LE LOGEMENT & L’ENERGIE EN FRANCE ET EN ESPAGNE
L’habitat est le secteur le plus consommateur d’énergie en France. Il représente, en 2009, près de 45 % de la consommation énergétique nationale et 25 % des rejets de Gaz à Effet de Serre (GES). Il devance le secteur des transports et de l’industrie. L’énergie consommée dans ce secteur de l’habitat (résidentiel et tertiaire) est essentiellement utilisée pour le chauffage (70 % de l’énergie finale en 1998), l’éclairage et les appareils ménagers. En 2010, la France compte 33 millions de logements, dont 19 millions de maisons individuelles et 14 millions de logements collectifs. Il y a dans le parc français une majorité de maisons individuelles : 58 % contre 42 % de logements collectifs. Ce nombre n’a fait qu’augmenter depuis les années 1970 où il y avait autant de logement individuel que collectif.Le nombre de logements neufs représente chaque année 1 % du parc existant. En 2010, 315 000 logements ont été construits. La consommation en énergie finale du parc en 2008 est de 504 TWhef. Si on regarde les consommations unitaires (en m²) cela représente une moyenne de 204 KWhef/m².an de consommation en énergie finale. Cette dernière diminue depuis 1975 et les premières règlementations thermiques. Les consommations du parc sont essentiellement dues aux logements anciens et particulièrement ceux datant d’avant 1975, date de la mise en application de la première réglementation thermique (RT 1974). Il représente 58% du parc en 2008, avec une majorité de logements collectifs. Ils engendrent,
On peut voir le fort impact qu’ont eu à la fois les réglementations thermiques et la réhabilitation des logements anciens. Cette dernière représente un gros potentiel d’économie d’énergie, vue le poids des logements anciens dans les consommations du parc. Il y a eu en France cinq lois réglementant les consommations énergétiques des bâtiments neufs et une loi pour les bâtiments anciens, la RT Existant de 2007. La première réglementation thermique a été instaurée par le Premier ministre, Pierre Mesner, sous la présidence de Georges Pompidou au lendemain du premier choc pétrolier en 1974. Elle s’appliquait aux bâtiments neufs d’habitation et imposait une couche fine d’isolation pour réduire les déperditions thermiques et installer un appareil de régulation automatique de système de chauffage5. Ensuite se sont déclinées plusieurs réglementations de plus en plus exigeantes sur les performances d’isolation et de chauffage. La première réglementation a indiqué une performance globale à atteindre, est celle de 2000 qui concerne aussi les bâtiments non résidentiels. La RT 2005 lui succédera avec un niveau d’exigence accru puisqu’elle impose une consommation moyenne des logements neufs .
Ils existent de nombreux labels en France pour certifier le niveau des consommations énergétiques des bâtiments (résidentiel et tertiaire). Ce label récompense les logements dont la consommation en énergie primaire pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire est inférieure à 50 énergétique » puisqu’elle impose de diviser par trois les consommations conventionnelles énergétiques moyennes des constructions neuves, soit 50 kWhep/m².an. C’est le niveau exigé par le label BBC de 2005. Cette réglementation s’appuie sur les exigences du label. Seulement, la RT va plus loin que le label en imposant : Contrairement à la France, en Espagne, le logement n’est pas le secteur le plus énergivore. Traditionnellement, l’industrie a été le secteur le plus consommateur mais depuis les années 1990, c’est le secteur des transports qui l’a dépassé avec 39% de la consommation en énergie finale nationale, en 2004. Le secteur du logement (résidentiel et tertiaire) représente 27% de la consommation nationale. Il est l’avant dernier secteur le plus consommateur, devant l’agriculture. Seulement, il a tendance à prendre de plus en plus d’importance. Le climat plus chaud est l’un des facteurs qui explique la plus faible part de ce secteur dans la consommation énergétique. Il y a environ 15 % des logements qui n’ont pas de chauffage. La part du chauffage dans les consommations des bâtiments est plus faible en Espagne : 41% contre 65% en France. m² en moyenne9. La consommation du parc des résidences principales en Espagne est de 83 TWh. C’est 6 fois moins qu’en France. Il y a plusieurs raisons à cela. Tout d’abord, il y a 6 millions de logements en moins en Espagne. Les espagnols disposent aussi de plus de résidences secondaires et vivent majoritairement dans des logements collectifs. Mais le facteur déterminant expliquant les différences dans les consommations énergétiques nationales est que les consommations unitaires des logements en Espagne sont 3,4 fois plus faibles que celle en France : 60 kWhef/m² en Espagne contre 203 kWhef/m² en France. C’est le climat plus chaud espagnol qui l’explique. On retrouve le même niveau de consommation unitaire en Italie et en Grèce.