Le maquillage médical correcteur, les techniques de correction médicale et de maquillage médical correcteur

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Echelles de QDV

Les échelles de QDV sont des instruments qui permettent de mieux comprendre et d’évaluer la perception de l’affection par le patient. Dans un contexte thérapeutique, une altération de la QDV due à une maladie ou à son traitement peut en effet entraîner une diminution de l’observance et des résultats du traitement. Cette donnée peut être notamment utilisée dans les essais cliniques pour l’évaluation d’agents thérapeutiques, mais aussi pour dépister des effets indésirables de ces traitements sur la vie quotidienne des patients. (31) Les échelles mesurant la QDV peuvent être divisées en échelles génériques, échelles spécifiques des maladies cutanées et échelles spécifiques d’une pathologie cutanée.(32)
Échelle spécifique des pathologies cutanées et DLQI
Les échelles spécifiques des pathologies cutanées sont plus sensibles au changement que les questionnaires génériques. Elles permettent des comparaisons entre différentes pathologies dermatologiques. Un des index les plus couramment utilisés en dermatologie est le Dermatology Life Quality Index (DLQI) (Annexes1). Développé et validé par Finlay et al (33) en 1994, le DLQI est validé dans de nombreuses langues. Simple et rapide à remplir, il est composé de dix questions portant sur les rubriques suivantes : symptômes et sentiments (questions 1 et 2), activités quotidiennes (questions 3 et 4), loisirs (questions 5 et 6), travail et études (question 7), relations personnelles (questions 8 et 9), traitement (question 10). Pour chaque question portant sur les 7 derniers jours, 4 réponses à modalités graduées en termes d’intensité sont possibles : « pas du tout », « un peu », « beaucoup », « énormément », cotées respectivement 0, 1, 2 et 3. La réponse « non concerné » vaut aussi 0. La somme des scores de chaque question donne le score total du DLQI, compris entre 0 et 30. Plus le score est élevé, plus la QDV du patient est compromise. Par ordre croissant de sévérité en fonction du score, l’effet de la maladie sur la QDV peut être absent (score = 0 ou 1), léger (score entre 2 et 5), modéré (score entre 6 et 10), important (score entre 11 et 20), ou extrêmement important (score entre 21 et 30). Le score total moyen d’un individu sain est de 0,5/30.(33) Le questionnaire peut être complété par le patient lui-même (auto-questionnaire) ou par l’investigateur (hétéro-questionnaire).

La qualité de vie en dermatologie

La plupart des dermatoses ne mettent pas en jeu le pronostic vital. En revanche, elles ont souvent un impact majeur sur l’état psychologique des malades, leurs relations sociales, professionnelles et leurs activités quotidiennes. Un simple symptôme comme le prurit dans la dermatite atopique peut être lourd de conséquences. Chrostowska et al(34) ont montré que l’intensité du prurit était corrélée à l’altération de la QDV et corrélé au risque de dépression. Une autre étude parue en 2013 dans le J Eur Acad Dermatol Venereol. (3) portant sur 475 patients atteints de rosacée a montré une altération sévère de la QDV chez environ 10% des patients. Ces patients présentaient un score DLQI >10. Par ailleurs le retentissement sur la QDV n’est pas fonction de la gravité de la dermatose. L’acné, pathologie bénigne dont l’évolution prévisible est transitoire, est à l’origine d’un pourcentage non négligeable de syndrome dépressif et/ou anxieux.(35–37)
Qualité de vie et maquillage médical correcteur
De nombreuses études ont prouvé l’intérêt du MMC à travers l’amélioration de la QDV des patients (2–10). Ces études ont principalement utilisé comme critère de jugement principal l’évolution du score total d’un questionnaire de QDV mesuré avant et après l’atelier de MMC. Le DLQI était le questionnaire de QDV le plus souvent utilisé. Après utilisation du MMC, le score diminuait de 2 à 6 points en fonction des études (2,4–9).

MATERIEL ET METHODES

Nous avons mené une étude observationnelle prospective monocentrique dans la clinique dermatologique du CHU de Rouen entre janvier 2011 et juillet 2016.Les critères d’inclusion étaient :
– patient atteint de DAf
– patient ayant participé à l’atelier de MMC proposé par le service de dermatologie du CHU de Rouen entre janvier 2011 et juillet 2015
– consentement écrit et signé par les patients après information éclairée. Pour les patients mineurs, consentement écrit et signé par les responsables légaux
Les critères d’exclusion étaient :
– antécédent d’eczéma de contact au MMC
– survie estimée inférieure à un an
Déroulement de l’atelier de MMC
Après détermination de l’éligibilité, un atelier d’apprentissage à l’utilisation du MMC était proposé aux malades vus en consultation ou hospitalisés dans les services de dermatologie de Rouen. De janvier à décembre 2011, l’atelier de MMC était financé par le pôle d’oncologie du CHU et animé par une socio-esthéticienne qui camouflait des cicatrices de chirurgie oncologique. Il a été transitoirement suspendu jusque septembre 2013. A partir de cette date, l’atelier a été ouvert à tout patient ayant une DAf et animé par une infirmière diplômée d’état (IDE) du service de dermatologie de Rouen. Une feuille d’information expliquant le but et le déroulement de l’étude était remise au patient, et un consentement écrit était signé. La participation à cet atelier était libre. L’IDE donnait un questionnaire au début et à la fin de l’atelier individuel qui durait environ une 1h. S’agissant d’une étude observationnelle de soins courants, l’IDE était libre de proposer une marque de MMC de son choix. Le type de maquillage proposé était adapté au type et à la couleur des lésions dermatologiques que présentait le patient. Les différentes marques comprenaient : La Roche Posay, Avène,

Table des matières

TABLE DES ILLUSTRATIONS
TABLE DES ANNEXES
TABLE DES ABREVIATIONS
I. PREAMBULE
II. INTRODUCTION
1. Le maquillage médical correcteur, les techniques de correction médicale et
de maquillage médical correcteur
2. Les dermatoses affichantes
3. L’observance
4. La qualité de vie
III. MATERIEL ET METHODES
IV. RESULTATS
1. Recueil des questionnaires
2. Caractéristiques de la population
3. Observance
4. Causes de non-observance et dobservance occasionnelle ou transitoire
5. Facteurs prédictifs de non-observance
6. Evolution du score du DLQI
7. Satisfaction des patients vis-à-vis du maquillage médical correcteur
V. DISCUSSION
VI. CONCLUSION
VII. TABLE DES ILLUSTRATIONS
VIII. TABLE DES ANNEXES
IX. BIBLIOGRAPHIE

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