LE PACTE IDENTITAIRE

LE PACTE IDENTITAIRE

La motivation des agents ne doit pas être considérée comme un moyen. C’est une fin en soi. C’est sur elle que reposent l’énergie, le dynamisme, la créativité, l’innovation, la confiance.La motivation n’est jamais acquise. Elle se gagne quotidiennementpar le dialogue, la loyauté, le respect d’autrui, l’estime, le sens de l’équitéet la valorisation des missions que chacun doit savoir donner à ses collaborateurs. L’environnement dans lequel évoluent les collectivités se complexifie (réglementations multiples, nouvelles lois, réformes diverses, multiplicationdes normes…).Le contexte, les enjeux, les décisions prisesne sont pas systématiquement partagés et compris par l’ensemble des agents qui, de ce fait, perdentle sens de leur mission au sein de la collectivité.Il devient de plus en plus indispensable aujourd’hui de réaffirmer les principes et les valeurs qui guident l’action publique.Sans système de valeurs,il n’y a pas d’adhésion possible des acteurs.Et sans adhésion, il n’y a pas de service public de qualité.Chaque institution développe sa propre culture du « vivre ensemble » et forge ses valeurs communes. Fruits des acquis de l’expérience, des orientations, mais aussi des échecset des réussites capitalisés au fil du temps, elles éclairent les conduites individuelleset collectives.

C’est sur ce patrimoine commun que se construit l’identité, une identité dynamique qui se nourritdu sens, du rôle, des missions de l’institution,de sa volonté et de son éthique collective.Dès lors que les principes et les valeurs sont formalisés, ils sont une clé de connaissanceet de compréhension de l’institution, un outil de cohésion qui conditionne la conduitede chacun et favorise une approche commune des acteurs.Le rôle des cadres doit être de faire en sorte que chacun s’engage à répondre quotidiennement aux exigences humaines, économiques et environnementales du projet porté par la collectivité.La formalisation d’un pacte de valeurs et de pratiques peut se révéler comme un signal efficace dans une collectivité portée par une équipe renouvelée, en exprimant la volonté d’un nouveau projet, d’un nouveau départ.onsidéré comme la pierre angulaire de l’action publique, le service public a connu sonapogée dans la période qui s’étend de la seconde guerre mondiale au milieu des années 70.Malgré l’attachement des citoyensà sa proximité et à sa pérennité, il est aujourd’hui aux prises à une double menace.

Parce que c’est une exception française, les mécanismes d’élargissement de l’Union européenne et de généralisation de la concurrence participent à son érosion (le projetde traité de Constitution européenne qui devait assurer sa reconnaissancea été rejeté lors du référendumde mai 2005).Ce concept construit en référence à un système de production de masse, a été calquésur le modèle industriel. De ce fait, il a aujourd’hui de plus en plus de difficultés à répondre aux nouvelles pratiques et aux besoins exprimés par la multiplicité des situations individuelles et territoriales. Ainsi, est-il condamné à disparaître s’il n’opère pas en son sein de profondes transformations, tant dans sa forme que dans son contenu.L’évolution des modes de vie et des usages qui consacre l’autonomie grandissantedes individus et leur mobilité, exigent la prise en compte toujours plus fine des singularités du territoire. Les attentes de la population en termes de prestations s’expriment avec autant de force en milieu urbain qu’en milieu rural.Dans ces conditions, comment garantir l’adéquation entre l’offre publique et la spécificitéde chaque territoire de vie ?L’acte d’autorité (loi ou règlement) ne doit-il pas progressivement laisser place à un contratde service public ?Ne faut-il pas substituer à la logique de moyens, une logique de résultats évalués surdes critères de temps, de distance, de coût, de confort, d’offre de services et d’accessibilité ?Dans ce domaine, les initiatives prises par La Poste ouvrent la voie à une approche nouvelle dont chaque service public devrait pouvoir s’inspirer.La performance et la souplesse (notamment au niveau des horaires) comptent désormais autant que la proximité physique. Les technologies de l’information et de la communication relativisent la notion de distance.Le service public doit définir de nouvelles priorités, inventer d’autres offres et modes de gestion. Longtemps marqué par le principe de spécialité, il gagnerait désormaisà s’ouvrir à une forme d’universalité qui favorise la mutualisation des moyens publics et privés, en réduisant le coût des prestations aux usagers.

 

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