Taux brut de scolarisation (TBS)
Pour clarifier ce concept, il est nécessaire maintenant d’apporter une définition, de déterminer la méthode de calcul et de trouver son importance.
Le Taux Brut de Scolarisation est le total des inscriptions dans un niveau spécifique d’éducation, sans distinction d’âge, exprimé en pourcentage de la population officiellement scolarisable au même niveau pour une année scolaire donnée.
Le TBS montre le niveau général de participation à un niveau donné d’éducation. Il indique la capacité du système éducatif à inscrire les étudiants d’un groupe d’âge particulier.
Le taux de scolarisation brut à chaque niveau d’enseignement devra se baser sur le total des inscriptions dans toutes les catégories d’écoles et établissements d’éducation, y compris les établissements publics, privés et autres qui offrent des programmes éducatifs organisés à ce niveau.
Méthode de calcul du TBS : Le Taux Brut de Scolarisation est calculé par la division du nombre des élèves (ou étudiants) inscrits dans un niveau d’enseignement, quel que soit leur âge, par la population ayant l’âge officiel de scolarisation du même niveau d’éducation et multiplier le résultat par 100.
Taux net de scolarisation (TNS)
Pour faire la différence du TNS au TBS, nous avons répondu ci-après : Qu’est-ce que le TNS ? Quels modes opératoires adoptons-nous pour le calculer ? Quelles interprétations tirons-nous après l’obtention du TNS ?
Le taux net de scolarisation est l’effectif des inscrits du groupe ayant l’âge officiel de fréquenter un niveau d’éducation exprimé en pourcentage de la population correspondante.
Le TNS fournit une mesure plus précise de l’étendue de la participation à un niveau donné d’éducation des enfants appartenant au groupe officiellement en âge de fréquenter ce niveau. Le taux net de scolarisation de chaque niveau d’éducation doit être basé sur le total des inscriptions du groupe d’âge officiel dans toutes les catégories d’écoles et autres établissements équivalents, que ces établissements soient publics, privés ou autres, dispensant un enseignement structuré. Méthodes de calcul du TNS : Le TNS est calculé par la division du nombre des élèves (ou étudiants) inscrits dans un niveau donné d’enseignement qui font partie du groupe ayant officiellement l’âge de fréquenter ce niveau par la population du même groupe d’âge et multiplier le résultat par 100.
Taux net d’accès (TNA)
Pour faire la différence entre le TNA et le TBA, nous avons répondu ci-après : Qu’est-ce que le TNA ? Quels modes opératoires adoptons-nous pour le calculer ? Quelles interprétations tirons-nous après l’obtention du TNA ?
C’est le nombre des nouveaux élèves de la première année d’un niveau d’étude considéré ayant l’âge officiel d’entrée à ce niveau, exprimé en pourcentage de la population du même âge. Le taux net d’accès mesure précisément le niveau d’accès de la population en âge éligible d’y entrer.
Les données relatives aussi bien aux nouveaux élèves qu’à la population utilisée pour le calcul de l’indicateur devront se référer strictement à l’âge officiel d’entrée à ce niveau. En principe, la valeur de cet indicateur ne devrait pas être supérieure à 100 %.
Il faut veiller à ce que les redoublants en première année ne soient pas inclus dans le calcul. Cela peut poser un problème surtout pour les enfants qui étaient entrés à l’école avant d’avoir l’âge officiel et qui redoublent leur première année lorsqu’ils atteignent cet âge.
Problèmes des enseignants
Programmes scolaire instables : Il semble que l’enseignement à Madagascar n’a pas de base solide. En effet, si nous avions pu jeter un fondement acceptable pour notre enseignement, les dirigeants, en se succédant, auraient pu mettre en place une éducation de qualité par l’apport de leur part de briques à l’édification de ce système qui est si important pour nous. Au lieu de cela, à chaque changement de dirigeants correspond le plus souvent un changement presque total de l’enseignement. En ce qui concerne plus particulièrement les programmes scolaires, ceux des EPP ont été rénovés en 1976 pour introduire la malgachisation, puis en 1985 et encore en 1995. Ceux
40 des CEG ont subi le même cycle de refonte en 1980, 1986 et 1995 également et le Lycée en 1983, 1987 et 1996.
Bien entendu, les intentions ont toujours été de rehausser la qualité de notre enseignement. Seulement, il faut se demander comment les enseignants peuvent-ils suivre, c’est-à-dire comprendre, maîtriser, et appliquer ces changements ? D’autant plus que ce sont, avons-nous dit, pour la plupart des enseignants insuffisamment formés à leur métier.
Démotivation des enseignants : Si les enseignants ne sont plus motivés, c’est-à-dire s’ils n’ont plus une haute conscience de leur tâche et ne se consacrent plus suffisamment à leur métier dont les difficultés ne sont un secret pour personne, à quoi serviront les programmes scolaires les mieux conçus, de même que l’organisation administrative la mieux élaborée ? Assurément à peu de chose. Or, dans le district de Vohibato, bon nombre d’enseignants tendent à délaisser leur travail. A cela il y a plusieurs causes. Tout d’abord les déplacements pour la perception de leur solde à Fianarantsoa leur prennent déjà un laps de temps non négligeable puisqu’ils y perdent au moins une semaine par mois. Le manque de communication, le retard des bons de caisse, tout cela constitue autant de causes de perte de temps. Ensuite, il y a les travaux agricoles et domestiques que les enseignants font passer avant leur métier, pour arrondir les fins de mois.
Effets de la déscolarisation
Regain de l’analphabétisme : Le cas de l’analphabétisation se trouve au niveau primaire. Or, notre étude est dans le niveau secondaire du 1er cycle et du 2nd cycle. Si un élève a obtenu son diplôme de CEPE et il continue ses études aux niveaux secondaires, le risque d’être analphabète est presque nul.
Alors le mot analphabète c’est pour les élèves du primaire qui ne passent qu’un ou deux ans à l’école. Alors parlons un peu de l’analphabétisation dans l’école primaire.
Le taux de scolarisation des enfants dans le primaire dans le district de Vohibato constituent un indicateur approximatif du taux d’alphabétisation. Cependant, il faut tenir compte du fait que des enfants qui ne passent que 1 ou 2ans à l’école ne savent pas forcément lire ni écrire. D’autres part des jeunes qui ont su lire et écrire peuvent en fait ne plus en être capable, quelques années après leur sortie de l’école. Il s’agit d’analphabétisme de retour. Par contre, des jeunes ou des adultes qui n’ont pas été scolarisés, ont pu apprendre à lire et à écrire grâce notamment à des cours d’alphabétisation.
Comme nous l’avons déjà signalé, lorsqu’il y a déscolarisation, nous constatons que les abandons et la non-fréquentation scolaire sont énormes. Ainsi beaucoup d’enfants ne savent ni lire, ni écrire, ni compter dans notre région d’étude. Car le taux d’analphabétisme augmente, les illettrés deviennent nombreux.
Mais que deviendra alors notre pays ? En particulier la région d’étude. L’illettrisme est un handicap au développement, car aucun développement ne peut se faire sans l’amélioration du niveau d’étude de la population.
Notre région d’étude a une vocation agricole. Que faire alors, si on ne connait rien ? On va se contenter de l’empirisme, des méthodes traditionnelles inefficaces. Or, la culture traditionnelle ne fait que perdre beaucoup de temps pour produire peu.
Ainsi la production sera-t-elle insuffisante et la malnutrition s’aggravera. De plus, les riches peuvent toujours envoyer leurs enfants à l’école tandis que les pauvres restent toujours pauvres. La société se divise en deux camps : les riches qui sont considérés et les pauvres, les ignorants qui ne cessent de s’appauvrir de jour en jour.
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CADRAGE THEORIQUE
DEFINITIONS DES CRITERES DE PERFORMANCE
I. Taux brut de scolarisation (TBS)
I.1 Définition du TBS
I.2 Méthode de calcul du TBS
I.3 Importances/interprétations du TBS
II. Taux net de scolarisation (TNS)
II.1 Définition du TNS
II.2 Méthodes de calcul du TNS
II.3 Importances/ interprétations du TNS
III. Taux brut d’accès (TBA)
III.1 Définition du TBA
III.2 Méthode de calcul du TBA
III.3 Interprétations / importances du TBA
IV. Taux net d’accès (TNA)
IV.1 Définition du TNA
IV.2 Méthode de calcul du TNA
IV.3 Interprétations/importances du TNA
V. Taux de promotion (TP)
V.1 Définition du TP
V.2 Méthode de calcul du TP
V.3 Interprétation/ importances du TP
VI. Taux de redoublement (TR)
VI.1 Définition du TR
VI.2 Méthode de calcul du TR
VI.3 Interprétations /importances du TR
VII. Taux d’abandon (TA)
VII.1 Définition du TA
VII.2 Méthode de calcul du TA
VII.3 Interprétation/ importances du TA
METHODOLOGIE D’APPROCHE
DEUXIEME PARTIE : LE PHENOMENE DE DESCOLARISATION
Chapitre I : LA DESCOLARISATION DANS LE DISTRICT DE VOHIBATO FIANARANTSOA II
I.1. Le district de Vohibato Fianarantsoa II
I.2. Observation et Analyse des faits
I.2.1.Ampleur des enfants hors du système scolaire
A. Proportion d’enfants hors du système scolaire dans deux niveaux scolaire en 2010/2013
B. Les effectifs des élèves par année d’étude dans les CEG du district de Vohibato en 2010/2014
C. Les effectifs des élèves par année d’étude dans les Lycées du district de Vohibato 2010/2014
I.2.2. Abandon
I.2.3. Résultats globaux sur l’évolution du taux d’abandon
A. Dans le collège d’enseignement général (Niveau II)
B. Dans le lycée d’enseignement général (Niveau III)
I.2.4. Etude de cas pris comme échantillons
A. L’évolution des effectifs des élèves dans le sept CEG du district de Vohibato Fianarantsoa II (6ème en 2010/11 et 3ème en 2013/14)
B. L’évolution des effectifs des élèves dans les cinq Lycées du district de
Vohibato Fianarantsoa II (2nde en 2011/12 et Terminale en 2013/2014)
I.3. Résultats principaux de l’enquête
I.3.1. Caractéristiques des chefs de famille
I.3.2. Caractéristiques des enfants
I.3.3. Les critères de performance scolaire du district de Vohibato pour le Niveau II et Niveau III
A. Collège d’enseignement général (Niveau II)
B. Lycée d’enseignement général (Niveau III)
Chapitre II : LES FACTEURS ET LES EFFETS DE LA DESCOLARISATION
II.1. Problèmes spécifiques d’éducation et de formation
II.1.1. Problèmes de l’éducation malgache
A. Fascination des modèles extérieurs
B. Inadéquation du système éducatif aux réalités socio-économiques
C. Langue d’enseignement
II.1.2. Problèmes des enseignants
A. Programmes scolaires instables
B. Démotivation des enseignants
II.1.3. Caractéristique des enseignants
A. Statut des enseignants dans les CEG du district de Vohibato
B. Statut des enseignants dans les Lycées du district de Vohibato
C. Ancienneté des enseignants
II.1.4. Caractéristiques de l’environnement scolaire
A. Immobiliers et mobiliers scolaires
B. Matériels scolaires
C. Taille de la salle de classe
D. Manuel scolaire
II.2. Demande d’éducation
II.2.1. Aspects sociologiques
A. Facteurs démographo-sociologiques
B. Facteurs socio-culturels
II.2.2. Déterminants économiques
A. Facteurs socio-politiques
B. Facteurs économiques
II.3. Effets de la déscolarisation
II.3.1. Regain de l’analphabétisme
II.3.2 Dégradation de la région
TROISIEME PARTIE : RECOMMANDATIONS
Chapitre I : PERSPECTIVES POUR L’ETAT
I.1 Susciter l’application des droits de l’enfant
I.2 Favoriser ou insérer le travail manuel dans le programme scolaire
I.3 Continuer la campagne de scolarisation
I.4 Améliorer le recrutement des maîtres FRAM
I.5 Création des infrastructures
I.6 Améliorer la sécurité rurale
Chapitre II : AMELIORATION DE L’EDUCATION SCOLAIRE
II.1 Améliorer la fréquentation scolaire
A. Sensibiliser les parents
B. Faciliter l’accès scolaire
C. Rétention scolaire
II.2 Revaloriser l’école
II.2.1 Changer l’image de l’école
A. Retrouver une capacité de gestion et de responsabilisation
B. Résolution du nombre insuffisant des enseignants
II.2.2 Réduire les taux d’abandon
A. Renforcer l’encadrement des maîtres et améliorer la gestion de l’école
B. Lutter contre l’absentéisme des enseignants
II.2.3 Améliorer la méthode pédagogique
A. Favoriser les relations entre les professeurs et les élèves
B. Mettre en place des rencontres entre parents et maîtres
II.3 Une proposition d’amélioration de l’enseignement pour le district de Vohibato
II.3.1 Concept de l’école nouvelle
A. Adapter les programmes scolaires aux réalités socio-économiques du district
B. Adéquation formation emploi
C. Mieux exploiter nos ressources
II.3.2 Proposition de rénovation du système éducatif
A. Malgachisation de l’enseignement
B. Proposition d’un cursus éducatif
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
