LE PROCESSUS ET L’ORGANISATION DE LA PRODUCTION

La phase d’identification

C’est la toute première phase qu’on devra faire dès qu’on a une idée d’un projet minier. Elle commence toujours par la prospection générale. Avant le commencement de tous les travaux de prospection, on a intérêt à délimiter la région dont les contextes géologiques sont compatibles et favorables la minéralisation recherchée. Ainsi, dans notre cas par exemple, le béryl sera recherché dans les pegmatites. Sur ce présent projet, le premier stade de l’exploration, qui est la sélection de la zone favorable, a été déjà établi. C’est la sélection régionale. Les meilleurs facteurs de sélection sont les facilités d’accès et de communication et les disponibilités financières.
La plupart des travaux à entreprendre sur cette phase sont déjà effectués. Ce sont la compulsion, la gitôlogie prévisionnelle, l’étude des photos aériennes.
ƒ la compulsion : on a fouillé et cherché tout ce qui concerne la région, exploité les documentations disponibles : cartes géologiques, étude dans des régions similaires……
ƒ la gîtologie prévisionnelle nous permettant de déterminer les types de gisement susceptible d’être rencontré dans les contextes géologiques retenus. dans la région de notre étude, le gisement est du type pegmatitique.
ƒ l’étude des photos aériennes, s’il y en a, ou des cartes topographiques montrant la topographie du relief, le réseau hydrographique (nature de ruissellement), les effets de l’érosion et la nature de la végétation. Dans notre cas, la région n’a pas de photo aérienne.
Ces travaux sont complétés par des visites sur terrain.
Les paramètres de décision pour cette phase sont parfois d’ordre politique et économique. En effet, si aux gisements présentant les mêmes intérêts économiques, celui qui se trouve dans la région la moins développée aura la plus forte chance d’être considéré.
Cette phase qui a été déjà terminée nous permet de considérer la zone à explorer et prospecter comme intéressante. Dans d’autre cas la phase d’identification permet aussi de mettre
la zone étudiée en « portefeuille », soit de l’abandonner.
La phase d’opportunité
Les gisements retenus après la première phase seront étudiés avec détail afin de localiser les secteurs susceptibles de présenter un intérêt économique. Cette phase à pour objectifs fondamentaux :
ƒ la localisation des secteurs à indices et anomalies d’intérêt économiques pour y concentrer les moyens.
ƒ la caractérisation géologique de ces secteurs.
ƒ la détermination du choix et la conduite de la prospection stratégique précise.
ƒ la géophysique appliquée notamment la prospection géophysique qui est indispensable a la localisation précise et a l’estimation du gisement. elle comprend plusieurs types de prospection qui sont choisies à être utilisées selon les caractéristiques physiques de la cible. Dans ce projet, vu les caractéristiques physiques et la densité du béryl et de la pegmatite qui l’encaisse, on envisagera la prospection gravimétrique et la prospection magnétique que l’on va décrire plus tard. Ces méthodes nous aident à déterminer la géométrie, l’allure du gisement et nous permettent une première estimation du produit. Malheureusement nous n’avons pas encore les moyens et le temps de les faire. Mais ça ne nous empêche pas d’avancer des études économiques et financières du futur gisement.
ƒ l’évaluation des critères économiques minima : à ce stade, on attache une importance particulière sur l’impact de l’exploitation des futurs gisements de l’économie régionale et nationale.
Bien que les considérations politiques soient encore prépondérantes, une évaluation sommaire de la rentabilité financière et socio-économique s’avère nécessaire pour décider de continuer ou d’abandonner le projet. A ce stade, on essaie de déterminer les réserves géologiques, d’étudier toutes les méthodes d’exploitation possible et adapter à l’allure géologique et à la géométrie du gisement. Une étude de prévision du marché afin de pouvoir déterminer la capacité de production devra être entreprise. Enfin les coûts des investissements et ceux de la production (coût variable et coût fixe) seront à estimer. Le tableau suivant montre la relation entre rentabilité financière et rentabilité socio-économique et l’état du projet :

La phase de pré-faisabilité

Cette phase a pour objet fondamental la reconnaissance systématique du gisement. La zone à étudier à ce stade est communément appelée cible. Ici les objectifs principaux sont aussi bien d’ordre technique qu’économique.
ƒ Ordre technique : de gros efforts techniques sont à déployer pour pouvoir définir avec plus de précision l’enveloppe et la géométrie de la cible. L’aide des géostatisticiens est à ce stade très précieux car ce n’est seul qu’à ce moment là que les différentes réserves (sûr, probable) peuvent être avancées. Le gisement est désormais bien défini.
ƒ Ordre économique : à ce stade, les évaluateurs établiront la liste des unités technologiques. Ces unités permettront d’évaluer les coûts d’investissement fixes et les coûts variables de production et de dégager par une première approximation le prix de revient de minerais à produire.
Dans cette phase, quelques travaux sont entreprendre. Ce sont des travaux topographiques : des levés minutieux seront à entreprendre. Le but est de définir à grande échelle la cible et les gisements retenus.
La technique utilisée sur cette phase est la géostatistique. Théorie basée sur les variables régionalisées et structurées, elle trouve son application dans l’évaluation des gisements. La géostatistique permet de déterminer la maille de sondage à adopter pour connaître les paramètres de gisement avec un niveau de confiance fixé.
Les paramètres de décision concernent la qualité de gisement et les réserves qu’il renferme. La première et la plus simple appréciation qualitative d’un gisement repose sur la connaissance des conditions moyennes d’exploitation de celui-ci.

La phase de faisabilité

Durant cette phase, les évaluateurs doivent établir des dossiers dits « bancables » en vue de trouver le financement nécessaire au projet d’exploitation. Ces dossiers doivent comporter :
ƒ des études techniques détaillées : travaux miniers en profondeur, essais géotechniques, levé hydrogéologique, simulation de l’exploitation.
ƒ des études de marketing très poussées.
ƒ des études socio-économiques et financières : évaluation du flux de caisse, évaluation de flux de ressources, détermination des paramètres de rentabilités financière et socio-économique, analyse des coûts, élaboration des comptes prévisionnels.
L’objectif fondamental de cette phase est la détermination des paramètres d’exploitation obtenue par les informations détaillées sur le gisement soit la géologie et la géométrie du gisement telles que la minéralisation type, la teneur moyenne, la teneur de coupure, soit sa structure géologique (stratigraphie, tectonique, accidents en profondeur) et le type de roche.
Les études géophysiques utilisées
L’objectif ici, c’est d’évaluer les utilités de la géophysique et de trouver toutes les méthodes appropriées pour la prospection. Devant être réalisées pendant la phase d’opportunité mais peu utilisées dans le domaine de la petite exploitation minière, ces études ou plus précisément les prospections géophysiques paraissent indispensables car elles permettent de donner des informations plus précises sur le gisement : le toit, la puissance, l’allure de la cible. Dans ce projet, compte tenu des caractéristiques du gisement, on choisira la méthode gravimétrique et la prospection magnétique. Après avoir consulté tous les documents concernant la zone (carte géologique et topographique, carte routière, géographie humaine, …) nous prévoyons, pour les prospections, un maillage de 10 mètres sur un terrain composé de deux carrés miniers. L’avantage de la géophysique c’est qu’elle ne détruit pas le terrain à prospecter : les méthodes géophysiques sont dites « méthodes non destructives ».
LE PROCESSUS ET L’ORGANISATION DE LA PRODUCTION
La production se fera en deux étapes dans deux zones différentes :
– la zone d’exploitation dans la commune de MANAKANA
– la zone de transformation et de commercialisation à ANTANANARIVO

Les différentes phases de l’exploitation

L’exploitation comprend deux phases :
– Phase 1 : action de découverture (décapage)
– Phase 2 : extraction du minerai.
L’action de décapage concerne le défrichement des couvertures végétales et la conservation des terres végétales et morts – terrains dans un endroit de conservation propice pour la réhabilitation ultérieure.
Opération de décapage
La gangue est principalement constituée d’une formation superficielle de latérite rouge.
Les volumes à décaper dépendent du niveau de production annuelle qu’on veut atteindre.
Détermination du ratio de décapage
Le ratio de décapage se définit comme étant la quantité moyenne de stérile à déplacer pour extraire une unité de minerai. Il est le facteur essentiel du prix de revient d’une exploitation. On déterminera le ratio global de décapage comme suit :
R = V stérile V stérile = volume du stérile
V minerai
V minerai = volume du minerai
C’est un des facteurs qui conditionnent l’exploitation du gisement. Notons que ce ratio de décapage varie au fur et à mesure que l’exploitation progressera en profondeur. Après l’opération de décapage, on entame l’extraction du minerai suivant un mode et une méthode d’exploitation adaptés à la nature et aux caractéristiques du gisement.
Choix du mode et de la méthode d’exploitation
En considérant les caractéristiques du gisement (profondeur, minéralisation, morphologie du terrain, direction, pendage …), nous proposons d’utiliser la méthode d’exploitation à ciel ouvert par tranches horizontales en pleine largeur. La forme de base à concevoir est constituée par trois étages présentant chacune un gradin de 5m en moyenne.

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