, entre le littoral, l’embouchure du fleuve Mangoky et la limite nord du périmètre actuel, pour une superficie brute de 6800 Ha. Une note d’orientation réalisée par le même groupement en 1983 a priorisé le bloc 1 comme étant la seule variante d’extension viable. Une étude APS a été élaborée par le même groupement en septembre 1984 sur le bloc 1. Cette étude APS n’a cependant pas eu de suite et le projet s’est arrêté à la phase APS. RANDRIAMBOLOLONA Rijamandresiavona Promotion 2016 PROJET D’EXTENSION DU PERRIMETRE BAS – MANGOKY 15 La BAD, à travers le Fonds Africain de Développement, a signé en 2009, l’accord de prêt avec la République de Madagascar d’un montant de 15 millions d’UC pour la construction de la nouvelle prise d’eau de Bevoay. La nouvelle prise de 40 M3/s permettra d’assurer l’irrigation respective du périmètre actuel de 5000 Ha et d’une extension de 7000 à 15 000 Ha. L’actuel projet d’extension fera l’objet de la deuxième phase du Projet de Réhabilitation du périmètre du Bas-Mangoky (PREPBM II) qui actuellement est en cours de préparation. Ce projet d’extension se portera sur le bloc 1 défini par le schéma directeur élaboré en 1982 et qui se trouve en rive gauche du Kitombo. II.2 – Objectif et description du projet : L’objectif du projet est de contribuer à la réduction de la pauvreté en milieu rural à Madagascar. L’objectif spécifique du PREBM est l’augmentation de la production agricole à travers le développement des infrastructures d’irrigation collectives et le renforcement des organisations des producteurs. Le PREBM comprendra les actions suivantes :  La réhabilitation des infrastructures d’irrigation et l’extension du périmètre existant, à savoir : l’aménagement d’une zone du périmètre actuel d’un superficie d’environ 500 ha, l’aménagement d’une zone d’extension d’une superficie de 7.000 à 10.000 ha, la protection du périmètre et les études afférentes à ces investissements (APS, APD, EIES, étude pédologique) ;  La sécurisation foncière des exploitants : il s’agit en effet d’apporter l’appui nécessaire pour que les agriculteurs dans les 2 zones d’extension accèdent à la propriété foncière à travers la délivrance de titres de propriété ;  L’appui aux agriculteurs et à leurs organisations : le projet appuiera les agriculteurs dans la gestion de l’eau et l’entretien des infrastructures et leur apportera l’appui technique nécessaire pour une augmentation des productions agricoles et des rendements ;  La gestion du Projet. Le PREBM permettra d’obtenir une production agricole additionnelle d’environ 48.750 tonnes de paddy (sur la base de l’hypothèse d’une superficie nouvellement aménagée de 7.500 ha, d’un rendement de 5 tonnes au Ha et d’une intensité culturale de 1,3). 

Site du projet

-Découpage d’un périmètre irrigué : Sur un périmètre irrigué les termes traditionnellement utilisés sont : – Le périmètre dominé qui est l’ensemble de superficie pouvant recevoir l’eau du réseau d’irrigation. Le périmètre dominé n’est pas entièrement cultivé et irrigué ; il comprend en plus des terres exploitées, des zones non agricoles et des zones d’emprise du réseau. – Le périmètre irrigable : c’est la partie du périmètre dominé susceptible d’être arrosée. La superficie du périmètre irrigable varie avec le temps car elle dépend de l’équipement du périmètre irrigué. La mise à jour de sa superficie doit donc être périodique (tous les trois ans par exemple). – Le périmètre irrigué : c’est la partie du périmètre qui est effectivement arrosée. La surface irriguée varie non seulement d’une année à l’autre (mise en jachère par exemple), mais également au cours de l’année (certaines parties sont inexploitées en saison sèche). Le suivi de ces différentes évolutions pourrait nécessiter des prises de vues aériennes ou des images satellitaires trimestrielles. Un périmètre irrigué est souvent divisé en zones et chaque zone est composée de secteurs eux-mêmes subdivisés en quartiers. Un quartier est constitué par plusieurs parcelles.

Les équipements d’un périmètre irrigué

Un périmètre irrigué est composé d’un réseau d’irrigation et de colature ; des pistes ; des réseaux divers et des parcelles de cultures. Un réseau d’irrigation est l’ensemble des équipements qui permettent le transport et la distribution de l’eau d’irrigation dans une zone de culture appelée périmètre de cultures irriguées. On appelle parfois et ce de façon impropre réseau d’irrigation, l’ensemble des réseaux d’irrigations, de colature et de circulation dans un périmètre irrigué. Le réseau d’irrigation peut être gravitaire ; sous pression et basse pression. Un réseau d’irrigation gravitaire comprend habituellement les parties suivantes : – Les ouvrages de prise d’eau (prise en rivière, lac, retenue de barrage, captage d’eau souterraine) – Les branches mortes ou têtes mortes qui amènent l’eau à l’entrée du périmètre à irriguer. Elle peut être très courte ou ne pas exister. – Un ou plusieurs canaux principaux ou primaires dominants chacun une zone d’irrigation – Des canaux secondaires qui répartissent l’eau entre les divers secteurs à arroser ; – Des canaux tertiaires dérivés des canaux secondaires et qui assurent l’irrigation des surfaces unitaires appelées quartiers. Des canaux quaternaires (arroseurs) issus des tertiaires dont le rôle est d’amener l’eau en tête des diverses parcelles constituants le périmètre. Ces différents canaux sont équipés d’ouvrages qui assurent la répartition et la distribution de l’eau (déversoir, chute, ouvrage de prise, partiteur, siphon…). 

Formation et coursTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *